11 Familles réfugiées à Toulouse [Compléter]
04/1943 / 09/1943 Famille Blanck - Fanny Blanck, dite Françoise Blanc. Fanny Blanck, alliée à une cousine de Madame Rauch, elle est venue pour quelques jours. Françoise a une trentaine d'années. Son mari s'est battu en Espagne. Il est on ne sait où... dans un camp de concentration, et leur fille unique, Dorothée (Dorète), 8 ans - est réfugiée à Rontignon, aux environs de Pau, chez un pasteur protestant, Jules Jézéquel* dont la propriété est un asile ouvert à bien des malheureux. Après un petit essai satisfaisant, on accède à son désir de la garder jusqu'à la fin de l'été. Sa détresse est navrante et son énergie est farouche. Elle ne croit à rien. Ses idées communistes percent peu à peu. Françoise est une fanatique... Elle épilogue les moindres gestes des mères ... pour conclure qu'on a bien plus d'égards pour Renée et Irène qui sont "riches" que pour elle et Madame Rauch qui sont "pauvres"... Dans le courant de l'été, Françoise sera munie d'une fausse carte d'identité. "Françoise nous inquiète beaucoup et non sans raison. Elle a fort mal accueilli la proposition de lui chercher un refuge ailleurs... Elle ne veut rien entendre. Le 13 août, elle est prise d'un crachement de sang..." Elle partit le 18 août pour l'Hôtel-Dieu et reçut des visites, dont celle du Pasteur Jules Jézéquel*. De deux sources différentes, nous eûmes connaissance du dossier judiciaire de Françoise. Il est hors de question de la reprendre... Elle partit pour Pau le 10 septembre, après une scène poignante.1. (Captives en nos murs)
09/1942 / 09/1942 Famille Irène - Madame Irène... "A peu près à cette époque, une jeune femme juive, que nous appelions Madame Irène, passa quelques jours à Manrèze. Elle ne put résister à cette séquestration... qu'elle reconnaissait pourtant bien douce. De trop sinistres souvenirs hantaient son imagination et... "drame pour drame", elle préférait encore sa liberté, avec les risques de la mort en camp de concentration à cette lente agonie morale en face d'elle-même dans la solitude du cloître. Elle alla donc respirer à l'air libre, et peu de temps avant la Libération nous apprenions qu'elle avait échappé aux rafles si nombreuses dans la région."2. (Captives en nos murs)
1944 / 1944 Famille Kikierwich - Charlotte Kikierwich. "Juive polonaise, séparée de sa fille de 17 ans. Pauvre mère éplorée elle aussi, Madame Rauch est son ange gardien elle la soutient, la console... Elle reste plusieurs semaines, confinée dans une chambre et part peu de temps avant la Libération."3. (Captives en nos murs)
15/03/1943 / 11/1943 Famille Lesselbaum - Ruth Lesselbaum, dite Renée Lesage. "Madame Roger Lesselbaum, jeune femme de 20 ans, a postulé pour obtenir un abri à Manrèze où elle arrive vers le 15 mars. Elle est Polonaise - ses papiers en font foi - bien que ne vouant aucune sympathie à la Pologne. Ses parents habitaient Cologne et sont actuellement en Tunisie où un de ses frères s'est enrôlé dans l'armée d'Afrique. Ses beaux-parents ont un gros négoce de maroquinerie à Paris et sont réfugiés aux environs de Toulouse, à Coulommiers (sic). Ils comptent y séjourner aussi longtemps que les événements le permettront... La jeune Juive que nous recevons a un genre très différent des autres : cheveux teints, maquillée de la tête au pieds... avec des toilettes ad hoc. Sa tenue, ses gestes sont à l'instar du reste... Par ailleurs elle paraît gentille, conciliante... avec nous, mais hélas, avec Irène qui partage la même chambre, l'accord n'est pas parfait et les disputes commencent. Jusqu'à présent, chacune y mettant du sien, les litiges se terminaient sans bruit. Finie la quiétude dans ce "pacage" de guerre, et la bergère devint par force trop souvent juge de paix... Que de scènes encore... La famille de Renée Lesage était restée fidèle à un certain nombre de traditions judaïques... Le fiancé d'Irène procura du pain azyme et nos "brebis d'Israël" se livrèrent ensemble à de fraternelles agapes. Elles étaient quatre. En juin, la mère portière est intriguée par les petites manœuvres de Renée quand son mari vient la voir, tous les 8 ou 15 jours. On peut s'attendre à tout et se méfier de tout. Entre autres, Renée a eu l'idée "de faire venir son mari à heure fixe sous la fenêtre de sa chambre et de correspondre avec lui au moyen de billets lancés au bout d'une ficelle... Un jour, les couvertures de leur lit tombèrent par la fenêtre ... oh ! Par hasard !" Mis au courant, Monseigneur Louis de Courrèges d'Ustou* leur fit prêcher la prudence et nous recommanda la fermeté. En juillet 1943, Renée Lesselbaum était dévorée d'inquiétude au sujet de son mari. Il était non seulement menacé par les rafles concernant les Juifs, mais encore par les rafles non moins redoutables en son cas enlaçant les jeunes gens pour le travail obligatoire en Allemagne. Le père Roger Braun* lui trouva une place... au noviciat des pères Jésuites, à Mons. Mais le mari, amateur de confort, mit un mois avant de se décider. Renée tomba malade. Ces deux semaines de maladie avaient suscité autour de sa chambre des allées et venues qui intriguèrent et qui rendirent ensuite assez pénible la présence des quatre Juives à Manrèze. Les petites manœuvres et intrigues reprennent et créent une atmosphère de malaise. Elle n'hésita pas à imaginer de véritables comédies et à commencer leur mise en scène, par exemple pour nous obliger à héberger sa belle-mère, ou pour prendre la place du petit Nizan dans la famille amie... Ayant de l'argent, elle se fait faire plusieurs cartes d'identité, n'hésitant pas à usurper l'identité d'amies du couvent. Bref, elle devient dangereuse. Il est urgent de l'écarter, mais cordialement pour éviter une dénonciation. Les adieux furent corrects, Après son départ, la paix se rétablit à Manrèze.4. (Captives en nos murs)
Famille Liobé - Madame Liobé. "Juive, est accueillie temporairement à Manrèze où elle ne séjourne pas longtemps."5. (Captives en nos murs)
20/09/1942 / 24/12/1942 Famille Lominska - Irène Lominska, dite Irène Lomin puis Marie-Louise Robert. "Polonaise née à Cracovie, elle arriva le 20 septembre, âgée de 31 ans. Docteur en médecine, remarquablement intelligente et instruite, parlant couramment plusieurs langues, elle joignait aux dons de l'esprit ceux d'une excellente femme d'intérieur. Elle avait eu le courage de rester à Paris non seulement après le départ de son mari, le docteur Lominski, qui s'était enrôlé dans l'armée polonaise et avait trouvé en 1940, un refuge en Angleterre, mais à l'heure la plus tragique où les Juifs fuyaient en masse vers la zone libre... Au commencement de l'été 1942, elle doit à son tour déserter la capitale et rejoint une famille amie réfugiée dans le Gard. Cette halte ne devait être que transitoire. Les Israélites étaient traqués de toutes parts, et Madame Lominska, après des semaines angoissantes, acceptait avec une immense reconnaissance l'abri d'un couvent. Privée des nouvelles de son mari qu'elle ne pourra rassurer que quelques mois plus tard, elle ignorait tout de sa famille et de sa belle-famille. Le père Arnoux, ami du Docteur Lominski, venait la voir de temps en temps. En novembre, Madame Lomin a pu se procurer une excellente fausse carte d'identité sous le nom de Mademoiselle Marie-Louise Robert. Une légère détente s'étant produite dans la situation, elle se fit inscrire sous un faux nom à l'Aide aux Mères pour assurer plusieurs matinées de service par semaine. Son service fut de courte durée. Une grande rafle place du Capitole l'oblige un matin à réintégrer ses pénates. Erudite, Madame Lomin savait occuper ses loisirs forcés. Elle apprenait seule l'anglais au moyen d'une méthode moderne et s'était composé une petite bibliothèque d'ouvrages "substantiels". Sur la cheminée de sa chambre, fraternisaient les uns à la suite des autres des livres tels que la Bible (traduite par l'abbé Crampon), Platon, des spécimens choisis des littératures étrangères... et les oeuvres de sainte Thérèse, voire même celles de saint Jean de la Croix. Noël approchait. .. Madame Lomin se sentait faite pour agir. Difficilement, moyennant finances et avec des risques qui se multipliaient sans cesse, on pouvait encore tenter de franchir en fraude et à pieds la frontière espagnole... Madame Lominska en conféra avec le père Arnoux... Munie de sa fausse carte d'identité, elle se fit envoyer par une relation de Lyon la somme de 20 000 francs nécessaire pour le paiement de son "passeur" ... Son départ fut fixé pour la nuit de Noël, vers 3 heures. Le 24 décembre, sitôt après avoir réveillonné avec ses compagnes, Madame Lomin quittait la maison avec pour tout bagage son sac à ouvrage. A la fin de janvier, un ordre de l'agence Cook nous demandait l' envoi de la valise de Mademoiselle Marie-Louise Robert (son nom d'emprunt). Elle l'avait préparée en vue de cette éventualité. Puis ce fut le silence. Après son départ de Toulouse, elle avait traversé les Pyrénées par des chemins de contrebandiers, sentiers neigeux et abrupts... A Barcelone, elle passa plusieurs jours en prison avant de pouvoir rejoindre son mari en Angleterre, en passant par le Portugal. Madame Lominska nous écrivit un mot charmant sitôt la Libération, en 1944. Elle était à Glasgow où son mari, le Docteur Lominski est toujours professeur agrégé à l'Université de cette ville pendant qu'elle-même exerce à l'hôpital sa profession de docteur en médecine. En mai 1947, profitant d'un premier et court séjour en France depuis la fin des hostilités, elle est venue passer deux jours à Toulouse pour nous voir. Son voyage n'avait pas d'autre but ... Joie de part et d'autre. Sa famille a été bien éprouvée en Pologne. Sa mère et une de ses soeurs ont survécu à la tourmente... La plus jeune soeur a disparu. A Cracovie, sa grand-mère, octogénaire, a été fusillée à bout portant chez elle, dans son fauteuil... Presque tous les membres de leurs relations polonaises avaient péri eux aussi au four." 6. (Captives en nos murs)
04/09/1942 / 09/04/1945 Famille Rauch - Madame Alma Rauch, née Erb, dite Anna Roche. "Le 4 septembre 1942, Mademoiselle Danty nous présentait Madame Rauch. D'une famille allemande de sept enfants, elle est née en 1901 en Pologne, aux environs de Bromberg où elle a passé son enfance. Après la guerre de 1914-1918, ses parents se fixèrent à Berlin. C'est là que Madame Rauch, alors Alma Erb, fut factrice dans un grand magasin en attendant son mariage avec un juif polonais, Jacob Rauch : union qui ne devait pas être heureuse... Madame Rauch, abandonnée de son mari, a un enfant de 5 ans, Nizan. La dureté des temps obligeait, même là où l'on aurait pu recevoir mère et enfant, à séparer les enfants de leur mère car, en cas de recherches ou de perquisitions par la Gestapo, l'enfant trahit toujours inconsciemment sa mère. Et le pauvre petit garçon est confié à une colonie d'enfants juifs, aux environs de Brive. D'une santé précaire, avec une vue très défectueuse. Madame Rauch n'est qu'une malheureuse maman désemparée ... Par bonheur, la mère économe parle parfaitement l'allemand... En novembre 1942, grande rafle place du Capitole... suivie de plusieurs autres. Madame Rauch est consternée, ne venait-elle pas d'obtenir un visa pour le départ de son fils en Amérique ? Cette déception n'était que le prélude des angoisses indicibles qui la torturèrent au sujet de son fils... si la Gestapo saisissait la colonie de Brive ! La Mère supérieure s'adressa à une famille amie dont elle connaissait le dévouement et la discrétion. Un foyer fut donc trouvé pour l'enfant. Encore fallait-il le faire venir. Brive était loin. Bien des projets pour aller le chercher échouèrent. Enfin, le 3 décembre 1942, à 21 heures, Nizan, devenu "Rody" à la colonie, arrive à Toulouse. Dans un état pitoyable. Il resta au parloir durant deux jours avec sa maman. Il déclara lui-même "maintenant je m'appellerai Henry". Le lendemain il part à la campagne. Le 24 mai 1943, visite de Nizan, un superbe petit bonhomme dans lequel on avait de la peine à retrouver le miséreux du mois de décembre. Cependant un gros sacrifice assombrissait ce bonheur. L'enfant avait à peu près oublié l'allemand et sa mère ne parlait, en français, qu'un charabia inintelligible au pauvre petit... Les 5, 6 et 7 août, Madame Rauch eut la joie de revoir Nizan : le joyeux Riri. Pour l'enfant, les difficultés n'étaient pas finies... Il fallut renoncer à le laisser dans la famille qui l'avait accueilli, et il aboutit un jour au parloir en mai 1944. Il fut d'abord caché chez des amies, près de la gare Matabiau dont la radio annonçait le bombardement. Enfin, une autre amie de la maison réussit à convaincre une ancienne domestique de le prendre avec elle dans une ferme à 30 kilomètres de Toulouse. Il ne retrouvera vraiment sa maman qu'après la Libération. A Berlin, où la famille Rauch s'est installée en août 1946, Nizan est la consolation de sa maman. De ses nombreux frères, sœurs, neveux, etc., seuls sa sœur Gertrude et son mari ainsi que leur fille sont sortis indemnes de la tourmente. Tous les autres ont été victimes de la Gestapo."7. (Captives en nos murs)
28/08/1942 / 13/09/1942 Famille S. - Selma S., dite "Solange Simon". "Le 28 août 1942, Miss Rot de Neuville nous conduisait une jeune fille juive que la persécution avait refoulée dans le midi. Autrichienne, sans nouvelles de ses parents restés à Vienne, elle ne possédait que de faibles ressources et, pour sa nature habituée à l'indépendance, la transition fut brusque sur toute la ligne. Cet "oiseau" privé de liberté, ne trouva pas dorés les barreaux de la cage hospitalière. J'ai l'impression d'être enfermée dans un asile d'aliénés", soupire-t-elle. Elle parlait gentiment le français et manifestait le désir de se perfectionner dans notre langue pour utiliser ses loisirs forcés. Chaque jour une mère allait la voir... Une occasion s'offrait pour gagner Lyon... C'était pour elle la porte de la Suisse, donc une planche de salut, et son départ fut décidé pour le 13 septembre. "Elle nous quitta visiblement émue, reconnaissante de l'accueil reçu... A Noël, la Mère supérieure recevait d'elle une carte avec un petit mot de gratitude. Naturellement, elle ne donnait aucune adresse. Depuis, plus rien. A-t-elle survécu à la tourmente"8. (Captives en nos murs)
04/09/1942 / 15/10/1943 Famille Sperzling - Irène Sperzling - dite Irène Sutra. "Le 4 septembre, Madame Balesi nous présentait Irène Sperzling. Irène a 21 ans. Polonaise de Looz, elle préparait à Paris sa licence ès lettres quand, personnellement recherchée par la Gestapo. elle a dû fuir, accompagnée de son fiancé, jeune Roumain de 27 ans, professeur de philosophie. Travestie, elle fuit avec lui dans un fourgon de marchandises vers Lyon. Elle est sans ressources. Son fiancé pourvoit à ses besoins. Mais Irène est une enfant gâtée et irréfléchie. Une semaine après son arrivée, un matin de bonne heure, elle sortit en disant à la porterie, sans plus d'explication, qu'elle partait... Elle reviendra quelques semaines plus tard...
5 novembre : Irène est revenue... Ce n'est plus la jolie jeune fille que nous avions connue il y a deux mois. C'est une convalescente bien affaiblie, se remettant lentement d'une forte jaunisse... La pauvre enfant a des allures de petite vieille ... Elle a subi et subit encore le contrecoup des émotions traversées pendant ces derniers mois... Son fiancé, Monsieur Voldman, est très marqué par l'accueil bienveillant fait à la jeune fille malgré sa fugue. Finalement elle se marie le 14 septembre 1944 et, vers le 15 octobre, elle nous quitte, son mari ayant trouvé un logement. Son père, sa mère, sa soeur, tous les siens, deux ou trois cousins exceptés, ont péri victimes de la persécution contre les Juifs en Pologne.9. (Captives en nos murs)
Juin 1941 / Septembre 1942 Famille Wagner - Entre juin 1941 et Septembre 1942, venus de Belgique via Cazeres-sur-Garonne et Pau, mon pere Benny et ses parents David et Dora WAGNER etaient refugies a Toulouse, au 52 rue Gravelotte. David travaillait comme typographe dans une imprimerie, peut-etre les Parchemins du Midi, dirigee par un monsieur LOUSTEAU ou LOUSTAU. Ce Mr Lousteau avait un frère, directeur à l’EDF, avec 2 usines d’électricité à Genève (Suisse), qui avait le droit de voyager entre France et Suisse comme il le désirait, et était membre du réseau de résistance du père Favre (école St François de Sales, à Ville-La-Grand). Il a ouvert la route vers la Suisse à toute ma famille (une douzaine de personnes). J’aimerais retrouver les descendants de ces deux frères Lousteau (ou Loustau). (Temoignage de mon pere Benny Wagner)
Famille Weil - Madame Weil et sa fille Françoise Weil. "Françoise a 14ans. Juive convertie, elle terminait vers cette époque un séjour aux retraitantes (Manrèze) nécessité pour la poignante situation de sa famille. Son père et ses deux soeurs, Lise et Annette, ont été arrêtés et déportés en camp de concentration. Les jeunes filles en reviendront après avoir gravi un long calvaire. Monsieur Weil ne donna plus de ses nouvelles et le dénouement fatal ne laisse aucun doute à son sujet. La benjamine reste seule à Toulouse avec sa mère qui s'est aussi réfugiée chez nous quelque temps. Madame Weil ensuite nous confie Françoise sans qu'il soit question d'une claustration pour cette enfant qui poursuit ses études. C'est une charmante adolescente très courageuse qui laisse un excellent souvenir... En octobre 1942, il est signalé le passage de quelques juives dont le court séjour ne pouvait se prolonger. Leurs noms même n'ont pu être conservés. En 1943 et en 1944, sans précision : Quelques juives passèrent une, deux ou trois nuits sous notre toit. Il ne fallait garder aucune trace."10. (Captives en nos murs)
15 Familles arrêtées (Toulouse) [Compléter]
01/1944 Famille Amselle - Pierre, né le 20 septembre 1916 à Sezanne (Marne), Juif, habitait Charleville-Mézières. Il était réfugié avec sa famille à Gaillac (Tarn). Résistant, il est arrêté à la gare de Toulouse en janvier 1944 et emprisonné à la prison Saint-Michel de Toulouse. Il sera transféré au Fort Montluc à Lyon, dans la maison des otages. En représailles à un attentat commis la veille au centre SNCF de Portes-lès-Valence, il est fusillé le 8 juillet 1944 sur les lieux même de l'attentat avec 32 autres otages.
Date d'exécution : 08/07/1944
05/1944 Famille Cisinski - Paul, 27 ans, d'une famille originaire de Varsovie arrivée en France en 1920, est arrêté dans une chambre d’hôtel, à Toulouse en 1944, transféré à Drancy le 14 mai 1944 et déporté le 15 mai par le convoi 73 qui fut dirigé d’abord sur Kovno (Kaunas) en Lituanie, où la moitié du convoi resta sur place et fut rapidement anéantie par les S.S. dans la forteresse de la ville, et dans le camp de Pravieniskès. L’autre moitié du convoi fur dirigée sur Reval (Tallinn), en Estonie. Enfermés et condamnés à des travaux extrêmement pénibles, les prisonniers furent presque tous assassinés par les S.S.
Déportation : 15/05/1944 convoi no 73
02/1944 Famille Gauthier - Jean, né en 1918 à Pamiers, est militaire de carrière (aviation) jusqu’en 1942. Il entre, ensuite, au Service du Ravitaillement à Foix. Très tôt, il prend contact avec les résistants de Franc- Tireur (Amouroux et Cazalé). Ami de Pierre Labarthe (Groupe Morhange), il découvre, aussi, le groupe de résistants du Ravitaillement (de Nattes). Il est arrêté à Toulouse lors de la rafle de l’imprimerie Lion (février 1944). Déporté à Flossenbourg, il meurt le 7 décembre 1944. Une rue de Pamiers porte son nom.
JO : L'Etat en Ariège
1944 Famille Goldberg - Marcel (Mardochée), né le 04/03/1913 à Varsovie (Pologne) est le fils de Rubin Goldberg et de Chawa Mirla née Kantyn. Marié avec Fanny Fichtenberg, ils habitent Paris. Marcel est représentant de commerce. Réfugiés à Lavaur (Lot-et-Garonne), Marcel, âgé de 31 ans, est arrêté à Toulouse parce que juif et déporté sans retour de Drancy à Auschwitz.11
Déportation : 07/03/1944 convoi no 69
JO : DAF-ED 117769
01/1944 Famille Hosanski - Nathan, 30 ans, né en 1914 en Pologne, de nationalité française, rabbin de Toulouse, depuis mars 1943 est arrêté en janvier 1944. Interrogé sous la torture puis transféré à Drancy, il est déporté sans retour par le convoi n° 73 du 15 mai 1944 composé d'hommes uniquement et qui finit à Kaunas et Reval en Estonie.
Déportation : 15/05/1944 convoi no 73
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Chronologie [Ajouter]
19/04/1941 - Création de quinze préfectures régionales par décret en zone non occupée à Lyon, Marseille, Montpellier, Clermont-Ferrand, Toulouse et Limoges ; en zone occupée, à Angers, Dijon, Orléans, Rennes, Rouen, Poitiers, Bordeaux ; en zone interdite, à Nancy, Laon, Châlons-sur-Marne et à Lille, préfecture rattachée à l’administration militaire de Bruxelles.
22/08/1943 - Meurtre perpétré par les unités allemandes d’occupation et recensé par la Commission d’enquête des crimes de guerre. (Voir Crimes de guerre en Haute-Garonne communes par communes).
06/06/1944 - En juin 1944, un réfugié juif a essayé de passer la ligne de démarcation à Chaum où il s'est fait tuer par les gardes frontière. Sa tombe est dans le cimetière de Chaum, il venait, semble-t-il, de Pologne. Son nom peut être retrouvé sur sa tombe. Il aurait été dénoncé. 12Chaum France
07/1944 - Meurtres perpétrés par les unités allemandes d’occupation et recensés par la Commission d’enquête des crimes de guerre. (Voir Crimes de guerre en Haute-Garonne communes par communes).
19/08/1944 - Destructions perpétrées par les unités allemandes d’occupation et recensées par la Commission d’enquête des crimes de guerre. (Voir Crimes de guerre en Haute-Garonne communes par communes).
Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]
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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit 157 pages, réalisation 2014
Auteur : SYLVIE GOLL SOLINAS - terminal
Autres articles parus dans le site de l'AJPN
1 Le docteur Cassan de Toulouse (Le docteur Georges Cassan et son épouse, Andrée Cassan, cachent des Juifs durant la guerre et subviennent à leurs besoins... Témoignage de leur fille, Jeannine Cassan-Laborie. )
Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Toulouse sur Wikipedia
2 La libération de Toulouse : souvenirs d'un commissaire de la République (Pierre BERTAUX (ancien Résistant, ancien Commissaire de la République à la Libération) fait le récit dans une longue interview, non dénuée d'humour, de cette époque troublée de la libération de la ville… )
3 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
4 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
5 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
6 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
7 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
8
Notes
- 1 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par sœur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, pp. 33-34.
- 2 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par soeur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, p. 31.
- 3 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par sœur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, p. 34.
- 4 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par soeur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, p. 33.
- 5 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par sœur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, p. 34.
- 6 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par soeur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, pp. 32-33.
- 7 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par sœur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, pp. 31-32.
- 8 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par soeur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, p. 30.
- 9 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par soeur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, pp. 30-31.
- 10 - Source : Captives en nos murs, cahier écrit par sœur Anne de Kermel, concernant l'accueil de Juives au Couvent de Marie-Réparatrice durant la guerre de 1939-1945, in Bulletin de l'Association des archivistes de l’Église de France, n° 62, 2e semestre 2004, p. 34.
- 11 - Témoignage de sa fille, Aline née Goldberg, le 03/10/1995, Daf-Ed 132233, et le 06/12/2012, Daf-Ed 117769.
- 12 - Témoignage basé sur le livre d'Emilienne Eychenne et de témoins du village.
Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France
http://www.ajpn.org/commune-Toulouse-en-1939-1945-31555.htmlRapport de
Y'becca
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