Le Rien, la Nudité, Y'becca, La Laïcité
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Le rien n'est pas arrivé là par hasard, il a forcément été créé. Vous connaissez-tous le proverbe: On n'a rien sans rien. Supposons que Dieu était là depuis toujours

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Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.

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yanis la chouette



Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

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Y'becca est soumis à toujours suivre un dossier médical, on ne peut se reposer sur des radios anciennes et toutes opérations auquel Lise Verdier ne peut être bâclé... Certains medecins oublient d'osculter la gorge quand un patien à une fiévre... Il est des gestes de précautions auquel la médecine n'a pas la droit de s'occulter... Y'becca doit répondre à ces faits là et son secouriste ne doit jamais dire jamais sur le fait que l'expérience ne donne jamais d'acquis et il est une chose auquel je voue une grande discipline et rigueur: Celle d'entendre la Prudence lorsque le temps le permet... quel que soit l'opération, on agit avec prudence du temps, de l'aspect et des allergies possibles auquel le patient ou la patiente peut être soumis en fonction de son age et de sa corpulence...

"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865). L'association pour Lise et pour vous, s'inspire de cette citation de Jean-Napoléon Vernier qui est si réelle sur l'aspect du courage d'être dans des situation auquel l'aspect humain se doit de se reconsidérer dans l'aspect de l'adversité dans l'être. Cette citation cherche à nous monter des aspects qui nous semblent enfoie par l'adversité et la douleur mais qui ne demande qu'à renaitre afin de permettre à la rose de devenir Rosier...


Aide pour le retour à domicile d’une personne lourdement handicapée.

L’Association Pour Lise et pour Vous, a but non lucratif, met à la disposition des personnes en situation de grand handicap et leurs familles, son expertise dans la prise en charge du retour au domicile.

Plus largement, l’association veut favoriser et permettre le développement des soins de qualité et le maintien à son domicile de tout enfant, adolescent ou jeune adulte, atteint d’une maladie grave ou d’un handicap lourd.

Nous sommes à votre écoute pour parler et construire ensemble de votre projet de vie, nous sommes à vos côtés pour le concrétiser.


Pour Lise Et Pour Vous
le Bourg Chevreau, 53600 SAINTE GEMMES LE ROBERT
Association humanitaire, d'entraide, sociale



"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865)

"La beauté sans grâce est un printemps sans verdure."
Citation de Mirabeau ; Lettres à Sophie Ruffei (1777-1780)

"La beauté sans grâce est un hameçon sans appâts."
Citation de Ninon de Lenclos ; Confessions (1700)

"On admire d'un coup d'œil la beauté, elle ne laisse plus rien à deviner ; la grâce se fait aimer peu à peu par des détails variés, imprévus, qui vous plaisent d'autant plus qu'ils vous surprennent, et ses petits défauts d'ensemble sont quelquefois des charmes qui nous attachent."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ennui (1816)

"La grâce, ce charme suprême de la beauté, ne se développe que dans le repos du naturel."
Citation de Madame de Staël ; L'influence des passions (1796)

"La beauté ne déplaît jamais, mais sans la grâce, elle est dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder."
Citation de Voltaire ; Dictionnaire philosophique (1764)

"Les grâces préférables à la beauté, ornent la femme de tous ce qu'elles ont de séduisant."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; Traité des passions (1764)

"Il y a un art caché dans la simplicité qui donne une grâce à l'esprit et à la beauté."
Citation de Alexander Pope ; Maximes et réflexions morales (1739)

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie."
Citation de Victor Hugo ; Post-scriptum de ma vie (1901)

"Brillante de beauté, de grâces, de jeunesse, pour vous plaire, on accourt, on s'empresse."
Citation de Charles-Guillaume Étienne ; L'Intrigante, I, 9, le 6 mars 1813.

"Sans le fard de l'amour, par qui tout s'apprécie, les grâces sont sans force, et la beauté sans vie."
Citation de Antoine Bret ; La double extravagance, VII, le 27 juillet 1750.

"La beauté est la clef des coeurs, la grâce le passe-partout."
Citation de Paul Masson ; Les pensées d'un Yoghi (1896)

"La beauté réside dans la forme ; la grâce dans les mouvements, le charme dans l'expression."
Citation de Lucien Arréat ; Réflexions et maximes (1911)

"La grâce, plus belle encore que la beauté."
Citation de Jean de La Fontaine ; Adonis (1658)

Compte rendu de
TAY
La chouette effraie

Des iles, des livres et des cultures.

Les langues s’écartelèrent,
le Silence s'introduit:
La chair de Poule pénètre...!

L’Égalité affronte le racisme...
Les enfants des justes sont mis
sous tutelle d'un mauvais œil.

De là haut, on ramène vers le bas
afin de renforcer ses stratégies
au détriment de l'uniforme
et de la République.

Ainsi pas besoin d'y introduire
des raisons ou des valeurs,
c'est juste le ventre d'une femelle requin.

Au sein de cette discorde, tu
dois préserver et sa réintroduire
propre pomme: Elle est Pépins.

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

Les Flutistes de la Communauté du Roseau.

Amalgame des mots afin d'être proche
de l'être et de son oreille:
l'Intelligence démontre son envie d'étendre,
d'être lasse.

La petite femmes pointe du doigt l’élégance
afin de faire étendre ses connaissances, ses goûts
et ses couleurs. Une Barrière protégè les légumes
tout comme la vertu sème les graines du Partage
dans la déchirure de la discorde: Le ventre.

Un Au-revoir s'adresse à un ami(e) ou un adieu
s'adresse à une espérance... Regard dans cette
image, tu y verra une tendresse... Le bleu oscille
entre le vert: Cela s'appelle le feu et le cercle de
la Danse du Roseau...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

Les oies blanches de la Garonne.

S'est progressivement lorsque
le Soleil décline Lentement
que les oies du Capitole comprennent
que l'heure du noir et des chouettes approchent.

Alors, elles rentrent dans l'ombre pour se préparer
à la baisse des températures qu'entraine le Soir,
la Rotation et le Soleil; Alors, elle Navigue avec son Jar
paisiblement en compagnie des canards voyant
le crépuscule et en quête d'un valeureux moustique
ou d'une fameuse mouche

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Le Canari et le Corbeau

-"C'est au cœur d'une foret que j'ai établi mon nid"
chante le canari;

-"Croaw Croaw." fait le corbeau...

-"She is a hot day, today."siffle le canari

-"Croaw Croaw." fait le corbeau.

-"Siège de grosse variation d'éclat !" entonne le canari.

-"Croaw Croaw Croaw." fait le corbeau.

-"Nue comme dans des actes pour rejoindre son univers !" Balance le canari

-"Jaune... Croaw... Anthologie... Croaw... L'Homme, la fronde et l'arche."
dit le corbeau d'un esprit très Irlandais.

-"Les fleurs s'évaporent tout comme les parfums d'étoiles dont les arômes issus
égarent l'âme des chimères." s'esclaffe le pacifique et diplomatique canari.

Alors le canari et le corbeau se comprirent par ce chant... Par l’atmosphère, les secrets
des taches solaires nous dévoilent l'excroissance de la matière et la production de l'apesanteur
par le vide.
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Ecrits de
TAY
La chouette effraie.

Les Femmes et la douane.

La Femme n'est pas un jouet...
Il est détestable de frapper sa femme
quand celle-ci refuse d'agréer à une union
entre l'homme et sa servante.

La Femme n'est pas un jouet...
La situation reste malheureusement préoccupante.
Les Citoyens se mobilisent pour les grandes causes, et
il est vrai que pour une autre part de la population, cela est
un fait acquis. La population ne doit étouffer le parole
de la Citoyenne et des son Vote.

La Femmes n'est pas un jouet...
Le Régime de Séjour ou d'utilisation temporaires
sous formes de marchandises de nos Citoyennes...
Qui de plus qu'il s'agit d’entrepôt de stockage
où l'importation et l'exportation s'affrontent
dans l'échange de la durée, nous est insupportable
car il s'agit d'Esclavage. Nos lois répriment de telles faits
envers les citoyennes.

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

Le chemin de l'olivier et la chatte Athéna.

Sur les bords d'une fenêtre, la Chatte Athéna sauta
de la fenêtre entrouverte... Tel un gentleman, la chatte
s'aventura vers les hordes de l’automobile... Tous les
chats étaient là, mais sa force anaconda lui permit de
sauvegarder sa pudeur et ses principes face à ses mâles
encombrants.

La belle Féline alors, adressa un miaulement en direction
des fauves et alla méditer sur les manières qu'elle pourrait
apporter à son petit appartement...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

Les coucous et le Printemps;

Il est midi moins cinq... Un coucou chanta
en ce Dimanche où chacune des minutes qui
s’écoulèrent emprunté les déclinaison du
Verbe.

Je rentrai chez moi... Une envie de Siffler m’envahit
et je me mis à siffloter des gammes dans la Rue.
Il est minuit moins cinq et un coucou, une répétition
de son chant... Je fus surpris et interromps la répétition.

Le Temps... Oui; Le verbe... Et c'est alors que le merle
entonna ce retour du printemps tout comme la lumière
et l'ombre indique l'Heure.

"Car, sachez que les hirondelles, les mouettes et les cigognes
nous préviennent par le soleil et les nuages... Mais sachez que
le souffle de la floraison nous prévient du retour du peuple
de la migration".

Dans les Nuits de Fraicheur, Il est toujours Un souvenir Présent.

Ecrit de
TAY
La chouette Effraie.

http://orkhidion-velamen.forumactif.com

yanis la chouette



Profils des Juges du Secourisme et
la république de l'Olivier.

Chére Minouska, Féline de Pierre et Yvette et toutes les bonnes volonté(e)s

Je regarde le temps différemment après la mort de Athéna la chatte Bleue.
De longues années à voyager; à travailler et à écrire... Tel un Spartiate, je me suis emprunt à une apogée sur la compréhension du monde qui m'entourai de ses richesses; J' y ai rencontré des lueurs, des affronts et des forces.

Je regarde celle qui a su réveiller la force de réveiller ces écrits que j'ai voulu sauvegarder par le fait que après
tout, aide toi et le ciel te répondra: Et je dois dire que ma volonté fut exaucer... Alors je regarde Minouska, une chatte qui a recueilli mon cœur en lambeau lors de la guerre ou intifada, si vous préférez:

Le Juge Suprême de la république de l'Olivier est un personnage
qui doit s'informer et accueillir la Parole de l'un et de l'Autre. Il se doit d'écrire des vers, des proverbes, des espoirs, des fables car notre peuple aime cela: Ni fouet, ni chaines ! être sérieux devant les nuages gris !
Car l'arbre peur garantir notre fraternité et la justice de l'eau propager la diversités des écritures des forets donc vers la connaissance et Yahvé... La République est le pilier de l’Âme dans le sens où il s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première du Juge Suprême de la République de l'olivier.

Dans la vallée du Nil à la plaine des cèdres; le juge suprême doit présenter ses hontes et ses espoirs... je vous fait part de mon expérience... Nuls réponses dans un premiers temps ne se fit entendre alors j'envoyai des mouettes, des chouettes et des canaris sous forme de lettre tel un oiseau qui apprends son premier envol.

Alors sous forme de mirage pour certains et pour d'autres, cela s'appelle un message. Je me fis ce constat et que la volonté en soit ainsi si il ne veulent pas entendre;

"Propage la Connaissance des serments car ce sont les hommes qui s'entretuent par leur entreprise, leur volonté et leur désir! Car certains vomissent sur la fraternité voilà un maillon de haine du trois en un délivré par le vieux coq... Rétablit l'apprentissage de l'Espérance sur l'apprentissage de marcher ! La canne de l'age n'est pas un spectre; elle est une source d'eau ! Tu apprendra à entendre ta douleur devant la faim ! Nous sommes des étapes et en cela cherche le fait d'exister ! La République est le pilier de l’Âme dans le sens où elle s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première !

Ecrit de
TAY
La chouette Effraie.

O Panda, O Y'becca.
Le Praakrti et le Purusa...

On appelle "Champ" le corps, o fils de Kunti et " connaissant du chams";
Celui qui connait le corps... La Chine à travers le Panda oubliera pour aller vers le peuple.
L'Univers est divisible et l'étoile est une matière silencieuse,
je parle de physique et pas de découpage territoriale... En effet, la dérive peut être programmer
mais la galaxie est un ensemble d'étoiles, "l'univers est peut être une étoile abstraite"...

La conscience nous rappelle que le corps n'est pas un conditionnement de l'âme. Ainsi
l’Étranger de Baudelaire n'est pas exclu du cercle et comme tout être,
il ne peut comploter contre la société pour y inclure le massacre du plaisir...
La Chine n'est plus un empire, elle se veut être Panda.

Dans le champs d'action, l'attraction détermine le positionnement de la matière et de l'étoile:
Ce déterminisme donne à l'avenir le droit d'apprendre, de pardonner et de s'inclure pour Yahvé,
le Laïque et La survie. Les chats vous le diront, il n'y a plus de chine, c'est un panda, ce mouvement.

La connaissance nous a été décrit par Yahvé, l'orale des discordes et l'écriture de dix commandements.
Même ceux qui croit en plusieurs Dieux font parties de notre histoire, nous ne pouvons les laisser derrière nous ! Dieu me le pardonnera ! Cette illumination s'est juste l'apprentissage de la carte du ciel, de la scolarité et des courants marins, terrestres, solaires et humains... Car Yahvé est ainsi dans sa connaissance, la foi lui importe peu du moments où la règle des dix est respecté... Cela n'est pas Blasphème, la connaissance a son tranchant: la Genèse et l'Exode...

Les Oreilles nous permettent d'entendre les rumeurs, les inquiétudes et les espérance de chacun... Je ne suis ni athée, ni bouddhiste, ni sectaire... Humble et imprévisible; elle est la République de l'Olivier :
" Non à l'Esclavage.
Non à la Torture et Viols qu'ils ou elles soient physiques et morales.
Non à la Pauvreté et à la Faim.
Oui à l’Écoute et à la Gréve , élargissements et soutient des taxis-handicaps. Aménagements et entretient
des écoles, des locaux d'accouchements et des salles de repos des Hôpitaux et des Maternelles"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

La Dame Blanche.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t40-analyse-ou-nursery-crime
La Chouette Effraie est d'après moi, un merveilleux et brave animal...
il m'arrivait et m'arrivera de leur répondre car j'apprends à
reconnaître les sons et les silences du peuple animal...

Tout comme partout, la chouette effraie n'est pas aimée car symbole de la sorcellerie et de la terreur... Oh laissez vous dire que le chat et la femme eu cette reconnaissance de l'Homme.

Et pourtant, ce ne fut pas toujours le cas, O rappelez vous, le cheval ou l'Olivier, fut l'objet
d'offrande et d'opposition dans le royaume antique d’Athènes. L'Esprit de la chouette jouait d'un vrai équilibre et durable lors de la naissance de la République mais les prêtres des Dieux rejetteront l'alliance établit entre le peuple et la nature : Les femmes perdrons le droit de vote de peur d'être maudite
par les eaux et les chouettes rappelant l'enseignement de l’Égide et des amazones.

La chouette maudites par les rois, la république, les religions et les enfants tout comme les crapauds et les dauphins comparés à des sirènes. Vraiment, cette animal n'est pas la paix, je vous l'accorde mais son esprit s'est bien plus que de la réflexion... "Le Gnou n'est pas un lâche et il a peur de mourir: Pourtant il survit en groupe, Lui ! dit l’Éternel et il a raison. Tout comme les Gnous et les animaux, nous avons une langue commune: La Survie et la Médecine.

"Regarde où elle vit cette chouette !" dit le gnou malgré la menace de la foudre
"En plein cœur des tourments. Ce n'est pas elle la responsable de nos maux et de notre pauvreté... C'est le fait de vouloir rendre l'égide une arme de destruction et de mort ! Le feu soulève la poussière et les parasites à bon escient lorsque l'équilibre des Eléments fait entendre le cri de la faim dans l'accent circonflexe de la nature... Uni pour vivre dans le bien et
le cri de la vie." réponds Athéna, la chatte bleue.
Moi naïvement ce jour là, j'ai dit :"On la surnomme , La Dame Blanche et je la présente Sagesse de la République... Je croyais et j’espère que les cités s’élèvent pour créer une Arche et des bibliothèques ! La Bibliothèque d’Athènes a choisit le symbole de l'Olivier car il reconnait les tribus en créant des citées et des quartiers... Certes, on ne crache pas sur un drapeau qui est sujet de la couleur de l'arc-en-ciel. La connaissance est la vertu du caractère, celle qui permet de démasquer un menteur d'un fou !"
Alors la Dame Blanche me répondit: " En tout heure, Femmes et Hommes est bouillant"e" et essoufflé"e"... Un jour, je vous dirais, Seuls et Seules, quand vous ne verrez plus la Lune, et que vous ne verrez plus le terme de maudits comme des craintes mais tels des Achille et des Hector comme la valeur d'être une source. Vous reprendrez vos activités de préoccupations et d'unité... Car voilà... La notion d'apprendre la Découverte..."

Ecrit de
TAY
La Chouette effraie

Bédouins et Touaregs ou La Grande Desporah
La Lune et Le Yemen.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t24-pioneer-10-et-11-ou-la-grande-desporah

-" Veux-tu des perles ? Plonge dans la Mer... Ce proverbe est kurde...
il existe des migrants... Comment le voyez vous ? Ont ils le droit d'être reçu"e"s comme Citoyen"ne"s dans la République ?" Me demanda Valérie la Journaliste...

Dans l'assistance, ce fut blême, j'ai eu un silence... Et puis alors, j'ai crié :

-"j'en parle au Qatar et à la Turquie ! C'est que le climat est délicat, j'ai prononcè le mot de guerre... C'est ainsi que vous avez prononcé la chose depuis trois ans ! Mais eux vous leur avez tous brisé ! Le vote et le droit."

Des hommes s'insurgent en criant à la balance mais ils se rassoient...!

-"De qui parlez vous ," demande la Journaliste. Le juge suprême de la République était jeun lorsque il parla d'une crise probable au Yemen. Autan la Libye, aucune lettre de lui ne parlai de ce sujet mais finalement les grandes victimes des conflits Yemenites et Libyens sont les même.
Le Juge de la République de l'Olivier réponds ainsi :

-" Je vous parle des pompiers, des infirmières. Qui ne peuvent plus pratiquer leurs fonctions ! C'est avec eux qu'il faut construire des casernes d'alimentation, de postes et de secourismes de Service Public... Une volonté de s'instruire, certes et qui ne conduit pas à la discrimination. Rassemblé les idées autour d'une encyclopédie et être capable de l'éditer sans exclure la diversité religieuse malgré encore la réticence des croyants. Oui, la femme et ses sujets O Saba et Touaregs... L'eau et la terre faces aux incendies et autres, s'unir dans les tremblements de Terre, Touaregs et Bédouins y Femmes et Hommes... Ce n'est pas la folie qui a guidé mes pas et vous en connaissez la raison... Une unité comme mesure, Y'becca, un fédéralisme dans la secourisme et non une armés de Croyants ! Nous sommes encore divisés mais uni car nous demandons des garanties auprès de Lui ! Mais, Remarquez que j'ai fait surgir des faits et des réalités dans la conceptions du Nomadisme et du Sédentarisme ! Cela au delà de la République de l'Olivier...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

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Kounak le chat....

La Muraille et le Pétrole.

Pieux à la main et cœur sur la main, Les Femmes et les Hommes fabriquèrent à la construction de la Muraille sacrée de Chine.

Le petit lièvre court et il cherche l'abri... Tout comme le Chat et le Lapin, il ne voit jamais les semaines passées... Toujours attentif au vent et au son...

Les voilà... La Chine d'autrefois s'adonna aux chants sacrées et du comique... En effet, les femmes en Chine tout comme en Asie, ne sont pas des mégères apprivoisées. Caractérielles et indépendantes, elles connaissent la fidélité et l'autonomie sans connaitre nos règles, Messieurs...
Voilà ce que sont les Chinoises et les Asiatiques !

Affective dans la Pudeur, redoutable dans la distance, Les Japonaises... Je me connais et j'ai adoré par mes mots accrochés leurs cœurs tel un chat prenant bain de soleil. Leurs disciplines et leurs volontés sont à la hauteur de leurs gouts pour l'art... Comme toutes asiatiques digne de leur histoires, elles sont plus jalouse que leurs fleurs.

Mais il y a aussi la pudeur de la toilette et ses traditions... C'est pas un choix, il n'y a plus de loi.
La propreté est une vertu face aux Typhons et tremblements de Terre. Mais même là, c'est trop indéfini... Je et Tu sommes trop vague sur ces traditions sans Dieu et pourtant construite sur la clarté de la vérité et de la parole.

Et malgré tout, j'en donne un portrait positif : La Laïcité n'est pas là pour rassembler ou pour séparer, elle est une perception.

Ecrit de
TAY
La chouette effraie

_________________
Kounak le chat....

Le clans des mouettes
http://leclandesmouettes.bbflash.net/f1-le-clans-des-mouettes

yanis la chouette



Chronologie de l'Histoire mongole





Préhistoire



500 000 av. JC Présence humaine en Mongolie

4000 av. JC à 2000 av. JC Age du bronze

2000 av. JC Développement de l'élevage en Mongolie

700 à 500 av. JC Transition vers le début de l'âge de fer

400 av. JC Construction de la Grande Muraille de Chine, qui servait de frontière entre la Chine et les Xiongnu



Les Xiongnu et les autres empires des steppes



209 av. JC Modun Shanyui construit le premier Empire, nommé Hiong-Nu

200 av. JC L’empire mongol Xionghu (Hiong-Nu) s’étend jusqu’à la rivière jaune

1 à 100 ap. JC L’empire Xionghu est expulsé de Chine

156 L’empire Xianbei (Sumbe) bat l’empire Hiong-Nu et devient plus puissant en Asie Centrale

317 Les Xianbei conquèrent le Nord de la Chine

360 Fin du règne des Xianbei

386-533 Période de la dynastie Wei du Nord, établie par les Toba dans le Nord de la Chine

Liens précoces possibles entre les Mongols et le bouddhisme tibétain.

745 à 840 Règne des Ouïgours

840 Les Kyrghiz entrainent la défaite des Ouïgours au pouvoir

916 Début du règne des Kitan, établis au delà de l'Est de la Mongolie, de la Manchourie et du Nord de la Chine.

1122 Les Kitan qui étaient au pouvoir sont battus par les Chinois




Le Grand Empire Mongol



1162 Naissance de Temudjin, qui deviendra par la suite Chinggis Khan

1189 Temudjin prend le titre de Chinggis Khan (Roi Universel)

1189 à 1205 Chinggis Khan réuni toutes les tribus mongoles

1206 Chinggis Khan se proclame dirigeant de l’Empire Mongol

1211 Chinggis Khan lance ses attaques contre la Chine

1215 Pékin tombe et devient mongole

1227 Mort de Chinggis Khan

1229 Ogedei Khan, son troisième fils et son préféré est proclamé second Khan

1231 Invasion de la Corée

1232 Le service de poste par relais à cheval (örtöö) est mis en service en Mongolie

1235 Karakorum devient la capitale de l’Empire Mongol

Arrivée de Marco polo à Karakorum

1237 Début des campagnes en direction de la Russie et de l’Europe (bataille de la rivière Kalka) qui s'arrêteront à Vienne avec la mort d'Ogedei

1236 à 1240 Campagnes contre la russie par Bat Khan, petit-fils de Chinggis Khan, avec sa Horde d'Or

1240-1480 La souveraineté sur la Russie est établie par la Golden Horde

1241 Mort de Ogedei

1241 à 1242 Les Mongols envahissent la Pologne et la Hongrie

1246 Guyuk, fils d’Ogedei, devient Khan et soumet le Tibet. Il meurt dans la même année

1247 Le premier recensement de la population est organisé en Mongolie

1251 Mongke (Monkh) , neveu d'Ogedei, devient Khan

1251 L'Iran tombe aux Mongols

1254 Arrivée à Karakorum du moine fransciscain Guillaume de Ruysbroeck envoyé par le roi de France,

Louis IX

1256 Les Mongols saisissent Bagdad

1259 Mort de Mongke

1260 Les Mongols échouent contre les Mameluk d'Egypte

1261 Kubilaï Khan, petit-fils de Chingis Khan devient grand Khan

1264 Déplacement de la capitale de Karakorum à Pékin

1271 Kubilaï Khan renomme son empire l'empire Yuan

1274 et 1281 Attaques sans succès pour l’invasion du Japon

1275 Arrivée de Marco Polo en Chine

1276 Hangzhou, capitale de la Chine des Song tombe aux mains des Mongols

1279 Kubilaï Khan Khan, petit-fils de Chinggis Khan, complète la conquête de la Chine : la dynastie des Song du Sud tombe et il unfie la Chine sous son empire (création de la dynastie des Yuan)

1294 Mort de Kubilaï

1299 Invasion de la Syrie par les Mongols

1333 Togoontömör accède au trone de l'empire des Yuan

1368 Les Mongols sont chassées de Chine et la dynastie Yuan est détruite et la dynastie Ming se créé




Chute de l’Empire Mongol et domination par les Manchous



1388 Destruction de Karakorum par les Chinois

1391 Timur vainc la Horde d'or

1400 à 1454 Guerre civile en Mongolie

1409 à 1449 Nouvelles attaques mongoles contre la Chine

1466 Dayan Khan réunit la plupart des tribus mongoles.

1480 à 1502 Les Moscovites mettent fin au control des Mongols sur la Russie; les derniers membres de la Horde d'or sont vaincus

1571 Les Mongols mettent fin à 300 ans de guerre avec les Chinois

1578 Altan Khan converti les Mongols au bouddhisme et donne le titre de Dalaï Lama à Sonam Gyatso

1586 Le bouddhisme devient la religion officielle

1589 Début de la construction d’Erdene Zuu, premier monastère de Mongolie

1641 Zanabazar est proclamé chef du bouddhisme en Mongolie

1641 à 1652 Les Russes battent les Bouriates et regagnent le contrôle de la région du lac Baïkal

1672 Incursion des Mongols en Sibérie et en Russie

1691 La plupart des Mongols Khalkha acceptent la souveraineté des Mandchous et sont inclus dans l'empire chinois (dynastie Qing 1644-1911)

1728 Le traité sino-russe de Khyakhta redéfinit les frontières traditionnelles de la Mongolie

1732 Les Mongols Dzungar sont battus. fin de l'indépendance de la Mongolie

1750 La Chine divise la Mongolie en deux entre le Nord, la Mongolie Extérieure, et le Sud, la Mongolie Intérieure

1783 Le dernier des descendants régnat de Chinggis Khan est battu par les Russes.




Indépendance, socialisme et démocratie



1er décembre 1911 Indépendance de la Mongolie Extérieure par rapport à la Chine

28 décembre 1911 La Mongolie établi un gouvernement théocratique autonome

5 Novembre 1912 Un accord sino-russe reconnaît la souveraineté de la Chine sur la Mongolie

25 Mai 1915 La Russie, la Chine et la Mongolie signent le traité de Kyakhta afin de garantir l’indépendance à la Mongolie

Septembre 1918 Les troupes chinoises occupent la Mongolie Extérieure

Mars à Juin 1920 Le Parti Populaire de Mongolie se forme et établit des liens avec le mouvement communiste international et avec les Soviets

Octobre 1920 Les Russes blancs envahissent la Mongolie

1er au 3 Mars 1921 Le premier congrès national du Parti Populaire de Mongolie a lieu à Kyakhta, dans l'Union Soviétique

13 Mars 1921 Création du Gouvernement Populaire Provisoire de Mongolie

Juillet 1921 L'armée russe et mongole chasse les Russes blancs de Mongolie

11 Juillet 1921 Proclamation du Gouvernement Populaire de Mongolie, une monarchie restreinte

14 Septembre 1921 Proclamation de l'indépendance de la Mongolie par Sukhbaatar

5 Novembre 1921 Les Soviets reconnaissent le Gouvernement Populaire de Mongolie

22 Février 1923 Mort du héros révolutionnaire Sukhbaatar

1924 Mort du 9éme Bogdo Khan (Roi-Sacré) qui n'avait plus aucun pouvoir

31 Mai 1924 Un accord sino-russe reconnaît la souveraineté de la Chine sur la Mongolie

Août 1924 Le Parti Populaire de Mongolie devient le Parti Révolutionnaire Populaire de Mongolie

6 Novembre 1924 Premier grand congrès de l'Oural

25 Novembre 1924 La République Populaire de Mongolie est proclamée par les Communistes; la capitale est renommée Ulaanbaatar (le héros rouge)

Mars 1925 Les troupes soviets se retirent en apparence

Décembre 1928 Horloyn Choybalsan devient leader politique

1929 à 1932 Les biens féodaux sont confisqués et les communautés religieuses sont supprimées

Avril-Mai 1932 L'aide soviétique de troupes apaisent les rébellions ; le parti nie l'extrémisme

27 Novembre 1934 L'"accord des messieurs" entre la Mongolie et la Russie autorise l’entrée des troupes soviétiques en Mongolie

12 Mars 1936 Un traité et un protocole mutuel de défense est signé avec le gouvernement de l'Union Soviétique

1937-39 Le haut gouvernement organise des purges parmi les religieux

1938 Les monastères bouddhistes sont fermés

1939 Choybalsan émerge comme un chef incontesté

1939 Les troupes russes et mongoles battent les Japonais à l’est de la Mongolie (Khalkhyn Gol)

Mars-Avril 1940 Yumjaagiyn Tsedenbal devient secrétaire général du parti

10 Août 945 La Mongolie déclare la guerre au Japon

5 Janvier 1946 La Chine reconnaît l'indépendance de la Mongolie

27 Février 1946 Le traité de l'amitié et de l'aide et de l'accord mutuels sur la coopération économique et culturelle est signé avec l'Union Soviétique

Février 1949 Le neuvième grand congrès de l’Oural national, premier depuis 1940 a lieu

26 janvier 1952 Mort de Choybalsan

Mai 1952 Tsedenbal devient premier ministre

Décembre 1952 Un accord de coopération économique et culturel est signé avec la Chine

Avril 1956 Le "culte de la personnalité" envers Choybalsan est condamné

Octobre 1956 Début de nouveaux efforts collectifs

6 juillet 1960 Une nouvelle constitution est adoptée

27 octobre 1961 La Mongolie admise aux Nations Unies

Janvier 1962 Le "culte de la personnalité" envers Choybalsan est de nouveau condamné

7 juin 1962 La Mongolie rejoint le Conseil pour l'Aide Économique Mutuelle (Council for Mutual Economic Assistance, Comecon)

1966 De sérieuses différences entre la Mongolie et la Chine émergent

Juin 1974 Jambyn Batmonh devient Président du Conseil de Ministres et continue en tant que premier secrétaire du parti

Tsedenbal devient Président du Presidium du conseil populaire du grand Oural

23 Août 1984 Tsedenbal se retire

Batmonh devient secrétaire général du parti

12 Décembre 1984 Batmonh est élu Président du Presidium du conseil populaire du grand Oural

Dumaagiyn Sodnom devient premier ministre

Avril 1986 Un accord commercial à long terme est signé avec la Chine

15 Janvier 1987 L' Union Soviétique annonce son intention de retirer une de cinq divisions soviétiques postée en Mongolie

27 Janvier 1987 Des relations diplomatiques sont établies avec les Etats-Unis

28 Novembre 1988 Un traité sur un système de commande des frontières est signé avec la Chine

7 Mars 1989 Les Soviétiques annoncent que le retrait projeté de l'ensemble des troupes a été mené à bonne fin

1992 Annonce de la nouvelle constitution, les communistes gagnent une autre élection

1996 De façon inattendue, la coalition démocratique bat à plat de couture les communistes aux élections législatives.

2000 Nouvelle alternance, les communistes battent à plat de couture les démocrates à l'élection suivante.



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L'histoire de la Mongolie


Les Huns



La Mongolie avant qu’elle soit peuplée par ses habitants actuels, était habitée par différentes nations depuis la nuit des temps. La première entité gouvernementale, dans ce qui est aujourd’hui la Mongolie, sont les Xiongnu, ou les Huns. Les historiens s’interrogent toujours si les Huns était des pré-mongols ou des turcs. Néanmoins les Huns formaient une nation ,extrêmement élaborée en Centre Asie, dirigé par un monarque(appelé « shanyu »).



En 209 av.JC, le nouveau shanyu, Modun, commença à impressionner les nations voisines en créant un vaste royaume recouvrant la plupart de l’actuelle Mongolie et de l’Asie centrale. La nation des Huns était en conflit avec la dynastie chinoise Han ce qui engendra un conflit majeur pour le contrôle de la région. Bien que l’armée du shanyu Mondun était en sous nombre par rapport à l’armée chinoise, elle réussit a la battre et à faire signer à la Chine un traité de paix qui reconnaissait Modun et la nation Hun. Mondun engagea aussi avec succès des batailles à l’Ouest contre les Sogdians(un peuple de langue iranienne).



A la mort de Mondun en 174 av.JC, les Huns bénéficiait d’un système administrative et d’une armée efficace. Les Huns pratiquait le shamanisme et adorait les esprits et les démons. Le seul rival des Huns était les chinois. Finalement le corps dirigeant de Mondun commença à stagner et les princes furent impliqués dans des intrigues qui affaiblirent l’Etat. En 90 av.JC, l’empereur chinois U-Di lança une grande offensive contre les Huns. Shanyu soumit les Huns et quelques sujets de son Royaume pour les affronter. La bataille de Yangjan marqua la dernière grande victoire de la nation Hun.



Après cette bataille, les princes Huns conspirèrent et se rebellèrent contre le royaume toujours affaibli. Déclenché par les émissaires chinois, les Non-Huns asservis firent sécession et le pouvoir du shanyu déclina de jour en jour. Les relations avec la dynastie des Han étaient alors jalonnées de guerre et de paix.



En 48 av.JC, la nation Hun se sépara en deux partie, nord et sud. Les Huns du sud reconnaissant le pouvoir de l’Empereur chinois. La Huns du nord faisant face, eux, à de nombreux problèmes. Dans un premier temps, leurs voisins, les Xianbi(ou Syanbi) lancèrent une offensive contre les Huns du nord. Impuissants face à l’inimitié chinoise et aux attaques Xianbi, les Huns du Nord émigrèrent à l’ouest environ en 150. De cette façon les Huns du Nord se divisèrent en quatre groupes.

-Les Xianbis absorbèrent quelques Huns

-D’autres émigrèrent vers la Chine

-D’autres émigrèrent vers l’Asie centrale

-Les derniers allèrent plus loin à l’est et devinrent des Européens

Le fameux empereur Attila initia ce mouvement vers les pays européens et créa un état éphémère en Europe centrale, qui disparaîtra après sa mort.





Xianbi et Joujan



L’Histoire considère en général que les Xianbis ont des origines mongoles. Leur premier leader, Tanshihuai, regroupa des clans épars et envahit les Huns et les Chinois. Il accéda très jeune au pouvoir et atteignit de nombreux objectifs politique de la nation Xianbi. Il se débarrassa des Huns et en 158 il sécurisa les frontières du sud en attaquant les Chinois. Ces derniers répliquèrent avec une armée de 30000 soldats qui fut victorieuse. Tanshihuai devint un leader reconnut de l’Asie centrale, il mourut tôt. Le pays Xianbi connut des affrontements et ne fut plus jamais unifié.



La période allant de 250 à 550 fut tumultueuse pour l’Asie centrale et la Chine. Les Xianbis et les Huns attaquèrent la Chine et mirent en place plusieurs gouvernements qui connurent courte vie. Chacun faisait la guerre l’autre. L’état Jiao des Huns et les états Muyun et Toba des Xianbis étaient dominants durant cette période chaotique de guerres et de révoltes. Les leaders Xianbis se surnommaient « khans ». Ce terme s’appliqua plus tard à tout les gouvernements nomades.



Quelques Xianbis déclarèrent les steppes mongoles le royaume Joujan. C’était un grand domaine recouvrant totalement et équilibrait le pouvoir avec les empires Toba et tibétain. Grâce à un système gouvernementale complexe les Joujan prirent efficacement le contrôle des peuples Tele à l’ouest. Les Joujan introduirent l’obéissance militaire. Comme les Huns, le peuple Joujan croyait en les esprits de la nature et pratiquait la divination et la sorcellerie. Néanmoins, les documents historiques laissent à penser que les missionnaires bouddhiste étaient présent dans le royaume Joujan et qu’ils pratiquèrent de nombreuses conversions. En particulier le moine Dharmapriya qui convertit plus de 300 familles Joujan.



Au 6ème siècle, la pénible guerre entre les Joujan et l’empire Toba s’acheva. Toba, une province Xianbi en Chine, tomba entres les mains du peuple qui reprit le contrôle de sa terre. Les Joujan souffrirent de mutineries de la part des peuples dominés, en particulier des turcs. En 545, le leader turc Bumin se rebella contre la domination Joujan et conduisit son peuple jusqu’en Chine ou ils périrent ou furent assimilés.





L’Empire turc



Le nom turc ici ne devra pas être confondu avec le terme turc moderne. Bien que les turcs d’aujourd’hui partagent des racines communes avec les turcs, ce sont deux nations différentes, chronologiquement et géographiquement.



Bumin et son allié Istemi créèrent a vrai empire eurasien allant de la mer jaune à l’Oural. Dans les années 555-590, l’armée turc rallia la mer Caspienne et se lièrent avec les Byzantins et les Iraniens. L’empire turc bénéficiait du passage de la Route de la Soie ce qui rapportait beaucoup de revenus. Les turcs réussirent à vaincre les chinois et exigèrent de la soie en réparation. De plus, les turcs entretenaient de bonnes relations avec les byzantins et recevaient des ambassadeurs de Constantinople.



Une si grande monarchie dégénéra en conflits et se divisa en un royaume de l’est et un royaume de l’ouest. La cause de cette division étaient des querelles entres les princes et l’insurrection des nations conquises. Au début du 7ème siècle, le Khan Kat-Il du royaume de l’est fit encercler la Chine de la dynastie Tang. Les turcs de l’ouest formèrent un confédération pour apaiser les peuples de la région, qui se finit par se dissoudre. La dynastie Tang établit son hégémonie de l’Asie centrale en l’an 630.



L’Empire turc produisit de nombreux document écrits qui furent sur des monument en pierre. Ces inscriptions dans la pierre étaient écrites en ancien alphabet turc, et en dit beaucoup sur leur religion et leur mode de vie. Les turcs étaient païens et pratiquaient le shamanisme.



Les turcs, sous la dynastie Tang, se battirent dans l’armée chinoise contre les coréens, les tibétains… Mais, selon la pierre turc, ils se révoltèrent et établirent le second empire turc. Les turcs du second royaume sont appelés les « turcs bleus » car ils vénéraient leur ciel bleu.



Les turcs bleus retournèrent dans la steppe et se retrouvèrent encerclés d’ennemis, les chinois au sud, les Karluks et les Kyrgyz à l’ouest. Les turcs bleus, emmenés par le brillant général Kultegin les battit un par un et devint une force dominante en Asie centrale. Sous le khan Bilge, le général Kul-tegin et le chancelier Tonyukuk, les turcs bleus retrouvèrent leurs anciennes traditions. Les générations suivantes connurent une paix relative. Le khan suivant, Yollig-tegin, fut l’auteur de nombreuses écritures sur pierre.



En 745, le second empire turc subit une guerre civile avec les Uighurs, une nation qui parlait turc et aujourd’hui séparée. Uighurs gagnèrent ce conflit et construirent leur royaume sur les ruines de l’empire turc.





Uighurs et Kidans



les uighurs

Les uighurs était un peuple de langue tuc, nomade qui vivait en Asie centrale. On ne doit pas les confondre avec les uighurs d’aujourd’hui qui sont sédentaires. Le second royaume des turcs bleus fut victime d’intrigues sanglantes. Les sujets commencèrent à se rebeller. Les Uighurs excellaient dans la mutinerie et réussirent à renverser les turcs. Le khan Peilo revendiqua l’indépendance et établit des relations diplomatiques avec la Chine des Tang. Son héritier, Moyanchur, monta sur le trône en 747, quand il dut faire face à des émeutes de la part de la noblesse uighurs. Ces événements prouvent la fausseté du mythe européen à propos de l’autorité inflexible des dirigeants orientaux. Au contraire, les monarches d’Asie centrale avaient peu de pouvoir politique. Les aristocrates avait un telle liberté qu’ils purent mettre en place une sorte de système de contrôle et équilibre. Cette structure politique étaient très efficace dans les monarchies nomades.



Ayant battut les rebelles, le khan Moyanchur mena les uighurs en guerres afin de sécuriser le pays. Il terrassa les nations Turgesh et Kyrgyz. Plus tard, le royaume uighur partit en campagne pour se protéger des ennemis et asseoir son hégémonie. Les uighurs étaient impliqués dans de nombreux combats et rebellions chinoise. Par exemple, ils avaient des relations avec le Tibet, et ces trois royaumes, c’est-à-dire uighurs, chinois, et tibétain, se battirent entres eux, formant des alliances et des coalitions.



Ces combats continus affaiblirent le royaume uighur. Au 9ème siècle, les uighurs durent faire façe à des courants séparatistes parmis les peuples soumis. Plus particulièrement, le seigneur kyrgyz Ajo qui déclara l’indépendance de sa nation en 818 et menacèrent les uighurs de les envahir ; ce qui arriva en 840. L’armée kyrgyz prit la capitale et le trésor et expulsèrent tout les habitants. Tout les uighurs qui restèrent, menés par Pan, s’enfuirent vers le Zungaria. Certains s’échappérent à l’extrême est en Mandchourie.



Les uighurs adoraient les esprits de la nature et les démons. Puis dans la deuxième moitié du 8ème siècle, les uighurs se convertirent à la foi manichéene, introduit par l’Iran. C’était un mélange mystique de christiannisme et d’agnotisme. Cette nouvelle religion introduit un nouvelle alphabet, dérivé de l’écriture Sogdian.



les kidans

Les kidans étaient une minorité mongole, des érudits l’ont prouvé un peu plus tard . Bien qu’ils ne soient pas les ancêtres directs des actuels mongols, les kidans parlaient un langage similaire à la futur et inhabité Mandchourie de l’ouest. Les kidans avaient une monarchie élue. Les représentants des huit clans kidan élisaient une seul dirigeant pour trois ans. De cette manière, les kidans vécurent la plupart du 9ème siècle sans prêter attention aux guerres incessantes de leurs voisins.



Mais en 907, un brillant dirigeant, Elui Ambagan, refusa d’abandonner sa position après trois ans et annonça qu’il s’autoproclamait empereur. Durant l’année qui suivit Elui Ambagan conquit les nations avoisinantes en renforçant ainsi sa place en Asie centrale. Quand il mourut, son fils Deguan reçut un royaume stable qui allait rivaliser avec le royaume précédent. En 936, Deguan annexa 16 provinces chinoise y compris Beijing. Cela permit à Deguan de faire reconnaître son titre d’empereur aux chinois.



En 946, Deguan lança son armée en Chine et captura la capitale. D’après la cérémonie traditionnelle de cette époque, il proclama la naissance de la dynastie Liao. Le nouvel empire accomplit de nombreuses tâches comme à marchander avec la Chine du sud et pacifier les peuples indigènes du nord-est. De 966 à 973, il y eu une guerre majeure entre l’empire Liao et les tartares, un peuple nomade. Les kidans Liao se dirigèrent vers le sud et détourna l’armée chinoise du sud. Les kindans passèrent les vingt années suivantes à garder sous leur contrôle les peuples tartares et tszubu. La guerre avec la Corée était improductive.



Les jurchens était un peuple de langue mandchoue qui rendit hommage à la dynastie Liao. Voyant que celle ci croulait sous l’énorme poids des dépenses de guerre et des affrontements royaux, les jurchens se rebellèrent et attaquèrent les kidans. L’empire Liao périclita en 1125.



Le brave prince Elui Dashi conduisit une série de contre attaques su les jurchens mais ne réussit pas à sauver le royaume. Il rassembla le peu qu’il lui restait de son peuple et s’enfuit à l’ouest. Il y rencontra les Seljuks. En 1141, le sultan Seljuk, Sanjar, lança son armée contre les kidans fuyant la Chine. Elui Dashi se battit courageusement contre le sultan et le battit. Alors Elui Dashi s’installa en Asie centrale et forma un petit état. Plus tard, ces kidans furent connus comme les kara-kidans ou les black kidans.



Il est intéressant de noter que les kidans utilisaient les caractères chinois dans leur langage, alors que les seigneurs nomades utilisaient l’alphabet syllabique iranien ou les runes. Le gouvernement de l’empire Liao était calqué sur le modèle administratif chinois. Les kidans étaient très cultivés. L’académie Han-Lin donnait des cours de chinois et de kidan aux princes.





La Mongolie de 970 à 1206



Les Mongols sont un peuple ancien. Les historiens chinois confirment l’existence de tribus mongols même au 10ème siècle. A cette époque les mongols habitaient à l’est de l’Asie centrale et en Mandchourie du nord. Les légendes racontent que les géniteurs du peuple mongol sont Loup Gris et Jolie Biche, mais le premier mongol reconnu est Bodonchar, qui sortit son peuple de l’oubli, on date cet évènement à environ 970.



Ces descendants devinrent les souverains des mongols mais le titre était seulement nominal. De nombreux clans et tribus avait leur propre chef. Emergeant en tant qu’entité nationale divisée les mongols furent plongés dans la politique de la région. En Asie centrale le pouvoir appartenait à la dynastie jurchen de Tszing. Les jurchens attaquaient les peuples nomades de temps en temps afin de les éloigner de leurs frontières.



Les souverains mongols défendirent infructueusement leur territoire, cela en raison à la séparation de nombreux clans. En 1162, Temüjin, le futur Chinghis, naquit de Yesugey, un parent du khan mongol. Quand il eut 10 ans, le peuple ennemis, les tatars, empoisonnèrent son père. La famille de Temüjin fut plus tard abandonné par ses proches. Donc les deux veuves de Yesugey habitèrent ensemble avec six enfants en bas âge. L’aîné, Temüjin,, prit de l’importance assez rapidement. Quand il atteint l’âge de 20 an, il réussit à rassembler un groupe de partisans qui le suivirent ardemment.



En 1185, la grande assemblée des nobles mongols proclamèrent Temüjin khan de Mongolie et lui donnèrent le nom de Chinghis. Bien que les seigneurs influent reconnaissaient Chinghis, il y avait une opposition importante contre lui, des actions militaires débutèrent. Chinghis souffrit de défaites et s’enfuit probablement en exil, après laquelle il eut seulement une poignée de supporters. En 1193 environ, Chinghis reprit le rôle de leader en Asie centrale. I dérouta ses ennemis et ses rivaux. Chinghis commença à unifier les nombreuses tribus mongoles en une seule nation mongole.



Par conséquent, en 1206, la grande assemblée des leaders mongols élirent unanimement Chinghis comme khan de Mongolie. Cette fois il n’y eut personne pour s’y opposer. L’année 1206 marque l’établissement de l’Etat mongol.



Chinghis institua une loi codifié à la place des habitudes nomades et réorganisa l’armée, les taxes et l’administration de l’Etat. Il introduisit également l’alphabet mongol, un dérivé de l’écriture uighur.





L’empire Mongol



Chinghis partit dans une guerre décisive avec la dynastie Jurchen en Chine du nord. Son fils, Juchi, conquit la plus grande partie des territoires sibériens sécurisant ainsi les frontières du nord. Le succès de cette guerre marqua un tournant pour les mongols. De plus Chinghis mis en place une énorme campagne militaire sur le flanc est. Après avoir vaincu les kara-kidans, les mongols se rapprochèrent de Khwarezm, l’actuel Uzbkistan et Afghanistan. La guerre avec Khwarezm débuta en 1218. L’armée mongole traversa leTransoxania, dominant ainsi les grandes villes khwarezmian. Urgench, Samarkand, Gherat, Merv,, Bukhara et plusieurs nombreuses villes tombèrent sous la coupe de Chinghis.



En 1221, Jebe et Subedey, deux talentueux généraux allèrent plus à l’ouest et longèrent la mer Caspienne. Dans leur avancée, ils approchèrent la Géorgie et l’Arménie. Ces deux royaumes caucasiens étaient conquis par les mongols, qui, plus tard traversèrent les montagnes caucasiennes et entrèrent les terres des princes russes. En 1223, Jebe et Subedey rencontrèrent les russes sur la rivière Kalka et les terrassèrent. Les deux généraux firent alors demi-tour et rentrèrent chez eux en passant par la Volga, la Bulgarie et l’Oural.



Chinghis mourut en 1227. Il laissa derrière lui un colossal empire s’étendant de la Caucase à la péninsule coréenne, de la Chine à la Sibérie. Son fils Ögedey s’assit sur le trône en 1229. Il continua la guerre avec les jurchens qui palais après palais souffrirent de pertes. En 1235, la Mongolie s’empara du dernier fort jurchen.



L’empire mongol avait une structure hiérarchique strict. Le pouvoir principal était dans les mains du khan. L’organe consultatif était la Grande Assemblée Huralday, composée de généraux et de l’aristocratie. Le demi frère de Chinghis, Shihihutug était responsable des devoirs judiciaire. Tsagaaday, le cadet de Chinghis, assurait le bn fonctionnement de la Grande Loi, la Yasa.



En 1235, l’Huralday approuva que la campagne à l’ouest soit dirigée par Batu, le petit-fils de Chinghis, assisté par le général Subedey. L’armée marcha des centaines de kilomètres et prit la Russie. Dans la courte période allant de 1237 à 1240, les militaires mongols capturèrent d’importantes villes russes comme Kiev, Vladimir et Ryazan…



Batu entra alors en Europe en attaquant la Hongrie et la Pologne. En 1241, les mongols vainquirent les européens à Leignitz. En 1242, quand Batu atteignit l’Adriatique, laissant la Hongrie, la Moravie et la Bohème en ruines, un message arriva apportant la nouvelle que le khan Ögedey était mort et que les princes de la dynastie Chinghis devaient retourner en Mongolie. Bat partit d’Europe et s’installa dans la région de la Volga et fonda la Horde Dorée.



Les résultats de la campagne de l’ouest amenèrent la Mongolie sur la scène internationale. Les émissaires européen venaient jusqu’à la capitale mongole, Karakorum, pour développer des relations diplomatiques avec le khan.



Le khan suivant Gyueg régna seulement deux ans. Le trône fut donné à Mönh, un politicien perspicace qui conserva des relations avec le Pape Romain Catholique et les rois européen. Mönh lança la campagne du centre-ouest. L’armée alla en Iran et en Syrie. En 1258, les mongols capturèrent Baghdad et installa un nouveau dominion.



Le khan suivant Hubilay qui hérita de l’empire en 1260 conquit la Chine du Sud et annexa la Corée. Son régner fut le plus long. Le Vietnam et Burma reconnurent la seigneurie de la Mongolie. Néanmoins le désir de Hublot de conquérir le Japon fut un échec. Deux flottes échouèrent. En 1279, Hubilay transféra la capitale de Karakorum à Beijing et forma la dynastie Yuan.



En 1298 environ, l’empire mongol couvrait la plupart du continent eurasien. L’empire était une union de quatre dominions :le domaine mongol(Mongolie, Chine), la Horde Dorée(Russie et l’Oural), le domaine de Chagatay(Asie centrale) et le royaume Ilkhan(Iran et centre-ouest).



Les khans après Hubilay ne furent pas de bons dirigeants, ils étaient incapable d’administrer un si vaste empire. Les mongols étaient une petite minorité dans les espaces conquis. Les unes après les autres les révoltes éclatèrent et les provinces firent sécession. En 1312 la Horde dorée se sépara de la métropole. Les natifs de du domaine Chagatay prirent le contrôle dans les années 1340. Les mongols en Iran disparurent progressivement de la population native.



Le gouvernement central de l’empire montrait aussi des signe de déclin. C’est ainsi que le khan Togoon-Tömör et les autres mongols fuirent la Chine en 1368 quand les mutineries chinoises commencèrent à s’étendre. C’était la fin de l’empire mongol.





La Mongolie de 1368 à 1691



La chute de l’empire mongol causa une sérieuse crise dans la société mongole. Cette période est appelé « l’âge des sous monarches » en historiographie. En effet, les dirigeants de la Mongolie après 1368 régnait peu de temps et était en crise permanente avec la noblesse. Le khan perdit une grande partie de ses pouvoirs. Les seigneurs locaux commencèrent à prendre de l’autonomie dans leurs affaires. La seule ancienne nation mongole se désagrégea. Les Oirads firent sécession et formèrent leur propre monarchie. La Mongolie se sépara en une partie est et une partie ouest. La partie est se sépara elle-même en territoire intérieur et territoire extérieur. Les oirads étaient assez actifs et faisaient parfois des incursions en Asie centrale.



La langue mongole se fragmenta également en plusieurs dialectes distincts, qui devinrent plus tard des langues. Toutefois, la période 15-17ème siècle fut marqué par des disciples marquants et des poètes. Par exemple, le prince Tsogt n’était pas seulement un combattant mais aussi un poète et philosophe. Le boudhisme arriva en Mongolie au 16ème siècle. En 1572, le khan Altan se convertit au bouddhisme, rejetant ainsi les vieilles croyances chamanistes. Le bouddhisme enseigna aux mongols la littérature, la philosophie, la théologie et les sciences naturelles.



La suprématie du khan était limité dans la Mongolie post impériale. 22 khans dirigèrent la Mongolie entre 1370 et 1634. Le prince Oirad s’empara du trône en 1450 brisant ainsi la tradition des descendants de Chinghis. Cinq ans plus tard, la dynastie fut restaurée. En 1470, le khan Batmönh unifia la Mongolie pour 40 ans. Mais sa mort entraîna une plus grande séparation.



La période du 15-17ème siècle marqua la naissance de nombreux documents légaux par les seigneurs mongols. Pendant l’empire, la grande loi Yasa dirigea seule la société. Donc quand chaque prince voulait devenir indépendant ils produisaient de nombreuses lois et d’autres documents contraignant. Par exemple, le code légal du khan Altan était en vigueur dans la région Tumed. « La loi Mongole-Oirad » et « Le Code Religieux » font partie des plus importants.



En 1575, les mandchous arrivèrent et assaillirent la dynastie chinoise Ming. Leur leader Nurhach déclara son royaume Ching en 1616. L’armée mandchou envahit la Mongolie et firent pression sur les seigneurs mongols.



En 1636, le conseil des princes de la Mongolie de l’intérieur admirent leur défaite et reconnurent l’autorité de l’empereur mandchou. Le dernier de la lignée de Chinghis, le khan Ligden résista aux Mandchous jusqu’à sa mort en 1634. Ce fut la fin d’une grande dynastie. Cette situation s’aggrava car certains mongols joignirent l’armée mandchou pour partager leurs victoires. En 1691, les princes de Mongolie extérieure décidèrent d’accepter la domination de l’empire mandchou, naissant la Zungaria seule province indépendante de Mongolie.





La Mongolie de 1691 à 1911



Les manchous conquirent la Mongolie intérieure et extérieur, en les incorporant à leur empire. L’empereur mandchous devint alors le souverain de la Mongolie. Quoi qu’il en soit la majorité des nobles mongols gardèrent leur titre. Le gouvernement Ching réorganisa l’administration de la Mongolie intérieure avec son accord.



Les 24 provinces de Mongolie intérieure furent divisés en 6 régions. L’empire Ching choisit un gouverneur pour la Mongolie extérieure qui résida dans le ville de Uliastai. Il y avait également un autre gouvernement dans la ville de Ih Huree qui gérait la Mongolie intérieure. Quand la Mongolie de l’ouest succomba finalement au mandchous, ces derniers établirent le gouvernement Howd en 1725. Le gouvernement mandchou forma les quatre provinces, la province du khan Sain en hommage à sa contribution dans la guerre contre les oirads.



Quand les mongols se convertirent au bouddhisme en 1639, ils élirent un supérieur à la tête de l’Eglise Bouddhiste, sous le titre de Bogd. Le Bogd était responsable des affaires religieuses et quand les mandchous arrivèrent, ils le gardèrent comme le dirigeant bouddhiste officiel. Un ministère spécial qui contrôlait les actes du Bogd et les cérémonies bouddhistes. C’est ainsi que l’empire Ching créa une administration extrêmement élaborée, des taxes et des arrangements politiques pour la Mongolie intérieure et extérieure.



Les mongols résistèrent à l’impérialisme mandchou au moyen de rebellions et de mutineries. En 1755, un grand nombre de mongols menèrent une attaque qui encercla la Mongolie de l’ouest. Parmis les rebelles il y avait le boshigt Galdan, Amarsanaa et Chingunjav. L’attaque fut un succès au début mais les manchous prirent le dessus par la suite et punirent sévèrement les mutins. Amarsanaa fuit la Mongolie et trouva refuge en Russie où il mourut. Les autres furent exécutés.



Les lois mandchous en Mongolie recouvraient tout les aspects de la vie mongole. « Halh Juram » qui passa entre 1709 et 1795 fut le document légal de cette époque. Il y avait aussi « les écrits légaux de la Mongolie intérieure » qui passèrent en 1817. Il s’agissait de 63 volumes de diverses causes légales.



A l’époque de la domination mandchou, la littérature mongole connut un renouveau. Les poètes et les écrivain produirent de remarquable écrits religieux et séculaires. Le plus fameux était le moine Danzanrawjaa qui vécut au 19ème siècle et fut un grand dramaturge. La plus connue de ses œuvres fut « Saran höhöö ».



Le gouvernement mandchou étouffa n’importe quelle idée d’autonomie en Mongolie. Par conséquent la Mongolie passa l 19ème siècle comme une région mineure de l’empire Ching.





La Mongolie de 1911 à nos jours.



Au début du 20ème siècle, l’état Mandchou déclina rapidement et les idées révolutionnaires de l’époque se développèrent. En 1911, la République de Chine remplaca l’état de Mandchourie.



Les leaders intellectuels et les hommes d’Etat de Mongolie extérieure amenèrent aussi des changements et proclamèrent l’indépendance du pays. Le nouvel état de Mongolie extérieure était une théocratie. Cela signifie que le Bogd qui était le leader religieux intégra le pouvoir politique séculaire. En 1913, la délégation de représentants de Mongolie extérieure conduite par T. Namnansüren fit une visite dans l’Empire Russe afin de trouver un appui pour sécuriser l’indépendance. Il échouèrent dans leur mission de faire reconnaître la Mongolie extérieure internationalement.



En 1915, les discussions entre la Mongolie extérieure et la République de Chine commencèrent dans la ville de Kyakhta. Moscou et Pékin refusèrent de reconnaître l’indépendance de la Mongolie extérieure et donnèrent juste à la Mongolie un statut autonome.



En 1919, le gouvernement républicain de Chine abolit l’autonomie et envoya des troupes en Mongole extérieur. Le but de cette opération à gros risques était de sécuriser les intérêts chinois en Mongolie au cas où les Russes confus de 1917 voudrait s’étendre là. Les leaders indépendantiste mongols résistèrent dans plusieurs régions du pays.



En 1921, à la suite de changements révolutionnaires, la Mongolie retrouva son indépendance et forma un état théocratique. Cette fois les pouvoirs du 8ème Bogd furent restreint par le gouvernement. Quand le Bogd mourut en 1924, les leaders révolutionnaires transformèrent la Mongolie en république e adoptèrent la première constitution. Les dirigeants de l’Etat aidés par des conseillers soviétiques choisirent une direction communiste pour la Mongolie.



La forme républicaine apporta de nombreuses réformes dans la société. La société devait être sans classes dons la noblesse abandonna tout titre et privilège. La médecine occidentale, la technologie et l’éducation firent leur entrée en Mongolie mettant fin à de vieilles pratiques.



Les années 1930 furent cruelles. Comme dans tout les états communiste à cette époque, les purges politiques affectèrent sérieusement la société. Le régime était responsable de la morts de milliers d’innocents accusés à tort.



En 1939, la Mongolie s’engagea dans un conflit majeur avec les japonais le long de la frontière est de la Mongolie, on parle de l’incident Khakhingol. Les petits rixes entres les patrouilles japonaises et mongoles depuis 1936, dégénérèrent en une confrontation frontalière majeur. L’armée soviétique vint en aide aux mongols. L’armée soviétique/mongole battit les forces japonaises et rendit la frontière est sûre.



En 1945, le gouvernement chinois reconnut l’indépendance de la Mongolie. La Mongolie devint un membre de droit de la communauté internationale et rejoint les Nations Unis en 1961.



La Mongolie fut un état communiste irréprochablement aligné avec l’union Soviétique jusqu’à la fin des année 1980. Le Monde était en train de changer, il en était de même pour la Mongolie. En décembre 1989, l’opposition démocratique demanda des réformes politique et organisèrent d’importantes manifestations. Finalement, en 1992, la Mongolie adopta une nouvelle Constitution qui garantit une démocratie ouverte et des changements économiques.

yanis la chouette



O Panda, O Y'becca.
Le Praakrti et le Purusa...

On appelle "Champ" le corps, o fils de Kunti et " connaissant du chams";
Celui qui connait le corps... La Chine à travers le Panda oubliera pour aller vers le peuple.
L'Univers est divisible et l'étoile est une matière silencieuse,
je parle de physique et pas de découpage territoriale... En effet, la dérive peut être programmer
mais la galaxie est un ensemble d'étoiles, "l'univers est peut être une étoile abstraite"...

La conscience nous rappelle que le corps n'est pas un conditionnement de l'âme. Ainsi
l’Étranger de Baudelaire n'est pas exclu du cercle et comme tout être,
il ne peut comploter contre la société pour y inclure le massacre du plaisir...
La Chine n'est plus un empire, elle se veut être Panda.

Dans le champs d'action, l'attraction détermine le positionnement de la matière et de l'étoile:
Ce déterminisme donne à l'avenir le droit d'apprendre, de pardonner et de s'inclure pour Yahvé,
le Laïque et La survie. Les chats vous le diront, il n'y a plus de chine, c'est un panda, ce mouvement.

La connaissance nous a été décrit par Yahvé, l'orale des discordes et l'écriture de dix commandements.
Même ceux qui croit en plusieurs Dieux font parties de notre histoire, nous ne pouvons les laisser derrière nous ! Dieu me le pardonnera ! Cette illumination s'est juste l'apprentissage de la carte du ciel, de la scolarité et des courants marins, terrestres, solaires et humains... Car Yahvé est ainsi dans sa connaissance, la foi lui importe peu du moments où la règle des dix est respecté... Cela n'est pas Blasphème, la connaissance a son tranchant: la Genèse et l'Exode...

Les Oreilles nous permettent d'entendre les rumeurs, les inquiétudes et les espérance de chacun... Je ne suis ni athée, ni bouddhiste, ni sectaire... Humble et imprévisible; elle est la République de l'Olivier :
" Non à l'Esclavage.
Non à la Torture et Viols qu'ils ou elles soient physiques et morales.
Non à la Pauvreté et à la Faim.
Oui à l’Écoute et à la Gréve , élargissements et soutient des taxis-handicaps. Aménagements et entretient
des écoles, des locaux d'accouchements et des salles de repos des Hôpitaux et des Maternelles"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

La Dame Blanche.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t40-analyse-ou-nursery-crime
La Chouette Effraie est d'après moi, un merveilleux et brave animal...
il m'arrivait et m'arrivera de leur répondre car j'apprends à
reconnaître les sons et les silences du peuple animal...

Tout comme partout, la chouette effraie n'est pas aimée car symbole de la sorcellerie et de la terreur... Oh laissez vous dire que le chat et la femme eu cette reconnaissance de l'Homme.

Et pourtant, ce ne fut pas toujours le cas, O rappelez vous, le cheval ou l'Olivier, fut l'objet
d'offrande et d'opposition dans le royaume antique d’Athènes. L'Esprit de la chouette jouait d'un vrai équilibre et durable lors de la naissance de la République mais les prêtres des Dieux rejetteront l'alliance établit entre le peuple et la nature : Les femmes perdrons le droit de vote de peur d'être maudite
par les eaux et les chouettes rappelant l'enseignement de l’Égide et des amazones.

La chouette maudites par les rois, la république, les religions et les enfants tout comme les crapauds et les dauphins comparés à des sirènes. Vraiment, cette animal n'est pas la paix, je vous l'accorde mais son esprit s'est bien plus que de la réflexion... "Le Gnou n'est pas un lâche et il a peur de mourir: Pourtant il survit en groupe, Lui ! dit l’Éternel et il a raison. Tout comme les Gnous et les animaux, nous avons une langue commune: La Survie et la Médecine.

"Regarde où elle vit cette chouette !" dit le gnou malgré la menace de la foudre
"En plein cœur des tourments. Ce n'est pas elle la responsable de nos maux et de notre pauvreté... C'est le fait de vouloir rendre l'égide une arme de destruction et de mort ! Le feu soulève la poussière et les parasites à bon escient lorsque l'équilibre des Eléments fait entendre le cri de la faim dans l'accent circonflexe de la nature... Uni pour vivre dans le bien et
le cri de la vie." réponds Athéna, la chatte bleue.
Moi naïvement ce jour là, j'ai dit :"On la surnomme , La Dame Blanche et je la présente Sagesse de la République... Je croyais et j’espère que les cités s’élèvent pour créer une Arche et des bibliothèques ! La Bibliothèque d’Athènes a choisit le symbole de l'Olivier car il reconnait les tribus en créant des citées et des quartiers... Certes, on ne crache pas sur un drapeau qui est sujet de la couleur de l'arc-en-ciel. La connaissance est la vertu du caractère, celle qui permet de démasquer un menteur d'un fou !"
Alors la Dame Blanche me répondit: " En tout heure, Femmes et Hommes est bouillant"e" et essoufflé"e"... Un jour, je vous dirais, Seuls et Seules, quand vous ne verrez plus la Lune, et que vous ne verrez plus le terme de maudits comme des craintes mais tels des Achille et des Hector comme la valeur d'être une source. Vous reprendrez vos activités de préoccupations et d'unité... Car voilà... La notion d'apprendre la Découverte..."

Ecrit de
TAY
La Chouette effraie

Bédouins et Touaregs ou La Grande Desporah
La Lune et Le Yemen.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t24-pioneer-10-et-11-ou-la-grande-desporah

-" Veux-tu des perles ? Plonge dans la Mer... Ce proverbe est kurde...
il existe des migrants... Comment le voyez vous ? Ont ils le droit d'être reçu"e"s comme Citoyen"ne"s dans la République ?" Me demanda Valérie la Journaliste...

Dans l'assistance, ce fut blême, j'ai eu un silence... Et puis alors, j'ai crié :

-"j'en parle au Qatar et à la Turquie ! C'est que le climat est délicat, j'ai prononcè le mot de guerre... C'est ainsi que vous avez prononcé la chose depuis trois ans ! Mais eux vous leur avez tous brisé ! Le vote et le droit."

Des hommes s'insurgent en criant à la balance mais ils se rassoient...!

-"De qui parlez vous ," demande la Journaliste. Le juge suprême de la République était jeun lorsque il parla d'une crise probable au Yemen. Autan la Libye, aucune lettre de lui ne parlai de ce sujet mais finalement les grandes victimes des conflits Yemenites et Libyens sont les même.
Le Juge de la République de l'Olivier réponds ainsi :

-" Je vous parle des pompiers, des infirmières. Qui ne peuvent plus pratiquer leurs fonctions ! C'est avec eux qu'il faut construire des casernes d'alimentation, de postes et de secourismes de Service Public... Une volonté de s'instruire, certes et qui ne conduit pas à la discrimination. Rassemblé les idées autour d'une encyclopédie et être capable de l'éditer sans exclure la diversité religieuse malgré encore la réticence des croyants. Oui, la femme et ses sujets O Saba et Touaregs... L'eau et la terre faces aux incendies et autres, s'unir dans les tremblements de Terre, Touaregs et Bédouins y Femmes et Hommes... Ce n'est pas la folie qui a guidé mes pas et vous en connaissez la raison... Une unité comme mesure, Y'becca, un fédéralisme dans la secourisme et non une armés de Croyants ! Nous sommes encore divisés mais uni car nous demandons des garanties auprès de Lui ! Mais, Remarquez que j'ai fait surgir des faits et des réalités dans la conceptions du Nomadisme et du Sédentarisme ! Cela au delà de la République de l'Olivier...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

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Kounak le chat....

La Muraille et le Pétrole.

Pieux à la main et cœur sur la main, Les Femmes et les Hommes fabriquèrent à la construction de la Muraille sacrée de Chine.

Le petit lièvre court et il cherche l'abri... Tout comme le Chat et le Lapin, il ne voit jamais les semaines passées... Toujours attentif au vent et au son...

Les voilà... La Chine d'autrefois s'adonna aux chants sacrées et du comique... En effet, les femmes en Chine tout comme en Asie, ne sont pas des mégères apprivoisées. Caractérielles et indépendantes, elles connaissent la fidélité et l'autonomie sans connaitre nos règles, Messieurs...
Voilà ce que sont les Chinoises et les Asiatiques !

Affective dans la Pudeur, redoutable dans la distance, Les Japonaises... Je me connais et j'ai adoré par mes mots accrochés leurs cœurs tel un chat prenant bain de soleil. Leurs disciplines et leurs volontés sont à la hauteur de leurs gouts pour l'art... Comme toutes asiatiques digne de leur histoires, elles sont plus jalouse que leurs fleurs.

Mais il y a aussi la pudeur de la toilette et ses traditions... C'est pas un choix, il n'y a plus de loi.
La propreté est une vertu face aux Typhons et tremblements de Terre. Mais même là, c'est trop indéfini... Je et Tu sommes trop vague sur ces traditions sans Dieu et pourtant construite sur la clarté de la vérité et de la parole.

Et malgré tout, j'en donne un portrait positif : La Laïcité n'est pas là pour rassembler ou pour séparer, elle est une perception.

Ecrit de
TAY
La chouette effraie

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Kounak le chat....

Rencontre...

Madame Canari rentra vers la rencontre de ses amies quand au loin, elle
entendit les gémissements d'un crocodile... Elle voit qu'il n'y a aucun arbre,
mais elle se pose sur son dos..
-"Qu'il y a t'il ,"
-"Où là... Vraiment ai je une épine à présent sur le dos" claironne Cousin Crocodile.
-"où..." dit Antéa la Canari, qui est aussi rusé que Police la Coatie.
-"Là prés de la patte... devant, à votre gauche ou à votre droite... Je ne sais, Ami..."
-"Vilain... Elle est là; juste là..."réponds la canari et rajoute à son patient :" Ton appétit
est grand et ton haleine sent le Jeun."
-Sachez que je nai dévoré... et puis vous êtes si maigre." réponds le Gardien
du Temple des Larmes, le Crocodile.
-Et le Bouvier..."
-"Quoi."

Dans le bref instant de surprise du Crocodile, Antéa la canari profite pour enlever
l'épine de la patte droite du Crocodile pour ensuite se remettre sur son dos.

"Quel récompense pour Toi, petit oiseau !"
"Rien..." Dit Antéa la canari en guise d'Adieu et de Bonjour...

Morale: Le silence et le chant devant une charité n'a de guise aucune morale car le cœur
est tout comme la plume: Il peut être humble.

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

yanis la chouette



TAY La chouette effraie, Avigdor Le dalmatien et Benjamin L’âne d’Israël
ou Colére sur la Grande Jérusalem.

-" Le scaphandre autonome, qui offre au plongeur une complète liberté de mouvements, a été mis au point grâce à une suite d'inventions réalisées au cours du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Quant aux deux siècles qui ont précédé l'avènement de sa maturité (du XVIIIe siècle jusqu'en 1943) ils ont été essentiellement dominés par les scaphandres à casque, ou « scaphandres pieds lourds », qui reliaient le scaphandrier à la surface par un tube lui fournissant son air. Avant le XVIIIe, siècle l'homme plongeait déjà en apnée, et depuis la nuit des temps, mais il a toujours été limité par la durée et par la profondeur." s'exclame la chouette.

-"La cloche de Edmund Halley..." Réponds le Dalmatien.

-" Respirer l'air d'une réserve qu'il transporte sur lui, toujours à la pression de l'eau environnante, selon la profondeur.
Débiter l'air de sa réserve uniquement à sa demande, sans qu'un débit continu ne gâche son air pendant les expirations.
Évoluer dans le milieu aquatique de la façon la plus libre possible, sans câbles ni tubes le reliant à la surface. en ce qui concerne Israël, je suis le meilleur guide pour Israël et Jérusalem" voilà ce que hurle l’Âne sur la Chouette.

-" 68 on avançait. .....maintenant on recule les gens sur les plages sont devenus prudes même d ils arborent des piercings partout !! Plus de sein nus....la religion...(n importe laquelle....) est revenue." baragouine la Chouette :" Tu perds le contrôle, Ricominciare tutto domani a Parigi. (Alberto Giacometti),adresse toi en mongol tant que tu y es, tu me traite d'imbécile mais en Mongol, tu serai plus crédible !."

Le Dalmatien montre les dents mais il ne peut s'empêcher de dire ces mots vers Benjamin l’Âne:
-" 1943 : la maîtrise de l'autonomie et une pénurie d'essence... Est ce que tu es préparé à une telle éventualité... et les vêtements d'isolation thermique pour nos centrales solaires. Tu ignore les O.N.Usiens et tu crois donner l'illusion de séduire les serpents... Mais parmi ce monde, il en a tout un tas. Tu connais le Jour mais tu entends la Nuit. l'approvisionnement en air à bonne pression ;le rejet du dioxyde de carbone, toxique pour l'homme ;
l'augmentation de la pression de l'eau avec la profondeur qui empêche les mouvements d'inspiration du puit et du souffle (la pression à 10 m de profondeur est le double de la pression atmosphérique) ; la mobilité."

-"C'est l'Histoire de Jérusalem qui est en Jeu. Je ne peux me fier à une chouette de mauvaise augure. Sa République de l'Olivier et son juge peuvent être le prémices d'une dictature... Elle change les lois anciennes qui conduit nos règles... Je crois en ce que je vois..." disait Benjamin l'âne... Lorsque la chouette effraie lui coupa et dis ces propos et la Parole sous le regard effrayé de Avigdor le dalmatien.

-" Cataglyphis bombycinus, celles qui effrayèrent Attilla et Genghis Khan... Tel Ariel le Faucon; tu les oublie... Et en cela, tu t'attire la Colère de l’Éternel. Non, je ne les étudie pas ni ne cherche à les transformer en des esclavagistes... Elles sont une sources d'inspiration dans mes recherches... Je ne suis pas un savant fou, j'admire encore plus leurs disciplines... Une chose que vous ignorez encore ! Je n'oublie pas Jérusalem ! Course contre la montre si les chaleurs venaient à devenir entre les 50 à 70°C ! Depuis des siècles, elles s'y sont préparer et elles ont évoluer ! Bombycinus, fourmi des sables, elles ne sont pas esclavagistes, La République est une philosophie et une morale ! Ces fourmis sont une connaissance des innombrables vie qui peuples, les paysages terrestres et humains de la vie ! Te crois tu être au dessus de ses conquérants qui ont construis des empires éphémères et pourtant qui avait peur de la Cataglyphis bombycinus. Je te croyais plus Intelligent que le Roi de Riyad et de sa cour. Tel ces fourmis, Les Républiques d’Israël et de la Palestine ne reçoivent pas de sermon; elles construisent leurs histoires dans la compréhension du Vent, de l'Univers, de la Vie et de ses étoiles. Je le redis O Eternel, Jerusalem est scaphandre, du grec skaphe (barque) et andros (homme), elle est indivisible".

Ecrit de
TAY
La chouette effraie
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As part of ESA’s proposed Asteroid Impact Mission would come the Agency’s next landing on a small body since Rosetta’s Philae lander reached 67P/Churyumov–Gerasimenko in 2014.

In 2022 the Mascot-2 microlander would be deployed from the main AIM spacecraft to touch down on the approximately 170-m diameter ‘Didymoon’, in orbit around the larger 700-m diameter Didymos asteroid.

The 15 kg Mobile Asteroid Surface Scout-2 (Mascot-2) is building on the heritage of DLR’s Mascot-1 already flying on Japan’s Hayabusa-2. Launched in 2014, the latter will land on asteroid Ryugu in 2018.

Mascot-2 would be deployed from AIM at about 5 cm/s, and remain in contact with its mothership as it falls through a new inter-satellite communications system. Didymoon’s gravity levels will only be a few thousandths of Earth’s, so the landing would be relatively gentle, although multiple bounces may take place before it comes to rest.

Light-emitting diodes (LEDs) would help AIM to pinpoint its microlander’s resting place from orbit. In case of a landing in a non-illuminated area, a spring-like ‘mobility mechanism’ would let the microlander jump to another location. Onboard GNC ‘guidance navigation and control’ sensors would gather details of the landing both for scientific reasons and to determine the microlander’s orientation for deployment of the solar array to keep it supplied with sufficient power for several weeks of surface operations.

As well as a solar array, AIM would also deploy its low frequency radar LFR instrument, while cameras perform visible and thermal surface imaging. LFR would send radar signals right through the body, to be detected by AIM on Didymoon’s far side, to provide detailed subsurface soundings of an asteroid’s internal structure for the first time ever .

Then Mascot-2 would repeat these measurements after Didymoon has been impacted by the NASA’s DART (Double Asteroid Redirection Test) probe, to assess the extent of structural changes induced by this impact event. AIM and DART together are known as the Asteroid Impact & Deflection Assessment mission.


On peut dire un merveilleux décor mais il s'agit d'un préfixe commun à toutes les galaxies et astres de l'Univers.... Alors sachons voir que le patrimoine est certes universelle et individuelle mais il y a aussi le synonyme de la faculté universelle de vouloir s’agrandir qui est commune et communie à toutes existences de la formation moléculaire éclectique et physique organique ou l'électricité "divine"...
Ainsi parlait Zarathoustra... L’extension de la matière est propre de l'existence Organique et électrique... Toutes les galaxies, astres et instruments sont propres à cette survie issue de.... La raison instrumentale n'est pas sujette à un patrimoine universel et individuel. Pourtant, il y a un aspect de la survie. Les astres sont-ils soumis à la survie tout comme leurs noms imaginaires nous laisse supposer, je dirai plutôt que ce sont les molécules qui sont propres de l’évolutive survie.

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.
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27 mai 2016
Des ingrédients considérés comme cruciaux dans l’origine de la vie sur Terre ont été découverts sur la comète que la sonde Rosetta de l’ESA observe depuis bientôt deux ans.

Un acide aminé que l’on trouve communément dans les protéines, la glycine, et un composant clé de l’ADN et des membranes cellulaires, le phosphore, font partie de ces ingrédients.

Les scientifiques débattent depuis longtemps de la forte probabilité que des astéroïdes aient apporté l’eau et les molécules organiques sur Terre après que celle-ci se soit refroidie suite à sa formation, et qu’ils aient fourni quelques-uns des éléments de base permettant l’émergence de la vie.

Alors que l’on savait déjà que la composition de l’eau sur certaines comètes et sur certains astéroïdes se rapproche de celles des océans sur Terre, Rosetta a découvert une différence significative sur sa comète, alimentant ainsi le débat sur le rôle joué par les comètes et les astéroïdes dans l’origine de l’eau sur Terre.

Mais de nouveaux résultats révèlent que les comètes avaient néanmoins le potentiel de transmettre des ingrédients indispensables à la vie telle que nous la connaissons.


La comète de Rosetta renferme les ingrédients de la vie
Des traces du plus simple des acides aminés, la glycine, avaient été trouvées dans des échantillons de la Comète Wild-2 ramenés sur Terre en 2006 lors de la mission Stardust de la NASA. Une possible contamination terrestre de ces échantillons de poussières en avait néanmoins rendu l’analyse extrêmement difficile.

Rosetta, a quant à elle détecté de manière directe et répétée de la glycine dans la chevelure, ou coma, de sa comète.

« C’est la première détection non ambiguë de glycine sur une comète, » explique Kathrin Altwegg, investigatrice principale de l’instrument ROSINA qui a effectué les mesures, et auteure principale de l’article scientifique publié aujourd’hui dans Science Advances.

L’autre détection passionnante effectuée par Rosetta et décrite dans l’article est celle du phosphore, un élément clé de tous les organismes vivants connus. On le trouve par exemple dans la structure de l’ADN, dans les membranes cellulaires et lors du transport de l’énergie chimique au sein des cellules pour le métabolisme.

“La multitude de molécules organiques déjà identifiées par Rosetta, auxquelles s’ajoute maintenant l’enthousiasmante confirmation d’éléments fondamentaux comme la glycine et le phosphore, confirme notre idée que les comètes ont le potentiel de transmettre les molécules clés de la chimie prébiotique, » ajoute Matt Taylor, le scientifique de la mission Rosetta pour l’ESA.

« L’un des objectifs principaux de la mission Rosetta était de prouver que les comètes sont des réservoirs de matériaux primitifs au sein du Système Solaire et qu’elles auraient pu amener ces ingrédients vitaux sur Terre, et nous sommes donc ravis de ce résultat. »

L'Oryx et la Louve soignée par Aakbar, Sahler, Marjinth et un Singe.

Autrefois quand le désert était la porte du grand voyage ! Autrefois quand la foret était aux porte du désert... Où certains des hommes découvraient le feu dans la caverne et sculptait des œuvres issus de leur amour de la beauté et donc de l’Éternel, lui-même ! Une époque où les animaux formaient des unions afin de s'aventurer et de s'harmoniser vers les nouveaux territoires.

Ainsi, Une Louve s'associa avec un oryx et ainsi elles parcoururent différentes terres malgré la présence des prédateurs et de la sécheresse naissante. Dans ce Magma car la Terre craché plus de feu à ce époque, elles y découvrirent des jardins et des villages construit par des Hommes et des Femmes.

Certaines fois; elles en étaient chassés et donc, plus d'une fois, elles reçurent des pierres et esquivèrent des fléchés. Alors leur image se construit en l'imaginaire des peuples où elles furent
reçues et honorées. Elles était des sortes de vous avez compris, aimé et hait, elles faisaient partie du Paysage et de la Force de L'Homme et de la Femme.

Et puis un jour, l'Oryx tomba malade et la Louve fut attristée: Elle poussa des cries et des hurlements... Elle ne savait comment la sauver; sa plainte était à la fois une tristesse et un appel vers Dieu ou vers n'importe qui !

Un singe passa et comme, il était accompagnée de Trois Hommes : Aakbar, Sahler et Marjinth... La Louve grogna mais c'est le singe sous le conseil des trois hommes
qui donna les plantes à la Brave Oryx.

Pas enivré d'un désespoir ou d'une affirmation, les trois hommes restèrent autour de l'Oryx et de la Louve. Le Singe était leur plus grand guetteur et signalait les prédateurs et les Chasseurs.
La nouvelle se répandit à travers les steppes et ainsi naquit une discipline au cœur de l'Homme et de la Femme... Et L’Éternel n'en fut point Jaloux... Et par la suite, Une jeune Femme les rejoindra leurs meilleurs disciples: Silhia...

Mais ceux ci est une autre histoire de la naissance des Légendes et de la Connaissance de Yahvé...

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

yanis la chouette



Langue des oiseaux

La langue des oiseaux, considérée par certains comme une langue secrète, consiste à donner un sens autre à des mots ou à une phrase, soit par un jeu de sonorités, soit par des jeux de mots (verlan, anagrammes, fragments de mots…), soit enfin par le recours à la symbolique des lettres. Autrement dit, la langue des oiseaux est une langue tenant de la cryptographie, qui se fonde sur trois niveaux :

La correspondance sonore des mots énoncés avec d’autres non dits permet un rapprochement sémantique qui constitue un codage volontaire, soit pour masquer une information, soit pour amplifier le sens du mot premier ;
Les jeux de mots utilisés permettent un codage davantage subtil et ésotérique, les mots se reflètent ad libitum : verlan, anagrammes, fragments de mots, etc. ;
La graphie enfin, fondée sur la symbolique mystique des lettres des mots énoncés, peut renvoyer à un codage iconique renforçant le sens des mots, comme dans les hiéroglyphes.

Les plus anciens documents dont nous disposons aujourd'hui théorisant la langue des oiseaux sont signés Grasset d'Orcet et Fulcanelli, et remontent à la seconde moitié du XIXe siècle. Ils attribuent néanmoins à la langue des oiseaux des origines immémoriales : elle aurait longtemps été une langue d’initiés, un système de codage occulte lié à l’alchimie et à la poésie hermétique (de Hermès, dieu patron des phénomènes cachés). Elle acquiert une dimension psychologique au XXe siècle, avec les travaux de Carl Gustav Jung ou de Jacques Lacan, qui y voient un codage inconscient permettant d’amplifier le sens des mots et des idées.

Le Dictionnaire des langues imaginaires recense plusieurs entrées en lien avec la langue des oiseaux : langage des animaux, langue des corbeaux, langage de l'extase (mystique), langage ludique, langage du rossignol, langue secrète... Néanmoins il existe des langues farfelues (comme la langue des corbeaux) sans fondements historiques, sûrement inventions de cas pathologiques1. Il faut ainsi différencier les « langues secrètes » des langues farfelues, des langues inventées (la langue des grenouilles, d'Aristophane), des jargons et dialectes et des imitations (« langue des animaux » dont Mircea Eliade dit qu'elle consiste à « imiter leurs cris, surtout les cris d'oiseaux »). Finalement, c'est l'existence d'un code caché qui permet de départager ces registres et de repérer l'originalité de la langue des oiseaux.

Sommaire

1 Principe
2 Origine de l’expression
2.1 Le symbole
2.2 Dimension transculturelle de la langue des oiseaux
3 Fondements historiques
3.1 La divination et les auspices
3.2 Les troubadours et la poésie médiévale
3.3 Le soufisme et la langue siryanîte
3.4 L'alchimie
4 XIXe et XXe siècle
4.1 Grasset d'Orcet
4.2 Fulcanelli
4.3 Le père Boudet
4.4 René Guénon
5 Un système de codage occulte
6 Le tarot de Marseille et la langue des oiseaux
7 Langue des oiseaux et psychologie
7.1 Les jeux de mots : fenêtre sur l’inconscient
7.2 Le rêve « parle » la langue des oiseaux
8 Niveaux d'interprétation
8.1 Un jeu de lettres
8.2 Un jeu de mots
8.3 Néologismes et fausses étymologies
8.4 Anagrammes
9 Thèmes de la langue des oiseaux
9.1 Noms de lieux
9.2 Noms anatomiques ou médicaux
9.3 Dans les comptines
10 Linguistique et langue des oiseaux
11 En littérature
12 Pseudonymes
13 Isotopies littéraires
14 Notes et références
15 Voir aussi
15.1 Articles connexes
15.2 Liens externes
15.3 Bibliographie

Principe

Il n'est pas interdit de voir dans l'expression de « langue des oiseaux » une analogie avec sa dimension aérienne puisque finalement elle consiste à faire « décoller » le son, à l'entendre plutôt qu'à le lire. Il s'agit donc de ne plus se fier à « l’écrit », mais d'entendre « les cris », ceux des oiseaux, des mots chantés.

L'exemple suivant permet d'en comprendre le principe2 :

phrase codée : « Vois si un mets sage se crée, dit sans les mots »
phrase décodée : « Voici un message secret disant les mots »

Le message codé comporte un ensemble d'éléments à interpréter : « vois si », « un mets sage », « se crée », « dit sans les mots ». À la différence de l'amphibologie (phrase qui peut avoir deux sens comme dans « J'ai tué un éléphant en pyjama » : « je l'ai tué alors que j'étais en pyjama ou « j'ai tué un éléphant qui avait un pyjama »), exemple qui ne prend pas en compte la logique bien entendu, la phrase en langue des oiseaux joue sur l'homophonie des mots la composant. Quant à l'interprétation, elle dépend du contexte et des récepteurs. Le chapitre Fondements historiques livrera les interprétations qui pouvaient exister au sein des groupes usant de la langue des oiseaux. Cet exemple peut être interprété comme une explication codée de ce qu'est la langue des oiseaux : elle nous encourage à dépasser les lettres, mais à privilégier bien plutôt la vision (« vois ») car s'y cache un secret, un savoir : « se crée » (au sens de : un message en naît ou en est, ici le mot premier « secret » peut être conservé), un savoir intangible car « dit sans les mots ».

Dans cette langue où prime le « double sens », permis par l'homophonie (et d'autres mécanismes que nous analyserons plus loin) ; le son, en somme, « résonne » et « raisonne ». L 'analogie avec les oiseaux est avant tout physique : les sons volent a contrario des lettres, qui restent fixes, même les « L » Le proverbe populaire « Les écrits restent les paroles s'envolent » témoigne également de cette symbolique. La langue des oiseaux nous invite à trouver le sens profond, caché, de la phrase.
Origine de l’expression

L’expression « langue des oiseaux » (on emploie également l’expression synonyme de « langue des anges ») a une origine confuse et plurielle :

une première interprétation possible est qu’elle renvoie au fait que les oiseaux sifflent des mélodies, des musiques pour l’oreille humaine, mais dont on ne réalise pas le sens caché. C’est l’idée d’une langue sacrée, cachée, que l’homme n’« entend pas » (dans le sens de comprendre). Grasset d'Orcet reprend ce point de vue (voir ci-après). Cette interprétation renvoie également au mythe grec de Tirésias qui, apercevant un jour deux serpents s'accouplant sur le mont Cithéron (ou sur le mont Cyllène), de peur tua la femelle d'un coup de bâton. Tirésias fut alors transformé en femme. Sept ans plus tard, il revit des serpents accouplés. Il tua alors le mâle pour redevenir un homme. Tirésias fut ensuite confronté aux dieux Zeus et Héra qui se disputaient pour savoir si l'homme éprouve un plus grand plaisir dans l'amour que la femme. Consultant Tirésias en sa qualité d’initié aux deux sexes, ayant connu les deux situations, le jeune homme répondit que selon lui le plaisir des femmes est neuf fois plus intense que celui des hommes. Héra, outragée, le frappa alors de cécité. Zeus compensa ensuite le châtiment infligé en accordant à Tirésias le don de prophéties infaillibles et celui de comprendre le langage des oiseaux.

On peut voir également dans le dieu Hermès, Mercure chez les alchimistes, le créateur de la langue des oiseaux. Ailé, il représente le principe volatil et ésotérique du mystère de la Nature.
Zeuxis peignant les papillons, Hermès à ses côtés, l'inspirant

l’expression pourrait être également une déformation phonétique historique (« synchronique ») du nom d’une confrérie secrète appelée : « langue des oisons » (en référence au petit de l’oie, terme devenu archaïque), nommée ainsi en raison de la patte d’oie que portent sur l’épaule les constructeurs de cathédrales. Ceux-ci utilisaient sur les chantiers un jargon permettant de conserver les techniques ancestrales de la « Fabrique ». Cependant, après la « Grève des Cathédrales » (à la suite de la proclamation des Templiers comme non grata en France le 19 mars 1314), la majeure partie des ouvriers initiés fuient l’Inquisition française, pour l’Italie du Nord (où ils prépareront la Renaissance) et le Moyen-Orient. Après le relâchement de l’Inquisition, ces initiés, de retour en France, surnommés « sarrasins », diffusent leurs connaissances au moyen de systèmes de codages secrets assimilés rapidement à des sciences occultes, en premier lieu : le tarot de Marseille, l’« art goth » (art de la lumière, qui deviendra l’art gothique), l’alchimie et la langue des oiseaux.

Dès lors la langue des oisons, réceptacle du savoir traditionnel des constructeurs de cathédrales, se mue en langue des oiseaux, qui de ce fait entre dans la clandestinité et devient langue d’initiés. Elle gagne en complexité afin de ne pas attirer la censure et l’anathème du clergé, recourant même aux langues anciennes comme le grec. Les mots se chargent ainsi de sens doubles au moins, permettant de communiquer des informations tout en n'éveillant pas de soupçons et tout en utilisant les moyens de communication de l’époque (poésie, inscriptions, chants, comptines…).
Le symbole

En jouant sur les lettres, les sons ou les sens, la langue des oiseaux a trait au symbole. Le symbole, du grec « seumbolon » (soulever le couvercle, découvrir), selon la tradition hermétique et gnostique ne peut être saisi que dans une image (analogie, parabole) ou une correspondance (métaphore). En effet, le discours herméneutique détruit la dimension symbolique, expliquant une réalité qui échappe à la raison. En soi, le jeu de mots est la meilleure façon d’approcher la dualité paradoxale du symbole.

La langue des oiseaux est donc intimement liée au « langage des symboles ». La différence des termes exploite en effet toute la nature de l’opération de transformation entre les deux plans : si la langue renvoie à un système codifié (phonétique, linguistique...), le langage lui est une faculté qui ne répond à aucun système.

Néanmoins les analogies, qu’exploite la langue des oiseaux, existent :

Comme les mots, les symboles ont un sens, voire plusieurs sens.
Comme les mots, les symboles ont un passé. L’étymologie du mot renvoie à sa valeur première ; le symbole également possède une lignée d’images.
Comme le mot, dont on connaît le caractère arbitraire depuis Ferdinand de Saussure (il ne représente pas la chose qu’il désigne), le symbole décrit, lui, une réalité émotionnelle avant tout ; de même que le mot, qui a une charge affective.

Finalement, les mots sont des symboles dans la langue des oiseaux, qui mènent vers des enseignements occultes. L’alchimie, qui est une mise en images et en textes du Grand Œuvre, utilise ainsi le symbolisme des mots pour tisser des correspondances entre les concepts. Tout comme le symbole (qui est un raccourci par l’image), ce langage des mots fait prendre des raccourcis de pensée. La langue des oiseaux fonctionne de la même manière que les signes en mathématiques ou en physique. Ce codage assure la pérennité des concepts et images, car seule l’initiation peut fournir la clé des rapports entre les mots.

Tout comme le symbole (qui est un raccourci par l’image), ce langage des mots fait prendre des raccourcis de pensée. La langue des oiseaux fonctionne de la même manière que les signes en mathématiques ou en physique, les équations par exemple. La formule E = mc2 est très significative : si tout le monde en voit la portée (la relativité générale, seuls les « initiés » (les physiciens) peuvent l’interpréter et, davantage même, la manipuler.
Dimension transculturelle de la langue des oiseaux

La langue des oiseaux n’est pas dépendante d’une langue précise ; en réalité chaque langue possède un système de codification analogue fondé sur : le lexique, la syntaxe, la phonétique et la sémantique.

Les koans japonais par exemple sont des jeux sur le double sens, à la limite de l’absurde. C’est bien ce que cherchent les auteurs de la langue des oiseaux : donner l’apparence de l’absurde afin de dissimuler le message. Aujourd'hui encore, le kōan est utilisé dans l'enseignement oral de la tradition Rinzai pour suggérer « ce qui ne peut être dit avec des mots ».

Par exemple : un disciple ayant demandé au maître Joshu : « Un chien a-t-il la nature de Bouddha ? », Maître Joshu répondit : « Mu ! » – Mu ! est le wato (expression désignant l’absence de sens d’une question) de ce kōan.

Néanmoins les jeux de mots d’une langue donnée ne peuvent être compris que par ceux la maîtrisant. Aucune catégorie linguistique ne peut pénétrer dans la symbolique verbale d’une autre ; la traduction est en effet inefficace à restituer le double codage. Nous ne donnerons donc dans cet article que des exemples tirés de la langue française.
Fondements historiques
La divination et les auspices
La divination au moyen des oiseaux.
la divination au moyen des oiseaux

Dans l'Antiquité latine, les oiseaux passaient pour messagers des dieux. L'auspicie, divination par le vol des oiseaux dans un carré magique projeté sur le sol (ou « templum ») permettait de comprendre les intentions divines. Les « auspices » (de aves spicere : « observer les oiseaux ») étaient une méthode avant tout visuelle qui prenait en compte également le cri des oiseaux observés. Depuis les temps immémoriaux, les cris des oiseaux sont une métaphore adéquate pour l'esprit humain, dans sa tentative de cerner les messages codés de la Nature. Sous l'influence chrétienne, la langue des oiseaux deviendra « langue des anges », gardant ainsi toute la dimension de communication entre le monde visible et invisible qu'elle avait à l'origine.

Dès lors, certains auteurs attestent, dès l'Antiquité, de l'existence d'une langue secrète réservée aux « divium » (« devins »), initiés au messages divins. Diodore de Sicile, dans sa Bibliothèque historique, (Livre V, 31) explique qu'il existe un langage des dieux :

« Ils disent, en effet, que … ces hommes [les druides] qui connaissent la nature divine et parlent, pour ainsi dire, la même langue que les dieux … »

Virgile dans l'Énéide (livre III, 360) nous apprend que le « langage des oiseaux » est une des compétences du devin :

« Fils de Troie, interprète des dieux, toi qui entends les volontés de Phébus, les trépieds, les lauriers de Claros, toi qui comprends les astres et le langage des oiseaux et les présages qu'annonce leur vol rapide, allons, parle »

Très tôt cette langue est attestée, comme à part des langues humaines :

« Ceux qui affirment que la philosophie a commencé chez les Barbares expliquent que celle-ci a pris chez chacun une forme particulière. Ainsi ils disent que les gymnosophistes et les druides philosophaient en énonçant des sentences énigmatiques (Diogène Laërce, Vies et doctrine des philosophes célèbres, Livre I, prologue, 6). »

Néanmoins, cette langue peut avoir une origine linguistique réelle. Iambule, écrivain grec (Ier siècle av. J.-C.) dans un ouvrage fantastique disparu, écrit que les habitants d'une île de l'Océan Indien ont une langue bifide (coupée en deux) permettant de tenir en même temps deux conversations, chaque lettre renvoie a un son (28 sons/lettres) de 7 caractères qui peut être formé de manières différentes. Diodore de Sicile, dans le livre II de sa Bibliotheca3, résume ses propos :

« Leur langue a aussi quelque chose de particulier qui leur vient en partie de la nature et en partie d'une opération qu'ils y font. Elle est fendue dans sa longueur et paraît double jusqu'à la racine. Cela leur donne la faculté, non seulement de prononcer et d'articuler tous les mots et toutes les syllabes qui peuvent être en usage dans toutes les langues du monde mais encore d'imiter le chant ou le cri de tous les oiseaux et de tous les animaux, en un mot tous les sons imaginables. Ce qu'il y a de plus merveilleux est que le même homme entretient deux personnes à la fois par le moyen de ses deux langues et leur répond en même temps sur des matières très différentes sans se confondre. »

Enfin, Platon dans le Cratyle évoque une langue du double sens et pense que le mot reflète la chose qu'il représente. Il explique alors qu'entre les mots et les choses existe une relation d’immédiateté.
Les troubadours et la poésie médiévale

Néanmoins, hormis l'existence des auspices, aucun texte antique n'établit un parallèle entre langue des dieux et langue des oiseaux ; ce n'est qu'au Moyen Âge qu'apparaît le premier jeu de mot :
bas relief représentant un chevalier tuant le dragon, ou un cabalier à la recherche du secret de la Pierre Philosophale

Fulcanelli, dans son ouvrage majeur Les Demeures Philosophales4 note : « Employée au Moyen Âge par les philosophes, les savants, les littérateurs, les diplomates. Chevaliers d’ordre et chevaliers errants, troubadours, trouvères et ménestrels […] discutaient entre eux dans la langue des dieux, dite encore gaye-science ou gay-scavoir, notre cabale hermétique. Elle porte, d’ailleurs, le nom et l’esprit de la Chevalerie, dont les ouvrages mystiques de Dante nous ont révélé le véritable caractère. […] C’était la langue secrète des cabaliers, cavaliers ou chevaliers. Initiés et intellectuels de l’antiquité en avaient tous la connaissance. ».

Fulcanelli pense que la langue des oiseaux doit son origine à une certaine confrérie chevaleresque passionnée d'occultisme, d'où leur nom de « cabaliers », paronyme du mot « cavalier » et homophone imparfait du mot « chevalier ». Néanmoins rien n'est dit sur sa nature, sinon cette correspondance phonétique entre « cabalier » et « chevalier ».

La langue des oiseaux apparaît surtout à travers le système médiéval de codage inventé par les trouvères et troubadours afin de faire passer des messages qui déjouaient la censure des autorités, notamment ecclésiastiques. De nos jours encore, les jeux de mots et surtout les calembours sont des résidus populaires de cette langue poétique. Par exemple le mot « maladie » pouvait contenir un sens codé : c’est le « Mal qui dit » et cela pouvait renvoyer à une institution ou une pratique visée. À l’inverse, la « Bénédiction », c’est « la Bonne Diction » qui renvoyait peut-être à l’art poétique. Autre exemple : les expressions de « Bonne Heure » (= Bonheur) et de « Mauvaise Heure » (= Malheur).
Le soufisme et la langue siryanîte

La poésie mystique des soufis emploie également souvent la langue des oiseaux, de la même manière qu’en Occident. Le poète soufi Farîd al-Dîn Attâr - persan (aujourd'hui l'Iran) a vécu de 1119 à 1190 ; il appartient à la tradition spirituelle Soufi de l’École d’al-Hallâd- dans son ouvrage La Conférence des oiseaux raconte une épopée mystique ou 30 000 oiseaux sont à la recherche de leur Roi. Le récit commence par un discours de bienvenue qui constitue une fonction rituelle et magique de la « Huppe », un oiseau assimilé à la fonction initiatique. Ces oiseaux représentent l’humanité des fidèles cherchant un sens au monde. La huppe, figure du maître soufi, appelle les oiseaux à partir pour un voyage difficile qui les conduira à la cour de leur Roi où ils rencontreront un oiseau fabuleux, le Simurgh. Certains suivent la huppe, d’autres refusent, se contentant de leurs sorts terrestres. Attâr fait ici une parabole de la quête initiatique soufie où certains sont initiés car ils accèdent au sens profond des mots, d’autres s’y refusent et restent dans un langage commun.

La thèse d'Attâr est que les hommes comme les oiseaux ont des langues différentes : aucun oiseau n’a le même chant que l’autre. Or, les initiés partagent le même langage : le langage du bons sens et de la mystique.
pages du Coran

Ahmed Moubarek, dit 'Abd al-'Aziz al-Dabbagh, grand soufi illettré qui vécut à Fès à la fin du XVIe et au début du XVIIe, dans le Kitab-Al-Ibriz (traduction : le livre d'or pur), qui contient l’enseignement de son maître cheikh Dabbagh, évoque l'existence d'une langue originelle, employée par les anges et nommée langue siryanîte. Selon le poète soufi marocain, elle existe dans chaque langue et consiste en un autre sens que celui communiqué, le sens réel étant donné dans sa prononciation et non dans son écriture. C’est également la langue des grands saints. D'après une légende islamique, il y a des inscriptions en siryanî sur le tronc du ‘Arsh et sur la porte du Paradis, qui ont également le pouvoir de parler aux défunts dans la langue divine. Pour Ahmed Moubarek, le siryanî se trouve également dans les « lettres isolées » qui ouvrent les sourates du Coran et dont aucun théologien musulman n'a donné d'explication à ce jour, par exemple « Alif - Lâm - Mîm » qui ouvrent la sourate 2 « la Vache » (Al Baquara).

Les exégèses ont été nombreuses ; pour Ar-Rabî‘ ibn Anas : « Ces lettres proviennent des 29 lettres autour desquelles tournent toutes les langues », et à chacune il y a une vocalisation. Pour Abdel ‘Azîz ad-Dabbâgh par ailleurs : « À chaque lettre des lettres siryânites, il y a un secret, et chaque secret se divise en sept autres secrets. Ils naissent des significations divines des mots, qui est l’origine du premier secret. À chaque lettre il y a sept autres secrets qui se rapportent à la parole arabe. En ce qui concerne les langues non-arabes, d'autres secrets s'y rapportent. ». La calligraphie arabe se veut en effet une mise en symbole de la Création divine5. Enfin, à la fin du XIVe, en Iran, Fazlullâh (fondateur de la religion des Hurufiyya (de « huruf »=lettres), après un rêve prophétique, entend et comprend le chant des oiseaux.
L'alchimie

La science occulte de l’alchimie, provenant d’Égypte a donné à la langue des oiseaux ses lettres de noblesse. L'existence d'une langue secrète, dite « langue alchimique », est avérée, notamment par les alchimistes :
allégorie de l'alchimie

Artéphius qui sous-entend que cette langue codée est avant tout fondées sur des métaphores :

« Ne sait-on pas que notre art est un art cabalistique ? Je veux dire, qui ne se révèle que de bouche, et qui est rempli de mystères ; Et toi, pauvre sot que tu es, serais-tu assez simple pour croire que nous enseignons ouvertement et clairement le plus grand et le plus important de tous les secrets, et pour prendre nos paroles à la lettres ? »

Synésios (au IVe siècle) complète la révélation d'Artéphius en évoquant un code méthodique :

« Ils [les alchimistes] s'expriment seulement par symboles, métaphores et images, afin de n'être compris que par des saints, des sages, et des âmes douées d'intelligence. Ils ont, pour cette raison, observé dans leurs œuvres une certaine méthode et une certaine règle, de sorte que l'homme sensé pût comprendre et, peut-être après quelques tâtonnements, parvenir à tout ce qui est secrètement décrit. »

Nicolas Flamel, célèbre alchimiste, évoque un type de traités curieux dans son Livre des figures hiéroglyphiques en 1612 :

« Il n'était point de papier ou de parchemin, comme sont les autres, mais il était fait de déliées écorces de tendres Arbrisseaux. Sa couverture était de cuivre bien délié, toute gravée de lettres ou figures étranges ; et quant à moi je crois qu'elles pouvoient bien être des caractères Grecs ou d'autre semblable Langue ancienne. Tant y a que je ne les sçavois pas lire, et que je sçai bien qu'elles n'étaient point notes ni lettres latines ou gauloises ; car j'y entends un peu »

Cette langue secrète -synonyme de « cabale » (avec un c pour la différencier de la Kabbale judaïque) consiste le plus souvent dans l’utilisation de rébus ou de jeux de mots, dans l’objectif de coder des œuvres interdites, via un code cryptographique fondé sur les sons, afin d’en faire passer le contenu, soit comme incompréhensible, soit comme d’un tout autre contenu. L’œuvre codée apparaît soit absurde, soit hors sujet.

Ainsi on a pu voir dans la phrase de Synésios une phrase parallèle recelant quelques clés de cette langue : le passage « n'être compris que par des saints » peut s'entendre : « n'être compris que par dessins ou par desseins » par homonymie du mot « saint » ; de même le passage : « secrètement décrit » comme « secret te ment d'écrit », allusion au mensonge de la phrase prise au pied de la lettre. L’expression apparaît comme une métaphore d’une certaine manière de porter son regard sur les choses et événements qui appelle à faire fi de la logique de raisonnement dans le sens des phrases.certains auteurs occultes du Grand Œuvre parlent également de la « cabale phonétique », méthode identique jouant sur les correspondances phonétiques et sémantiques.

Les sons en effet jouent un rôle prépondérant en alchimie. D’une part cette science, à ses débuts, se faisait appeler « art de musique ». Michel Maïer, auteur de Atalante Fugens, traité alchimique de première ampleur, joint à ses textes des fugues accompagnant les métamorphoses de l’Œuvre.

Cette analogie est à mettre en parallèle avec la parole de Saint Paul dans le chapitre 13 de la première épître aux Corinthiens : « Quand je parlerai les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. ». Il y a donc une constante analogie, dans chaque allusion à la langue secrète, à la musique.

La « langue de l'extase », souvent employée de manière synonyme à celle de langue des oiseaux est prétendue se manifester pendant la sortie de l'âme, lors d'un contact temporaire avec le divin. Thomas de Celano pense que le saint, pendant l'extase, croit entendre une musique très douce, d'une sonorité semblable au français.

L'iconographie alchimique, quand elle représente le laboratoire de l'alchimiste, montre souvent des instruments de musique exprimant l'harmonie et la musique céleste (venant de Platon : la « musique des sphères ») accompagnant l'aboutissement du Grand Œuvre.
XIXe et XXe siècle
Grasset d'Orcet

Grasset d'Orcet (1828-1900) étudie les traces des systèmes cryptographiques de la Grèce archaïque. Fort de cette expérience il publie des articles sur la Langue des Oiseaux parus dans la Revue Britannique. Ami de Fulcanelli, ayant eu une puissante influence sur l'abbé Henri Boudet (voir ci-après), Grasset d'Orcet va se consacrer à l’étude des « Matériaux Cryptographiques » c’est-à-dire aux règles de décodage des textes en langue des oiseaux. Il se focalise surtout sur l’héraldique, autre science aux origines occultes usant du double langage. Les devises hiéroglyphiques du blason obéissent en effet à des règles permettant leur « lecture » (autre qu’iconique) :

1) la devise se compose de vers de six à huit syllabes, terminées par une syllabe où entre la lettre L,
2) Tout dessin blasonné doit se déchiffrer en commençant par les pieds (de bas en haut).

Fulcanelli

Fulcanelli, dont la véritable identité demeure inconnue6, dans Les Demeures Philosophales, ouvrage d’alchimie moderne où il montre que les maîtres spagyriques ont fixé dans la pierre des cathédrales leur savoir ancestral, fut l'un des premiers à révéler clairement le sens de la langue des oiseaux :

« Les vieux maîtres, dans la rédaction de leurs traités, utilisèrent surtout la cabale hermétique, qu’ils appelaient encore langue des oiseaux, des dieux, gaye science ou gay savoir. De cette manière, ils purent dérober au vulgaire les principes de leur science, en les enveloppant d’une couverture cabalistique. […] Mais ce qui est généralement ignoré, c’est que l’idiome auquel les auteurs empruntèrent leurs termes est le grec archaïque, langue mère d’après la pluralité des disciples d’Hermès. La raison pour laquelle on ne s’aperçoit pas de l’intervention cabalistique tient précisément dans ce fait que le français provient directement du grec7. »

La dimension cryptographique de cette langue est donc avérée selon lui ; néanmoins, elle reposerait sur le grec ancien. Puis Fulcanelli va définir la méthode fondant la langue des oiseaux comme étant phonétique :

« La langue des oiseaux est un idiome phonétique basé uniquement sur l’assonance. On n’y tient donc aucun compte de l’orthographe, dont la rigueur même sert de frein aux esprits curieux […]8. »

Il continue, insistant sur le double sens de cette langue :

« les anciens écrivains l’appelaient langua general (« langue universelle »), et lengua cortesana (« langue de cour »), c’est-à-dire langue diplomatique, parce qu’elle recèle une double signification correspondant à une double science, l’une apparente, l’autre profonde9. »

Puis il en fait la langue originelle de l’humanité, celle d’avant Babel (voir chapitre « origine ») :

« Les rares auteurs qui ont parlé de la langue des oiseaux lui attribuent la première place à l’origine des langues. Son antiquité remonterait à Adam, qui l’aurait utilisée pour imposer, selon l’ordre de Dieu, les noms convenables, propres à définir les caractéristiques des êtres et des choses créées. »

Les symboles des cathédrales, témoignages de l’iconographie alchimique et occultiste, sont souvent compréhensibles par le recours au rébus ou par la lecture à haute voix. L’exemple que prend Fulcanelli à propos du cheval ornant le mur sud de l’église de Saint-Grégoire-du-Vièvre, « et dont le message se lit d’abord en rébus ou langue des chevaliers pour se terminer en symboles, beaucoup moins évidents à comprendre10. »
le code secret des Templiers

Pour Fulcanelli, chaque nom alchimique contient, dans la langue des oiseaux, une correspondance symbolique que la phonétique exprime : l’antimoine par exemple fait référence à l’âne initiatique.

« Sachez donc, frères, afin de ne plus errer, que notre terme d'antimoine... désigne, par un jeu de mots familier aux philosophes, l'âne-timon, le guide qui conduit11... » Dans Le Mystère des cathédrales, l’art gothique est un langage lui-même interprétable par la langue des oiseaux. Cette hypothèse, propre à Fulcanelli, jamais évoquée au Moyen Âge nous permet d’étudier le fonctionnement symbolique à l’œuvre dans la langue des oiseaux. Tout d’abord, phonétiquement l’expression « art gothique », par raccourci : « art goth » (prononcez [go]) est proche de celle d’ « argotique » ; il y a homophonie parfaite :

« Pour nous, art gothique n’est qu’une déformation orthographique du mot argotique, dont l’homophonie parfaite, conformément à la loi phonétique qui régit, dans toutes les langues et sans tenir aucun compte de l’orthographe, la cabale traditionnelle. La cathédrale est une œuvre d’art goth ou d’argot. Or, les dictionnaires définissent l’argot comme étant un « langage particulier à tous les individus qui ont intérêt à communiquer leurs pensées sans être compris de ceux qui les entourent ». C’est donc bien une cabale parlée12. »

L’art gothique renvoie à un langage codé donc. L’amplification symbolique peut ensuite être proposée au moyen d’une seconde mise en correspondance phonétique : « Les argotiers, ceux qui utilisent ce langage, sont descendants hermétiques des argo-nautes, lesquels montaient le navire Argo [...] pour conquérir la fameuse Toison d’Or. [...] Tous les Initiés s’exprimaient en argot, aussi bien les truands de la Cour des Miracles, - le poète Villon à leur tête,- que les Frimasons, ou francs-maçons du Moyen Âge, « logeurs du bon Dieu », qui édifièrent les chefs-d'œuvre argotiques que nous admirons aujourd’hui. »

Il existerait donc une correspondance entre l’art gothique, le langage codé dit argotique et le mythe des Argonautes, largement évoqué par les auteurs alchimistes. Cette relation pourrait être synthétisée en une phrase reprenant tous les termes : l’art gothique est un langage codé utilisé par un groupe d’initiés à cette langue et recherchant la Toison d'or (sous-entendu, par métaphore : la pierre philosophale). La destination spirituelle de cet art est renforcée par la racine grecque de l’adjectif « gothique » :

« L’art gothique est, en effet, l’art got ou cot (Co en grec), l’art de la Lumière ou de l’Esprit13. »

Par ailleurs, les lettres elles-mêmes renverraient à un sens caché ; un auteur alchimique inconnu, Cyliani, signe son traité Hermès dévoilé : Ci, ce qui indique la conjonction du principe féminin figuré par le croissant du C avec l' i rouge, mâle, la plus petite des lettres et la plus proche du point central et créateur. Le nom de Cyliani, nom d'emprunt, renferme une correspondance avec le nom de Cyllène, montagne natale d'Hermès ; ani enfin est le « je » hébreu. « Cyliani » signifierait donc « Moi, la montagne d'Hermès ».

La langue des oiseaux peut se décliner enfin jusqu’à l’étude de la lettre et de sa forme, le O symbolisant la totalité universelle, la perfection (le cercle), et le C l’éclair de lumière enflammant le cosmos.
Le père Boudet

Le père Boudet, curé de Rennes-les-Bains, écrit en 1886 La Vraie Langue celtique, ouvrage fondé sur les jeux de mots anglais (« pun » en anglais) ; il y tente de dévoiler la dimension internationale et sociale de la langue des oiseaux. Il s’intéresse surtout aux langues puniques (africaines), demeurées les plus primitives pour lui. Il en fait ainsi remonter l’usage d’avant Babel (comme Fulcanelli dont il est influencé)14

« Les exemples cités sont assez nombreux pour montrer dans la langue punique une dérivation parfaite du langage qui a précédé Babel. »

15

Boudet rapproche (toujours dans une démarche d’amplification phonético-symbolique) le nom Babel de l’anglais « Babble » qui signifie « babiller » (parler comme un enfant) ; par extension, il envisage que cette proximité signifie que la langue des oiseaux est à l’image du babillage : un langage paradoxal que l’on entend mais ne comprend pas, sauf les initiés.

Par ailleurs, le mot, pour Boudet, recèle tout le savoir ancestral d’un phénomène, comme une condensation d’expériences :

« les mots nouveaux n’ont plus la même simplicité ; ils expriment par l’association des termes primitifs, des propositions tantôt figurées, tantôt relatant un fait historique et réel16. »

La langue kabyle, parmi celles puniques, est celle la plus révélatrice de la coexistence actuelle de la langue des oiseaux ; par ailleurs, la dénomination de « punique » elle-même identifie la nature de ces langues qui détiennent encore le code symbolique :

« En examinant de près le langage actuel des Kabyles, on s’assurera qu’il est fait de jeux de mots et par conséquent le seul punique – to pun (peun) faire des jeux de mots17. »

Il existe en effet dans cette langue, gardée intacte, une architecture de renvois et de correspondances : « Ces combinaisons nouvelles sont aussi faciles à observer dans la langue Kabyle [...], celle-ci les reproduit dans une plus grande pureté et permet de saisir, pour ainsi dire au passage, des pensées de grande pureté, des pensées philosophiques surprenantes, des peintures de mœurs qui ne laissent rien à désirer16. »

Boudet aime même à croire que le rapprochement phonétique Kabyle / Cabale (autre nom de l'art des alchimistes, à distinguer de l’homonyme Kabbale, qui est l’exégèse judaïque) est significatif. Rappelons que l’on nomme également la langue des oiseaux : « Cabale des philosophes » (des alchimistes, synonyme de philosophe au Moyen Âge)
René Guénon

Métaphysicien majeur de la première moitié du XXe siècle René Guénon, dans Symboles de la Science sacrée pense que la langue des oiseaux regroupe les formules et incantations ésotériques fondamentales. Il considère qu’elle est la métaphore de la communication de l’humain avec les « êtres supérieurs » que sont les anges : « les oiseaux sont pris fréquemment comme symbole des anges, c’est-à-dire précisément des états supérieurs ». Il montre que c’est dans la tradition islamique qu’apparaît la langue des oiseaux, avec la figure de Salomon :

« Et Salomon fut l’héritier de David ; et il dit : O hommes ! nous avons été instruits du langage des oiseaux [‘ullimna mantiqat-tayri] et comblés de toutes choses »

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Les anges sont souvent représentés comme des oiseaux.

Le terme aç-çāffāt est considéré comme désignant littéralement les oiseaux, mais comme s’appliquant symboliquement aux anges (al-malā’ikah) par proximité phonétique. La langue des oiseaux serait donc une expression pour désigner la langue des anges. (Guénon cite notamment l’étude sur le symbolisme de l’« oiseau de paradis » de M. L. Charbonneau-Lassay fondée sur une sculpture où cet oiseau est figuré avec seulement une tête et des ailes, forme sous laquelle sont souvent représentés les anges).

Pour Guénon, cette langue est avant tout fondée sur le rythme universel, sur le vers et la poésie. La tradition islamique considère d’ailleurs » qu’Adam, dans le Paradis terrestre, parlait en vers, c’est-à-dire en langage rythmé ; il s’agit ici de cette langue syriaque ».

La poésie, même moderne aurait ainsi gardé cette part mystique, primordiale, ce qui explique que tous les textes sacrés soient écrits en vers.
Un système de codage occulte

Depuis le 13 octobre 1307 et l’arrestation des templiers sur ordre du roi de France Philippe le Bel, la langue des constructeurs de cathédrales devient interdite car suspecte et entre donc dans la clandestinité. Elle devient un système de cryptage plus ou moins intuitif car basé sur la phonétique et la proximité de sens des mots ; à l’inverse des autres systèmes, davantage mathématiques, mettant en œuvre des clés et des tables de correspondances, comme le célèbre code Enigma de la Seconde Guerre mondiale par exemple. La langue des oiseaux demeure un système de codage dans lequel ne préexiste pas, à proprement parler de méthode écrite, de clé de décryptage en somme.

Il faut ici la distinguer des autres langues secrètes, tribales et ethniques notamment (du domaine de l'ethnologie, comme la langue des Dogons, étudiée par Michel Leiris ou comme le « machaj juyai » qui est encore parlé par quelques familles de médecins herboristes traditionnels, les Kallawaya, qui vivent dans les Andes boliviennes) et des jargons et argots régionaux ou sectoriels (de métiers) comme l'Argot des nomades en Basse-Bretagne ( la langue secrète des couvreurs, chiffonniers et mendiants) ou des langages créés ad hoc, comme le Polari, langue des homosexuels.

La langue des oiseaux demeure un système de codage dans lequel ne préexiste pas, à proprement parler de méthode écrite, de clé de décryptage en somme.

Ce système se forme en définitive sur quelques principes simples, qui peuvent constituer les clés, même si elles ne sont jamais fixées par écrit, ce qui en fait une cryptographie :

les mots et les phrases homonymes. Quand on utilise la langue des oiseaux, on peut découvrir dans certaines expressions anciennes d'autres expressions tout à fait différentes, aux sens différents :

Par exemple les mots : « silence » (= « si lance »), « larme » (= « l'arme »), « mots » (= « maux »), « François » (= « franc avec soi »), « mer » (= « mère »), « métamorphose » (= « mets ta mort et ose »), etc.

Il s’agit là d’un système assez rudimentaire pour faire passer des informations via des textes : poèmes, traités alchimiques etc., de la même façon que, pendant la Résistance française, les hommes « de l’armée des ombres » ont communiqué les plans de sabotage de l’armée allemande via des poèmes de la littérature française, poèmes codés.

Les images et analogies : certains sens codés ne sont compréhensibles qu'en usant de métaphores et analogies, sans quoi le terme figuré ne peut permettre d'interpréter le message.
La langue des oiseaux fonctionne sur le registre de la spontanéité et de la compréhension.

La cryptographie, ou « écriture chiffrée », est de trois types (d'après l'entrée « cryptographie » du Dictionnaire des langues imaginaires) : 1) substitution de chaque lettre, syllabe mot ou phrase par des lettres, chiffres ou mots différents selon un code 2) transposition : les lettres du texte, en clair, sont déplacées selon une clé 3) mixte. Des auteurs ont su employer des codes cryptographiques tels Goethe, Pouchkine, John Wallis, Francis Bacon.

Pour certains auteurs, la langue des oiseaux tiendrait davantage à la glossolalie ou langue des prophètes : CG Jung pense qu'« il est possible que l'étrangeté et l'extériorité des contenus inconscients qui n'ont pas encore été intégrés dans la conscience exigent un langage qui soit, lui aussi étranger ». Néanmoins cet état de fait n'enlève rien à l'originalité de la langue des oiseaux, qui, bien qu'inconscient dans son aspect glossolalique, n'en demeure pas moins « motivée ». L'entrée langue glossolalique du Dictionnaire des langues imaginaires pose que la glossolalie emploie trois mécanismes linguistiques qui en font un langage sensé : la répétition, la réduplication et le balbutiement.
Le tarot de Marseille et la langue des oiseaux
lame du pendu, tarot de Marseille

Le tarot de Marseille, méthode de divination médiévale obéissant à la transmission orale (on ne l’apprend que par initiation), semble fonctionner sur les possibilités de la langue des oiseaux, que ce soit par les anagrammes, les rébus ou l’homonymie. Les initiés du tarot ont l’habitude de résumer son but par l’expression : « le tarot contient de 22 lames ses leçons ». Si on y applique le principe de la langue des oiseaux, on peut entendre (et non plus lire) : « le tarot qu'on tient, devin de l'âme, c'est le son », sorte de maxime élucidant la méthode à l’œuvre dans cette méthode de divination.

Néanmoins, ce sont les images qui sont surtout à décrypter dans le tarot de Marseille2.

Ces Arcanes semblent tous contenir, par l’image ou le texte, un sens double, caché. La « lame » intitulée Tempérance renvoie en effet à l’expression développée : « Temps errance », qui correspond dans l’astrologie aux sources du tarot à l’ère du Verseau, figure qui apparaît sur la même Arcane.

Par ailleurs, les oiseaux ne sont pas absents des dessins du tarot. En effet, quatre « lames » mettent en scène les volatiles. Ces apparitions sont pour certains un code en soi permettant l’utilisation de la langue des oiseaux, nécessaire à la pleine compréhension des arcanes.

La lame dite de la Papesse (2e arcane), paraphrasée en « lame air du Tarot » semble contenir l’idée même de la langue des oiseaux comme seule clé de compréhension du tarot ; on peut en effet la faire correspondre à l’expression homophonique : « la mère du tarot ». Le symbole de l’air (domaine des oiseaux) comme source d'inspiration serait un signe conseillant de lire le tarot de Marseille avec le son. Cette correspondance fait écho à la symbolique alchimique de l’air comme univers du « volatile » (par opposition au « fixe »), du secret dissimulé qu’il faut rendre visible (terrestre) par l’Œuvre.

On peut également voir dans le nom de « tarot » une correspondance avec la forme phonétique « taraud » renvoyant au verbe « tarauder », qui signifie creuser, percer une matière dure, et qui s’emploie aussi dans une acception figurée (cette question me taraude par exemple). Le tarot serait en somme un art du « creusement du sens ». De même, chaque arcane peut également correspondre phonétiquement à un autre sens que son nom inscrit sur la carte, désignant finalement des étapes dans l’initiation : « le Bas te leurre » (Bateleur), « l'air mythe » (Ermite), « Temps errance » (Tempérance), « L'âme est son Dieu » (La Maison-Dieu). Néanmoins, les significations appartenant à ceux ayant créé ce code, la langue des oiseaux nous permet de dresser des correspondances de sons, mais elle ne nous permet pas d’accéder au sens premier, sinon par analogie.

À noter que beaucoup de séminaires et de « coaching » interviennent sur le tarot et ses correspondances en langue des oiseaux19.
Langue des oiseaux et psychologie
Les jeux de mots : fenêtre sur l’inconscient

Pour la psychanalyse, l’inconscient utilise un langage codé permettant d’exprimer un sens dit « latent ». Jacques Lacan20, notamment, a démontré que sous les jeux de mots s'exprime l'inconscient qui choisit de passer des messages, suivant son expression selon laquelle « l’inconscient est structuré comme un langage ». Néanmoins, le complexe psychique va faire correspondre des états, symbolisés par des mots, agglomérés par leur proximité phonétique.

L’analyse doit pour Lacan se fonder sur la détermination de ces correspondances phonétiques et symboliques afin de « dénouer effectivement ce en quoi le symptôme consiste, à savoir un nœud de signifiants ».

Sigmund Freud déjà affirmait que « c’est par la langue que l’essentiel se révèle » (il emploie le mot allemand de « zurückführen », littéralement « conduire en arrière », soit ramener la langue vers son fondement). Dans La Science des rêves, Freud parle du rêve comme d'un rébus qui s'entend au pied de la lettre ; un rébus formé des lettres comme signifiant graphiques et des sons comme signifiants phoniques ajoute Lacan.

Pour Lacan, en effet, le signifiant prime sur le signifié, via un jeu constant entre ces deux réalités, au moyen des « lois du langage de l'inconscient » : la métonymie et la métaphore. La première « rend compte du déplacement dans l’inconscient » alors que la seconde « rend compte de la condensation dans l’inconscient ».

Néanmoins, Jacques Lacan, s'il pose l'hypothèse de l'inconscient comme un langage, ne repère pas la dimension phonique de celui-ci. Expliquant que « l’inconscient ne connaît que les éléments du signifiant (...) [étant] une chaîne de signifiants qui se répète et insiste », il précise qu'il opère cependant « sans tenir compte du signifié ou des limites acoustiques des syllabes ».

Finalement, Lacan a su montrer que psychiquement « Le mot n’est pas signe mais nœud de signification », que l'analyse doit dénouer. Il refuse par ailleurs qu'il puisse exister dans l'inconscient, dans le domaine du prélangage, une signification de la lettre en elle-même, ce qui forme le fondement de la langue des oiseaux : « Si toute séquence signifiante est une séquence de lettres, en revanche, toute séquence de lettres n'est pas une séquence signifiante ». Avec Lacan, la psychanalyse se refuse à explorer les jeux de mots et les phénomènes des champs sémantiques et phonétiques.
Le rêve « parle » la langue des oiseaux

Le sens des mots dans les rêves est exploré la première fois par le psychiatre Carl Gustav Jung qui, en fondant la mythanalyse, pose que « Si abstrait qu’il soit, un système philosophique ne représente donc, dans ses moyens et ses fins, qu’une combinaison ingénieuse de sons primitifs ». Le mot, en plus d'avoir un sens abstrait est chargé émotionnellement.
le rêve selon Goya

Étienne Perrot, continuateur de Jung, fait de la langue des oiseaux et des jeux de sonorités une capacité du rêve d'exprimer de manière parallèle une réalité psychique21 :

« Cette synchronicité, ces écoutes extérieures et intérieures, ces doubles lectures, nous les apprenons donc d'abord dans les rêves. Les rêves nous apprennent à décrypter la réalité. Les rêves, c'est bien connu, prennent très souvent des matériaux de la vie diurne, mais c'est pour nous apprendre à les lire autrement_ Cette lecture renferme un élément très important, qui est le décryptage des mots suivant des lois qui ne sont pas des lois causales, mais des lois phonétiques, suivant le mode de formation des calembours. C'est ce qu'on appelle « la langue des oiseaux », et c'est cela, d'une façon précise, ce que les alchimistes appelaient « la gaie science »22. »

Il justifie le double sens phonétique des textes alchimiques par cette citation de l'auteur ésotérique Michel Maïer qui explique :

« À propos de tout ce que tu entends, raisonne pour savoir s'il peut en être ainsi ou non. Nul en effet n'est incité à croire ou à accomplir des choses impossibles, car les mots (des livres hermétiques) existent à cause des choses et non les choses à cause des mots23. »

Perrot reconnaît au rêve une certaine motivation, indépendante de la conscience, un certain humour qui transparaît par la langue des oiseaux. En déstructurant le mot, par les sonorités qu'il contient, le rêve (l'inconscient en somme) donne à entendre un autre sens. Perrot voit dans le mot onirique une capacité à se « dilater » par une mise en correspondance de symboles. Il y voit également une correspondance constante avec la musique de l'alchimie dans laquelle « toute cuisson s'accompagne d'une musique : un four gronde, un feu crépite, l'eau sur le feu chante et, si l'on y plonge un métal porté au rouge, il siffle24. »

Cette capacité du rêve à générer des sens à plusieurs niveaux correspond à la règle d'interprétation alchimique obscurum per obscurius qui prône l'explication, paradoxale, de ce qui est obscur par ce qui est plus obscur encore. Il s'agit bien du contenu latent du rêve, qui tend à se symboliser par la condensation, proche des koans et des haï kaï zens.

Par exemple, un rêve évoquant un « parchemin », contre toute logique, pourrait s'interpréter par l'expression « par le chemin » suivant la langue des oiseaux, expression qui renvoie aux symboles de liberté, d'ouverture d'esprit, de développement personnel. En latin, un romain rêvant d'un livre (« liber ») aboutirait à la même conclusion : « liber » renvoie également à liberté ; et cette racine a été conservée en français.

Des personnages, par leurs patronymes, peuvent ainsi correspondre à des symboles. Le nom de Pierre par exemple, dans un rêve, renvoie non à une personne réelle ou historique (l'apôtre) mais à la pierre au sens d'autel ou de pierre philosophale. Pour Jung, l'existence de ce double langage prouve la continuité des symboles alchimiques dans le psychisme contemporain. Rêver d'un « sceau » au sens de clé renverrait ainsi au « scel », mot d'ancien français désignant le « sel », composé alchimique, et fonction psychique régulatrice.

Par ailleurs, l'étymologie demeure dans le rêve, en dépit de la culture du rêveur. Elle semble encore signifiante, comme si elle stratifiait dans l'inconscient tous les sens d'un mot, et toute son évolution linguistique. Le mot « laboratoire » par exemple, en rêve, continue à contenir les deux sens de « laborare » (travailler) lui-même provenant du verbe latin « orare » (oraison, prier). En somme, le rêveur pourrait être appelé à « travailler sur sa conscience spirituelle » en voyant lors d'un songe un laboratoire. Pour Perrot et les psychologues analytiques, en effet, l'inconscient « connaît » l'étymologie et joue avec. Par exemple, rêver de « graisse » renvoie à sa racine latine : adeps qui évoque le substantif « adepte », celui entré en possession de la pierre philosophale. De même, « Luxembourg » renvoie à la « ville de lumière » (lux en latin), la forteresse du Soi.

Les jeux de mots sont également à la source d'interprétation des rêves, et en premier lieu les anagrammes et calembours, combinés au savoir inconscient de l'étymologie. Rêver d'un « gnome » par exemple pointerait vers la racine grecque « gnomon » qui désigne l'être surnaturel synonyme de nain et qui est l'anagramme de « mon gon ». L'expression de « mon gond » (rendue intelligible, décodée, en graphie conventionnelle) pourrait alors mettre en lumière le côté fermé, clos, du rêveur face à un problème, et la nécessité pour lui de s'ouvrir au monde. Les phases de la transformation spirituelle intérieure sont en effet, dans toutes les cultures, symbolisées par des seuils de porte ou des dispositifs d'ouverture (les rêves de maisons sont significatifs : de là, rêver de « restaurant » peut inclure le sens de « restauration » psychique, de reconstruction personnelle). Les jeux de mots sonores sont souvent très évidents : rêver de « corbeau » peut évoquer le « corps beau », c'est-à-dire le corps qu'une personne complexée doit apprendre à respecter notamment.
symbolique de la lettre M

Assez proche de la numérologie, l'interprétation de lettres entendues ou vues dans un rêve peut recevoir un éclairage particulier grâce à la langue des oiseaux. Rêver de la lettre « M » pourrait signifier phonétiquement « aime » alors que, inversement rêver de la lettre « N » correspondrait au concept de « haine ». Plus symboliquement, les noms pourraient renfermer dans leur structure l'essence des choses qu'ils désignent. Perrot donne l'exemple du « merle » alchimique qui peut s'expliquer ainsi :

« le vase hermétique (athanor) est la mère de la Pierre. « Merle » est formé de « mère » où est venu se ficher en quelque sorte le l, verticale symbolisant la foudre divine, le feu du sacrifice qui pénètre la substance terrestre et la consacre à la divinité. Le merle est donc l'athanor allumé et sanctifié par le feu du ciel25. »

Étienne Perrot considère également que le double sens est appréhendable également par le recours à la kabbale qui utilise la permutation des lettres. Par exemple, la lettre aleph est l'Esprit.

Enfin, le double sens peut être levé facilement, par une lecture au premier degré : rêver de l'expression d' « antimoine », sans se référer au composé alchimique, devenu archaïque de nos jours, peut signifier simplement : « anti-moine » : se méfier des clercs, de la religion par exemple ; le prénom « Renée » signifie « re-naît ». Néanmoins, Jung comme Perrot, insistent sur la nécessité, pour interpréter efficacement ce double sens, de comprendre la situation du rêveur, ainsi que son langage personnel, sans quoi les interprétations ne seraient que fantaisistes ou trop analysées.

Cependant, Perrot ne cherche pas l'interprétation systématique : « le seul plan qui nous intéresse est celui des analogies signifiantes de la langue des oiseaux26. »

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Kounak le chat....

yanis la chouette



Niveaux d'interprétation

« (..) la Langue des Oiseaux ne peut s’apprendre avec les Sens, la mémorisation. Elle ne se laisse pas dévoiler non plus avec la logique limitée du connu actuel. Le mot, la lettre, sont des « koans » déployant, et basés sur, une logique plus logique que la logique officielle ! » : Yves Monin dans son livre Hiéroglyphes Français et Langue des Oiseaux pointe là un autre niveau d'interprétation de la langue des oiseaux correspondant à la symbolique graphique et non plus phonétique. En somme la lettre, sa forme en elle-même et dans le mot, combinée avec le sens du mot, recevrait une signification souvent cosmogonique ou ésotérique.

Monin remarque à ce propos que le mot « O.I.s.E.A.U » a la particularité de faire appel à toutes les voyelles. Or, pour les kabalistes, les voyelles sont les lettres du fondement de la création (voir ci-après pour l'explication), comme si en soi il résumait l'essence du cosmos, de là une hypothèse de l'origine de l'expression « langue des oiseaux », non en référence aux volatiles mais au fait qu'elle prend part au plan gnostique.
Un jeu de lettres
Beham, (Hans) Sebald (1500-1550), Grammatica

La « langue des oiseaux » donne une signification particulière aux lettres ; elle s'apparente en cela à la Kabbale qui voit dans chaque lettre une représentation iconique et graphique d'un concept existentiel ou divin, de l'ordre du « cosmos » : le a est la loi, le e le monde. Dante Alighieri, dans son Enfer cite :

« Avant ma descente au deuil infernal / I s'appelait sur la terre le Bien (Suprême) »

Cette conception est à l'origine de certaine lecture occultiste de textes fondateurs comme l'œuvre de Rabelais Pantagruel, dite fondée sur la langue des oiseaux. Les personnages de Grand Gousier, Gargamel, Gargantuas, etc. tireraient leurs initiales de la lettre G représentant la recherche intérieure en langue des oiseaux. En effet, la lettre G est comme retournée sur elle-même. Le P de Pantagruel représenterait alors la quintessence, c'est-à-dire le cinquième élément, en plus des éléments terre eau feu et air, symbole alchimique de la Totalité.

Le S par exemple représente, lui, la recherche « dans tous les sens », sans axe (au contraire du P, qui possède un axe, symbole de l'axis mundi).

Le A symboliserait la création alors que le Z relie les plans céleste et terrestre.

Quant au V il représente une sorte d'entonnoir, la figure symbolique du verre, du vase (le Saint Graal est une des figures possibles) ou encore de l'athanor, ce contenant mystique des alchimistes. De là l'interprétation que les noms données aux eaux minérales commencent toutes par la lettre V telles : Vichy, Vittel, Volvic, Évian ; le dicton latin « In vino veritas » enfin renforce la symbolique comme le souligne Christian Dufour dans son livre Entendre les mots qui disent les maux (2001).

W. John Weilgart a repris cette symbolique des lettres dans la constitution de la langue AUI, langage crée pour communiquer avec les extra-terrestres.
Un jeu de mots

La langue des oiseaux fonctionne sur le registre de la spontanéité et de la compréhension directe.

Un exemple classique des jeux de mots permis par la langue des oiseaux est le nom des auberges : « au lion d'or », nom très fréquent dans le métier. Cette pratique tirerait son origine de l'analphabétisme des voyageurs de l'époque qui, afin de savoir où trouver l'auberge, se contentaient de lire phonétiquement l'enseigne (ce qui donne, si l'on décode les syllabes de façon plus lente : « au lit on dort »)

Luc Bige, dans son Petit dictionnaire en langue des oiseaux. Prénoms, Pathologies Et Quelques Autres dresse une liste de ces expressions courantes tenant du double sens. Il montre également qu'à chaque mot les possibilités augmentent, et qu'à partir d'une phrase simple on peut, selon diverses méthodes (déconstruction des syllabes, homographes, homophonie, champs sémantiques...), obtenir à chaque fois des phrases d'autres sens. Il prend notamment l'exemple du syntagme simple : « Ma chandelle » qui peut donner :

ma chan d'elle > elle m'a chanté > mon chant qui vient d'elle >

mon chandail

ma champ d'elle > mon champ qui vient d'elle

mâ(che) champ d'elle > mâche (laboure, etc.) son champ

mâ(che) chant d'ailes > le chant de ceux qui ont des ailes

À chaque mot, les possibilités de sens sont innombrables, constat renforcé par la nature de la langue française.
Néologismes et fausses étymologies

La langue des oiseaux peut également se reposer sur des éléments latins et grecs, utilisés dans les néologismes scientifiques notamment (technique de la « composition », par opposition à l'étymologie naturelle). Le mot codé acquiert ainsi une interprétation davantage mystique et abstraite :

Par exemple, pour le mot « chandelle », on peut le décomposer en « chan-dele » renvoyant aux morphèmes :

« chan » connoté au substantif « chant »,
« dèle » du grec dêlos qui signifie « apparent ».

On obtient ainsi un sens créé de toutes pièces à la signification propre (« chant apparent »), partagée et réceptionnée que par ceux connaissant le procédé. Cette technique accroît encore le nombre de possibilités de la langue de voir du sens codé dans chaque mot. Elle est à rapprocher du phénomène populaire de la « fausse étymologie ».

Ce procédé est connu des alchimistes ; Paracelse notamment enrichit ses traités de nombre de concepts inventés sur des racines grecques et latines, renvoyant à des sonorités de la langue française, et donc à des mots aux sens précis, non référencés dans le lexique.
Anagrammes

La langue des oiseaux, en plus des possibilités phonétiques, de la forme des lettres et des racines des langues étrangères, use de la permutation des lettres du mot. Les anagrammes sont monnaie courante dans les textes codés. Le patronyme « Rachel » par exemple renvoie au nom de « Charles » dans le cas d'anagramme simple. Mais on peut aussi étendre l'extension du mot à un inventaire de lexiques proches, par la méthode anagrammique du scrabble : le mot « chandelle » renvoie alors à « chaldeen », « allèche », « chenal », « nacelle», etc.

Les permutations étant innombrables, le codage ne peut se faire sans une clé de cryptographie.
Thèmes de la langue des oiseaux
Noms de lieux

La ville de Lyon est au centre de la France, c'est par ses routes que nous (re)« lions » le pays.
Noms anatomiques ou médicaux

Nombreux dont les homonymes et faux-amis complémentaires. Par exemple « dent » (du latin dens) est l'outil qui rentre « dans » (du latin intus) la nourriture pour qu'elle soit digérée « dans » le corps. L'ouvrage de Michel Odoul regorge de ce genre d'analogies entre « mots » & « maux ». Par exemple, les problèmes de « genoux » seraient liés à la sociabilité, c'est-à-dire aux liens entre le « je » et le « nous »27.
Dans les comptines
Pierrot selon Watteau

Les comptines, comme les contes, ont une origine ésotérique certaine. À l'origine, ils ne s'adressaient pas aux enfants mais aux initiés ou aux apprentis. Nombre de références à l'alchimie sont codées au sein des comptines qui sont des mises en histoire dramatique des phases de la quête d'initiation. On peut ainsi voir la célèbre comptine « Au clair de la lune / Mon ami Pierrot » comme un texte codant un autre texte sous-jacent. Le texte originel est :

Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot
Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de Feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu

On peut voir alors un autre texte, lu selon la langue des oiseaux :

Au clerc de la lune
Mon ami pie héraut
Prête mots à ta plume.
Pour écrire un mot :
Mâche chant d'ailes, et mots heurte.
Jeu n'est plus de feu,
Ouvre mots à ta porte.
Pour l'âme, hourde d'yeux.

Ce texte contient un message codé et ésotérique qui peut se décomposer comme ci-après :

« Au clerc de la lune » fait référence au messager de l'ombre, le « clerc » étant habillé d'une soutane noire, proche de la nuit. Les versions très anciennes de cette chanson indiquent le mot « lume » et pas « lune », c'est-à-dire « lumière » en français moderne. Le « clerc de la lume » deviendrait alors « le gardien de la lumière », entendu comme « lumière intérieure ». « Mon ami pie héraut » : le clerc est le porteur du message qui est la « pie hérault » qui peut s'entendre comme la source d'inspiration : l'oiseau qui annonce une vérité. « Prête mots à ta plume » fait référence symboliquement aux mots comme des sens volatiles, à interpréter dans un sens figuré, aérien comme les oiseaux. « Mâche chant d'aile, et mots heurte» enjoint à briser la structure des mots pour en faire ressortir le sens phonétique, but de la langue des oiseaux. « Jeu n'est plus de feu » : il existe un sens caché dessous, une autre lumière, « defeü » signifiant en ancien français « misérable » (« je n'est plus misérable »). « Ouvre mots à ta porte » appelle à accepter les mots comme ils sont. Enfin, « Pour l'âme, hourde d'yeux » s'entend : si l'on veut connaître l'initiation, il faut ouvrir les yeux, savoir regarder, ce qui renvoie à la condition de spontanéité nécessaire au décodage de la langue des oiseaux.
Linguistique et langue des oiseaux

Les mécanismes linguistiques mis en œuvre dans la langue des oiseaux sont nombreux ; on peut citer :

La connotation et les champs sémantiques : le mot renvoie à tout un tissu de synonymes proches ou éloignés, ou, au-delà, vers des concepts ou mots par analogie proches.
La permutation des lettres : anagrammes, palindromes surtout, verlan également.

palindrome fondé sur le carré Sator

L'homophonie (le mot a le même son qu'un autre).
L’étymologie dans une certaine mesure, pour le cas des néologismes ou des mots à racines étrangères.
La correspondance, au niveau graphique : la lettre cherche à ressembler à la chose évoquée (dans « éclair » par exemple on peut voir le l comme l'éclair s'abattant).
L’harmonie imitative via le jeu des sonorités : par assonance et allitération le mot cherche à imiter le son réel (comme dans : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » avec le son /s/ évoquant le serpent, de Jean Racine, Andromaque,acte V, sc.5).
L'association d'idées et la synesthésie (association de sens perceptifs).

Ces différents critères en font un outil d'interprétation de sens, notamment employé en mythanalyse, dans la démarche dite d'amplification d'un texte.

L'ouvrage de Bige, Petit dictionnaire en langue des oiseaux. Prénoms, Pathologies Et Quelques Autres dévoile les méthodes créatives pour constituer des jeux de mots symboliques, méthodes qui tiennent indéniablement de la grammaire et de la syntaxe combinatoires. Il propose d'abord de commencer par écrire le mot ou de constituer une périphrase, puis, syllabe par syllabe, d'écrire toutes les possibilités et « dans tous les sens » afin de dévoiler l'ensemble des connotations. Bige donne également comme possibilité d'utiliser le « verlan » (écrire les syllabes dans l'ordre inverse) ou le palindrome (lecture dans les deux sens du mot, avec deux significations différentes). La phase suivante est celle de la suggestion d'autres mots qui ressemblent, ou de les compléter au besoin et selon la symbolique que l'on souhaite suggérer. Enfin, la langue des oiseaux étant avant tout phonétique, Bige conseille de lire à voix haute les mots construits afin de favoriser les échos phoniques et les significations cachées.
En littérature
Jonathan Swift, maître des jeux de mots

Les recours de la littérature à la langue des oiseaux sont divers et variés. Pour Fulcanelli28 : « Les œuvres de François Rabelais et celles de Cyrano de Bergerac, le Don Quichotte de Miguel de Cervantes, les Voyages de Gulliver de Swift, le Songe de Poliphile de Francesco Colonna, les Contes de ma mère l'Oye, de Charles Perrault » sont fondés sur les jeux de mots de cette langue secrète. Cyrano de Bergerac dans Les États et empires du soleil rencontre un oiseau merveilleux qui lui parle en chantant et qui cite certains poètes ayant réussi à parler la langue des oiseaux comme Apollonios de Tyane, Anaximandre ou encore Ésope.

Pour Richard Khaitzine, dans La langue des oiseaux, les poèmes d’amour courtois sont écrits en langue des oiseaux, qui est une langue avant tout positive, heureuse, « qui chante » le Gai Savoir.

Les contes philosophiques dissimulent également un double sens, par le jeu des sonorités et des patronymes, par les fausses étymologies aussi. Jonathan Swift, auteur des Voyages de Gulliver , a d’ailleurs publié un livre sur le « pun », ou art anglais de faire des jeux de mots, ce qui témoigne de sa connaissance de la langue des oiseaux, en 1719, intitulé l’ Ars punicat, the Art of punning or the Flower of languages in 79 rules (l'art punique art du calembour, ou la fleur des langues en 79 règles) , qui peut se traduire par « l’Art du Calembour ». Swift serait ainsi, pour Gérard de Sède, le créateur de la langue « punique » (de « pun » : calembour, non de « punique « ), langue qui « par ses jeux de mots, savait créer les noms propres d’hommes ». L'abbé Boudet s'en serait ainsi inspiré pour coder les noms de lieux mystérieux de son traité. À la suite de Swift, sur son modèle, le comte Joseph de Maistre code ses ouvrages et ses références toponymiques.

Les contes pour enfant ont également recours aux jeux de mots. Roald Dahl dans Le Bon Gros Géant lui fait ainsi dire : « savouricieux, exécrignobles, sanglier et singulier, autruche et Autriche, goût volatile », bon exemple de langue des oiseaux.
Pseudonymes
le Sator forme des anagrammes

De pratique courante en littérature, l'usage d'un pseudonyme permet de contourner la censure ou de protéger sa vie privée. Certains voient dans les pseudonymes des codes permettant d'en dire davantage sur la personnalité ou l'influence de l'auteur. Ainsi le pseudonyme de Jean-Marie Arouet dit « Voltaire » s'expliquerait soit par une anagramme phonétique d'Airvault, nom d'un bourg poitevin d'où est originaire sa famille, ou de « révolté » : révolté devient re-vol-tai, qui donne Voltaire, soit enfin en référence à la locution en ancien français signifiant « celui que l'on voulait-faire-taire » (vol-taire) à cause de sa pensée novatrice.

Le pseudonyme de Jean-Baptiste Poquelin « Molière » a donné lieu également à nombre d'hypothèses ésotériques. On peut y voir l'expression ironique « Mots lient air » renvoyant à la symbolique du tarot et au sens de la langue des oiseaux. Sa pièce Les Femmes savantes semble mettre en scène, en effet, des personnages dont le nom est directement inspiré par la langue des oiseaux : « Trissotin » peut signifier « trois fois sot comme l'abbé Cotin », l'abbé Cotin incarnant à l'époque la Préciosité. Autre exemple, le personnage de « Bélise » pourrait s'entendre comme « bêtise » en raison de sa naïveté et de sa sophistication de langage.

Ainsi, les pseudonymes sont souvent formés sur des anagrammes apportant un sens nouveau à la personnalité de l'auteur, qui ainsi se dissimule tout en révélant une face cachée.
Isotopies littéraires

On a souvent cherché les « clés » de certaines œuvres littéraires dont les personnages représentent des personnalités historiques, critiquées par l'auteur. C'est le cas des portraits de Jean de La Bruyère ou des personnages des romans fleuve de la Préciosité ou des Lumières. En plus de cela, des auteurs construisent le nom de leurs personnages au moyen d'un codage général témoignant de leurs visions du monde.

Ainsi a-t-on pu voir dans les personnages dont le nom se termine par le son /er/ en référence à l'élément « air » dans l'œuvre de Marcel Proust (Cambremer, Albert, Pierre, Robert, Gilberte, entre autres) une résurgence inconsciente de l'asthme de l'auteur. Une telle présence de lexiques se rapportant à un domaine ou à un champ sémantique se nomme, lorsqu'elle est structurée subtilement, isotopie. Elle peut être néanmoins perçue comme une faute de l'auteur ; Gérard de Nerval par exemple ne cesse de commettre la même erreur de graphie en dupliquant la lettre R29

Les surréalistes font également usage de cette possibilité de la langue des oiseaux : induire et suggérer inconsciemment (de manière subliminale) un sentiment ou une impression par l'emploi de sonorités ou de mots symboliques, codés au moyen d'un réseau de renvois et d'échos. L'utilisation en poésie des assonances et allitérations et d'autres figures de style permet des jeux de mots complexes. André Breton dans La clé des champs (1953) parle d'un langage des oiseaux, « idiome phonétique fondé uniquement sur l'assonance » utilisé dans la Kabbale. Nul doute que les surréalistes ont su réutiliser le « langage alchimique » du Moyen Âge : « le tout pour le Surréalisme a été de se convaincre qu'on avait mis la main sur la « matière première » (au sens alchimique) du langage30. »

C'est le cas d'écrivains comme Raymond Roussel, Alfred Jarry (avec son Ubu roi), Maurice Leblanc, le poète Pierre Albert-Birot et Gaston Leroux.

Bien au-delà de la simple isotopie, certains auteurs se plaisent à bâtir une langue propre à leur univers. 'Jennifer Hatte dans La langue secrète de Jean Cocteau. La mythologie personnelle du poète et l'histoire cachée des Enfants terribles, montre que le poète moderne a construit consciemment ou pas une langue secrète, faite d'images et d'échos phoniques qui n'est pas sans rappeler les poèmes codés de la Résistance française sous l'Occupation, dont le poème Les Yeux d'Elsa de Louis Aragon donne un bon exemple des possibilités interprétatives. Certains messages radiodiffusés à la BBC, la radio anglaise pendant la Seconde Guerre mondiale, en dépit de l'existence a priori d'un code convenu entre les résistants français et le commandement, usent de la langue des oiseaux ; par exemple la phrase « Les noix sont sèches » fait référence au Bombardement de la gare de triage de Noisy-le-sec31.

Signalons la conversation avec des oiseaux qui a lieu dans le film de Pier Paolo Pasolini Uccellacci e Uccellini (des oiseaux petits et grands) de 1966 et enfin le travail sur le langage du plasticien Jean Daviot qui enregistre l'envers de l'envers de la voix et dont l'une de ses vidéos « Les cris de mésanges » parle de la langue des oiseaux.
Notes et références

↑ « Langue des corbeaux » in Dictionnaire des langues imaginaires.
↑ a et b « La Langue des oiseaux » [archive], Cript Kabbale (consulté le 29 décembre 2010), p. 1.
↑ Siculus Diodorus, Histoire universelle de Diodore de Sicile (MDCCXXXVII-MDCCXLIV [1737-1744]) [archive].
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. II, p. 267.
↑ « Toute la création peut se résumer dans le seul tracé du nom d'Allah » [archive] sur soufisme.org.
↑ « L’Affaire Fulcanelli » [archive], sur fulcanelli.info (consulté le 15 juin 2016)
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. I, p. 159.
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. I, p. 164.
↑ Fulcanelli, Les Demeures Philosophales, t. I, p. 167.
↑ « Le rébus de l'église de saint Grégoire-du-Vièvre » [archive], sur hdelboy.club.fr.
↑ « Blasons alchimiques &site=hdelboy.club.fr » [archive].
↑ Le Mystère des cathédrales, t. I, p. 55.
↑ Le Mystère des cathédrales, t. I, p. 56.
↑ Chapitre III : « La langue punique » (au sujet des langues africaines).
↑ La vraie langue celtique, p. 105.
↑ a et b p. 112.
↑ p. 92.
↑ Coran, XXVII, 15.
↑ Voir notamment : L'Université du symbole [archive] et l'Association Hestia Falcignel [archive].
↑ Écrits, éditions du seuil, 2 vol., Paris, 1966, réed. 1999.
www.cgjung.net[réf. incomplète]
↑ Coran teint, souriate XXIII, "gazouillis", p. 191.
↑ Atalante fugitive, p. 309.
↑ La Voie de la Transformation, p. 299.
↑ La Voie de la Transformation, p. 300.
↑ La Voie de la Transformation, p. 325.
↑ Michel Odoul, Dis-moi où tu as mal : le lexique, Paris, Albin Michel, 2003
↑ Les Demeures Philosophales, t. II, p. 269.
↑ Richard Khaitzine, « Le rebis... de Gérard de Nerval à Raymond Roussel » [archive], sur triplov.com.
↑ José Pierre, André Breton et la peinture, L'Âge de l'homme, coll. « Cahiers des Avant-Gardes », 1987 (lire en ligne [archive]), p. 279.
↑ « Ici Londres - Les messages personnels de la BBC » [archive], sur doctsf.com.

Voir aussi
Articles connexes

énochien
linguistique
liste de langues
langues par famille
langues construites
Cabale graphique
Cryptolecte
Cryptophasie
Cryptologie
Cryptographie
Dag le Sage
Glossolalie
Histoire de la cryptographie
Poème holorime
Cratylisme

Liens externes

Un site web généraliste sur la langue des oiseaux
Articles du site de Emmanuel-Yves Monin, auteur et formateur
L’alphabet des oiseaux (pdf) de Robert-Régor Mougeot

Bibliographie

Grasset d'Orcet, Matériaux cryptographiques, Tome Premier, recueillis et assemblés par B. Allieu et A. Barthélémy, 1983
Fulcanelli, Les demeures philosophales et Le Mystère des Cathédrales, Ed. Jean-Jacques Pauvert, 1979
Yves Emmanuel Monin, Hiéroglyphes français et Langue des Oiseaux, 1re édition, Le Point d'Eau édit., 1982. 6e édition, Y.Monin édit., 2006.
Yves Monin (Emmanuel), Traité de Réintégration des Structures de l'Existence (commentaires de Hiéroglyphie, de Langue des Oiseaux et de Grammaire), Auto-édition, 1993. (ISBN 2-910097-00-5)
Attar (Farîd-ud-Dîn), Le langage des oiseaux, Paris, Albin Michel, traduit du persan par Garcin de Tassy, 1996
Henry Boudet, La vraie langue celtique, Ed. Belisane, facsimilé de 1886.
Luc Bige, Petit dictionnaire en langue des oiseaux.Prénoms, Pathologies Et Quelques Autres, (ISBN 978-2912668-31-Cool, Éditeur : Janus, Collection : Systèmes Du Monde, 2006
Richard Khaitzine, La langue des oiseaux : Quand ésotérisme et littérature se rencontrent, Poche, Dervy 2007, (ISBN 2-84454-507-6)
Baudouin Burger, La langue des oiseaux - le sens caché des mots, éd. LE DAUPHIN BLANC, 2003, (ISBN 2-89436-097-5) et La langue des oiseaux - à la recherche du sens perdu des mots, éd. L.Courteau (Québec), 2010, (ISBN 978-2-89239-334-7)
René Guénon, Symboles de la Science sacrée, coll. « Tradition », Éditions Gallimard, 1962

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yanis la chouette



« Le voilà, votre scarabée », dit Jung à sa patiente en lui tendant un insecte apparu alors qu'elle racontait son rêve d'un scarabée d'or.

Dans la psychologie analytique développée par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, la synchronicité est l'occurrence simultanée d'au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l'association prend un sens pour la personne qui les perçoit. Cette notion s'articule avec d'autres notions de la psychologie jungienne, comme ceux d'archétype et d'inconscient collectif.
« Le voilà, votre scarabée », dit Jung à sa patiente en lui tendant un insecte apparu alors qu'elle racontait son rêve d'un scarabée d'or.

La notion de synchronicité gagne à être comprise dans le contexte d'un inconscient collectif constitué d'archétypes.1 En effet, Jung s'intéressait aux "thèmes" ou motifs archetypiques qui s'activaient chez ses patients. Il observait que s'organisaient dans la vie des personnes des événements autour d'un thème - générant des forts affects, conflits, souffrances de toute genre - de manière à ce que la personne se sente "prise" là-dedans. Avec ce regard attentif à la dimension archétypique de toute vie, Jung constata l'occurrence parfois de symétries ou correspondances entre ce que vit et éprouve un individu et des événement externes de la réalité concrète. Et plus précisément, ces soi-disant coïncidences frappaeint l'individu car elles étaient profondément porteuses de sens. Ce qui est commun entre l'éprouvé personnel et l'événement externe - et en apparence sans rapport - est justement le "thème" ou motif archétypique qui se dévoile de cette manière.

Il est parfaitement possible que l'inconscient ou un archétype prenne possession complète d'un homme et determine son destin jusqu'au moindre détail. Simultanément, des phénomènes parallèles non-psychiques peuvent avoir lieu et ceux-ci représentent également l'archétype. Il est avéré que l'archétype se fait réalité non-seuelement psychiquement chez l'individu, mais objectivement à l'extérieur de celui-ci. 2

Sur le plan de l'expérience, la rencontre avec un événement synchronistique a un tel degré de signifiance pour la personne, mais surtout apparaît d'une manière si fortuite et choquante pour le sens commun (malgré le sens qu'il revêt, ou à cause du sens qu'il revêt, pourrait-on tout autant dire), que la personne s'en trouve transformée. L'exemple que Jung choisit comme « paradigme » est celui d'une patiente très éduquée, au « rationalisme cartésien » si développé, ayant une vision du monde qui était si « géométrique », qu'il était devenu impossible pour son médecin, Jung, de la faire progresser vers une « compréhension un peu plus humaine » du monde. C'est ce simple scarabée qui, enfin, « perfora son rationalisme et brisa la glace de sa résistance intellectuelle ». (Voir infra pour les implications en termes d'archétypes.)

Sur le plan théorique, les synchronicités (si du moins on en accepte l'existence) remplissent un tel rôle. Elles posent un défi à la notion de causalité telle qu'on l'entend habituellement et à l'idée du monde et de la place du sujet dans celui-ci (dans l'Occident moderne à tout le moins). Jung tentera de comprendre ce phénomène en dialoguant avec, notamment, Wolfgang Pauli, un physicien aux prises avec des paradoxes semblables à l'échelle subatomique, ainsi qu'en étudiant de nombreuses pratiques traditionnelles violant également le principe de causalité.

Pour Michel Cazenave, l’un des principaux éditeurs des travaux de Jung en France, la synchronicité est un concept épistémologique « limite », celui où « Jung est, de prime abord, le plus facilement suspect de mysticisme, quand on ne parle pas franchement de magie. ». D'autre part Isé Tardan Masquelier, dirigeante de la Fédération française de yoga et auteur de Jung et la question du sacré3, reproche au psychiatre suisse son imprécision en ayant volontairement quitté avec ce concept le terrain du pragmatisme et de la psychologie clinique ; Jung, en effet, « n’a pas assez formalisé sa théorie, la laissant à l’état d’hypothèse flottante », explique-t-elle. Pour Hubert Reeves, astrophysicien, le « plan acausal sous-jacent à l'existence des lois de la nature [...] serait celui où s'inscrirait la question du « sens » ou de l'« intention » dans la nature [et où] la conscience de l'homme [s'inscrirait] dans son évolution » : les événements synchronistiques seraient significatifs de l'unité de l'univers, et la notion de synchronicité serait de ces intuitions exprimées par des balbutiements maladroits parce que « les mots mêmes nous font défaut ».

Sommaire

1 Définition, classification, exemple, analyse de la synchronicité
2 Méthode d'approche de la synchronicité
3 Historique de la notion
4 Domaines de la synchronicité
4.1 Synchronicité et psychologie de l'inconscient
4.2 Écouter les rêves
4.3 Synchronicité et pratiques divinatoires
4.4 Les expériences extra-sensorielles
4.5 Synchronicité et découvertes scientifiques
4.6 A-causalité
5 L'hypothèse du savoir absolu : le savoir issu de l'inconscient
6 Après Jung
6.1 Les trois plans du phénomène synchronistique
6.2 L'hypothèse d'un Tout psycho-physique
6.3 Des expériences d'a-causalité
6.3.1 1. La désintégration des atomes
6.3.2 2. Le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen
6.3.3 3. La lueur fossile
6.3.4 4. Le pendule de Foucault
6.3.5 5. La relation corps-esprit
6.4 Développements ultérieurs
6.4.1 Favoriser la synchronicité
6.4.2 Favoriser l'intuition
6.5 Domaines du littéraire et du paranormal
6.6 Domaines de l'art
6.7 Domaines des traditions spirituelles
7 Critiques de la notion
7.1 Causalité vs. acausalité
7.2 Un mauvais usage de la statistique
7.3 Des coïncidences non espérées
7.4 La synchronicité au jour des théories psychiatriques
8 Bibliographie
8.1 Jung
8.2 Études
8.3 Notes
9 Voir aussi
9.1 Articles connexes
9.2 Liens externes

Définition, classification, exemple, analyse de la synchronicité

Le mot « synchronicité » vient des racines grecques sun (« avec », qui marque l'idée de réunion) et khronos (« temps ») : réunion dans le temps, simultanéité4.

Jung la définit ainsi :

« Les événements synchronistiques reposent sur la simultanéité des deux états psychiques différents. »

« J'emploie donc ici le concept général de synchronicité dans le sens particulier de coïncidence temporelle de deux ou plusieurs événements sans lien causal entre eux et possédant un sens identique ou analogue. Le terme s'oppose à 'synchronisme', qui désigne la simple simultanéité de deux événements. La synchronicité signifie donc d'abord la simultanéité d'un certain état psychique avec un ou plusieurs événements parallèles signifiants par rapport à l’état subjectif du moment, et - éventuellement - vice-versa. »

« J’entends par synchronicité les coïncidences, qui ne sont pas rares, d’états de fait subjectifs et objectifs qui ne peuvent être expliquées de façon causale, tout au moins à l’aide de nos moyens actuels »5.

On peut, par analyse, trouver, dans la notion de synchronicité, les éléments suivants :

- a) acausalité : l'événement ne s'explique pas par la causalité
- b) atemporalité : l'événement semble annuler le temps, il est aussi imprévisible
- c) sens subjectif : l'événement revêt pour l'observateur une signification
- d) archétypes :

Article détaillé : Archétype (psychanalyse).

L'événement repose « sur des fondements archétypiques ». L'archétype est un complexe psychique autonome siégeant dans l'inconscient des civilisations, à la base de toute représentation de l'homme sur son univers, tant intérieur qu'extérieur. Les archétypes sont « les fondements de la part collective d'une conception »6. L'archétype se démarque par une intense charge émotionnelle et instinctuelle dont la rencontre teinte la vie de l'homme qui y est confronté de manière existentielle. La notion de synchronicité fait couple avec celle d'archétype, qui dans les limites de la psychologie analytique, explique son processus :

« Une synchronicité apparaît lorsque notre psychisme se focalise sur une image archétypale dans l'univers extérieur, lequel comme un miroir nous renvoie une sorte de reflet de nos soucis sous la forme d'un événement marqué de symboles afin que nous puissions les utiliser. Nous nous trouvons face à un 'hasard' signifiant et créateur. ».

Dans l'exemple que Jung donne, relatif à sa séance avec une patiente, qu'il nomme le rêve du scarabée d'or, la synchronicité lui a permis de faire la corrélation entre la présence d'un archétype, symbolisé par l'insecte, et la présence simultanée, réelle, du coléoptère. Cette corrélation lui permit ainsi de relancer la thérapie, qui stagnait alors. L'archétype excité était, selon Jung, en lien avec le thème de la renaissance, le scarabée signifiant le renaître de l'âme dans nombre de civilisations, dont l'Égypte des Pharaons, à travers le dieu Kephrî.

- e) sens objectif : l'événement semble s'inscrire dans un monde un, signifiant. Voir plus bas : l'hypothèse d'un Tout.

L'exemple canonique est le suivant :

« Une jeune patiente eut à un moment décisif du traitement un rêve dans lequel elle recevait en cadeau un scarabée doré. Pendant qu’elle me rapportait le rêve, j’étais assis le dos à la fenêtre fermée. Tout à coup, j’entendis derrière moi un bruit, comme si l’on frappait légèrement à la fenêtre. Je me retournais et vis qu’un insecte, en volant, heurtait la fenêtre à l’extérieur. J’ouvris la fenêtre et capturai l’insecte au vol. Il offrait la plus étroite analogie que l’on puisse trouver à notre latitude avec le scarabée doré. C’était un hanneton scarabéide, Cetonia aurata, qui s’était manifestement amené, contre toutes ses habitudes, à pénétrer dans une pièce obscure juste à ce moment. Je dois dire tout de suite qu’un tel cas ne s’est jamais produit pour moi, ni avant ni après, de même que le rêve de ma patiente est demeuré unique dans mon expérience. »

Jung interprète ce phénomène aussi bien comme une coïncidence signifiante (la patiente parle de scarabée, un scarabée paraît) que comme un cas de rêve prémonitoire (la patiente a rêvé la veille à un scarabée doré, ce jour un scarabée paraît).

La synchronicité présente trois cas :

- 1) la coïncidence signifiante pour au moins un observateur. Exemple : au début de leur rencontre, le 25 mars 1909, Freud et Jung se retrouvent seuls pour évoquer l'intérêt des phénomènes parapsychologiques en psychanalyse. Freud n'y voit guère de matériau à exploiter, distant quant à cet intérêt de Jung. Des craquements se produisent alors dans la bibliothèque de Jung, qui, peu surpris, annonça à Freud qu'il s'en produirait de nouveau. Peu de temps après, un nouveau craquement se fait entendre ; Selon Jung, « Il est certain que cette aventure éveilla sa méfiance à mon égard ; j’eus le sentiment que je lui avais fait un affront. Nous n’en avons jamais plus parlé ensemble. »[réf. souhaitée]
- 2) la télépathie, la télesthésie, la clairvoyance
- 3) la divination, la prédiction, la précognition, le rêve prémonitoire.

« Cette hypothèse de synchronicité, Jung l'a formulée avec une prudence extrême. Basée sur son expérience clinique, elle n'est pas une théorie métaphysique et, en nous la proposant, Jung n'a fait que nous donner à penser »7.
Méthode d'approche de la synchronicité

On ne peut expérimenter le champ de la synchronicité par des méthodes classiques.

Marie-Louise von Franz a mis le doigt sur une difficulté : « Il existe des chaînes de causalité qui nous semblent n'avoir aucun sens (comme les machines de Tinguely), et il existe aussi des coïncidences aléatoires qui n'ont aucun sens. Il faut donc se garder - Jung y a insisté - de voir des coïncidences significatives là où il n'y en a pas réellement. »8.

Dans ses écrits, Jung montre que la statistique ne fonctionne pas dans ce domaine, car elle semble truquée par la synchronicité qui intègre la subjectivité et le sens donné à l'événement par celui qui constate la coïncidence, alors que la statistique (mais non les méthodes bayesiennes) raisonne sur des séries étendues et sans qualité. La notion de synchronicité ne s'entendrait donc qu'en psychologie, car elle comporte une estimation qualitative difficile à quantifier.

Jung a néanmoins tenté, avant de mourir, de mettre au point une méthode expérimentale pour cerner la synchronicité. Il voulait assembler un groupe d'élèves qui devaient trouver des individus dans une situation critique du point de vue personnel (après un accident, un divorce ou la mort d'un proche), et dans laquelle un archétype est suspecté activé. Les élèves auraient ensuite fait passer à ces personnes une série de moyens traditionnels de divination (horoscope de transit, Yi King, Tarot, calendrier mexicain, oracle géomantique, rêves, etc.) et auraient alors recherché si les résultats de ces techniques convergeaient ou non.

Étant lié à l'arrière-plan inconscient, le phénomène synchronistique est, de ce fait, objectif, car il ne s'agit pas d'abstractions ou d'a priori religieux. Le phénomène est mesurable (il a une intensité dans l'observation) dans une certaine mesure. On reprocha ainsi à Jung et à ses continuateurs de mélanger les plans9 épistémologiques, et de réaliser ainsi un syncrétisme douteux.
Historique de la notion

Jung cite Schopenhauer, Kammerer, Rhine.

Schopenhauer, dans son traité L’intentionnalité apparente dans le destin de l’individu, inclus dans Parerga und Paralipoména (1850), évoque : une « simultanéité sans lien causal, que l'on nomme hasard ». La Volonté serait la première cause d'où irradient toutes les chaînes causales, comme « simultanéité significative », expression que reprend Jung.

Paul Kammerer, un zoologiste autrichien, fut le premier scientifique moderne (avant Jung) à considérer les coïncidences sous un angle non mécaniste, celui de la "répétition de cas", d'une loi de sérialité, à côté de la causalité et de la finalité10. Dès 1900, et pendant plusieurs années, il note des observations de coïncidences. Il décrit l'univers comme un « monde mosaïque, qui, malgré de constants mouvements et réarrangements, vise à réunir les choses semblables »11. Il a découvert (ou inventé) la fameuse "loi des séries", qui donne le titre de son livre : Das Gesetz der Serie (1919)12. "Il existe dans l'univers, dit Kammerer, un principe fondamental, une force qui tend vers l'unité. Cette force universelle agit sélectivement pour grouper les semblables dans l'espace et le temps." Par exemple, en 1915, deux soldats furent admis séparément à l'hôpital militaire de Katowitz, en Bohême (paramètre 1). Tous deux avaient 19 ans (2), souffraient de pneumonie (3), étaient nés en Silésie (4), étaient volontaires dans le train des équipages (5) et s'appelaient Franz Richter (6).

Le concept de synchronicité apparaît pour la première fois le 18 novembre 1928 dans le compte rendu du séminaire sur l'analyse des rêves13. En 1934, un de ses patients avait vu dans un rêve un aigle qui mangeait ses propres plumes, or, quelque temps après, Jung, au British Museum, découvrit un manuscrit alchimique attribué à Ripley, qui représentait un aigle mangeant ses propres plumes. Le mot apparaît dans une lettre au physicien Pascual Jordan, le 10 novembre 193414.

Jung approfondit les travaux de Kammerer, avec l'aide du physicien Wolfgang Ernst Pauli, un des fondateurs de la mécanique quantique entre 1923 et 1929, prix Nobel de physique 194515. Pauli a suivi de 1931 à 1934, une cure analytique avec l'un des élèves de Jung. Dès 1932, il voyait Jung tous les lundis pour discuter de ses rêves, étudiés par Jung dans Psychologie et Alchimie.
Wolfgang Ernst Pauli

Joseph Banks Rhine, le fondateur de la parapsychologie, avait posé la notion de perception extra-sensorielle (E.S.P. : extra-sensory perception), sur bases statistiques. En 1940, il envoya une copie de son livre Extra-Sensory Perception (1934) à Carl Jung et commença une correspondance régulière avec lui16.

En 1948, il écrivit une préface à l'édition anglaise du Yi king (Le Livre des mutations). Il connaissait ce livre par son ami Richard Wilhem depuis 1920 et pratiquait lui-même "cette technique oraculaire" fondée sur l'interprétation de 64 hexagrammes.
Le Yi King se fonderait sur la synchronicité

En 1950, il choisit quatre femmes astrologues, dont sa fille, Gret Baumann-Jung, pour examiner les synchronicités entre état du ciel et événement, plus précisément entre les conjonctions Soleil/Lune ou Mars/Vénus et les mariages.

Jung tient une conférence sur la synchronicité en 1950, à Ascona : "De la synchronicité". Il consacre un ouvrage entier à la notion : La Synchronicité, principe de relations acausales (1952), paru dans son livre Naturerklärung und Psyche (1952), avec une étude de Pauli sur Kepler. Cette étude est traduite en français dans Synchronicité et Paracelsica (1988).
Domaines de la synchronicité
Synchronicité et psychologie de l'inconscient

Le phénomène synchronistique établit une corrélation qualitative (symbolique le plus souvent) d'un fait psychique et d'un fait matériel. Il s'agit donc, dans le cadre psychologique d'une perception simultanée qualitative. C'est à partir de l'observation de certains événements que Jung s'interroge quant aux phénomènes de coïncidence a-causales. Dans Ma Vie17:
Carl Gustav Jung a créé, développé et théorisé la notion de synchronicité

« Une fréquentation de la psychologie des phénomènes inconscients m’a forcé, depuis un grand nombre d'années déjà, à me mettre à la recherche d'un autre principe d'explication, puisque le principe de causalité me paraissait insuffisant pour éclairer certains phénomènes remarquables de la psychologie inconsciente. Je découvris en effet l'existence de phénomènes psychologiques parallèles entre lesquels il n'est absolument pas possible d'établir une relation causale mais qui doivent être dans un autre ordre de connexions. Une telle connexion me parut consister essentiellement dans la simultanéité relative, d'où le nom de 'synchronicité'. On dirait, en effet, que le temps n'est rien moins qu'une abstraction, mais bien plutôt un continuum concret renfermant des qualités ou des conditions fondamentales qui peuvent se manifester dans une autre relative simultanéité en différents endroits, selon un parallélisme dénué d'explications causales : c'est le cas par exemple de l'apparition simultanée de pensées, de symboles ou d'états psychiques identiques. ».

La notion a une portée épistémologique qui déborde de l'ordre du psychique. Dans Mysterium Conjunctionis, Jung parlera d'une unité des phénomènes implicite dans le principe de synchronicité : « [Le principe de synchronicité], défini comme coïncidence signifiante suggère un rapport entre des phénomènes non reliés par la causalité, voire une unité de ces phénomènes et représente donc un aspect d’unité de l’être que l’on peut à bon droit désigner comme « unus mundus » »18. C'est dans cette optique que Jung travaillera avec le physicien Wolfgang Pauli.
Écouter les rêves
Article détaillé : Rêve (psychologie analytique).

Selon les analystes jungiens, les rêves fournissent des images et des scénarios qui sont fondamentaux dans l'investigation de l'inconscient. Accorder de l'attention aux rêves, c'est encourager son mental à prêter attention aux détails de son existence, et cela aide à intégrer les messages inconscients à son vécu conscient19, et d'être ainsi plus à l'écoute des coïncidences et des synchronicités. C'est un travail de conscientisation, lié à la notion jungienne d'individuation.

En 1916 Carl Gustav Jung publie Allgemeine Gesichtspunkte zur Psychologie des Traumes (Points de vue généraux de la psychologie du rêve) où il développe sa propre compréhension des rêves qui diffère beaucoup de celle de Freud. Pour lui, les rêves sont aussi une porte ouverte sur l'inconscient, mais il élargit leurs fonctions par rapport à Freud. Selon Jung, une des principales fonctions du rêve est de contribuer à l'équilibre psychique.

Un travail sur ses rêves permettrait donc de favoriser les synchronicités.
Synchronicité et pratiques divinatoires

Pour Jung, le phénomène de synchronicité explique des pratiques rituelles ou mantiques (divinatoires) ancestrales comme, en premier lieu, l’astrologie et la méthode de consultation du Yi King qui reposent sur ce postulat d’une correspondance entre intérieur et extérieur, entre psyché et matière. Néanmoins il ne s'agit pas, pour Jung, de réelles prédictions ; l'utilisation de la synchronicité en divination prétend simplement prédire la qualité générale des phases temporelles dans lesquelles des événements synchronisistiques peuvent arriver. La synchronicité repose, en effet, sur l'activation dans l'inconscient du sujet d'un archétype qui induit une qualité. La consultation d'une méthode divinatoire permet de faire « s'exprimer », par analogie, cet archétype.

Un exemple de synchronicité, que chacun a pu expérimenter, est de recevoir un appel téléphonique d'une personne à laquelle on était justement en train de penser. Jung intégra cette notion à sa théorie du fonctionnement psychique, au sens où cette occurrence surprenante pour le sujet le faisait aller dans une autre voie de réflexion, permettant à certains de connaître un changement d'état important. On retrouve ce phénomène à l'inverse, c'est-à-dire vers un état de dégradation, quand par exemple deux personnes se fâchent et que l'une d'elles a par la suite un accident grave. Le sujet qui a souhaité du mal à l'autre peut se trouver alors très affecté.
Les expériences extra-sensorielles

Les expériences parapsychologiques comme la télékinésie ou la télépathie forment pour Jung une classe de phénomènes prouvant la synchronicité. Jung explique à leur sujet : « Ne devrions-nous pas quitter tout à fait les catégories spatio-temporelles quand il s'agit de la psyché? Peut être devrions-nous définir la psyché comme une intensité sans étendue et non point comme un corps qui se meut dans le temps ». Jung reconnaît en ces phénomènes dits Psy le caractère non statistique, et le fait que la science n'en a aucune explication ; en somme ils forment une exception qui mérite de s'y interroger. Jung ne croit pas en la surnature de ces phénomènes, il les ramène à des capacités psychiques permises par la synchronicité.
Synchronicité et découvertes scientifiques

Dans Un Mythe moderne (1958), où Jung tente de démontrer que le phénomène des soucoupes volantes est un produit de l'inconscient face à un déracinement spirituel de l'individu, il reconnaît néanmoins la matérialité de certains événements. Il voit donc dans les OVNI une synchronicité à l'échelle mondiale : il n'existe aucune causalité entre le fait de voir des soucoupes volantes, supposées réelles, et le fait que l'inconscient collectif use de ces images de mondes extraterrestres pour alerter l'individu.

Pour Pauli et Jung, les découvertes scientifiques sont souvent dues à des synchronicités ; il n'est en effet pas rare qu'un même fait soit découvert par plusieurs scientifiques à la même période. Arthur Koestler en décrit ainsi un certain nombre dans son ouvrage, à l'origine des plus grandes théories scientifiques, Les somnambules. Darwin explique ainsi, alors sur l'archipel de Galápagos en train de mettre au point la théorie de l'évolution :

« J’en étais presque à la moitié de mon travail, écrit Darwin à propos de sa théorie de l’évolution des nouvelles espèces. Mais mes plans furent bouleversés, car au début de l’été 1858, Mr Wallace, qui se trouvait alors dans l’archipel malais, m’envoya une étude (qui) contenait exactement la même théorie que la mienne. »

A-causalité
Les quatre lois fondamentales de l'unus mundus, dont la synchronicité. D'après Wolfgang Ernst Pauli

Dans leur ouvrage commun, Synchronicité comme principe de connexions a-causales (1952), Wolfgang Pauli et Jung aboutissent à schématiser les quatre lois fondamentales de l'unus mundus sous une forme quaternaire (voir image ci-contre) ; la synchronicité est selon eux la dimension manquante pour aboutir à une vision totale de l'implication physique-psychique. Sur proposition de Pauli, la figure est bâtie de telle manière que les postulats de la psychologie analytique et ceux de la physique se trouvent satisfaits.
L'hypothèse du savoir absolu : le savoir issu de l'inconscient
Article détaillé : inconscient (psychologie analytique).

Pour Carl Gustav Jung, l'inconscient est une réalité objective : il est collectif et trans-personnel :

« la psychologie n’est pas uniquement un fait personnel. L’inconscient, qui possède ses propres lois et des mécanismes autonomes, exerce sur nous une influence importante, que l’on pourrait comparer à une perturbation cosmique. L’inconscient a le pouvoir de nous transporter ou de nous blesser de la même façon qu’une catastrophe cosmique ou météorologique »20.

Carl Gustav Jung envisage l'existence d'un « savoir absolu » constitué par un inconscient collectif formé d'archétypes, et lié notamment à la doctrine platonicienne de la Réminiscence (ou anamnèse). Pour prouver cette notion, Jung prend ainsi l'exemple de comportements innés ou de calculs impossibles comme ceux des rêves prophétiques. Le savoir absolu semble ainsi, selon lui, une propriété qu'a l'inconscient, de prévoir statistiquement l'occurrence de phénomènes réels. Certaines abstractions de la métaphysique ou de la science s'expliquent ainsi par ce savoir absolu ; Pauli a d'ailleurs montré dans son ouvrage que les représentations scientifiques (ou modèles), comme ceux de Kepler, de Kekulé ou d'Einstein, naissent d'images intérieures spontanées. Les expériences parapsychologiques comme la télépathie, ainsi que le montrent les investigations de Zener au moyen de cartes comportant des symboles à deviner, témoignent, pour Jung, de l'existence d'une capacité de calcul illimité de l'inconscient, en situation d'excitation (ce qui explique selon lui l'impossibilité de reproduire les cas).
Les cartes de Zener

Jung donne ainsi, entre maints exemples, celui de l'envoi d'une lettre contenant le récit d'un rêve d'un patient, inculte sur ce sujet, où celui-ci relatait l'intervention onirique de soucoupes volantes, alors que Jung faisait au même moment des recherches sur ce thème. Jung et Pauli considèrent ainsi qu'il existe de nombreux cas similaires au sein de la recherche scientifique : de nombreuses découvertes sont souvent en simultanéité de par le monde. Néanmoins, Jung se défend d'y voir un plan divin, un destin ou un karma.
Après Jung
Les trois plans du phénomène synchronistique

Michel Cazenave propose de voir dans la notion de synchronicité trois plans distincts :

un niveau événementiel où c'est l'événement lui-même qui crée un sens pour le sujet car a-causal,
un niveau ordonnanciel qui renvoie à un ordre supérieur où l'événement est le signe,
un niveau métaphysique, lié à la réalité physique, à l'ombre de la synchronicité, renvoyant à la notion d'unus mundus (monde un).

L'hypothèse d'un Tout psycho-physique

À la suite de Jung, Marie-Louise Von Franz postule l'existence d'un univers virtuel à la fois psychique et matériel nommé unus mundus (en latin : le Monde-Un) : « [Le principe de synchronicité] que j’ai défini comme coïncidence signifiante [écrit Jung dans Mysterium Conjunctionis] suggère un rapport entre des phénomènes non reliés par la causalité, voire une unité de ces phénomènes et représente donc un aspect d’unité de l’être que l’on peut à bon droit désigner comme « unus mundus » »18.

Selon elle, « le physicien et le psychologue observeraient en fait un même monde par deux canaux différents »21.Von Franz se fonde sur ce point sur les découvertes récentes de la science, qui tend à montrer de plus en plus la relativité de la dimension spatio-temporelle. Pour expliquer cette hypothèse, Von Franz propose de ne plus considérer la psyché comme un corps qui se meut dans le temps mais comme une « intensité sans étendue », renvoyant à l'énergie, tant psychique (démontrée par Jung pour qui la libido est énergétique) que physique (les quanta notamment). Les phénomènes assez fréquents dits de télépathie prouvent, par leur existence en tant que phénomène, non par reproduction scientifique que l’espace et le temps n’ont pour la psyché qu’une valeur relative. Jung se fonde ainsi sur les expériences de Rhine qui, statistiquement, attestent une certaine fréquence de reproduction de la clairvoyance.

L'hypothèse de l'unus mundus est donc celle d'une unité de l'énergie psychique et de l'énergie physique, via un corps intermédiaire, au sens d'univers ou de champ d'une autre réalité que celle du physique ou du psychique, que Jung nomme psychoïde ; domaine de transgression du clivage traditionnel :

« Comme psyché et matière sont contenues dans un seul et même monde, qu’elles sont en outre en contact continuel l’une avec l’autre …, il n’est pas seulement possible, mais, dans une certaine mesure vraisemblable, que matière et psyché soient deux aspects différents d’une seule et même chose. Les phénomènes de synchronicité indiquent, me semble-t-il, une telle direction, puisque, sans lien causal, le non-psychique peut se comporter comme le psychique, et vice versa »22.

Von Franz cite ainsi des théories et conjectures scientifiques modernes pointant cette possibilité : celle de David Bohm d'une part, et son modèle du holomouvement, exposé dans La plénitude de l'univers (en) et dans Science et conscience, chapitre Ordre involué-évolué de l'univers et de la conscience. Von Franz considère que ce monde intermédiaire se fonde sur la série des nombres naturels, considérés comme des « configurations rythmiques de l'énergie psychique ». Von Franz cite ainsi les dernières recherches du mathématicien Olivier Costa de Beauregard qui, en 1963, prenant comme point de départ les théories de l'information, postule l'existence d'un infrapsychisme coextensif avec le monde quadridimensionnel d'Einstein-Minkowski, dans son ouvrage Le Second principe de la science du temps. Von Franz, comme Hubert Reeves, prend ainsi comme exemple le paradoxe EPR (pour Einstein-Podolski-Rosen) dans lequel deux particules se comportent de manière coordonnée entre elles mais aléatoire par rapport aux conditions initiales, alors que leurs positions leur interdisent de s'échanger des signaux (ou alors supraluminiques voire rétrochrones, selon les variantes de l'expérience). De même, dans la loi de la désintégration radioactive, où chaque atome se comporte de manière aléatoire, mais leur ensemble se comporte de manière prévisible23.

Hubert Reeves dans sa contribution à l'ouvrage collectif La synchronicité, l’âme et la science résume ainsi l'ambition de la notion jungienne de synchronicité, tout en en remarquant l'imprécision, que la science future devrait soulever :

« Ces événements, selon Jung, ne sont pas isolés mais appartiennent à « un facteur universel existant de toute éternité » (…) Le facteur psychique que Jung associe aux événements dits « synchronistiques » n’est pas surajouté à une nature impersonnelle. Il est significatif de la très grande unité, sur tous les plans, de notre univers. Ces spéculations sont-elles futiles et creuses ? Je ne le crois pas. Il s’agit plutôt d’intuitions exprimées par des balbutiements maladroits. Les mots mêmes nous font défaut. »

Des expériences d'a-causalité

Les continuateurs de Jung, en dépit d'une formation de psychologue, vont voir dans de célèbres expériences limites de la physique moderne des preuves de l'opérabilité de la synchronicité. Ces expériences, dont les quatre premières sont citées par Hubert Reeves24, sont également sujettes à polémiques en science ; elles sont par ailleurs « récupérées » à des fins d'irréfutabilité par des sectes ou des courants de pensée illuminés.[évasif]
1. La désintégration des atomes

Le fait que certains atomes se désintègrent spontanément (ou radioactivité) est perçu comme une preuve de synchronicité. Hubert Reeves explique ainsi la nature a-causale de ce phénomène :

« Jusqu'ici nous sommes en pleine causalité. Une cause : la charge excessive, un effet : la cassure [de l'atome]. Mais si nous demandons pourquoi tel atome se casse en premier et tel atome ensuite, il semble bien que nous plongions dans l'acausalité. La très grande majorité des physiciens s'accordent aujourd'hui pour dire qu'il n'y a là aucune raison de quelque nature qu'elle soit (…) Nous savons pourquoi les atomes éclatent, mais pas pourquoi ils éclatent à un instant donné25. »

2. Le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen

Le paradoxe EPR26 où deux particules restent coordonnées entre elles malgré la distance les séparant, mais surtout l'expérience d'Aspect qui le confirme expérimentalement, se traduit par un réexamen d'hypothèses : renoncement à la localité ou à la causalité, univers ou consciences multiples, etc. Un colloque est organisé à Cordoue en 1979 pour faire le point entre physiciens, psychologues et philosophes. Hubert Reeves pense ainsi que cette expérience montre l'existence d'un plan d'informations consistant en « une présence continuelle de toutes les particules dans tout le système, qui ne s'interrompt pas une fois qu'elle a été établie. (…) Ce paradoxe trouve sa solution quand on reconnaît que la notion de localisation des propriétés n'est pas applicable à l'échelle atomique »27.

Olivier Costa de Beauregard, physicien intéressé par les phénomènes dits parapsychologique, travaillant notamment sur le paradoxe EPR va ainsi proposer[Quand ?] une vision à rebours des modèles scientifiques déterminants ; Von Franz y verra une tentative scientifique, parallèle à celle de la psychologie, pour constituer une définition de l'unus mundus. Costa de Beauregard constate qu'il n'existe que « quatre portes de sortie » pour expliquer le paradoxe EPR ; il cite ainsi28 : «

la première, est que l'on calcule parce que cela marche, mais on ne réfléchit pas. C'est la position de la grande majorité des physiciens quantiques opérationnels.
La deuxième est que la mécanique quantique se trompe, et que la corrélation EPR disparaîtrait aux grandes distances : C'était la position de Schrodinger en 1935.
La troisième est que la relativité se trompe, Telle est l'idée caressée par d'Espagnat et Schimony.
La quatrième porte de sortie est celle que je propose. Il faut changer notre conception de la causalité et accepter le principe d'une causalité rétrograde. »

(la première porte de sortie est une allusion, formulée de manière assez sarcastique, à l'interprétation de Copenhague).

Cette énumération ne contient pas l'hypothèse des univers multiples, que la theorie M remet en selle en 1995, et qui selon David Deutsch est la plus économe pour expliquer le phénomène.
3. La lueur fossile

"Les atomes qui, il y a quinze milliards d'années, ont émis ce rayonnement étaient tous à la même température. (Pourtant), ces atomes n'avaient pas et n'avaient jamais eu de relations causales."
4. Le pendule de Foucault

"Si je lance le pendule dans la direction d'une galaxie lointaine bien déterminée, il gardera, par la suite, cette orientation. Plus précisément, si une galaxie lointaine se trouve au départ dans le plan d'oscillation, elle y restera. Tout se passe comme si le pendule en mouvement choisissait d'ignorer la présence, près de lui, de notre planète, pour orienter sa course sur les galaxies lointaines. Quelle est la force mystérieuse qui véhicule cette influence ? Le physicien Mach a proposé d'y voir une sorte d'action du 'global'de l'univers sur le 'local'du pendule."
5. La relation corps-esprit

Michel Cazenave a été le premier à lancer l'idée que la synchronicité serait à l'origine de la somatisation, et plus généralement de la symbiose corps-esprit, visible lors de certains états maladifs ou pathologiques. Le Docteur Bernard Long29 y voit ainsi la loi de l'homéopathie.
Développements ultérieurs

La notion jungienne va ensuite intéresser le développement personnel comme une certaine littérature du paranormal, disciplines qui ne vont en retenir que la coïncidence signifiante et non l'origine psychique étudiée par Jung et ses successeurs.
Favoriser la synchronicité

Les psychothérapies modernes d'inspiration en partie jungienne utilisent la notion de synchronicité dans le domaine du développement personnel: l'apparition de synchronicités peut ainsi être favorisée par l'intuition et par les rêves. Néanmoins, jamais C.G. Jung n'a exposé ces considérations thérapeutiques ; la notion a toujours été chez lui une hypothèse de transgression des mondes physiques et psychiques, suite à l'activation d'un archétype, entraînant une simultanéité temporelle et qualitative (analogie) d'une situation mentale avec une situation réelle. Le courant de la psychologie transpersonnelle, né dans les années 1970 en Californie, proche des préoccupations du courant New Age originel, est ainsi marqué par l'influence importante de Jung et attache une grande importance à la synchronicité.

Dans le même esprit, la répétition de synchronicités à des dates similaires peut être perçue comme des indices d'événements traumatiques ayant eu lieu aux générations précédentes, et qui ne sont toujours pas intégrés par la famille en question. Nicolas Abraham et son épouse Mária Török, ont notamment développé les notions de "crypte" et de "fantôme" dans les inconscients familiaux pour décrire ces phénomènes et cet héritage. Ainsi, les dates auxquelles ont lieu ces synchronicités permettent, dans un cadre thérapeutique, de retrouver des événements traumatiques pour libérer les individus héritiers de leur poids inconscient. C'est le syndrome d'anniversaire. Ce type de travail a été popularisé par le livre d'Anne Ancelin Schützenberger intitulé Aïe, mes aïeux. Elle a été l'initiatrice de la psychogénéalogie.
Favoriser l'intuition

L'intuition nous permettrait de nous diriger vers des évènements chargés de sens d'après la théorie de la psychologie transpersonnelle qui fusionne divers courants dont la perspective jungienne de la synchronicité30. Sous la gouverne du mental, le meilleur chemin vers lequel un être tend est le chemin le plus court, le plus efficace, le moins risqué pour cet être, bref le plus logique. Sous la gouverne de l'intuition, le meilleur chemin vers lequel un être tend est le chemin le plus chargé de sens. En suivant son intuition, l'être marche vers la synchronicité. L'intuition peut alors être utilisée de deux façons :

À partir d'une intention. Il faut alors formuler une intention, lâcher prise et écouter son intuition : Le suivi de l'intuition pourrait être soit une étape subséquente à une autre, soit celle de la formulation d'une intention, d'un souhait. Dans bien des cas, cette première étape est souvent inconsciente. Voici un exemple, recensé dans le livre d'Erik Pigani qui illustre ces hypothèses :

'« 'Lise, auteur de chansons, raconte une expérience particulièrement significative. Alors qu’elle était encore étudiante, elle décide d’investir toutes ses économies pour ouvrir un bar à chansons à Québec. Pour l’inauguration, elle aimerait faire venir des journalistes, mais tous lui répondent qu’elle doit créer un événement en faisant parrainer son bar par une personnalité. Le chanteur Félix Leclerc, par exemple. [Ici, elle formule une intention : contacter Félix Leclerc] Alors, elle cherche à contacter celui-ci, en vain. " C’était terrible. J’avais vraiment besoin de sa présence pour l’ouverture, raconte Lise. Sans lui, pas de presse. Mais je ne me suis pas découragée, j’ai eu confiance en la vie, sachant qu’elle apporte souvent des réponses à nos besoins fondamentaux. [Ici, elle lâche prise et s'ouvre] Le soir même, la jeune femme éprouve l’envie de faire un tour en voiture, poursuit Erik Pigani. Pourtant, c’est l’hiver, il fait nuit et froid. Elle roule donc. [Ici, elle suit son intuition]Tout à coup, devant elle une voiture fait une embardée et se fiche dans un banc de neige. Lise s’arrête, le conducteur sort de son véhicule… " et qui croyez-vous se trouvait devant elle ? Pour ceux qui ne l’auraient pas deviné, il s’agissait de Félix Leclerc, bien sûr. " Quinze jours plus tard, relate le journaliste, le chanteur faisait l’ouverture du bar de Lise. " Il y a plusieurs exemples comme celui-là. »19

À partir d'une question : il faut alors poser une question, lâcher prise et écouter son intuition. On peut utiliser le principe de synchronicité également pour obtenir un conseil ou une aide éclairante en posant la question claire et honnête avec l'intention de connaître la réponse, en lâchant prise et en s'ouvrant à son environnement : en écoutant son intuition

Domaines du littéraire et du paranormal

La synchronicité suscite un certain intérêt dans le courant qui aborde souvent le thème des pouvoirs « psi » : télépathie, les prémonitions, la médiumnité et le spiritisme31.

Le best-seller de James Redfield La Prophétie des Andes et ses nombreuses suites est basé entièrement sur l'hypothèse que les synchronicités et les coincidences ouvrent de nouvelles voies spirituelles et représentent un éclairage de la destinée. Il en va de même pour le roman L'Alchimiste, de Paulo Coelho. L'observation des synchronicités est une pratique qui est devenue commune ces dernières années à un certain nombre de personnes qui sont sur un chemin ou une voie spirituelle de conscientisation et mettent l'accent sur l'attention dans la vie quotidienne.

En 2007, Louise Tremblay, conférencière québécoise, publie un CD intitulé « La Sagesse du pic-bois » dans laquelle elle présente une interprétation facile à comprendre du phénomène de synchronicité dans la vie de tous les jours et ceci en dehors de tout principe religieux32
Domaines de l'art

En 1983, le groupe de rock The Police a sorti un album intitulé Synchronicity ; dont la chanson éponyme disait : Effect without a cause / Sub-atomic laws / scientific pause / Synchronicity.
Domaines des traditions spirituelles

Dans certaines traditions spirituelles, comme la spiritualité hindoue, l'Univers n'étant qu'un miroir de la conscience individuelle, les synchronicités sont des interactions entre la conscience et le réel. Ainsi que l'affirme le Yoga Vasishtha : " Le monde est comme une ville immense, reflétée dans un miroir. De même, l'Univers est un gigantesque reflet de vous-même dans votre propre conscience. " Dans cette vision, les synchronicités seraient provoquées par l'individu lui-même, en écho à son intérieur. On retrouve cette même idée dans les doctrines gnostiques d'origine néo-platoniciennes qui ont, notamment, inspiré Carl Jung.

Dans la Bible, Gédéon utilise les synchronicités concernant une peau de mouton imbibée de rosée pour prendre la décision de se battre pour libérer Israël (Juges 6, 36-40). Celles-ci sont, pour lui, des "signes" de la volonté divine. Les catholiques voient dans les synchronicités des "dons" de Dieu, mais ne se prononcent pas sur l'idée de "signes" de la volonté de Dieu. Ils préfèrent mettre en avant le libre-arbitre de l'individu, celui-ci demeurant prépondérant.
Critiques de la notion
Causalité vs. acausalité

La causalité fait partie des lois naturelles connues, or, la synchronicité est, par définition, acausale. Son existence réelle est donc mise en doute, du moins selon une vision uniquement déterministe du monde.

L'astrophysicien Hubert Reeves qualifie de « risquée » l'exploration de l'acausalité puisqu'un « événement est dit acausal jusqu’à ce qu’on ait découvert sa cause. C’est-à-dire son appartenance au monde des causes et des effets. » Il conclut alors : « L’histoire des sciences c’est, en définitive, la liste des relations causales découvertes successivement entre des objets apparemment sans relation. »33 C'est cependant aussi celle de l'abandon de relations supposées causales et ne se révélant après analyse que de pure superstition (voir culte du cargo).
Un mauvais usage de la statistique

Un évènement statistiquement improbable n'a, par définition, que très peu de chances de se produire. Mais si on analyse une large quantité d'évènements improbables, il y a toutes les chances qu'il puisse s'en produire un (dans la mesure où la quantité d'évènements est inversement proportionnelle à la probabilité de chaque évènement). Les coïncidences acausales sont elles aussi fortement improbables, mais en raison même de la variété et de la quantité de ces coïncidences, la probabilité que l'une d'elle au moins se produise est très forte. Par extension, il est fortement improbable que jamais n'apparaisse une de ces coïncidences34.
Richard Feynman

Richard Feynman cite un moment où il eut un pressentiment que sa grand-mère venait de mourir. À ce moment, le téléphone sonne, et c'était un appel de ses parents. Il s'enquiert immédiatement de la santé de sa grand-mère : il se trouve que celle-ci se portait très bien. Or qui pense à compter le nombre de coïncidences non réalisées ?

Bertrand Russell suggère en mathématicien que des affirmations très improbables ont besoin pour être confirmées de constatations encore plus improbables et ne s'expliquant pas aussi bien sans elles35
Des coïncidences non espérées

Dans le cadre de la synchronicité, le biais est double puisque les évènements improbables ne sont pas attendus. Il ne s'agit pas d'attendre un évènement donné mais un signe. La fiabilité du résultat ne dépend donc que de l'interprétation de l'expérimentateur, ce qui n'est pas admissible dans un cadre scientifique. De plus, il ne s'agit plus d'attendre un évènement fortement improbable, mais bien de tirer un évènement qui s'est produit (une coïncidence dans le cas de la synchronicité) et de constater qu'il était en effet tout à fait improbable. L'ensemble des coïncidences admissibles et acausales est extrêmement large face à la probabilité de chaque coïncidence. Il est donc très probable qu'un de ces évènements se produise.

« Si vous allez voir un nombre gigantesque d'endroits et considérez comme une preuve tout ce sur quoi vous tombez, vous êtes sûr de découvrir du sens là ou il n'y en a pas. »36(voir Paradoxe de Hempel)

En psychologie, le processus tendant à considérer comme des choix personnels dictés par une attitude rationnelle ce qui est souvent le résultat de concours de circonstances s'appelle la rationalisation. Le processus de reconnaître des symboles ou des motifs dans des données aléatoires ou sans sens particulier s'appelle apophénie.

Umberto Eco a raillé cette propension à la recherche de coïncidences dans un de ses romans :

Il ouvrit tout grands et théâtralement les battants, nous invita à venir voir et nous montra, au loin, à l’angle de la ruelle et des avenues, un petit kiosque de bois où se vendaient probablement les billets de la loterie de Merano.
« Messieurs, dit-il, je vous invite à aller mesurer ce kiosque. Vous verrez que la longueur de l’éventaire est de 149 centimètres, c’est-à-dire un cent-milliardième de la distance Terre-Soleil. La hauteur postérieure divisée par la largeur de l’ouverture fait 176 : 56 = 3,14. La hauteur antérieure est de 19 décimètres, c’est-à-dire égale au nombre d’années du cycle lunaire grec. La somme des hauteurs des deux arêtes antérieures et des deux arêtes postérieures fait 190 × 2 + 176 × 2 = 732, qui est la date de la victoire de Poitiers. L’épaisseur de l’éventaire est de 3,10 centimètres et la largeur de l’encadrement de l’ouverture de 8,8 centimètres. En remplaçant les nombres entiers par la lettre alphabétique correspondante, nous aurons C10H8, qui est la formule de la naphtaline. »37

Le paradoxe des anniversaires est un exemple de paradoxe probabiliste qui montre comment l'esprit humain peut voir une coïncidence surprenante là où les lois des probabilités prédisaient que la collision était en fait très vraisemblable.
La synchronicité au jour des théories psychiatriques

La psychiatrie actuelle va plus loin dans la négation de la théorie de la synchronicité ébauchée par Jung, en considérant comme symptôme d'une pathologie le fait de rester alerte quant aux éventuels messages que des éléments extérieurs (journaux, affiches, horaires, télévision, dialogue environnant, etc) pourraient apporter. On appelle cela des Idées de référence, voire des Délire d'interprétation38.
Bibliographie
Jung

Carl Gustav Jung, Synchronicité et Paracelsica, Paris, Albin Michel, coll. « Œuvres inédites de C. G. Jung », 1988 (ISBN 2-226-02820-X) Comprend : "La synchronicité, principe de relations acausales" (1952) p. 19-119 ; "Sur la synchronicité" (1951) p. 263-277 ; "Une expérience astrologique" (1958) p. 279-290 ; "Lettres sur la synchronicité" (1950-1955) p. 291-301 ; préface au Yi king (1948) p. 309-332.

Études

David Bohm, Wholeness and the Implicate Order, London, 1980
David Bohm, Science et conscience
Marie-Louise von Franz, Nombre et temps. Psychologie des profondeurs et physique moderne, Paris, Editions de la Fontaine de Pierre, 1978
Hubert Reeves, Michel Cazenave, Pierre Solié, Karl H. Pribram, Hansueli Etter, Marie-Louise von Franz, La Synchronicité, l'âme et la science, Poiesis 1984 réédition Albin Michel, 1995
Olivier Costa de Beauregard, Le Second principe de la science du temps, Paris, Le Seuil, 1963
Cahiers de Psychologie jungienne, coll. « no 28 », 1er trimestre 1981
Yuasa Yasuo (ja), Overcoming Modernity: Synchronicity and Image-Thinking, London, State University of New York Press,‎ 2009
Bruno Traversi (préf. Michel Cazenave, postface Baldine Saint Girons), Le corps inconscient et l'Âme du monde selon C.G. Jung et W. Pauli, France, L'Harmattan, coll. « Ouverture Philosophique », 2016, 266 p.

Notes

↑ Michel Cazenave, Synchronicité, Physique et Biologie in "La synchronicité, l'âme et la science", Albin Michel, 1995, p 21 "...la synchronicité dans son essence s'appuie sur des activations d'archétypes"; p 34 "De quelque manière qu'on s'y prenne, tout tourne donc en fin de compte, quand on parle de synchronicité, autour de la question de l'archétype et du psychoïde."
↑ (en) Carl Gustav Jung, Answer to Job, Princeton, JN, Princeton University Press, 2010 (avec préface écrite en 2011), 121 p. (ISBN 978-0-691-15047-5), p. 47
↑ Albin Michel, 2000.
↑ Dictionnaire Le Petit Robert, édition 2002
↑ C. G. Jung, Les Racines de la conscience (1954), p. 528
↑ C. G. Jung, Ma Vie, p. 394.
↑ Alain Nègre, Entre science et astrologie, éd. S.P.M., 1994, ISBN 9-782901-952183, pages 100 et 101.
↑ Marie-Louise von Franz, "Quelques réflexions sur la synchronicité", apud La Synchronicité, l'âme et la science (1984), Albin Michel, coll. "Espaces libres", 1995, p. 176.
↑ Voir à ce sujet : La totalité par Christian Godin [archive], p. 132, sur Jung
↑ Jung, "La synchronicité, principe de relations acausales", p. 27.
↑ La synchronicité selon Jung, http://www.alliancespirite.org/dossier-4.html [archive].
↑ Jean Moisset, La loi des séries dans notre vie et les jeux de hasard, JMG Éditions, 2000.
↑ Jung, Dream Analysis, p. 44-45.
↑ Deirdre Bair, Jung. Une biographie, Flammarion, p. 559, 1155. Jung, Correspondance 1906-1940, Albin Michel, 1992.
↑ W. Pauli, C. G. Jung, Correspondance 1932-1958, trad. Françoise Périgault, Albin Michel, 2000.
↑ Victor Mansfield, Sally Rhine-Feather et James Hall, The Rhine-Jung Letters: Distinguishing Parapsychological From Synchronistic Events, lire en ligne [archive]
↑ C. G. Jung, Ma vie (1961), Glossaire, coll. "Folio", p. 463.
↑ a et b Gesammelte Werke 14/2, Walter Verlag, p. 232-33, traduit par Anna Griève
↑ a et b Erik Pigani, Provoquer des hasards heureux, c’est possible ! [archive], Psychologies, septembre 1999.
↑ in Carl Gustav Jung, Sur l’Interprétation des rêves, Albin Michel, 1998 p 218.
↑ Marie-Louise von Franz, apud La synchronicité, l'âme et la science, p. 163.
↑ Les Racines de la conscience, p. 540
↑ La Synchronicité, l'âme et la science (1984), chapitre Incursion dans le monde acausal par Hubert Reeves, pp. 11 et 12 : « La charge électrique fixe le comportement général mais pas le comportement individuel »
↑ Hubert Reeves, "Incursion dans le monde acausal", apud La synchronicité, l'âme et la science (1984), p. 11-19.
↑ opcit, p. 12
↑ pour Einstein-Podolski-Rosen
↑ La Synchronicité, l'âme et la science, p. 14.
↑ Interview de C. De Beauregard [archive]
↑ SYNCHRONICITE - Dr Bernard Long [archive]
↑ La synchronicité et la psychologie transpersonnelle [archive]
↑ Voir ainsi : La synchronicité selon Jung [archive] par l'Alliance Spirite
↑ éditeur Coffragants, 2007. ISBN 978-2-89558-287-8.
↑ Hubert Reeves, Incursion dans le monde acausal La Synchronicité, l’Âme et la Science, Éd. Poiesis, Diff. Payot, 1984.
↑ Broch & Charpak réservent une partie de leur livre pour détailler ce point, en commentant une photographie réalisée par l'un d'entre eux, photographie troublante puisque faisant apparaître un phénomène tout à fait improbable. Lire Georges Charpak et Henri Broch, Devenez sorciers, devenez savants !, Odile Jacob, Sciences, 2002.
↑ Bertrand Russell, Science et religion
↑ John Ruscio. The Perils of Post-Hockery, Skeptical Inquirer, November/December 1998 in Statistiques de l'occulte [archive]
↑ Umberto Eco. Le pendule de Foucault
↑ American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Traduction française, Paris, Masson, 1996.


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Kounak le chat....

yanis la chouette



Je rêve d'atteindre inaccessible et je parcours l'essence même du vide.
Je vole au dessus des ides et je suis un père aimant portant le poids
Tel mon cousin Manchot Antarctique. Dans ces climat, je me suis loi
et j'ai construit une silhouette. Je suis l'existence et le néfaste sur celui
qui croit en mon déshonneur, je suis l'espérance Laïque du Monde. O Éternel.

Je ne recherche pas la beauté et pourtant je sais que j'effleure son vent. Un
Jour, j'atteindrai, en l'ignorance des, qui s'appelle son innocence montrant un
Chemin nouveau sur le temps. Je suis tel l'albatros car albatros dans l'esprit de
Jonathan. Mon ambition est la revendication des rencontres éphémères des soucis
Matériels des profiteurs se nourrissant de nos espérances et soucis.

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Je rêve d'atteindre inaccessible et je parcours l'essence même du vide.
Je vole au dessus des ides et je suis un père aimant portant le poids
Tel mon cousin Manchot Antarctique. Dans ces climats, je me suis
Construit une silhouette. Je suis l"existence d'une manière et je suis
L'espérance laïque du monde. Je ne recherche pas la beauté et pourtant,
Je sais que j'effleure son vent. Un jour, j'atteindrai en l’ignorance des
"s'appelle son innocence montrant un chemin nouveau sur le temps".
Je suis tel l'albatros, mon ambition est la revendication des rencontres
éphémères des soucis matériels des profiteurs se nourrissant de nos
espérances et soucis, telles des hydres ivres de sacrifices sur l'autel;
je m'incline devant la force de l'espérance mais en aucun cas devant les
illusions de l'esclavage, du viol et de la torture. Je défends mon nid et
connait le droit de l'existence dans la nature. Je suis poussière dans
un cyclone se dispersant dans l'infini. Je suis voué à errer tel une gravité
qui engendre la vie qui engendre d'autres vies ainsi que l'adoption de grandir
dans un amour certes primaire et qui est le concept de l'existence. Ma soif
ne me permet pas à me résoudre à l'ignorance: Le principe laïque de l'éducation.
Dans l'existence de l'essence de la Nature, j'apprends à découvrir l'aspect
même de l'enseignement que se livre dans l'honneur les principes de vie et
de mort. Sans un aspect de résigner, je marche sur ces sentiers qui m’amènent
à travers Campagnes, Villes, Caravanes, Oasis et Ports. Je secours le Malade,
la Religieuse Serviable et Humble ainsi que mon soi dans l'adversité. Je me rappelle
de l'Amour entre Hermaphrodite et Salmacis sur la capacité à évoluer dans l'esprit
tout en conservant l'aspect sauvage et naturel de l'Amour; La différence tout
tout comme la Similitude ne sont pas des peurs. Notre connaissance de l'utopie
et de l'anarchie n'a pas empêché à l'amour de s’agrandir tel la promesse dite
par le Homme Laïque envers son patriarche: Abraham et le pacte des étoiles.
Dans ce contexte, Notre Justice ne doit pas impliquer Dieu dans nos tourments;
c'est nos peurs et nos envies qui nous séparent de la réalité de la consommation
et du territoire dans l'aspect et le code Naturel. Le principe de Partage de l'Eau en
une réunion de mariage n'est plus d'actualité ni même de commerce, nous parlerons
d'acte civil laïque sur l'aspect de propreté, de partage et d'égalité. Si nous devons
mourir, nous devrons mourir; si nous devons vivre, c'est que nous devons vivre.
Portant ce regard de l'animal vers l'Univers tout comme les premiers hommes
adressé ces regards vers l’horizon et les océans. Dans l'existence de l'essence de
la Nature, j'apprends à découvrir l'aspect même de l'enseignement que se livre
dans l'honneur les principes de vie et de mort. L'aspect même de se soigner est similaire
à celui de se défendre ou de se protéger. L'aspect des chose est d'entendre car
entendre s'est savoir écouter; L'écoute est la meilleur amie de la prudence et de la vision.
L'écoute n'est pas seulement basé sur l'oreille mais aussi sur le regard et d'autres sens
tel que la communication, le toucher et le croire. Le croire est un aspect du soi;
le rien n'est pas une formule d'infini mais il s'y applique comme tout élément de l'existence.


Ecrit de
TAY
La chouette effraie

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Qu’est ce que l’orge mondé ?

Je vais devoir me livrer à un combat oral et écrit. Une forme de tourmente ronge les pensées des religions. Depuis des siècles, cette guerre ronge la société de l’homme mais nous savons par le sens même de l’humanité que la religion n’est pas le seul visage des cruautés du crime de sang : Il y a la tronçonneuse du visage aux USA; une souffrance déshumaniser de l’homme vers l’homme et qui s’est détourner de nous pour la contemplation du masque et du visage.
Qui a entendu ses cris sinon que le coupable… Qui a réinventé ses idées du crime sinon que des inférieurs aux yeux de la tronçonneuse : Des hommes et des massacres … Le crime est bien cruel qu’il est tel pour avoir ses codes et ses trahisons. Il y a des héros et pourtant, il existe des crimes : L’inverse de l’assassin ou le héros est tout aussi valable entre le lâche et le crime. Et, c’est pour cela que Dieu est né pour dire due la république n’est pas de fuir ou d’entendre le crime : la République est un Humanisme.

La situation est musicale tout cet acte de pouvoir dire et de penser : cette acte de composition démontre qu’elle est peut être synonyme de l’acte païen qu’est le chaos d’où comme l’acte croyant qui est Dieu… La Situation est une entité propre à elle-même tout cet aspect de dire et de croyance qui la caractérise : Elle est le pont entre le tous et le croire ; elle régule la distance… la réalité est la matière du primitif celui que je prénomme le moteur de l’immobile ou la synthèse naturelle. Cela est mon éthique et ma croyance envers le fils de Dieu et de ses apôtres : Le courage et la volonté sont les veines et les artères de sa pensée. La réalité est le pont entre l’ancien et le nouveau… Elle est bien plus immense que l’orgueil car celle-ci au même titre que l’écriture appartient au titre de l’infini et contredit l’immensité et ses lacunes arithmétiques liées à l’orgueil de la vanité, de la souffrance et du mal.

La réalité politique est-elle réelle de l’Homme et de la femme… ?

Ce pouvoir d’être une pensée venu de la parole est du au fait que la réalité est l’infini de la vie : Symbole ou image, elle incarne l’infini de la grandeur pure… J’en oubli toutes croyances et toutes peurs me dirigeant vers la beauté de la mort et les croyances de la vie ; la nature est bien plus qu’une épreuve : Elle est une grande sœur ou un grand frère image de notre père : La situation… La réalité ne peut être ramené à une image chaotique ou de déisme car à l’image de l’éternel, elle ne possède que le symbole de la puissance de la connaissance : Ainsi naquit le fils du courage ou le verbe de la parole. Ainsi né dans une épreuve du temps, il nous conduira à une conduite pour aller vers la réalité instinct du Père.

Mais tous les navigateurs et naturaliste n’auront pas ce sens premier des dieux ou de l’Eternel : Les idées se dresseront à la pensée pour créer plus de discorde alors même que nous aurions pu nous aimer… Mais le dire est le premier pas pour vaincre un sortilège de haine pour franchir le courage de l’humanisme : Si tous les hommes ne sont pas le verbe ; il y a dans certaines âmes de la pensée, ce cœur du verbe qui créait le mouvement de la nature.

Là réalité est-elle ce Dieu que décrit Aristote ou cette nature divine de l’éthique de Spinoza… ? Est-elle une divine comédie ou bien s’agit-elle de Dieu lui-même ? La réalité est constamment en mouvement autan dans le passé que dans le futur par le fruit du hasard et de ces enfants : La réalité est un mouvement…


Voilà Ce qui est malheureux, aucuns hommes n’a de pensée similaire de la réalité : cette science de l’exact montre le quiproquo et les peurs de l’Homme ; elle prouve son goût du mensonge et de la Quête inaccessible. Les hommes déforment la réalité en des réalités selon le goût de leur croyance et aucun n’a eu l’audace de l’utiliser de peur d’être dans le rire des autres : Pour eux la réalité est un synonyme du présent, quelles erreurs dû à cette méprise de la réalité et de l’espace… !? N’est ce pas, La réalité s’est l’infiniment grand et petit… Elle fût rien peut-être pas, n’est ce pas, Humain… ? La réalité tout comme la nature de l’univers est une magicienne du Mystère et c’est en cela que je lui avoue un amour et un respect réel bien plus grand que je pourrai donner à un roi… La réalité est une pensée de la force et elle est l’esprit de l’esprit saint de l’Eglise… On la juge par la situation, on la prétend Bonne ou bien mauvaise : Mais elle n’est pas responsable de l’étourderie et de l’incapacité de l’Homme…
Tout comme le dieu Eternel d’Israël et de l’Eglise, elle n’a pas de visage et pourtant elle est corporel tout comme l’esprit d’un ange et possède la valeur des poètes et des philosophes…
La réalité récolte les fruits de ses enfants mais eux ne savent comment se partager cette union… Innocente à l’image de Dieu et pourtant reconnu comme injuste par la justice de l’Homme… Mais, celui qui sera entendre sa parole et qui mettra ses doutes de coté pour enfin apercevoir la robe de la merveille de Dieu : Qui est la Vie… Celui là pour prétendre avoir entendu le message de la rédemption ; car la réalité n’est pas que de vouloir entendre et apprendre : Elle dépasse le commandement, car la Réalité est une prédatrice qui guette l’Heure de sa proie… Il y a la réalité de l’Homme mais l’animal possède lui aussi sa propre réalité : L’homme se détourne de la loi naturelle mais pour parvenir à l’univers, il devra se retourner l’esprit dans la merveilleuse Ethique de Spinoza. Nous avons les moyens de reconstruire nos meubles pour le bien de l’Humanité, de l’Humanisme et de cette éternité chère à votre cœur… Mais diable un peu humanisme que dans votre vision de la réalité, La Réalité est le symbole de la liberté et de la victoire sur le soi : Ainsi pour devenir le Grand. Homme n’est pas le symbole de l’orgueil et de la peur. Mais revenons à la réalité de l’Univers ; une force de mouvement, de gaz et de matière engendré par la distance réelle, fille de la Réalité ou est-ce l’esprit sain de Dieu… ? Car Dieu n’a pas de visage et c’est en cela que réside le Mystère de la création : Cela est la réalité du Divin et qui est aussi l’orgueil du petit Homme… Mais l’Homme n’est pas Dieu et en cela le petit Homme l’a oublié trop rapidement : Il en a perdu le jugement et la vision que lui avait offert la réalité du réelle…
Car tout comme Dieu la réalité peut reprendre ce qu’elle vous a offert : Le labeur et le mouvement. Et l’Homme dans tout cela, on y retrouve l’orgueil mais humanisme est tout comme un nuage dans son caractère : Il est un ingrédient de la recette prénommé l’Orgueil.

Comment l’homme peut il croire que Dieu et la réalité peuvent il être dans l’Orgueil de la vie… ?
Dieu a crée la foudre mais l’espèce a crée la machine : Nous cultivons l’héritage de la vie et de l’orgueil. Pour Spinoza, la nature a crée Dieu et Dieu a crée l’Essence… Après toutes ces guerres, cette vision réelle et irréelle est très romantique et montrent toutes les déviances de la réalité que l’Homme perçoit dans son univers.

Ces guerres ne sont pas toutes venues et ne peuvent être venus de l’Anarchie ; elles viennent de la frénésie. Ainsi, l’Anarchie est une forme de discorde et de parti politique crée par soi, l’Homme et les dérives des patriarches. Elle est politique et renie l’état, l’homme, le temps et l’éducation :

« Il est mort pour un cheval » dit la réalité vers l’Homme et son dieu.
« Mort pour qui… ? Un philosophe ou un roi » : réponds l’Homme vers la réalité du Dieu.
Alors Dieu entends la réponse de l’Homme et devient athée de Dieu… Il donne et aime un fils en lui disant : « occupe-toi d’eux, tu verras leur sens et puis, leur valeur contraire lié au sens provoque la réaction : Et même les plus justes des orateurs devront se lier à l’écriture pour vaincre le manque d’écoute… Je les aime mais eux se détournent de la réalité : Ils ont renié la connaissance et pourtant les plus juste d’entre eux finissent sous les pierres des plus riches.
La querelle mène vers le désordre et si leur pensée évolue vers le bien… Cette pensée n’est pas unique ; le désordre montre leur incapacité et leur envie impitoyable de folie et de puissance. Ils ont le regret de la chose et le choix leur est insupportable ».

Ecrit de
TAY
La chouette effraie

Le Rien, la Nudité, Y'becca, La Laïcité
Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.
https://le-rien-la-nudite.forumactif.com/t22-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier#158

The velamen of an orchid
Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.
http://orkhidion-velamen.forumactif.com/t23-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier#177

Le clans des mouettes
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t41p250-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier#5808

La.cinquieme.République
http://la-5ieme-republique.actifforum.com/t78p175-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier#5891



Dernière édition par yanis la chouette le Ven 14 Avr - 18:06, édité 1 fois

yanis la chouette



Le courant de la Grande Ourse, également connu sous le nom de groupe mouvant de la Grande Ourse, association de la Grande Ourse ou encore Collinder 285, est le courant stellaire le plus proche de la Terre. Il s'agit d'une association d'étoiles partageant des caractéristiques communes telles que l'âge, la cinématique et la composition chimique. Son noyau se situe à environ 80 années-lumière de nous. Il comprend un grand nombre d'étoiles brillantes, dont la plupart des étoiles brillantes de la constellation de la Grande Ourse.

La Grande Ourse est la troisième constellation du ciel par son étendue. Elle contient le « grand chariot » ou « grande casserole », l'un des astérismes les plus connus de l'hémisphère nord. Faisant partie des 48 constellations identifiées par Ptolémée, elle est très facilement reconnaissable par la forme de casserole que composent ses sept plus brillantes étoiles. La Grande Ourse est une constellation circumpolaire pour les observateurs situés au-dessus de 41° de latitude Nord et elle ne semble jamais se coucher. En grec, le mot ours se dit arktos, qui a donné le nom d'Arctique.

Histoire
Mythologie gréco-romaine

Selon la mythologie grecque, cette constellation représenterait Callisto, une nymphe aimée de Zeus. Quand Héra, l'épouse de Zeus, découvrit leur relation, elle changea Callisto en Grande Ourse et son fils Arcas en Petite Ourse. Outragée par cette offense à son honneur, Héra demanda justice à l'Océan, et les ourses furent alors condamnées à tourner perpétuellement autour du pôle Nord, jamais autorisées à se reposer sous la mer.

Selon une autre version1, la nymphe Callisto était la fille de Lycaon, un roi d’Arcadie. Zeus l’aperçut alors qu’elle chassait en compagnie d’Artémis et il s’en éprit. Héra, jalouse, changea la jeune fille en ourse après qu’elle eut donné naissance à un fils, Arcas. L’enfant grandit, devint un homme, et un jour qu’il participait à une chasse, la déesse dirigea Callisto vers l’endroit où il se trouvait, dans l’espoir de lui voir décocher une flèche à sa mère, en toute ignorance. Mais Zeus enleva l’ourse et la plaça parmi les étoiles. Plus tard, son fils Arcas vint l’y rejoindre. Ils prirent respectivement les noms de Grande Ourse et de Petite Ourse.

Selon une autre version, Callisto était une nymphe au service d'Artémis. Elle a juré de rester vierge tout comme Artémis. Un jour, alors qu'elle cueillait des fleurs, Zeus la vit et s'éprit d'elle. Comme il savait qu'elle était vierge, il devait jouer le grand jeu. Il eut donc l'idée de prendre l'apparence de sa maîtresse et, revenue de sa promenade, elle fut étonnée par tant de besoin de tendresse. Le temps passa et la nymphe sentit son ventre grossir et, quand elle se déshabilla pour prendre un bain avec Artémis et les autres nymphes dans la mer Morte, elle vit son gros ventre et se sentit coupable de ne pas avoir remarqué tout de suite que ce n'était pas la déesse. Et quand la déesse l'aperçut, elle entra dans une rage folle et transforma Callisto en ourse avant qu'elle n'accouche. Et la déesse dit aux autres nymphes : « Tuons-la avant qu'elle ne s'échappe, elle nous servira de tapis et de dîner ! » À ces mots, la nymphe courut, poursuivie par les chasseuses. Quand la chasse fut terminée, Zeus ramassa la carcasse de l'ourse qu'il avait condamnée à l'exil et la mit au ciel. C'est là qu'elle mit au monde Arcas, qui désormais la suit tout le temps.
Europe

La Grande Ourse est à l'origine du terme « septentrional » : les Romains appelaient cette constellation septem triones c'est-à-dire « les sept bœufs de labour » qui tournent toujours autour du nord. Au Royaume-Uni, on l'appelle the Plough (la charrue), en Scandinavie, Karlavagen (le wagon de Charles, probablement Charlemagne), en Bretagne Karr kamm (chariot tordu), Karr Arzhur (le chariot du roi Arthur) ou Lost-arar (le bout de la charrue).

L'ours se dit arctos en grec, d'où le nom de cercle arctique qu'on donnait au cercle des étoiles circumpolaires toujours visibles (l'astronome Geminos assignait comme limite à ce cercle, « le pied de devant de la Grande Ourse »), et le terme Arctique qui désigne la région entourant le pôle Nord de la Terre2.
Moyen-Orient

Une version arabe raconte que la constellation représente le cercueil d'un père tiré par ses trois filles (le rectangle que forment les quatre étoiles représente son cercueil). Elles le portent depuis la nuit des temps et essaient de rattraper son assassin (La Petite Ourse). Le jour où elles attraperont l'assassin, ce sera la fin du ikhan.
Extrême-Orient (Inde, Chine, Japon)

Dans l'astronomie hindoue, on l'appelle aussi Sapta Rishi (les sept sages), et en persan, Haft Awrang (les sept trônes).

En Chine, les Prêtres taoïstes avaient pour habitude de prier les esprits et les divinités représentés par les constellations et les étoiles comme la Grande Ourse, et en astronomie chinoise, ses sept étoiles principales correspondent à l'astérisme Beidou, un des plus anciens astérismes utilisés (hormis les loges lunaires, dont l'orientation était utilisée pour suivre le cycle des saisons.

Au Japon, la Grande Ourse est nommée "Louche du Nord" 北斗 (hokutô), et dans le Japon médiéval, chacune des sept étoiles de la grande Ourse portait un nom traditionnel, noms souvent hérités eux-mêmes de la Chine ancienne :

« Pivot » 樞 (sû) désigne Dubhe (Alpha Ursae Majoris)

« Superbe jade » 璇 (sen) désigne Merak (Beta Ursae Majoris)

« Perle » 璣 (ki) désigne Phecda (Gamma Ursae Majoris)

« Autorité » 權 (ken) désigne Megrez (Delta Ursae Majoris)

« Baguette de mesure en jade » 玉衡 (gyokkô) désigne Alioth (Epsilon Ursae Majoris)

« Ouverture du yang » 開陽 (kaiyô) désigne Mizar (Zeta Ursae Majoris)

Enfin, Alkaid (Eta Ursae Majoris) porte à elle seule plusieurs noms traditionnels : « Sabre » 劍 (ken) (forme abrégée de « Extrémité du sabre » 劍先 (ken saki) ), « Lumière scintillante » 搖光 (yôkô), ou encore « Etoile de la défaite militaire » 破軍星 (hagun sei), car se diriger en direction de cette étoile était censé être de mauvais augure pour une armée3.
Amérique du Nord

Certains Indiens d'Amérique du Nord (Algonquins, Micmacs, Narragansett, Cherokees) considèrent aussi ce groupe d'étoiles comme une ourse poursuivie par trois chasseurs. Il semblerait que la Grande Ourse ait été liée au mythe d'une chasse cosmique depuis le Paléolithique supérieur au moins, ce qui expliquerait la présence de cette croyance à la fois en Eurasie et en Amérique du Nord. Le proto-récit aurait pris la forme d'un cervidé poursuivi jusqu'au ciel par un chasseur, et s'y transformant en constellation4 .

Aux États-Unis, son surnom actuel est the Big Dipper (la grande cuillère).
Observation des étoiles
Constellation Grande Ourse
Visibilité nocturne de la constellation.

La Grande Ourse est une des constellations les plus connues, une de celles que l'on apprend généralement à reconnaître en premier dans l'hémisphère nord. Sept étoiles ressortent nettement parmi les autres et forment le Chariot (ou la Casserole). Cette formation en chariot est visible toute l'année dans les villes situées au-dessus de 40° de latitude nord ; à titre indicatif New York, Rome et Pékin sont très proches de cette latitude. Pour les villes situées plus au sud, le Chariot disparaît sous l'horizon pendant l'automne.
Guide pour déterminer l'étoile polaire et α Bootis (Arcturus) à partir de la Grande Ourse
Repérage de la constellation

La « grande casserole » se repère par observation directe. Dubhe (α UMa), Merak (β UMa), Phecda (γ UMa), Megrez (δ UMa), Alioth (ε UMa), Mizar (ζ UMa) et Alkaid (η UMa) forment l'un des astérismes les plus connus : le « Chariot » ou la « Casserole » (ou parfois la « Cuillère ») de la Grande Ourse. Cet astérisme est tellement caractéristique et brillant que Johann Bayer partit du bout (Dubhe) et le remonta (Alkaid) pour désigner les étoiles de la constellation, au lieu de les classer par magnitude comme il avait l'usage de le faire.

Forme de la constellation

Un autre astérisme provient de la culture arabe. Il s'agit des « sauts de la gazelle », une série de trois paires d'étoiles :

Alula Borealis (ν UMa) et Alula Australis (ξ UMa), le « premier saut » ;
Tania Borealis (λ UMa) et Tania Australis (μ UMa), le « deuxième saut » ;
Talitha Borealis (ι UMa) et Talitha Australis (κ UMa), le « troisième saut ».

Ces étoiles se trouvent le long de la frontière sud-ouest de la constellation, les « orteils » de l'Ourse.
Mizar et Alcor

Mizar (ζ UMa) est l'étoile du milieu dans la série des trois qui forment le « manche » de la casserole. Elle est connue pour posséder un compagnon — Alcor (80 UMa) — qui est discernable à l'œil nu (on peut le deviner sur l'illustration). Pouvoir les distinguer était d'ailleurs un défi traditionnel d'acuité de vision dans plusieurs cultures, Gengis Khan en aurait fait l'un des critères de sélection de ses archers5.
La Grande Ourse telle que dessinée par Johannes Hevelius au XVIIe siècle.
Repérages à partir de la constellation

Ces étoiles particulièrement visibles sont utiles pour trouver d'autres étoiles importantes, le grand chariot jouant le rôle d'un véritable poteau indicateur céleste.

Une méthode très connue permet de déterminer l'emplacement de l'étoile polaire (α Ursae Minoris) : en traçant la ligne des Gardes de la Grande Ourse, prolongée dans le sens Merak-Dubhe d'une distance égale environ à cinq fois la distance entre ces deux étoiles, on tombe sur l'Étoile polaire après une trentaine de degrés.
Dans l'autre sens, en prolongeant la ligne de Dubhe à Merac, cet alignement passe d'abord par ψ UMa après ~10°, puis par ν UMa (premier saut de la Gazelle, et patte avant de l'Ourse) après encore ~10°, et après un dernier saut de ~10° on tombe sur Zosma (δ Leo) (visible sur l'illustration). La paire d'étoiles qui forme la patte avant est pratiquement dans cet alignement, ce qui permet de confirmer son identification.
Si l'on part du bord intérieur de la casserole, on peut suivre l'alignement Megrez (δ UMa) Phecda (γ UMa). Cet alignement passe également par ψ UMa après ~10°, puis après ~15° sur une étoile plus faible entre les deux premiers sauts de gazelle, qui est Praecipua (46 Leonis Minoris). En continuant cet alignement on tombe dans le Lion), d'abord sur γ Leo (visible sur l'illustration) et dans son prolongement sur Régulus, après un parcours total de ~45°.
Dans l'autre sens, le même alignement Phecda (γ UMa) Megrez (δ UMa) traverse les gardiennes de la Petite Ourse, puis les pieds du Dragon, et arrive finalement dans l'axe des ailes du Cygne.
Une autre méthode de repérage très connue consiste à suivre la courbe de la queue de la casserole en tournant à gauche suivant un arc de cercle vers α Bootis (Arcturus), puis de continuer sur la même distance et avec la même courbure jusqu'à α Virginis (Spica).
Dans l'autre sens, la diagonale de la casserole qui passe par Megrez (δ UMa) et Merak (β UMa) se prolonge à travers θ UMa et la paire d'étoiles qui marque le troisième « saut de la Gazelle » (ι et κ UMa), et l'extrémité de la constellation. Au-delà, dans le même alignement, on tombe sur une petite étoile du Lynx (sans intérêt particulier), et après ~30° dans le même prolongement on tombe sur Castor et Pollux (un peu à droite de l'axe), des Gémeaux, et toujours dans le même alignement Rigel puis Bételgeuse de la constellation d'Orion.
Le « dos » de la Grande Ourse forme un alignement entre Megrez (δ UMa) et Dubhe (α UMa), qui se prolonge à travers 23 UMa et ο UMa (extrémité de la constellation, sur la « fesse » de l'Ourse). Cet alignement se prolonge à travers le Lynx sur une trentaine de degrés pour tomber sur Capella du Cocher.
Dans l'autre sens, l'alignement du « dos » de Dubhe (α UMa) à Megrez (δ UMa) passe par Alkaid (η UMa), le « nez » de l'Ourse, traverse la tête du Bouvier et permet de repérer Gemma dans la Couronne boréale.
Si l'on prolonge l'axe Phecda-Dubhe en reportant la même distance, on tombe juste en dessous des deux galaxies M81 et M82 (pas toujours facile à trouver autrement).

Étoiles principales
Liste d'étoiles de la Grande Ourse
Article détaillé : Liste d'étoiles de la Grande Ourse.
Alioth (ε Ursae Majoris)
Article détaillé : Alioth.

Alioth (ε UMa), vers le milieu de la queue du « chariot », est l'étoile la plus brillante de la constellation de la Grande Ourse et la 34e de la voute céleste.

Alioth est une étoile blanche distante de 81 années-lumière, environ quatre fois plus grande que le Soleil et trois fois plus massive. Son type spectral indique qu'il s'agit d'une étoile particulière (A0p) : elle présente certaines régions de son atmosphère enrichies en certains éléments (oxygène, europium, chrome, etc.) tandis qu'ils sont en déficit dans d'autres zones. Alioth est classée dans la catégorie des étoiles variables de type α2 Canum Venaticorun, dont α2 Canum Venaticorum, ou Cor Caroli, en est en effet le prototype).
Dubhé (α Ursae Majoris)
Article détaillé : Dubhé.

Dubhé (α UMa), la deuxième étoile de la constellation, est une supergéante orange, environ 30 fois plus grande que le Soleil. C'est également une étoile double car elle possède un compagnon distant de vingt-trois ua qui orbite autour d'elle en quarante-quatre ans. Plus loin, à 9 000 ua, se trouve un autre système binaire.
Mizar (ζ Ursae Majoris)
Article détaillé : Mizar.

Mizar (sans Alcor) est un système stellaire complexe de quatre étoiles : deux couples d'étoiles (l'un orbitant en vingt jours et demi, l'autre en cent-quatre-vingt jours) tournent l'un autour de l'autre. Elle tient une place de tout premier rang dans l'histoire des étoiles doubles : Mizar avec son cavalier Alcor est une binaire visuelle connue depuis extrêmement longtemps [réf. nécessaire]. C'est aussi la première étoile double télescopique découverte, (Mizar A et B, découverte par Giovanni Riccioli en 1650), et la première double photographiée (par G. P. Bond en 1857), et Mizar Aa et Ab, la première binaire spectroscopique (annonce faite par Edward Charles Pickering en 1889).
Autres étoiles

Merak, Phecda, Megrez, Alioth et Mizar, toutes les cinq des étoiles chaudes de classe A, font partie d'un groupe d'étoiles distant d'environ quatre-vingt années-lumière et se déplacent de concert dans l'espace. Ce groupe d'étoiles s'appelle le courant d'étoiles de la Grande Ourse
Objets célestes

Plusieurs galaxies se trouvent dans la Grande Ourse, dont la paire M81 (l'une des plus brillantes galaxies du ciel) et M82 au-dessus de la « tête » de l'Ourse, M101, une belle galaxie spirale au nord-ouest d'Alkaid (η UMa) et les galaxies spirales M108 et M109. La constellation contient environ cinquante galaxies, dont la plupart ont une magnitude supérieure à 10, et ne sont donc pas visibles sans instrument.

On y trouve également la nébuleuse planétaire M97.
Notes et références

↑ Ovide, Métamorphoses, II, 409-530. [archive]
↑ Béatrice Bakhouche, Les textes latins d'astronomie: un maillon dans la chaîne du savoir, Éditions Peeters, 1996, p. 129
↑ Le « Bansenshūkai », écrit en 1676 par le maître ninja Fujibayashi Yasutake, consacre plusieurs passages à ces étoiles, et montre une représentation traditionnelle de la Grande Ourse au centre de la voûte céleste, dans son cahier 8, volume 17, consacré à l’astronomie et à la météorologie (Traduction d’Axel Mazuer)
↑ d'Huy Julien, Un ours dans les étoiles: recherche phylogénétique sur un mythe préhistorique [archive], Préhistoire du sud-ouest, 20 (1), 2012: 91-106; A Cosmic Hunt in the Berber sky : a phylogenetic reconstruction of Palaeolithic mythology [archive], Les Cahiers de l'AARS, 15, 2012.
↑ Astrodéfis, Éditions Publibook, 2008, p. 113

Le drapeau de l'Alaska est le drapeau officiel de l'État américain de l'Alaska. Il se compose de huit étoiles couleur or qui représentent le « grand chariot » de la Grande Ourse et l'étoile polaire, sur un fond bleu foncé1.

Il fut dessiné en 1927 par Benny Benson, un garçon de 13 ans qui vivait alors dans un orphelinat de Seward, pour un concours destiné à créer un drapeau pour le territoire de l'Alaska. Le dessin de Benson a été choisi parmi plus de 700 dessins d'écoliers dans tout l'Alaska. La plupart des autres dessins étaient des variations sur le sceau du territoire : soleil de minuit, ours polaire, aurores boréales, tamis de chercheur d'or. Pour le choix de son drapeau, Benny Benson reçut une récompense de 1 000 dollars et une montre gravée. Benson s'est inspiré du ciel nocturne pour trouver les symboles du drapeau qu'il a dessiné, et il soumit cette description avec son dessin :

« Le champ bleu représente le ciel de l'Alaska et le myosotis, fleur de l'Alaska. L'étoile polaire représente le futur État de l'Alaska, l'État de l'Union le plus au nord. La Grande Ourse symbolise la force. »

La législature de l'Alaska a adopté le dessin de Benny Benson comme drapeau officiel du Territoire de l'Alaska le 2 mai 1927. Le tout premier drapeau basé sur le dessin de Benny, conçu avec de la soie bleue et des étoiles dorées, a flotté le 9 juillet 1927. Il est resté le drapeau de l'Alaska lorsque l'Alaska devint le 49e État américain, en 1959.

Les symboles du drapeau sont décrits dans la chanson Alaska's Flag, écrite par Marie Drake et mise en musique par Elinor Dusenbury.

Découverte

Toutes les étoiles du courant de la Grande Ourse occupent la même région de la Voie lactée et se déplacent à des vitesses similaires, dans la même direction. Elles possèdent une métallicité voisine et approximativement le même âge. Ces points de convergence suggèrent que ces étoiles partagent une origine commune.

D'après l'âge de ces composantes, on pense que le courant de la Grande Ourse est un ancien amas ouvert. Il se serait formé à partir d'une nébuleuse protostellaire il y a environ 500 millions d'années, ce qui est relativement jeune. Les étoiles de l'amas se sont ensuite progressivement dispersées sous l'action des forces de marée et le groupe occupe aujourd'hui une région de l'espace mesurant approximativement 30 années-lumière de large sur 18.

Le courant de la Grande Ourse a été découvert en 1868 par Richard A. Proctor1, qui remarqua qu'à l'exception de Dubhe et Alkaid, les étoiles de la Grande Ourse possèdent un mouvement propre qui les fait toutes se diriger vers un même point situé dans le Sagittaire. Ainsi, à la différence de la plupart des autres constellations et astérismes, la Grande Ourse est constituée en grande partie d'étoiles étroitement liées les unes aux autres.
Membres du groupe

Le mouvement des étoiles dans l'espace est le principal critère pour déterminer si une étoile est un membre ou non du courant de la Grande Ourse. Il est nécessaire de connaître le mouvement propre des étoiles ainsi que leur vitesse radiale et leur parallaxe pour caractériser le mouvement de ces étoiles. Le satellite Hipparcos a permis en 2003 d'améliorer nettement l'estimation du mouvement propre et de la parallaxe des étoiles situées au voisinage du Soleil2. Une fois que la distance et la magnitude apparente des étoiles sont connues, on en déduit leur magnitude absolue, et ainsi leur âge. Les étoiles appartenant au courant de la Grande Ourse apparaissent alors partager un âge commun de 500 millions d'années.
Membres du noyau

Le noyau du courant de la Grande Ourse est constitué de 14 étoiles dont 13 appartiennent à la constellation de la Grande Ourse et la quatorzième à la constellation voisine des Chiens de chasse.

37 Ursae Majoris (HD 91480)
Beta Ursae Majoris (Merak) (HD 95418)
Gamma Ursae Majoris (Phecda) (HD 103287)
Delta Ursae Majoris (Megrez) (HD 106591)
HD 109011
HD 110463
Epsilon Ursae Majoris (Alioth) (HD 112185)
78 Ursae Majoris A (HD 113139A)
Gliese 503.2 (HD 115043)
Zeta Ursae Majoris (Mizar) A (HD 116656)
Zeta Ursae Majoris (Mizar) B (HD 116657)
80 Ursae Majoris (Alcor) (HD 116842)
HD 109647 (dans les Chiens de chasse)

Membres périphériques

D'autres étoiles appartiennent au courant de la Grande Ourse mais elles sont dispersées plus largement dans la voûte céleste (de Céphée au Triangle austral). Seules les étoiles possédant une désignation de Bayer ou une désignation de Flamsteed sont listées ci-dessous :

Delta Aquarii
Beta Aurigae (Menkalinan)
Zeta Bootis
18 Bootis
Chi Ceti
Zeta Crateris
29 Comae Berenices
Alpha Coronae Borealis (Alphecca)
59 Draconis
21 Leonis Minoris
Gamma Leporis
16 Lyrae
Gamma Microscopii
Chi1 Orionis
89 Piscium
Beta Serpentis
Tau6 Serpentis
Omega Serpentis
6 Sextantis
66 Tauri
Zeta Trianguli Australis
Pi1 Ursae Majoris
41 Virginis

Attributions

Pendant longtemps, on a pensé que la brillante étoile Sirius appartenait à ce groupe, mais les recherches de 2003 effectuées par Jeremy King suggèrent que Sirius est trop jeune pour en être un membre à part entière2.

Notre Soleil lui-même est situé à la périphérie de ce groupe, mais il n'en est pas pour autant un membre, car son âge (4,6 milliards d’années environ) le rend en effet bien trop vieux pour qu'il puisse en faire partie. Notre Soleil parcourt en solitaire une orbite de 250 millions d'années autour du centre galactique, si bien que dans 40 millions d'années, il ne sera plus situé dans le voisinage des étoiles du courant de la Grande Ourse.
Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ursa Major Moving Group » (voir la liste des auteurs).

↑ Mary Proctor, Everyman's astronomy, The Scientific Book Club, 1939, p. 64 [archive].
↑ a et b (en) Jeremy R. King, Adam R. Villarreal, David R. Soderblom, Austin F. Gulliver et Saul J. Adelman, « Stellar Kinematic Groups II - A Reexamination of the Membership, Activity, and Age of the Ursa Major Group », The Astronomical Journal, vol. 125, no 4,‎ avril 2003, p. 1980–2017 (DOI 10.1086/368241).

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