Le Rien, la Nudité, Y'becca, La Laïcité
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Le rien n'est pas arrivé là par hasard, il a forcément été créé. Vous connaissez-tous le proverbe: On n'a rien sans rien. Supposons que Dieu était là depuis toujours

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L'INTERROGATOIRE, POLICE CRIMINELLE, LA JUSTICE ET Y'BECCA

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yanis la chouette



Théorie de la connaissance

Obscurantisme A priori Concept Connaissance Conscience Contingence Croyance Dialectique Doute Empirisme Épistémologie Espace Idéalisme Imagination Innéisme Jugement Jugement analytique Jugement synthétique a priori Langage Logique Mémoire Métaphysique Nature Nécessité Nominalisme Pensée Phénoménologie Philosophie du langage Principe de causalité Principe de raison suffisante Psychologie cognitive Pyrrhonisme Raison Rationalisme Réalisme Réalité Savoir Scepticisme Science Sciences cognitives Sociologie de la connaissance Solipsisme Temps Transcendantal Universalisme Vérité Affirmation
Charité Amour Compation et Vengeance Pardon Amour Communauté biotique Liste de paradoxes Théologie de l'environnement Écothéologie Fragments d'une Poétique du Feu L'Air et les Songes Le Nouvel esprit scientifique
Idola tribus la calligraphie et l’art une éthique libertaire la médecine chinoise et le développement personnel la littérature
Communautarisme et universalisme • Droits de l'homme • Droits des animaux, bien-être animal et antispécisme • Éthique de la discussion • Féminisme et philosophie féministe • Laïcité, laïcité en France et sécularisation • Libéralisme et républicanisme
Technologies et bioéthique : Bioéthique • Clonage thérapeutique • Écologisme, décroissance et humanisme évolutif • Euthanasie • Interruption volontaire de grossesse • Principe de précaution Science et croyance Créationnisme et théories de l'évolution • Foi et raison • Impostures en philosophie • Problème corps-esprit • Relation entre science et religion

Concepts fondamentaux
Liste des concepts de la philosophie ÉpistémologieConcepts logiques Conscience Gnoséologie
Inconscient Pensée Concept Cognition Vérité Objectivité Langage Théorie Clôture épistémique

Conditions de l'expérience Perception Phénomène Espace Temps Matière Réalité Nature
Facultés cognitives Cognition Intuition Faculté Esprit Raison Entendement Croyance Jugement
Mémoire Imagination Biais cognitif

Types de connaissance
Connaissance Sciences humaines Connaissance scientifique Connaissance technique Connaissance métaphysique
Dialectique

Antonyme de la connaissance
Un antonyme est la désignation dans une langue d'un concept opposé à un autre
Ignorance, Méchanceté Absolutiste Perversité Cruauté Connerie Délation Mensonge Escroquerie manipuler Mensonge

Le Christ et Pilate - La vérité? Qu'est-ce que la vérité ?, toile de Nikolaï Gay.
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Un antonyme est la désignation dans une langue d'un concept opposé à un autre
exemple: lʼantonyme le plus courant de Dreck (saleté) est probablement Sauberkeit (propreté)

Traductions
[Enrouler ▲]±

Afrikaans : antoniem (af)
Allemand : Antonym (de), Gegenwort (de)
Anglais : antonym (en)
Asturien : antónimu (ast) masculin
Catalan : antònim (ca)
Chinois : 反义词 (zh) (反義詞) (fǎnyìcí)
Espagnol : antónimo (es)
Espéranto : antonimo (eo)
Estonien : antonüüm (et), vastandsõna (et)
Ido : antonimo (io)
Indonésien : antonim (id)
Interlingua : antonimiczny (ia)
Islandais : andheiti (is)
Italien : antonimo (it)
Japonais : 反対語 (ja) (はんたいご, hantaigo)
Néerlandais : antoniem (nl)
Portugais : antônimo (pt)
Russe : антоним (ru)
Swahili : karibia (sw)

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La vérité (du latin veritas, « vérité », dérivé de verus, « vrai »)1 est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère. Cependant cette définition correspondantiste de la vérité n'est pas la seule, il existe de nombreuses définitions du mot et des controverses classiques autour des diverses théories de la vérité.

En mathématiques, une vérité première admise sans démonstration est un axiome. La logique mathématique est régie par des tables de vérité.

Le Christ et Pilate - La vérité? Qu'est-ce que la vérité ?, toile de Nikolaï Gay.

Vérité dans le droit

La question de la vérité est étroitement liée à celle de la justice. D'un point de vue judiciaire la vérité se conçoit comme « ce qui est vrai », à savoir ce dont on peut rapporter la preuve, il faut donc y admettre et identifier les limites. La recherche de la vérité historique ou en terme de crime ou homicide pose différentes questions relatives à la méthodologie historique :

prise en compte interdisciplinaire (étendue du champ d'investigation) ;
recherche des matériaux et sources ;
critique des matériaux et sources (fiabilité, mise en correspondance) ;
méthode d'interprétation de ces matériaux pour l'écriture de l'histoire.


Le Christ et Pilate - La vérité? Qu'est-ce que la vérité ?, toile de Nikolaï Gay.

ECRIT DE
TAY LA CHOUETTE EFFRAIE
OU
TIGNARD YANIS

L’héritage d’Aristote
Platon (à gauche) et Aristote (à droite). Aristote pointe le sol par le plat de sa main droite, ce qui symbolise sa croyance dans la connaissance par le biais de l'observation empirique et de l'expérience tout en tenant, dans l'autre main, une copie de son Éthique à Nicomaque. Platon pointe le doigt vers le ciel symbolisant sa croyance dans les idées (détail de la fresque L'École d'Athènes du peintre italien Raphaël).

Les sens respectifs des mots grecs άληθής (aléthés), « vrai », et άλήθεια (alétheia), « vérité »28 sont demeurés constants pendant toute l'époque classique et associés au domaine de la logique, de la géométrie et des sciences déductives en général. Aristote développe la logique comme moyen d’investigation du discours (logos, « parole », « discours », « fable », « bruit », « lettres »)29, utile aussi dans l’investigation du réel en ce qu’il permet d'organiser les connaissances.

Platon recourt aussi à ces matières comme outil pédagogique pour illustrer sa théorie des Idées censées contenir toute vérité intelligible. Il s'oppose fondamentalement aux sophistes, leur reprochant de manipuler le langage (le sophisme étant l'art de convaincre et de plaire) afin de promouvoir une conception fallacieuse de la vérité. Platon leur pose la question du « discours vrai »30.

La vérité est une science selon l’Éthique à Nicomaque d’Aristote31 d’après qui elle constitue « l'accord de nos jugements de perception ou de connaissance avec la réalité », c'est-à-dire une disposition qui permet l’affirmation et la négation. Ailleurs, Aristote avance également que « dire de ce qui est que cela est, et dire de ce qui n'est pas que cela n'est pas, c'est dire la vérité »32. Ces concepts de « vrai » et de « vérité » ont aussi été associés, du côté de l’école de Milet33 et plus tard à l'école péripatétique, aux sciences d'observation. Car dans ce contexte, il n'y a pas vraiment de méthode scientifique telle que nous la concevons depuis Galilée, avec les premières tentatives d'étude des phénomènes naturels (les « météores ») et des êtres vivants ; Aristote ne perdait jamais une occasion d'aller observer les poissons du lagon de Pyrrha dans l'île de Lesbos34.

Dans les deux cas, le caractère binaire Ce lien renvoie vers une page d'homonymie et normatif de ces notions ne fait pas mystère. Dans la Métaphysique, Aristote écrit : « dire que ce qui est n’est pas, ou que ce qui n'est pas est, est faux ; et dire que ce qui est, est, et que ce qui n'est pas n'est pas, est vrai » (Livre Γ, 1011b25)35. Cet énoncé d’Aristote est « la définition classique de la vérité et de l’erreur ». Des énoncés équivalents se retrouvent chez Platon, notamment dans le Cratyle (Cratyle 385b2, Le Sophiste 263b). Il se retrouve aussi chez Tarski dans les années 1930 avec la « sémantique de la vérité et de l’erreur »36.

Dans le second livre de l’Organon, De l'interprétation, Aristote analyse le langage et la formation des propositions logiques, c'est-à-dire les parties du discours susceptibles d'être vraies ou fausses. L'élément initial est bien la correspondance d'un énoncé avec un fait réel. Nous disons par exemple que l'énoncé « le chat est sur le tapis » est vrai parce que le chat est effectivement sur le tapis.

Aristote a systématisé et codifié des modes de raisonnement qui étaient souvent demeurés très vagues ou implicites chez ses devanciers37. La logique d'Aristote chercha d'abord à dégager les conditions nécessaires de la vérité, qui résident dans la forme. Ainsi, un énoncé tel que « le mur bleu est rouge » n'a besoin d'aucun référent extérieur pour être déclaré faux38. La logique fournit l’instrument de la pensée correcte, pas la matière39. En termes kantiens, elle est la condition formelle de la vérité, mais non pas matérielle40.

Aristote porte surtout son attention sur les syllogismes tels que « tout A est B », « quelque A est B », où le sujet A et le prédicat B remplacent des concepts ; « tout A est un B » signifie que le concept B est attribuable à tout objet auquel on peut attribuer le concept A41. Aristote était conscient que les syllogismes ne pouvaient rendre compte de toutes les applications de la logique42,43 mais ils lui permettaient de poser des règles claires pour former la négation des énoncés, et aussi pour distinguer les rôles respectifs des universelles du genre « tout x est ceci » et des singulières du genre « y est cela »44.

RAPPORT
DE
POLICE LA COATIE

yanis la chouette



L’école mégarique et le stoïcisme

Les mégariques et les stoïciens ont analysé méthodiquement la logique des connexions du langage courant telles que les connecteurs logiques « et », « ou » et la négation des énoncés. Philon de Mégare étend la portée du conditionnel45. Dans sa version P→Q est fausse lorsque P est vraie et Q fausse, et est vraie dans les 3 autres situations, sans que le locuteur ait à se préoccuper de rechercher des liaisons causales ou des connotations psychologiques ; ainsi des propositions apparemment aussi ridicules que « si le Groenland est en sucre candi, alors Charlemagne est le plus grand écrivain du Moyen Âge » sont vraies46. Ce genre de considération a son importance pour l'utilisation des connecteurs logiques en toute généralité, car les règles s'appliquent même si l'on ne sait pas si les termes sont vrais. Cette élimination des connotations psychologiques de la relation d'implication était un grand progrès, mais elles demeurèrent sans effet immédiat sur la logique.

En effet, ces travaux tombèrent dans l’oubli jusqu’à la fin du XIXe siècle44.
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Augustin d'Hippone

Augustin d'Hippone, philosophe et théologien chrétien de l’Antiquité tardive, conçoit la vérité comme l'expérience ultime de la vie spirituelle. Il aborde le rapport de l'homme à la vérité à travers la question de l'enseignement du dogme et de sa compréhension. Pour lui, il n’y a pas de « communication horizontale » entre les hommes. Le dialogue se joue non pas à deux, mais à trois. Toute communication authentique est « triangulaire » : toi, moi, et la Vérité qui nous transcende tous les deux, et dont nous sommes, toi et moi, les « condisciples47 ». Ainsi, Augustin s'inspire de la pensée philosophique de la Réminiscence de Platon, mais pour lui donner un sens exclusivement chrétien. Les vérités éternelles seraient en Dieu, qui ne les a cependant pas créées. Elles constitueraient le verbe de Dieu. C'est à partir de ce modèle qu'il aurait pu concevoir un monde bon48.

Parmi les ouvrages d'Augustin, Le Maître49 est l’un des plus révélateurs de sa pensée. Il y développe une thèse récurrente jusqu’à la fin de sa vie. « Lorsque les maîtres ont exposé par les mots toutes ces disciplines qu’ils font profession d’enseigner, y compris celle de la vertu et de la sagesse, alors ceux que l’on appelle des disciples examinent en eux-mêmes si ce qui a été dit est vrai, en regardant, cela va de soi, la Vérité intérieure selon leurs forces. C’est alors qu’ils apprennent ; et lorsqu’ils ont découvert intérieurement qu’on leur a dit la vérité, ils louent les maîtres, sans savoir qu’ils louent des enseignés plutôt que des enseignants, si toutefois ceux-ci ont le savoir de ce qu’ils disent. Mais les hommes se trompent en appelant maîtres des gens qui ne le sont pas. »

Augustin l’exprime sous sa forme classique : Foris admonet, intus docet, l'avertissement est extérieur, l'enseignement est intérieur. Le langage, y compris les paroles de Jésus-Christ, avertit à l’extérieur, mais seul enseigne le Christ, la vérité intérieure. C’est donc pour lui à juste titre que l’Évangile demande de ne donner le titre de maître à personne sur terre, « parce que le seul maître de tous est au ciel ».
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Thomas d'Aquin

Thomas d'Aquin, religieux de l'ordre dominicain et philosophe du XIIIe siècle, scruta de manière précise le traité De l'interprétation d'Aristote, ainsi que les commentaires antérieurs au sien, en les dégageant de leurs influences néoplatoniciennes ou arabes par une critique interne à la pensée du philosophe grec. Il développa un certain nombre de thèmes tels que : vérité de la pensée et du discours, rôle des mots par rapport aux idées et aux choses, règles permettant d'éliminer les ambiguïtés du langage courant, déterminisme et liberté50.

Pour Thomas d'Aquin, reprenant la définition de Isaac Israeli, « la vérité est l'adéquation de l'intellect aux choses » (veritas est adæquatio intellectus et rei51). Cette définition de la vérité est proche de celle d'Aristote, qui écrit : « Ce n'est pas parce que nous pensons d'une manière vraie que tu es blanc, que tu es blanc, mais c'est parce que tu es blanc, qu'en disant que tu l'es, nous disons la vérité »52.

Timeo hominem unius libri - je crains l’homme d’un seul livre - est une Pensée de saint Thomas d’Aquin. C’est-à-dire celui qui a lu et relu et qui le connaît, est un homme à redouter, un homme qui sait. D’autres interprétations sont aussi connues. Ainsi, on peut traduire : l'homme qui a choisi un livre, qui s’en tient à cette seul opinion, celui de l’auteur, et donc un unique point de vue, en devient « trop exclusif »53.

Thomas d'Aquin s'oppose à la doctrine de la double vérité qu'il impute aux averroïstes latins54.

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Léonard de Vinci
La statue de Léonard sur le Piazzale des Offices de Florence.

Léonard de Vinci a un besoin de rationaliser jusqu’alors inconnu chez les techniciens. Avec lui, la technique n’est plus affaire d’artisans, de personnes ignorantes et de traditions plus ou moins valables et plus ou moins comprises par ceux qui étaient chargés de l’appliquer. George Sarton, historien des sciences, indique que Léonard de Vinci a recueilli une « tradition orale et manuelle, non une tradition littéraire »55.

C’est d’abord par les échecs, par les erreurs, par les catastrophes qu’il essaie de définir la vérité : les lézardes des murs, les affouillements destructeurs des berges, les mauvais mélanges de métal sont autant d’occasions de connaître les bonnes pratiques.[réf. nécessaire]

Progressivement, il élabore une sorte de doctrine Ce lien renvoie vers une page d'homonymie technique, née d’observations bientôt suivies d’expériences qui furent parfois conduites sur de petits modèles. Harald Höffding présente sa pensée comme un mélange d’empirisme et de naturalisme56. En effet, si pour Léonard de Vinci « La sagesse est la fille de l'expérience »57, elle permet de vérifier constamment ses intuitions et théories, car « L'expérience ne se trompe jamais ; ce sont vos jugements qui se trompent en se promettant des effets qui ne sont pas causés par vos expérimentations »57.

La méthode Ce lien renvoie vers une page d'homonymie de Léonard de Vinci a certainement consisté dans la recherche de données chiffrées58 et son intérêt pour les instruments de mesure en témoigne. Ces données étaient relativement faciles à obtenir dans le cas des poutres en flexion par exemple, beaucoup plus compliquées dans le domaine des arcs ou de la maçonnerie. La formulation des résultats ne pouvait être que simple, c’est-à-dire exprimée le plus souvent par des rapports. Cette recherche effrénée de l'exactitude est devenue la devise de Léonard de Vinci, « Ostinato rigore - obstinée rigueur »59. C’est néanmoins la première fois qu’on voit appliquer de telles méthodes dans les métiers où on dut longtemps se contenter de moyens irraisonnés d’appréciation.

Ce faisant, Léonard en est arrivé à pouvoir poser des problèmes en termes généraux. Ce qu’il cherche avant tout ce sont des connaissances générales, applicables dans tous les cas, et qui sont autant de moyens d'action sur le monde matériel. Pour autant sa « science technique » reste fragmentaire. Elle s’attache à un certain nombre de problèmes particuliers, traités très étroitement, mais il y manque encore la cohérence d’ensemble qu’on trouvera bientôt chez ses successeurs60

RAPPORT DE
POLICE LA COATIE

yanis la chouette



René Descartes est considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne, en atteste cette phrase légèrement provocatrice : « Enfin Descartes vint61 ». Il formule le cogito62 - « je pense, donc je suis » - fondant avec le système des sciences sur le sujet connaissant face au monde qu'il se représente. En physique, il a apporté une contribution à l'optique et est considéré comme l'un des fondateurs du mécanisme. En mathématiques, il est à l'origine de la géométrie analytique63. Certaines de ses théories ont par la suite été contestées (théorie de l'animal-machine) ou abandonnées (théorie des tourbillons ou des esprits animaux, concept que reprendra Keynes). Sa pensée a pu être rapprochée de la peinture de Nicolas Poussin64 pour son caractère clair et ordonné.

Sa méthode philosophique et scientifique, exposée à partir de 1628 dans les Règles pour la direction de l'esprit (ouvrage inachevé, posthume, dont la datation a pu faire débat), puis dans le Discours de la méthode en 1637, affirme constamment une rupture par rapport à la scolastique enseignée dans l'Université. Le Discours de la méthode s'ouvre sur la fameuse phrase « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée »65. Elle se caractérise par sa simplicité (Descartes la résume en peu de règles, quatre en tout dans le Discours de la méthode) et prétend rompre avec les interminables raisonnements scolastiques. Elle s’inspire de la méthode mathématique, cherchant à remplacer la syllogistique aristotélicienne utilisée au Moyen Âge depuis le XIIIe siècle66.

Comme Galilée, Descartes se rallie au système cosmologique copernicien67 ; mais, par prudence envers la censure, il « avance masqué » (larvatus prodeo), en dissimulant partiellement ses idées nouvelles sur l’homme et le monde dans ses pensées métaphysiques68, idées qui révolutionneront à leur tour la philosophie et la théologie. L'influence de Descartes sera déterminante sur tout son siècle : les grands philosophes qui lui succèderont développeront leur propre philosophie par rapport à la sienne, soit principalement en la développant (Arnauld, Malebranche), soit en s'y opposant (Hobbes, Pascal, Spinoza, Leibniz). Cette influence sur la philosophie se poursuit aussi au XXe siècle69.

À lire les Méditations métaphysiques, la conception cartésienne de la vérité et de l'erreur suppose une distinction nette de l'entendement (faculté de percevoir des idées) et de la volonté (source de l'action mais aussi du jugement). Le jugement est libre, il est éclairé par l'entendement, mais il n'est pas déterminé par l'entendement.

Dans ses six méditations métaphysiques, Descartes commence par une argumentions visant à démontrer l'inanité de la conception empirique de la vérité. Il reprend les arguments sceptiques, mais pour conclure que lorsque nous percevons, par exemple, un morceau de cire, nous introduisons en réalité dans notre perception des idées (comme celle de substance étendue, d'extension) et un jugement (notre représentation correspond, selon nous, à la réalité).

Dans la seconde méditation, l'expérience du Cogito fournit son modèle de la vérité, ainsi que le point de départ de ses démonstrations qui prétendent à la reconstruction du savoir sur un sol qui est la certitude rationnelle. Il s'agit d'une expérience, toute intellectuelle, selon laquelle, tant que nous pensons, nous ne saurions douter que nous pensons, et que nous sommes. C'est l'évidence, considérée comme une sorte d'illumination intellectuelle. Elle se veut tout autant inséparable d'une méthode critique, le doute méthodique, sans rapport véritable avec le doute des sceptiques. Nous pouvons suspendre notre jugement, car il provient de notre volonté, et non de notre entendement. Ainsi, grâce à certains arguments exagérés, hyperboliques, nous pouvons même douter de ce que deux et deux font quatre.

Seul le jugement peut nous conduire tant à la vérité qu'à l'erreur. Celle-ci n'est pas naturelle, mais repose sur une certaine propension de l'esprit humain à la prévention (préjugés) et à la précipitation. En revanche, si nous n'acceptons en notre créance que des idées claires et distinctes, que nous voyons ne pouvoir être fausses, alors nous irons de vérité en vérité, sur le modèle des mathématiciens. Se pose alors la question de la fiabilité de la correspondance d’idées claires et distinctes avec des réalités, conformes au contenu de ces idées. Descartes s’appuie alors sur ce qu’il présente comme les preuves de l'existence de Dieu, tirées de son idée même, pour se sortir de cette aporie. Dès lors que Dieu existe, et que les idées innées sont créées par lui en mon entendement, elles ne sauraient être fausses, puisque Dieu ne saurait vouloir le tromper. Ainsi l'erreur existe, mais ne provient ni de notre nature ni de notre entendement et des idées déposées en lui.

C'est donc que l'erreur ne provient que de la volonté (du jugement); et pourtant certaines idées confuses ou obscures incitent tant le jugement à se tromper qu'on peut voir en ces idées une source de l'erreur, ou "erreur matérielle". En effet, certaines idées sont si obscures que l'entendement ne sait trop ce qu'il y pense. Qu'est-ce par exemple que le froid? Une réalité positive, le contraire de la chaleur, ou bien simplement l'absence de chaleur, soit un manque, un néant? Celui qui ne se repaît que de telles idées sensibles est pour ainsi dire condamné à l'erreur, ou du moins au scepticisme.

Le correspondant anglais de Descartes, Thomas Hobbes, dont les critiques seront fort mal reçues par René Descartes, développera, contre cette conception dite éidétique de la vérité, une conception qui assimile le raisonnement à un simple calcul, conception dite computationnelle. Un jugement vrai repose sur des règles, des opérations, de calcul, sur la base de mots, et non sur l'évidence. Descartes refuse explicitement l'éventualité d'une machine à produire de la vérité, car une machine ne saurait penser. Leibniz, au contraire, à la suite de Hobbes, défendra l'idée qu'un calcul sourd ou aveugle peut très bien aboutir à des résultats exacts, sans jamais passer par l'évidence d'un contenu, intellectuel ou même empirique. Le même Leibniz, citant l'esprit de finesse de Pascal, expliquera qu'une idée confuse peut néanmoins être vraie, en ce sens qu'elle nous donne une idée globale, inanalysable, de son objet : Discours de Métaphysique.
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Baruch Spinoza
Portrait de 1665 tiré de la Herzog August Bibliothek

Le passage suivant, tiré des Pensées métaphysiques, donne l'impression que Spinoza, philosophe du XVIIe siècle, conçoit la vérité comme l'adéquation de l'idée avec son objet (ou idéat) :

« Les idées ne sont pas autre chose en effet que des récits ou des histoires de la nature dans l’esprit. Et de là on en est venu à désigner de la même façon, par métaphore, des choses inertes ; ainsi, quand nous disons de l’or vrai ou de l’or faux, comme si l’or qui nous est présenté racontait quelque chose sur lui-même, ce qui est ou n’est pas en lui70. »

Mais Spinoza lui-même définit ainsi l'adéquation au début de la deuxième partie de son Éthique :

« Définition IV. Par idée adéquate j'entends une idée qui, considérée en soi et sans égard à son objet, a toutes les propriétés, toutes les dénominations intrinsèques d'une idée vraie. »

L'adéquation repose donc sur un critère intrinsèque de vérité, d'où s'explique le mode géométrique et « génétique » de construction de son système philosophique.

Ainsi, nous connaissons adéquatement un objet quand nous le construisons à partir de ses causes, quand donc nous le concevons. En revanche, la connaissance par les sens est, elle, forcément tronquée et incomplète. Ce que nous percevons par les sens exprime davantage notre propre nature que celle de l'objet perçu. L'on ne saurait expliquer cela plus avant sans entrer dans le système philosophique de Spinoza.

De plus, Spinoza rejette la conception cartésienne, selon laquelle seul le jugement, issu de la volonté, peut être vrai ou faux. Selon Spinoza, chaque idée enveloppe sa propre affirmation qui n'est pas le fait de quelque libre arbitre extérieur à cette idée singulière. Ainsi, dit-il, nous ne pouvons pas penser que 2 et 2 font 4 sans ipso facto l'affirmer. Nous ne pouvons suspendre notre jugement que si d'autres conceptions remettent en cause la valeur d'une conception première. Ainsi, quand nous rêvons, nous sommes généralement incapable de douter de ce que nous percevons, et pourtant, une fois éveillé, il nous est très facile de nier notre rêve. Pour autant, une idée fausse est qualitativement, intrinsèquement, différente d'une idée adéquate. L'idée vraie nous permet d'un même geste de comprendre pourquoi elle est vraie, et pourquoi les idées fausses sont fausses. Le vrai est index de soi-même et du faux, dit Spinoza (index sui et falsi).
Emmanuel Kant
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Kant fait usage de la distinction aristotélicienne entre une définition nominale et une définition qui pointe sur la cause ou l'essence de ce qui est à définir, quand il écrit :

« .... je ne puis juger que de savoir si ma connaissance de l'objet est en accord avec ma connaissance de l'objet. Ce genre d'explication circulaire était appelée Diallelos par les anciens. Et les logiciens étaient accusés de cette faute de raisonnement par les sceptiques, qui comparaient cette acception de la vérité à l'appel à un témoin inconnu qui devant un tribunal soutiendrait sa propre crédibilité sur la base de celle de l'homme qui l'avait appelé71. »

Mais la validité de l'assertion selon laquelle en Grèce les « logiciens » pratiquaient effectivement ce cercle vicieux n'a pas été évaluée71.
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G.W.F. Hegel
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Hegel examine la nature paradoxale de la conscience humaine, qui voudrait une vérité entière et complète quand la plupart des individus ne peuvent généralement aller bien loin sans être en désaccord. Mais cet antagonisme, où Hegel distingue un mouvement « positif » ou « thèse » et un mouvement « négatif » ou « antithèse » est le moteur d'une évolution : l'esprit de l'univers croît vers de plus hauts degrés d'éveil et de conscience. Ce processus est dialectique : on passe d'une étape à une autre en dépassant les contradictions dans le cadre d'un temps historique, productif, où l'antagonisme une fois subsumé conduit à la synthèse d'où émerge une nouvelle vérité.

Il faut quand même noter que dans la théorie de Hegel il y a en fait une synthèse intermédiaire au sein de l'« antithèse », entre « opposition externe » et « division interne72 »
Friedrich Nietzsche
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Nietzsche, qui inventa le concept d’histoire de la vérité73, philosophe et poète allemand du XIXe siècle, qualifié de « philosophe au marteau74, estime que « Tout ce qui est bon et tout ce qui est beau dépend de l’illusion : la vérité tue — qui plus est, elle se tue elle-même »75. Ainsi, pour Nietzsche, la verité ne serait « qu'une fiction ou une erreur utile76 ».
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Gottlob Frege
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Chez Aristote et les scolastiques du Moyen Âge la logique des connexions restait, dans une certaine mesure, tributaire des imperfections du langage courant ; de plus, la logique des prédicats, enfermée dans la triade sujet-copule-attribut, ne pouvait aller bien loin lorsqu'il s'agissait de traiter de situations plus complexes faisant intervenir des propositions comportant plusieurs verbes actifs ou plusieurs sujets. Leibniz tenta bien d'écrire un langage symbolique qui serait une « caractéristique universelle77 » éliminant les risques d'erreur, mais il n'y parvint pas78.

Il devait revenir à Gottlob Frege de fonder la logique sur des bases inspirées des mathématiques, démultipliant ainsi son efficacité.

Cependant entre Aristote et Frege il y a continuité et non rupture. Ce que la logique d'Aristote et ses successeurs scolastiques faisaient, la logique moderne le fait toujours ; mais comme le dit Quine c'est un sous-produit d'une entreprise plus puissante79.

Frege voulut initier un projet encore plus ambitieux : unifier les sciences déductives en exprimant les termes premiers des mathématiques par les moyens de la logique ; mais Bertrand Russell, qui avait fait une tentative similaire, l'en dissuada après avoir découvert un paradoxe.
Bertrand Russell
Bertrand Russell peint par Roger Fry en 1923.

Russell dit que les arguments qui plaident en faveur d’une hiérarchie des langages sont décisifs80, c’est notamment le seul moyen d'échapper à la théorie de Wittgenstein selon laquelle la syntaxe ne peut seulement que se montrer et non s'exprimer par des mots. Ses recherches sur ce sujet partent de la constatation opérée par Tarski du fait que les mots « vrai » et « faux », quand ils s'appliquent aux phrases d'un langage donné, ne sont exprimables que dans un langage d'ordre supérieur. Ainsi dans Signification et vérité décortique-t-il le langage usuel pour en extraire la substantifique moëlle qu’il appelle d'un nom appelé à rester dans la postérité - le langage-objet - ou du premier ordre, fait de « mots-objets ». Il s'attache aussi à évaluer la portée des critiques de Brouwer contre le principe de la logique classique dit du « tiers exclu » selon lequel il n'y a que deux valeurs de vérité ; c'est que Brouwer ne reconnaît pas le « vrai » ; il connaît le « vérifiable », donc il y a une classe de propositions qui sont syntaxiquement correctes mais qui ne sont ni vérifiables ni des contradictoires de propositions vérifiables. Personne, dit Russell, n'est jamais allé jusqu'à définir la vérité comme ce qui est connu81 ; la définition épistémologique de la vérité est ce qui peut être connu, mais ceci pose évidemment des difficultés auxquelles Russell consacre de nombreuses pages avant de définir la vérité par rapport à des évènements et la connaissance par rapport à des percepts82 ; et il conclut finalement en faveur du tiers exclu :

« .... À présent, nous ignorons s'il y a de la vie ailleurs dans l'univers, mais nous avons raison d'être assurés qu'il y en a ou qu'il n'y en a pas. Nous avons donc besoin de la « vérité » aussi bien que de la « connaissance » parce que les frontières de la connaissance sont incertaines et parce que, sans la loi du tiers exclu, nous ne pourrions pas nous poser les questions qui donnent naissance aux découvertes82. »

Au plan logique, Russell montre que certaines propositions en apparence purement formelles supposent implicitement un jugement d’existence. Ainsi, si je dis le Père Noël est barbu, je suppose qu'il existe. La proposition en question, à laquelle on pourrait être tenté de dénier toute valeur de vérité ou de fausseté, est donc fausse, car le Père Noël n'existe pas. Une proposition, vraie ou fausse, n'est dotée de sens que si elle a quelque fonction dénotative (rapport avec un référent et non avec un simple concept). Mais alors en quel sens peut-on dire que quelque chose n'existe pas, que le référent est introuvable ? Cela signifie qu'aucune chose dans le monde n'appartient à un certain ensemble, par exemple l'ensemble des pères Noël. Russell conteste donc l'existence de vérités purement formelles, ou purement analytiques, dénuées de tout rapport avec la réalité physique (la nature). Quine ira plus loin dans cette voie, en montrant que toute théorie enveloppe des jugements d’existence (engagement ontologique), et en niant, malgré un certain Platonisme, l'existence d'une mathématique ou d'une logique entièrement indépendantes à l'égard des sciences empiriques (holisme épistémologique). Réciproquement, aucune science n'est purement observationnelle, elle intègre toujours une syntaxe (théorie, qui inclut généralement une dimension mathématique). Il est en fait impossible de distinguer clairement ce qui dans un savoir serait analytique (fruit du pur raisonnement) et ce qui serait synthétique (fruit de l'expérience).

Au XXe siècle Russell perçoit avec appréhension le développement d’un certain relativisme dans lequel la notion même de vérité lui apparaît quelque peu galvaudée83
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Ludwig Wittgenstein
Wittgenstein

Wittgenstein se distingue d’un philosophe « classique » dans le sens où il ne cherche pas à philosopher. Il conçoit la philosophie de telle sorte qu’elle est une activité de clarification logique des pensées. Pour lui la philosophie n’est pas une discipline théorique qui consisterait à élaborer des thèses philosophiques84.

« …Un jour, quelqu’un lui dit qu’il trouvait l’innocence enfantine de G.E. More tout à son honneur ; Wittgenstein protesta. « Je ne comprends pas ce que cela veut dire, dit-il, car il ne s’agit pas de l’innocence d’un enfant. L’innocence dont vous parlez n’est pas celle pour laquelle un homme lutte, mais celle qui naît de l’absence naturelle de tentation. »

— Ray Monk, Wittgenstein - Le devoir de génie, Flammarion, 2009, p. 1585.

Personnalité remplie de doutes, il se questionne très tôt dans son enfance sur la notion de vérité - « Pourquoi dire la vérité quand il est préférable de mentir »86. Wittgestein écrit, plus tard, dans ses Remarques sur le Rameau d’or de Frazer « Il faut sans cesse que je me plonge dans l’eau du doute »87.
Le Tractatus logico-philosophicus est un texte court, bref, « cadencé », un des textes marquants de la philosophie contemporaine. Comme voulu par Wittgenstein, le tractatus est aussi une œuvre d’art frappante par la concision incisive du langage, voire laconique, mais dont le rythme, la « cadence » elle-même lui donne un style poétique.

« …Incessu, comme dit le poète, incessu patuit dea. « À sa démarche on reconnut la déesse. ». »

— G.G. Granger, Préambule du traducteur, Édition Tel Gallimard, réédition 200988

À cette période, Wittgenstein est inspiré par un logicisme anti-psychologiste89, une position qu’il abandonna par la suite90.

« …Le tractatus logico-philosophicus de M. Wittgenstein, qu’il se révèle ou non comme donnant la vérité définitive sur les sujets dont il traite, mérite certainement, par son ampleur et sa portée et sa profondeur, d’être considéré comme événement important dans le monde philosophique. »

— Bertrand Russell, introduction, Édition Tel Gallimard, réédition 200991

Dans le préambule le traducteur du Tractatus, Gilles Gaston Granger, estime que Wittgenstein fait preuve d’une philosophie négative, dans le sens où il ne recherche que les limites, à la manière des théologiens qui parlent d’une théologie négative, circonscrivant uniquement les frontières de ce que l’on peut penser, imaginer, à propos de Dieu.

« …Le tractatus a pour but non de dire ce qu’est la réalité du monde, mais de délimiter ce qui en est pensable, c’est-à-dire exprimable en un langage. »

— G.G. Granger, Préambule du traducteur, Édition Tel Gallimard, réédition 200988

À ce moment-là, il pense avoir apporté une solution à tous les problèmes philosophiques auxquels il était envisageable de répondre ; il se détourna de la philosophie jusqu’en 1929. À cette date, il revint à Cambridge et critiqua les principes de son premier traité. Il développa alors une nouvelle méthode philosophique et proposa une nouvelle manière d’appréhender le langage, développée dans sa seconde grande œuvre, Investigations philosophiques, publiée, comme nombre de ses travaux, à titre posthume.
Pour Wittgenstein, une fois lu, le tractatus doit-être oublié, il est une étape dans sa philosophie.
Selon lui, le langage de la logique n’est pas supérieur, ni aucun autre d’ailleurs. La vérité ne se manifeste que dans une seule version : le langage de l’image. C’est tout ce dont on a besoin pour décrire le monde, c’est-à-dire qu’il décrit tous les faits84.
La totalité de la réalité est le monde92. L'image, dit Wittgenstein, est un modèle de la réalité93 ; et pourtant elle peut être vraie ou fausse94.

« Mais pour pouvoir dire qu'un point est noir ou blanc, il me faut tout d'abord savoir quand un point sera dit blanc et quand il sera dit noir ; pour pouvoir dire « p » est vraie (ou fausse), il me faut avoir déterminé en quelles circonstances j'appelle « p » vraie, et par là je détermine le sens de la proposition95. »
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Alfred Tarski
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La conception de la vérité d'Alfred Tarski était celle d'Aristote, Frege, et Russell : l'accord de nos jugements avec la réalité ; cependant, le développement des langages formalisés avait mis au clair les rôles différents de la sémantique et de la syntaxe ; on ne peut dire qu'une formule, qui est une suite de symboles, est en soi « vraie » ou « fausse » ; le qualificatif de « vrai » ou de « faux » ne s'applique qu'à des énoncés, lesquels résultent de l'interprétation des formules dans un modèle96 ; la notion de vérité est définie en disant qu'une formule est satisfaite par un modèle. Ces idées, alors à la base de la nouvelle théorie des modèles, n'ont pas été sans influencer Karl Popper.

Le logicien polonais, témoin des bouleversements de son époque, percevait que la clarté et la cohérence du langage sont non déterminantes dans le processus d'amélioration des relations humaines, mais elles sont propres à accélérer ce processus :

« Car d'une part, en rendant la signification des concepts précise et uniforme dans son propre domaine, et en insistant sur la nécessité d'une telle précision et uniformité dans tout autre domaine, la logique rend possible une meilleure compréhension entre ceux qui la recherchent avec bonne volonté. Et d'autre part en perfectionnant et affinant les instruments de pensée, elle améliore l'esprit critique des hommes97... »

RAPPORT DU
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Martin Heidegger, dans des analyses remontant jusqu'aux premiers pré-socratiques, dit avoir exhumé le sens originaire du concept de vérité comme alètheia, qui n'est pas encore un concept de relation mais l'expression du surgissement hors du retrait, de l'étant en soi[pas clair]. Ce premier sens, aurait été, selon lui, perdu avec Platon et Aristote et l'idée de vérité aurait subi depuis son origine plusieurs transformations pour aboutir en dernier à la vérité-certitude que procure l'illusion de la calculabilité universelle qui est celle de maintenant98.

Heidegger relève un deuxième présupposé tout aussi commun et tout aussi problématique d’origine aristotélicien, qui réduit la vérité à sa dimension logique qui veut qu’ « une chose ne puisse en même temps et sous le même rapport être et ne pas être ». La vérité ne saurait être affirmée que d’une chose réellement étante selon les critères de la logique.

Ce qu’il y a de quadruplement problématique dans ces approches c'est :

qu'elles ne font jamais l'objet d'interrogation sur la chose étante en soi,
le comment de son ob-jectité en tant que chose du monde,
le caractère d'être de l'étant observant ainsi que
la possibilité de son lien avec le monde de la chose.

Du point de vue d’Heidegger, la question de l'essence de la vérité est problématique dans toutes les interrogations successives, dans l'histoire de la métaphysique, soulevées à ce sujet. Selon Heidegger, sont problématiques toutes les tentatives — de l'éblouissement des idées dans l’Allégorie de la caverne de Platon à la perception chez Kant, en passant par le concept de forme chez Aristote, par celui de « l'adæquatio intellectus », du rei et de la veritas du Moyen Âge, et par la certitude chez Descartes — de rendre compte d'une « correspondance entre la chose et l'idée », ; cette correspondance étant ce qui constitue le mode d'établissement de la vérité et fonde les interprétations de son essence. Il y a vérité lorsque cette correspondance est établie. Dans son entreprise de refondation, Heidegger tente de retrouver le sens originaire de l’idée de vérité ou alètheia, celui des présocratiques (Parménide, Héraclite, Anaximandre) et d'Homère. Entre l'idée de l'alèthia de ces premiers penseurs et la vision de Platon et d'Aristote, quelque chose de fondamental a déjà été perdu. Cela ne fera que s'amplifier par la suite, la dimension ontologique étant mise au bénéfice de la simple logique. Étymologiquement, alètheia signifie littéralement « hors de la léthé ». Elle articule une expérience originaire de la vérité comme sortie de l'étant hors du retrait. Cette expression rend compte, des premiers penseurs et poètes jusqu'à Platon, d'un évènement de sortie, qui n'est absolument pas réductible au résultat de cet évènement. Cette perte de sens, cet oubli de l’être, à partir duquel la métaphysique prend véritablement son essor, Heidegger le qualifie d’effondrement, voire de catastrophe99. Le sens profond de la vérité a été perdu pour de simples procédures de vérification.
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Michel Foucault

Michel Foucault, dans ses cours au Collège de France100, avait coutume de dire que la vérité n'est ni absolue, ni stable, ni univoque : « La vérité a une histoire qui en occident se divise en deux périodes: l'âge de la vérité-foudre et celui de la vérité-ciel ». La vérité-foudre est celle qui est dévoilée à une date précise, sur un lieu déterminé et par une personne élue des dieux comme l'oracle de Delphes, les prophètes bibliques ou encore aujourd'hui le pape catholique parlant « ex cathedra ». Ce premier âge dure depuis des millénaires et a suscité des lignées de zélateurs, fléaux des hérésiarques, et inlassables bâtisseurs d'inquisitions. La vérité-ciel est en revanche établie pour tous, toujours et partout: c'est celle de la science, de Copernic, de Newton et d'Einstein. Ce second âge, fondé sur la raison scientifique, commence pour ainsi dire au XVIIIe siècle mais possède également ses « grands prêtres ». Et Michel Foucault n'excluait pas qu'un jour ces derniers n'en viennent à défendre leur propre vision des choses et leurs prérogatives en ayant recours à des arguments peu différents de ceux avancés en des époques antérieures101.

Dans Subjectivité et Vérité, cours au Collège de France de 1981 qui mènera à son Histoire de la sexualité, Foucault déclare s'être intéressé au cours de sa carrière aux manières dont des discours de vérité — c'est-à-dire des discours se donnant autoritairement comme étant vrais — influencent le sujet (l'individu), contrairement à la philosophie qui se serait traditionnellement intéressée à l'essence de la vérité ou au problème de la subjectivité de la vérité102. Il en vient ainsi à définir la vérité comme un « système d'obligations » : ce qui se donnerait comme étant « vrai », dans un contexte sociohistorique donné, imposerait à l'individu un ensemble de comportements jugés « bons ». En d'autres mots, Foucault envisage la subjectivité « comme ce qui se constitue et se transforme dans le rapport qu’elle a à sa propre vérité »103.
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Jürgen Habermas
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Le problème pour Habermas est qu'il n'est pas possible de s'abstraire du langage pour mesurer notre usage de ce même langage. Tout énoncé est un élément de réalité, une réalité déjà imprégnée de ce langage. Cela n'est pas sans conséquence sur le rapport entre vérité et communication. Les doutes quant à l’intuition réaliste et universelle associée à des concepts tels que la vérité résultent d’un tournant linguistique qui a transféré le critère de l’objectivité de la connaissance, de la certitude privée à la pratique publique de justification propre à une communauté de communication104. Cette difficulté est surmontée en science par une méthodologie fondée en dernière analyse sur un scepticisme qui n'est pas opératoire ailleurs, où il conduirait à la mésentente entre interlocuteurs.

La vérité des énoncés ne peut se justifier qu'au moyen d'autres énoncés105, ce qui avait fait dire à Rorty qu'il ne nous était pas donné de transcender nos croyances. En réaction contre Rorty, Habermas met en avant la nécessité d'un monde qui existe indépendamment de nos discours, et donc de l'existence d'un horizon d'entente qui dépasse le seul cadre scientifique. Cet horizon d'entente ne présuppose d'ailleurs pas de se donner comme but un consensus ultime106. La personne qui s’engage dans une discussion en ayant sérieusement l’intention de se convaincre de quelque chose en échangeant avec d’autres doit supposer que ces derniers ne soumettent leurs affirmations à aucune autre contrainte que celle du meilleur argument107.
Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Histoire de la notion de vérité » (voir la liste des auteurs).

Notes

↑ Par exemple, Lors d’une audition dans un tribunal, le témoin est invité à prononcer « la vérité, toute la vérité, rien que la vérité24. »
↑ « Toute réflexion sur la place qu’occupe la recherche de la vérité dans le procès pénal, ou sur les écarts éventuels par rapport à une telle recherche qu’impliquerait le recours à des solutions consensuelles ou négociées, suppose que l’on aborde au préalable le concept de vérité judiciaire dans une perspective critique et qu’on en identifie les caractères spécifiques et les limites25. »

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↑ Quine 1972, exercice 1 p. 44
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↑ Yvon Belaval, Leibniz critique de Descartes ; Itard Jean, Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, Année 1963, Volume 16, Numéro 2 p. 187 −192, (texte en ligne) [archive] : « Ce que Descartes apporte aux mathématiques - ce qu’apportait déjà Viète et ses disciples, avec quelques imperfections - c’est une langue analytique très clair et très puissante, sans laquelle presque aucun progrès ultérieurs n’eût été possible.
↑ Cf. Nicolas Poussin, Lettres et propos sur l'art, Hermann, 1994.
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↑ Descartes, créateur d’un nouveau style métaphysique, Réflexions sur l’introduction du primat de la subjectivité en philosophie première, In: Revue Philosophique de Louvain. Troisième série, Tome 60, no 67, 1962. p. 369-393., (texte en ligne) [archive].
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↑ Colette Jacques, « Roger Lefèvre, La métaphysique de Descartes », Revue Philosophique de Louvain, vol. 58, no 58,‎ 1960, p. 299 − 301 (lire en ligne [archive]) :

« Descartes est un de ces philosophes que ne peut ignorer quiconque veut, aujourd’hui, philosopher vraiment. [...] Chaque génération d'universitaires français a son Descartes »

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↑ cité par Ignacio Ramonet in « Géopolitique du Chaos », Folio, Gallimard, Paris 1997
↑ cité par Ignacio Ramonet in « Géopolitique du chaos », Folio, Gallimard, Paris 1997
↑ Arnaud Welfringer, « « Ce réel en quoi consiste le discours » », Acta fabula, vol. 15, no 10,‎ 2014 (lire en ligne [archive])
↑ Michel Foucault, Subjectivité et vérité, Paris, Seuil, 2014 [1980-1981], 352 p. (ISBN 9782020862592), p. 15
↑ Jürgen Habermas, Vérité et justification, Paris, Gallimard, 2001 (traduction Rainer Rochlitz), p. 215
↑ Habermas 2001, p. 181
↑ Habermas 2001, p. 189

RAPPORT
DE
L'INTERPOL

yanis la chouette



Théorie de la connaissance, Logique et Philosophie

Couramment, une erreur est un acte inadapté à une situation.

Une erreur désigne une opinion, un jugement ou une parole non conforme à la réalité, à la vérité ; lorsque l'acte est conscient, il ne s'agit plus d'une erreur mais d'un mensonge. Voir philosophie de la connaissance et vérité en philosophie. Cette classe inclut les erreurs de prédiction.
En pédagogie, l'erreur d'un apprenant (élève, stagiaire…) relève du processus normal d'apprentissage. C'est la méthode essai-erreur, la réussite étant en principe favorisée par la reconnaissance des enseignants ou par la satisfaction de l'apprenant d'avoir réussi.
En cindynique, une erreur est un acte, une parole induisant un risque, un danger voire un accident ; lorsque l'acte est volontaire, on ne parle plus d'erreur mais de sabotage, d'acte criminel ou délictueux.
En métrologie, l'erreur de mesure est la différence entre la valeur mesurée d'une grandeur et une valeur de référence [la concernant].
En statistiques, l'erreur statistique est due à l'extrapolation des résultats d'une étude effectuée sur un échantillon.
En mathématiques, on parle d'erreur d'approximation, et de la fonction d'erreur de Gauss, utilisée en analyse.
En calcul, l'erreur de signes est une erreur courante.
En informatique, une erreur applicative désigne un Bug dû au dysfonctionnement d'une application. Elle est signalée à l'utilisateur par un message d'erreur (exemples : exception, erreur système, erreur 404…).
En droit, l'erreur est un des trois vices du consentement lors de la conclusion d'un contrat.
En sport, l'erreur fait partie de la terminologie du baseball.


Articles connexes

Matières directement connexes

Alètheia
Certitude
Croyance
Déduction
Double vérité
Évidence
Inconscient
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Liens externes
Michaël Glanzberg, Truth [archive], Stanford Encyclopedia of Philosophy
Engel Pascal (2003) Truth and the aim of belief. Chapitre de livre. Dans Laws and models in science ESF [archive]
Engel Pascal, Is truth a norm? Chapitre de livre. Dans Interpreting Davidson 3, 37-51 [archive]
Hacking, "Vrai", les valeurs et les sciences [archive] Actes de la recherche en sciences sociales Année 2002 Volume 141 Numéro 141-142 p. 13-20
(en) Truth [archive] par Michaël Glanzberg dans la Stanford Encyclopedia of Philosophy
(en) Origines and développments du concept de Vérité dans la pensée Grecque [archive]
(fr) Aletheia dans la Pensée Grecque d'Homère à l'Âge Hellénistique [archive]
(en) History of Truth: The Latin "Veritas" [archive]
(en) Heidegger et la conception d'Aletheia comme dévoilement [archive]

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