Le Rien, la Nudité, Y'becca, La Laïcité
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le rien n'est pas arrivé là par hasard, il a forcément été créé. Vous connaissez-tous le proverbe: On n'a rien sans rien. Supposons que Dieu était là depuis toujours

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

CITOYEN TIGNARD YANIS, LA LAÏCITÉ, L'ANTARTICQUE ET Y'BECCA

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

yanis la chouette



TIGNARD YANIS‏ @TIGNARDYANIS · 27 mai
LES LOUANGES DES MÉDECINS DU MARKETING EN OUBLIENT LA RÉALITÉ DE DARK GRÂCE. BRISER PAR DES ACTES LES SYMBOLES DE L'ESPÉRANCE ET DU TEMPS.

TOMBE, GÉNÉRAL DE GAULLE, NOUS SOMMES SCANDALISÉS ET PUIS, ON TOURNE LA PAGE: L'AVOCAT PRÉPARE UN DOSSIER DANS LES ÉVENTUALITÉS. DARK GRÂCE

LA PLUPART DES CITOYENS AIMENT JOUER LE RÔLE DE L'AVOCAT ÉPRIS DE CONSCIENCE ET DE LIBERTÉ, APTE À TOUS PARDON DONNÉ PAR LA JUSTICE. TAY

VOUS SAVEZ QUELQUE QUE SOIT LA RANCŒUR, IL NE SERT À RIEN DE DÉFRAGMENTER UNE TOMBE OU UN ORDINATEUR, NI DE MARTYRISER UN ANIMAL: VRAIMENT.

LA FORCE DE L'ÂME EST UNE SORTE DE BULLE: ET EN CELA, VOUS N'ÊTES PAS MARGINAL DE L'OPINION. LIBRE D'EMMERDER LE TOP50 ET SES PROPRIÉTÉS. Y

SI J'ÉTAIS CHANTEUR FACE AUX MARKETING DE THE VOÏCE, JE PRÉFÉRERAI RESTER TOUT COMME DIOGÈNE: LIBRE DU REGRETTÉ TEMPS DE FAIRE UNE SOIRÉE.

L'ART: LE TREMPLIN DE LA FORME VIENT DE S'APPROPRIER DES MÉCÈNES; AINSI EST LE PLAISIR D'UN COMPLIMENT VENU D'UN ENDROIT INSOLITE. TAY

TOMBE DU GÉNÉRAL DE GAULLE, IL EST DES ASPIRATIONS INSTINCTIVES QUI CONDUISENT AUX ACTIONS LES PLUS PRIMAIRES DE LA FORME: INCOMPRÉHENSIF. Y

AUJOURD'HUI, DÉBAT DU JEUN ET DES AGNEAUX SUR LE SACRIFICE ET LA CONSCIENCE ANIMAL. RESPECT DE LA PEUR DU COUTEAU ET DE LA DOULEUR ANIMAL. Y

LE CONTEXTE ET LE COMPORTEMENT DE LA CROYANCE SONT LIÉS AUX REGARDS PORTANT SUR LES ÉTHIQUES, LES ÉTOILES ET L'AVENIR: ÉVOLUTION DU SOI. TAY

LA NUIT EST LA CLAMEUR DE LA VÉRITÉ ET DU SOI. LES SONGES SE DISPERSENT EN UN SOMMEIL ET LA RÉVÉLATION FAIT PLACE À LA QUIÉTUDE: L'ESPACE. Y

LE SOMMEIL EST UN RÉVÉLATEUR DE LA MÉTAPHORE DE LA CONSCIENCE ET DE DE LA MÉTAPHYSIQUE DU CORPS: UN PÉAGE DE NOTRE REGARD SUR LA NATURE. TAY

LE RÉVEIL EST LA JOIE DE NOTRE RETOUR DANS LA CONVICTION DE LA VIE CONTRE LES FANATIQUES QUI VEULENT FAIRE REVENIR DIEU PAR L'HOMICIDE. TAY

LE RÉVEIL EST LA JOIE DE NOTRE RETOUR DANS LA CONVICTION DE LA VIE CONTRE LES FANATIQUES QUI VEULENT FAIRE REVENIR DIEU PAR L'HOMICIDE. TAY

NOTRE ACTION DANS LA FOI S'EST CRÉÉ LA RÉALITÉ DE LA LAÏCITÉ. NOS LÉGIONS DE LECTURE FAISANT PLACE AUX PLAISIRS PLATONIQUE DE L'HUMEUR. TAY

LE BONHEUR S'EST D'ENTENDRE LA JOIE D'UN LEVER DE SOLEIL ET DE VOIR LE REGARD DE LA LUNE TEL UN PHARE EN PLEINE JOURNÉE: LA PRÉSENCE. TAY

ÉCOUTE MES PRIÈRES QUI VIENNENT DU CŒUR, DE L'ESPRIT ET DU CORPS, LA LAÏCITÉ ENTRE UNE FEMME ET UN HOMME EST TEL UN MARIAGE D'AMOUREUX. TAY

O ÉTERNEL, LES ROIS ET LA NOBLESSE SONT TELS LES HOMMES QUI ONT BESOIN D'UN AGAMEMNON TUANT UN PRIAM ET SA VILLE: LE VERBE DE LA RÉPUBLIQUE

DES ROIS POSSÈDENT L'ARMURE D'AGAMEMNON ET TUE PAR PLAISIR TEL CELUI CI QUI UTILISA LE MALHEUR DE MÉLENAS POUR SES PLAISIRS INSTINCTIVES. Y

DES AGAMEMNON UTILISENT LE MALHEUR DES AUTRES ET UTILISENT LEURS FAIBLESSES OU LEURS CROYANCES POUR ASSOUVIR LEURS CRIMES ET PULSIONS. TAY

LA PERTE DE MADAME CLAUDE DITES "LE FILS DE CHIRAC" FÛT LA GRANDE PERTE DE L'UNION D'UN MOUVEMENT POPULAIRE: C'EST AINSI MR BAROIN FRANÇOIS

L'HISTOIRE VEUT QUE JE SERAI CONTENT D'UNE VICTOIRE DES RÉPUBLICAINS ET UDI: PAS HEUREUX CAR IL EN A VA DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER. TAY

RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER EST UNE UTOPIE POUR LES PARTIS POLITIQUE EN FRANCE MAIS EN TERRE SAINTE, ISRAËL ET LA PALESTINE, C'EST L'ESPOIR. TAY

O ÉTERNEL, PROTÈGE LES FEMMES ET LES ENFANTS DES RÉPUBLIQUES, DES DÉMOCRATIES ET DE LA LAÏCITÉ DES AGAMEMNON QUI SACRIFIENT EN TON NOM. TAY

LE CŒUR DE L'ARISTOCRATIE MONDAINE DE L'UNESCO FRANÇAISE, C'EST DIRE QUE MACRON EST PLUS PROFESSIONNEL QUE HOLLANDE DANS SON PREMIER G8. W

LA FAIM TRAVERSE LA FACULTÉ DE L'ESPRIT ET LE VENTRE MONTRE LA VALEUR DU SOUPIR. LES PRIÈRES PERMETTENT LA SÉRÉNITÉ: DIT UNE FEMME LAÏQUE. Y

POUR LE JEUN: LE CRI N'EST PAS UN BRUIT, C'EST UNE SITUATION; LE BRUIT N'EST PAS UN CRI, C'EST UNE MANIFESTATION. CITOYEN TIGNARD YANIS.

EN TANT QUE CITOYEN DES RÉPUBLIQUES ET JUGE DE LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER; Voilà MES VISIONS SUR
UN ASPECT CIVILE ET MILITAIRE. Y'BECCA

NOTRE ACTION DANS LA FOI S'EST CRÉÉ LA RÉALITÉ DE LA LAÏCITÉ. NOS LÉGIONS DE LECTURE FAISANT PLACE AUX PLAISIRS PLATONIQUE DE L'HUMEUR. TAY

L'ASPECT DE BASES DOIT DEVENIR UNE RÉALITÉ MAIS MÉFIONS NOUS DE NE PAS REVENIR EN UNE FORME DE COLONIALISME CONTEMPORAIN SPATIAL.

NOUS NOUS SOMMES DISPUTÉS POUR DES TERRITOIRES NOUVEAUX ET SI CET ASPECT N'EST PAS ENCORE D'ACTUALITÉ
DANS L'ESPACE: LA RICHESSE Y EST ! TAY

L'ESPACE EST TOUT COMME L’ANTARCTIQUE. UNE RÉELLE RAISON DE COHABITER DANS LE DIVERGENCE DE CULTURE ADMETTANT UN COMMUN UNIVERS ! TAY

L'ÉVOLUTION DES SCIENCES ET DES VISIONS DE LA VIE, DE LA MORT ET DES RICHESSES SONT AUSSI LES BASES DES SOCIÉTÉS TERRESTRES: L'AVENIR ! TAY

LE COMPRENDRE DES NOUVELLES GÉNÉRATIONS SERA COMMUN AUX GRANDES DÉCOUVERTES, NE FAISONS PAS UN NOUVEAU TRAITÉ DE TOLÈDE. ∞ . TAY

∞ NE PEUT ÊTRE DIVISÉ PAR UN ASPECT DE LANGUE OU DE VISION ÉCONOMIQUE SELON LES VISIONS HUMAINES.
ESSAYONS DE RESPECTER LA TERRE. Y

DANS LE CROIRE UNIVERSELLE, IL Y A LE PHÉNOMÈNE D'EXPANSION AUQUEL JE PRÊTE UNE GRANDE IMPORTANCE POUR CELLES ET CEUX QUI SONT HUMBLES. Y

LA SURVIE LAÏQUE EST TOUT COMME ISRAËL ET LA PALESTINE SI CES IDÉOLOGIES SURVIVENT DANS UN MONDE HOSTILE: LA DÉMOCRATIE TRIOMPHE. TAY

ECRIT DE
Y'BECCA
ET DU
CITOYEN TIGNARD YANIS
LE 29 MAI 2017 APRÈS JÉSUS CHRIST
CÉLÉBRANT LE 31 DÉCEMBRE COMME DERNIER JOUR D'UNE ANNÉE ANNUELLE
ET LE PREMIER JANVIER COMME PREMIER JOUR D'UNE ANNÉE NOUVELLE:
MA RÉVÉLATION LAÏQUE DE LA RÉVOLUTION AMÉRICAINE, FRANÇAISE ET RUSSE OU ∞
AINSI QUE
LA RÉPUBLIQUE DE L'OLIVIER OU LES RÉPUBLIQUES DE ISRAËL ET DE LA PALESTINE,
LA RÉPUBLIQUE DU CÈDRE OU LE LIBAN
ET LA CHARTE DE L’ANTARCTIQUE...

yanis la chouette



Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

-----------------------------------------

Y'becca est soumis à toujours suivre un dossier médical, on ne peut se reposer sur des radios anciennes et toutes opérations auquel Lise Verdier ne peut être bâclé... Certains medecins oublient d'osculter la gorge quand un patien à une fiévre... Il est des gestes de précautions auquel la médecine n'a pas la droit de s'occulter... Y'becca doit répondre à ces faits là et son secouriste ne doit jamais dire jamais sur le fait que l'expérience ne donne jamais d'acquis et il est une chose auquel je voue une grande discipline et rigueur: Celle d'entendre la Prudence lorsque le temps le permet... quel que soit l'opération, on agit avec prudence du temps, de l'aspect et des allergies possibles auquel le patient ou la patiente peut être soumis en fonction de son age et de sa corpulence...

"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865). L'association pour Lise et pour vous, s'inspire de cette citation de Jean-Napoléon Vernier qui est si réelle sur l'aspect du courage d'être dans des situation auquel l'aspect humain se doit de se reconsidérer dans l'aspect de l'adversité dans l'être. Cette citation cherche à nous monter des aspects qui nous semblent enfoie par l'adversité et la douleur mais qui ne demande qu'à renaitre afin de permettre à la rose de devenir Rosier...


Aide pour le retour à domicile d’une personne lourdement handicapée.

L’Association Pour Lise et pour Vous, a but non lucratif, met à la disposition des personnes en situation de grand handicap et leurs familles, son expertise dans la prise en charge du retour au domicile.

Plus largement, l’association veut favoriser et permettre le développement des soins de qualité et le maintien à son domicile de tout enfant, adolescent ou jeune adulte, atteint d’une maladie grave ou d’un handicap lourd.

Nous sommes à votre écoute pour parler et construire ensemble de votre projet de vie, nous sommes à vos côtés pour le concrétiser.

"Song of the Volga Boatmen" HQ - Leonid Kharitonov & The Red Army Choir (1965)
https://www.youtube.com/watch?v=5wDai9s4Hmc


Pour Lise Et Pour Vous
le Bourg Chevreau, 53600 SAINTE GEMMES LE ROBERT
Association humanitaire, d'entraide, sociale



"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865)

"La beauté sans grâce est un printemps sans verdure."
Citation de Mirabeau ; Lettres à Sophie Ruffei (1777-1780)

"La beauté sans grâce est un hameçon sans appâts."
Citation de Ninon de Lenclos ; Confessions (1700)

"On admire d'un coup d'œil la beauté, elle ne laisse plus rien à deviner ; la grâce se fait aimer peu à peu par des détails variés, imprévus, qui vous plaisent d'autant plus qu'ils vous surprennent, et ses petits défauts d'ensemble sont quelquefois des charmes qui nous attachent."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ennui (1816)

"La grâce, ce charme suprême de la beauté, ne se développe que dans le repos du naturel."
Citation de Madame de Staël ; L'influence des passions (1796)

"La beauté ne déplaît jamais, mais sans la grâce, elle est dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder."
Citation de Voltaire ; Dictionnaire philosophique (1764)

"Les grâces préférables à la beauté, ornent la femme de tous ce qu'elles ont de séduisant."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; Traité des passions (1764)

"Il y a un art caché dans la simplicité qui donne une grâce à l'esprit et à la beauté."
Citation de Alexander Pope ; Maximes et réflexions morales (1739)

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie."
Citation de Victor Hugo ; Post-scriptum de ma vie (1901)

"Brillante de beauté, de grâces, de jeunesse, pour vous plaire, on accourt, on s'empresse."
Citation de Charles-Guillaume Étienne ; L'Intrigante, I, 9, le 6 mars 1813.

"Sans le fard de l'amour, par qui tout s'apprécie, les grâces sont sans force, et la beauté sans vie."
Citation de Antoine Bret ; La double extravagance, VII, le 27 juillet 1750.

"La beauté est la clef des coeurs, la grâce le passe-partout."
Citation de Paul Masson ; Les pensées d'un Yoghi (1896)

"La beauté réside dans la forme ; la grâce dans les mouvements, le charme dans l'expression."
Citation de Lucien Arréat ; Réflexions et maximes (1911)

"La grâce, plus belle encore que la beauté."
Citation de Jean de La Fontaine ; Adonis (1658)

Compte rendu de
TAY
La chouette effraie

yanis la chouette



Si les Allemands me faisaient dire des choses contraires à l'honneur, vous savez déjà que cela n'est pas vrai.

Voici l’une des dernières lettres écrites par le préfet d’Eure-et-Loir, Jean Moulin, avant la capitulation du gouvernement de Pétain suite à l’invasion allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Révoqué dès la fin de l’année 1940, Jean Moulin entre vite dans la clandestinité et se rapproche de la résistance gaullienne. La lettre suivante, adressée à sa mère et sa sœur Laure, paraît terrible lorsque l’on connaît la fin de l’histoire : arrêté dans la banlieue lyonnaise en juin 1943, Jean Moulin est torturé par le chef de la Gestapo. Il meurt de ses blessures. Après la guerre, Jean Moulin est reconnu pour sa conduite héroïque et entre au Panthéon.

15 juin 1940

Bien chère Maman,
Bien chère Laure,

Je vous ai peu donné de mes nouvelles ces derniers jours. La faute en est aux événements tragiques que j’ai vécus. J’ai vu bien des misères humaines. Mon réconfort a été de voir bien des dévouements obscurs, des dévouements que tout le monde ignorera toujours, hormis quelques spectateurs.

Mon pauvre département est mutilé et saignant de toute part. Rien n’a été épargné à la population civile.

Quand vous recevrez cette lettre, j’aurai sans doute rempli mon dernier devoir. Sur ordre du gouvernement, j’aurais reçu les Allemands au chef-lieu de mon département et je serai prisonnier.

Je suis sûr que notre victoire prochaine — grâce à un sursaut d’indignation du reste du monde et à l’héroïsme de nos soldats, qui valent mieux que l’usage que l’on en a fait — viendra me délivrer.

Je ne savais pas que c’était si simple de faire notre devoir quand on est en danger.

Je pense à vous de tout mon cœur.

Jean

Si les Allemands me faisaient dire des choses contraires à l’honneur, vous savez déjà que cela n’est pas vrai.

---------------------------------------

29 May 2017

ESA has begun operating a new simulator that fires a laser to generate a variety of oxygen normally encountered only in low orbits – and known to eat away at satellite surfaces.

The new facility is housed in the Materials and Electrical Components Laboratory, one of a suite of labs at ESA’s technical centre in the Netherlands, devoted to simulating every aspect of the space environment.

This latest addition focuses on reproducing a phenomenon that remained unknown during the first decades of the space age. It was when early Space Shuttle flights returned from low orbit in the early 1980s that engineers got a shock: the spacecraft’s thermal blankets had been severely eroded.

The culprit turned out to be highly reactive atomic oxygen – individual atoms of oxygen at the fringes of the atmosphere, the result of standard oxygen molecules of the kind found just above the ground being broken apart by powerful ultraviolet radiation from the Sun.
Shuttle aglow with atomic oxygen

Today, all missions below about 1000 km need to be designed to resist atomic oxygen, such as Europe’s Earth-watching Sentinel satellites. The precise extent of atomic oxygen effects varies with the 11 years of the solar cycle.

ESA’s previous atomic oxygen generator, ATOX, was built to study materials for the International Space Station, but was coming to the end of its life.

“Our new LEOX, Low Earth Orbit Facility, has been fired for the first time after two years of preparation,” comments Christopher Semprimoschnig, heading ESA’s Materials’ Physics & Chemistry Section.

“It’s been a challenge to design and build because what we have to do is reproduce something that simply does not exist on Earth.”

Atomic oxygen erosion

There are only a handful of facilities around the globe that can reliably generate atomic oxygen for this kind of testing.

LEOX generates atomic oxygen at energy levels that are equivalent to orbital speed – 7.8 km/s – to simulate the space environment as closely as possible. It can also test at a higher flow, saving time and money for testing.

Purified molecular oxygen is injected into a vacuum chamber with a pulsing laser beam focused onto it. With a purple flash each time the laser is fired, the oxygen is converted into a hot plasma whose rapid expansion is channelled along a conical nozzle. It then dissociates to form a highly energetic beam of atomic oxygen.

To work reliably during a test typically lasting hours, the laser timing must stay precise to millisecond scale, and directed to an accuracy measured in thousandths of a millimetre.

RAPPORT DE
Y'becca
DANS LE
RESPECT DES VIES

yanis la chouette



Le tailleur de pierres de Saint-Point
De Alphonse de Lamartine


Chapitre I.
Quand on sort de la jolie petite ville de Mâcon
en se dirigeant du côté des montagnes où le soleil
se couche, on suit d' abord pendant plusieurs
heures une grande route bordée de vignes, qui
monte et descend avec les ondulations du sol
comme la route d' un vaisseau sur une mer douce
à larges lames. De nombreux villages, aux toits de
tuiles rouges et aux murs blanchis par la chaux et
tapissés de pampres au-dessus de la porte,
s' élèvent au penchant de tous les coteaux et
fument au fond de toutes les gorges. Des prés
les entourent ; les cours sinueux des petites
rivières qui abreuvent ces prés sont tracés par
des rangées de saules tondus tous les trois ans
par la faux. Leur chevelure, flexible au moindre
vent qui retourne les feuilles et qui semble les
glacer d' argent, est juste assez longue et assez
touffue pour donner un peu d' ombre aux enfants
gardiens des vaches, et pour prêter un asile,
souvent
découvert, aux nids des rossignols et des
martins-pêcheurs. De lourds clochers en pierre de
taille, tachés par la pluie et revêtus de la
mousse grisâtre des siècles, dominent ces villages
en forme de pyramide allongée. L' oeil du voyageur
passe continuellement de l' un de ces clochers à
l' autre, comme s' il comptait, à droite et à gauche,
les bornes d' une voie romaine sur la route de cette
populeuse contrée. à l' ombre de ces pyramides à
jour, d' où retentit pour chaque habitant, au
branle de la cloche, la voix de la naissance ou
de la mort, on voit venir les mauves des
cimetières. C' est là seulement que se reposent les
laborieux vignerons de ces coteaux, après avoir
changé pendant soixante ou quatre-vingts ans leur
sueur en vin pour nourrir leurs femmes et leurs
filles. Une certaine gaieté douce court avec les
rayons du soleil, avec les rubans moirés des
ruisseaux, avec les reflets blancs des chaumières,
avec les chants des femmes et avec le carillon
des cloches, sur toute cette campagne. Le ciel
est doux, la terre sourit, le passant dit :
" j' aimerais à vivre là ! " et s' attriste en laissant
derrière lui ce gracieux et lumineux paysage.
à mesure qu' on s' avance vers le pied des montagnes,
la vigne cesse, les villages deviennent plus
rares ; ils finissent par se disséminer en petits
hameaux détachés, ou en groupes de deux ou trois
chaumières, de loin en loin, sur les pentes
escarpées des prés et des rochers tapissés de
buis. Quand on est parvenu au faîte de la
montagne dite du Bois-Clair , parce que le
soleil du matin, en se levant derrière le Jura
et le mont Blanc, frappait sans doute de ses
premières clartés les hautes branches de son bois
de chênes, on se retourne, sans y penser, pour
jeter un dernier regard à l' immense scène sur
laquelle le rideau noir de la montagne va
s' abaisser : le Mâconnais jauni par ses pampres,
la Saône glissant comme une longue couleuvre
argentée entre ses prés verts, la Bresse toute
veloutée de ses moissons et de ses saules, le noir
Jura, les Alpes d' or ;
et l' on redescend à pente rapide vers l' ancienne
ville claustrale de Cluny, abritée sous les
flèches bronzées et muettes des clochers de son
abbaye. Mais, au pied de la descente du Bois-Clair,
la route se bifurque : un de ses rameaux conduit
à Cluny à travers des prairies grasses et
monotones ; l' autre rameau mène dans les montagnes
du Charolais, toutes pleines de bois, d' étangs,
de pâturages mélancoliques et de mugissements de
troupeaux.

On suit quelque temps cette route déjà pastorale,
où l' on ne rencontre que quelques enfants en
haillons qui gardent les chèvres ou qui touchent
les boeufs le long des buissons. Puis tout à coup
les escarpements du Bois-Clair s' adoucissent à
votre gauche ; ils font jour à une petite
rivière appelée la Vallouze, qui sort d' une gorge
verte à vos pieds. Elle semble, par son
scintillement et par son balbutiement sur les
cailloux, sous les saules, vous engager à pénétrer
dans cette gorge et à visiter la mystérieuse
vallée tournante dont elle est la première
révélation. On se dit : " d' où viennent ces eaux,
et comment une si étroite gorge a-t-elle un si
murmurant écoulement ? Elle s' élargit donc ? Elle
est donc profonde ? Elle a donc des flancs haut
boisés et de rocheux réservoirs des sources qui
l' alimentent ? Qui sait ? Peut-être cache-t-elle
aussi dans ses détours quelque large bassin où
les prairies se déplient, où les forêts pendent,
où les mamelons se renflent, où les rochers portent
une église, un village, un squelette décharné
d' antique château ? Entrons. " et l' on tourne d' une
inflexion de sa main gauche la tête et les pas de son
cheval vers le sentier sablonneux au bord de la Vallouze,
qui entre dans la vallée de Saint-Point.

Ce qu' il y a de plus beau dans la beauté des formes
comme dans la beauté morale des caractères, comme
dans la beauté matérielle de la création, c' est
ce qu' il y a de plus voilé. Les mystères du corps,
du coeur ou de la nature sont les ravissements de
l' intelligence, de l' âme ou des
yeux. Il semble que Dieu ait jeté une ombre sur
ce qu' il a fait de plus délicat ou de plus divin
pour en provoquer le désir par le secret et pour
en modérer l' éclat à nos regards, comme il a mis
des cils sur nos yeux pour y tempérer l' impression
de la lumière, comme il a mis la nuit sur les
étoiles pour nous provoquer à les poursuivre de
l' oeil dans leur océan aérien, à mesurer sa
puissance et sa grandeur à ces clous de feu que
ses doigts, en touchant la voûte du ciel, ont
laissés pour empreinte sur le firmament. Les
vallées sont les mystères des paysages. On les
pénètre d' autant plus qu' elles cherchent davantage
à se recourber, à s' ensevelir, à s' abriter. Telle
est l' impression de la vallée de Saint-Point à
chaque pas de plus que le voyageur fait pour la
découvrir. Plus on la découvre, plus elle s' enfuit.
La vallée de Saint-Point n' est qu' une large
fissure que les eaux de quelque déluge, ou les
affaissements de quelques fondations du sol, ou
les déchirures de quelques secousses du globe ont
faite entre deux montagnes qui devaient jadis se
toucher. Avec le travail des siècles, les flancs
opposés de ces deux montagnes, qui courent du sud
au nord, se sont couverts de sable amené par je
ne sais quels océans taris, de terres rares et
maigres toujours reproduites par la végétation
des herbes et par la chute annuelle des feuilles,
toujours entraînées par leur poids, par les neiges
ou par les pluies d' hiver, au fond du ravin.
Maintenant des bois, des prés d' herbe fine comme
la toison verte de la terre recouvrent ces
ossements des deux montagnes parallèles. Mais
aux angles rentrants ou sortants des mamelons ou
des caps, dont les pleins d' un côté semblent
correspondre géométriquement au vide de l' autre
côté, on croit reconnaître sur un flanc de la
vallée ce qui manque à l' autre flanc. Ces deux
montagnes, pareilles à deux longs murs de
forteresse précédés, soutenus et flanqués
seulement de leurs bastions, ne laissent, du
levant au couchant, passage à aucune vallée
transversale. Au midi même, elle est fermée
complétement par un plateau très-élevé du sol, qui
ne laisse voir au-dessus de l' horizon que les
cônes et les coupoles sombres des crêtes lointaines
du Forez. On commence par y marcher au bord de
prés étroits où la rivière se glisse à peine sous
les aunes et sous les noisetiers. On respire
l' humide fraîcheur des ravins fermés à l' air
ambiant des grandes ouvertures. On n' a à sa
gauche que des éboulements sablonneux de granit
rose pourri et pulvérisé par le temps, à sa
droite que des branchages d' arbres aquatiques
où les merles empiégent leurs ailes en se levant
au bruit du pas du cheval, devant soi que les
sinuosités de plus en plus rétrécies du sentier,
qui semble ne pas savoir où il vous mène. Comme
un serpent qui cherche, en rampant entre les
herbes, sa route vers le soleil, il se plie à
toutes les sinuosités et à toutes les ondulations
du terrain.

Bientôt cependant on respire plus d' air, on sent
l' impression de plus de jour dans l' oeil, on
mesure un pan de ciel de plus entre les cimes
des deux chaînes de collines ; les prés s' étendent,
les pentes au-dessus s' adoucissent, la vallée
s' ouvre, ses deux flancs se creusent, comme les
flancs d' une amphore antique, pour contenir plus
d' espace, de lumière et de végétation. On traverse
un petit hameau caché sous les saules, appelé
Bourg-Vilain, du nom de son ancienne servitude.
Ce n' était dans l' origine qu' un groupe d' étables
où les bouviers et les chevriers du canton
abritaient leur bétail quand la neige couvrait
les prés. Peu à peu les étables sont devenues des
chaumières, ces chaumières des maisonnettes ; une
église rustique, surmontée d' une grosse tour
carrée et bâtie de blocs de granit irrégulièrement
posés les uns sur les autres, est venue les
dominer. Maintenant de petits jardins entourés
d' une haie d' osier vivant verdissent autour de
ces chaumières ; la chaux vive crépit proprement
les murs ; la vitre de verre remplace le volet
de bois noir ou le châssis de papier, et brille
aux petites fenêtres entre les tiges d' or des
giroflées.
à droite du village et à quelque distance, un
mamelon de sable rouge s' élève au bord de l' eau,
au milieu des prés. L' industrie du meunier a
profité de cet obstacle naturel pour opposer
une digue au ruisseau et pour construire une
écluse. Le moulin a pris de lui-même une forme plus
paysagesque que celle qui lui eût été donnée par
le pinceau capricieux d' un Salvator Rosa.
La nature est un grand artiste, quand on la laisse
conformer elle-même ses moyens à son but. Ce
moulin en est la preuve. Je ne passe jamais par
ce village sans admirer cette combinaison
irréfléchie, qui fait de cette construction
du hasard un modèle de pittoresque raisonné.

Ainsi, l' hiver la rivière déborde et noie les
prés : il a fallu bâtir la maison au-dessus de
ces débordements ; elle s' est assise par nécessité
sur le rocher, d' où elle voit et d' où elle est vue.
Il a fallu que le courant de l' écluse tombât sur
les palettes de la roue du moulin pour faire
mouvoir la meule : la maison a dû tourner un de
ses flancs à la rivière pour tendre sa roue à
l' eau ; l' écluse à mi-côte, l' eau qui s' en échappe
en faisant cascade contre les murs, les mousses
verdâtres qui s' y attachent et qui donnent aux
soubassements l' apparence du vert antique ; les
murmures et les ronflements de la chute du ruisseau
impatient de jaillir de l' écluse, les
scintillements de ses gouttes écumeuses à travers
les branches et sur les feuilles trempées des
vernes ; les rideaux de peupliers et de platanes
qui ont poussé d' eux-mêmes, les pieds dans le
ruisseau, et qui entre-croisent leurs rameaux
de diverses teintes sur le toit de tuiles rouges
comme un second toit ; la cavité au flanc de la
maison, d' où le moyeu tend la roue à l' écluse et
qui ressemble à une grotte sombre voilée de brume ;
le colombier qu' il a fallu ajouter ensuite au
moulin, parce que le pigeon suit le grain qui
tombe ; la tour carrée qu' il a fallu élever d' un
étage au-dessus du toit de la maison, pour que les
ramiers reconnussent de loin leur retraite
au-dessus des arbres ; le sentier
tournant qu' il a fallu tracer à la pioche sur les
flancs du mamelon, dans le sable jaune, pour que
les ânes et les chars des hameaux voisins le
gravissent sans peine avec leurs sacs ; la
poussière du blé vanné qui sort de la fenêtre ;
la fumée bleue qui rampe du toit entre les cimes
des peupliers ; les chèvres qui broutent, les
pieds dressés contre le mur au nord, aussi vert
de végétation saxillaire qu' un pré ; les volées
de colombes qui s' abattent sur la cour et qui
disputent le grain aux coqs et aux poules ; l' âne
qui monte ou qui descend par l' escalier de roche ;
la meunière qui coud à sa fenêtre, la tête noyée
dans un rayon de soleil couchant répercuté par
les vitres en feu de sa chambre haute ; les
enfants qui grimpent en riant vers elle par
l' échelle verdoyante du lierre, dont les réseaux
encadrent cette ouverture au-dessus des eaux ;
toute cette architecture née du hasard ou de la
profession, eau, murs, arbres, roches, aire,
sentier, cascade, galeries suspendues, tour
culminante, lignes harmonieuses, ombres et
lumières distribuées comme par la combinaison
la plus étudiée, se groupant à la seule indication
de la vie rurale, et se détachant, aux diverses
heures du jour, en couleurs diverses du fond
sombre ou éclairé de la montagne qui leur sert de
toile : toute cette fabrique, dis-je, défierait
l' imagination d' un poëte ou d' un peintre de
l' égaler en grâce et en rusticité. Elle prend
l' imagination par les yeux, elle prend l' âme
par la sérénité. C' est une pensée de Théocrite
bâtie en roches au milieu des prés ; c' est un
vers de Virgile murmurant en soupirs au bord
des eaux courantes. C' est une toile de Claude
Lorrain inondée de paix et palpitante de vie.
C' est l' art suprême de cet architecte qui ne
connaît pas l' art, cet effort du beau : c' est le
moulin de Saint-Point. Je vois d' ici le
rejaillissement du soleil levant sur ses tuiles ;
j' entends d' ici le bruit cadencé de son blutoir,
ce coeur de la maison, ce pouls du moulin !
Après ce moulin, la vallée devient un bassin
d' environ
un quart d' heure de traversée, au milieu duquel se
renfle une colline basse, dominée à son sommet par
un vieux château flanqué de tours compactes, et
par la flèche dentelée d' un clocher roman. Au
pied de la colline courent des prairies bordées
d' aunes, de cerisiers et de gros noyers. On
aperçoit à travers les troncs de ses arbres les
murs, les toits et le pont rustique d' un village
bâti à l' ombre du château et composé de quinze
ou vingt maisonnettes de laboureurs, de métayers
ou de petits marchands de denrées rustiques,
toujours groupés autour de l' église des hameaux.
Ces vieilles tours, minées à leur base par le
temps, qui les a fait craquer et se fendre sous
le poids, décapitées à leurs sommets de la flèche
qui les élevait jadis dans le ciel, et ne servant
plus aujourd' hui qu' à flanquer un lourd massif
carré de pierre brute, percé d' un escalier tournant
et de quelques chambres voûtées, voilà ma demeure.
J' ai semé des gazons, j' ai tracé des allées sablées
dans les bosquets de noisetiers qui l' entourent ;
j' ai enfermé dans une enceinte de murs quelques
arpents de terre et de prés qui suivent les
ondulations et les caprices de la colline ; j' ai
préservé de la faux ou de la hache du fermier
quelques grands arbres dont les rameaux m' ont
remercié en s' étendant sur mes pelouses. J' ai
percé quelques portes et quelques fenêtres dans les
murs de cinq pieds d' épaisseur du vieux manoir ;
j' ai attaché à la façade principale une galerie
massive de pierres sculptées sur le modèle des
vieilles balustrades gothiques d' Oxford. C' est
sur cette galerie que les hôtes de la maison se
promènent le matin au soleil levant ou s' assoient
le soir, à l' ombre immense des tours, sur le pré
en pente. On y attache à des clous les cages des
oiseaux ; les chiens s' y couchent à nos pieds sur
les dalles tièdes ; des paons familiers, qui
peuplent les jardins, à qui nous émiettions du
pain dans leur enfance et qui s' en souviennent,
perchent jour et nuit sur le parapet de la
balustrade, leur queue brillant au soleil et flottant
au vent. Ils bordent d' une rangée de cariatides
vivantes cette lourde galerie de pierres, comme
les cigognes forment des créneaux vivants de leur
blanc plumage au bord des toits des villages de
l' Asie.

La vue s' étend de là, en descendant et en remontant,
sur la plus belle partie de la vallée de
Saint-Point. L' oeil d' abord glisse sur des prés
en pente rapide. Ils vont mourir dans une prairie
nivelée par les eaux. Cette prairie est traversée
au milieu par la rivière de la Vallouze. De gros
noyers au feuillage de bronze, immobile comme des
feuilles de métal, des peupliers blancs aux troncs
tordus par les rafales et au feuillage plus
chevelu et plus blanc que la tête d' un vieillard
encore vert, des peupliers, ces cyprès d' Europe,
des vernes, des bouleaux, des aunes interdits
depuis vingt-cinq ans par moi à la serpe de
l' émondeur d' arbres, penchés des deux bords de la
rivière sur l' eau qu' ils aiment et qui les aime,
forment, en s' entrelaçant sur son cours, une
voûte élevée, flottante, capricieuse, de
feuillages de toutes les teintes, véritable
mosaïque de végétation. La moindre haleine de
vent d' été balance tout ce rideau mobile et fait
sortir des ondoiements, des souffles, des moires
de feuillage, des volées d' oiseaux et des
senteurs végétales qui désennuient les yeux, qui
varient l' aspect et qui montent en légers bruits
et en fugitives odeurs jusqu' à la galerie.

Après la rivière et la prairie, le regard commence
à remonter par étages les flancs gras et renflés
de la haute chaîne de collines qui sépare la vallée
de Saint-Point de l' horizon du Mâconnais, de la
Bresse, du Jura et des Alpes. Ce sont d' abord
de grandes terres rougeâtres, profondes de sol,
opulentes de végétation forte comme les fèves
en fleur, les betteraves à larges feuilles
vernissées, les pizettes touffues, sur lesquelles
flottent au lever du soleil des flaques blanches
de rosée ; puis quelques vergers entourés de
haies de pruniers sauvages, sous lesquelles
ruminent de belles vaches tigrées de noir et de
blanc, dont on entend les mugissements
mélancoliques répercutés de colline en colline.
Deux ou trois petits hameaux à mi-côte au-dessus
de ces terres et de ces vergers fument au-dessus
des arbres potagers. Le regard franchit ces
fumées et suit au delà, sur des pentes plus
rapides, de profonds ravins creusés dans le
sable rouge. De loin en loin on y aperçoit des
chars chargés de fumier et tirés péniblement par
des vaches blanches que le paysan conduit aux
défrichements supérieurs, pour engraisser un peu
ses avoines maigres ou ses orges tardives.
D' autres descendent chargés de branchages de hêtres
et de châtaigniers destinés à chauffer les fours où il
cuit son pain. Les feuilles traînantes derrière les
tombereaux balayent ces ravins comme le genêt de la
ménagère balaye le seuil luisant de sa maison.
Ces chemins creux, pareils à l' ouverture des grottes,
s' enfoncent et se perdent à l' oeil, derrière les
tournants des mamelons, dans la chair même de la
montagne ou sous l' ombre des bois de châtaigniers.
On ne reconnaît plus leurs traces qu' à la voix
lointaine du bouvier, qui encourage ses bêtes à
monter encore. Ces voix, grossies par le dôme
des châtaigniers et répercutées de tronc d' arbre
en tronc d' arbre, mêlées aux hennissements des
poulains dans les prés, aux mugissements des
boeufs couchés dans les hautes herbes, aux
bêlements des moutons, aux chevrotements des boucs,
aux gloussements des poules, aux chants des
oiseaux dans les buissons, aux gémissements des
essieux criards de la charrue dans le sillon, aux
chutes de l' eau des écluses auprès des moulins, aux
tintements de la cloche qui sonne l' angelus du
matin, du midi et du soir aux laboureurs et aux
bergers à l' ouvrage, remplissent ce bassin sonore,
entre les deux chaînes, d' un murmure pareil à celui
de ces coquillages de mer que l' on approche de son
oreille pour entendre l' éternel retentissement des
mers.

Plus haut enfin, les groupes de châtaigniers et de
hêtres
entrecoupés de champs de bruyères violettes et de
genêts aux fleurs jaunes hérissent les mamelons
supérieurs ; puis la végétation s' appauvrit aux
souffles trop frissonnants des régions froides,
ou contracte la stérilité du rocher. Les crêtes
presque nues ou seulement crénelées de quelques
troncs de houx et de quelques torches d' épines se
perdent dans le bleu du ciel ou dans les brumes
flottantes des hautes cimes. Ces brumes, en voilant
toujours les limites indécises de la terre et du
ciel, font présumer aux regards des élévations
infinies où la pensée aime à s' égarer. Le
brouillard est aux montagnes ce que l' illusion est
au sentiment : il les agrandit. C' est le mystère
qui plane sur tout ici-bas et qui solennise tout
aux yeux comme au coeur.

Telle est la vue qu' on a de la galerie de
Saint-Point du côté du matin. Du côté du soir,
ce sont des pentes moins inclinées, des rentrées
et des saillies de la colline plus douces, des
hameaux plus rapprochés et plus assis sur des
plateaux de pelouses vertes, des bois plus
uniformes et plus sombres étendus sur de plus
molles déclivités. Les grandes ombres qui s' y
déploient de bonne heure au soleil couchant
les rendent encore plus veloutés à l' oeil. Le
caractère sauvage y fait place au caractère
bocager et pastoral des plus fraîches vallées des
Alpes. Quand on veut admirer, prier, rêver, on
regarde les montagnes du côté du matin ; quand
on veut espérer, envier, jouir, se recueillir dans
les images d' une vie champêtre, on regarde les
montagnes du côté du soir. Les unes sont un
tableau de félicité sur la terre, les autres une
échelle d' aspiration infinie au ciel, toutes deux
une des plus belles toiles de la décoration du
drame de la vie heureuse où s' est joué le pinceau
du créateur.

http://www.poesies.net/lamartinelestailleursdepierres.txt

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum