Le Balcon, poème de Charles Baudelaire, est tiré du recueil
Les Fleurs du Mal publié en 1857 (section Spleen et Idéal).
Baudelaire évoque les souvenirs de ses soirées heureuses
en compagnie d'une femme (Jeanne Duval).
Celle-ci tient le rôle principal et une place centrale
dans ce poème.
XXXVI - Le Balcon
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses,
Ô toi, tous mes plaisirs ! ô toi, tous mes devoirs !
Tu te rappelleras la beauté des caresses,
La douceur du foyer et le charme des soirs,
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses !
Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
Que ton sein m'était doux ! que ton cœur m'était bon !
Nous avons dit souvent d'impérissables choses
Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
Que l'espace est profond ! que le cœur est puissant !
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Je croyais respirer le parfum de ton sang.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Et je buvais ton souffle, ô douceur ! ô poison !
Et tes pieds s'endormaient dans mes mains fraternelles.
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison.
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses,
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
Ailleurs qu'en ton cher corps et qu'en ton cœur si doux ?
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses !
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s'être lavés au fond des mers profondes ?
- Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !
Charles Baudelaire - Les Fleurs du mal - Spleen et idéal
AINSI
« L’étincelle s’allume dans l’action. »
(extrait du titre d’un article de Michael Löwy
sur la pensée de Rosa Luxemburg)
Étymologie[modifier]
Du latin ardor, de ardere (« brûler »).
Nom commun[modifier]
Singulier Pluriel
ardeur ardeurs
\aʁ.dœʁ\
ardeur \aʁ.dœʁ\ féminin
Chaleur vive, extrême.
L’ardeur du feu.
L’ardeur du soleil.
-Pendant les ardeurs de la canicule.
Chaleur âcre et piquante qu’on éprouve dans de certaines maladies.
L’ardeur de la fièvre.
-Ardeur d’entrailles.
(Figuré) Chaleur, vivacité avec laquelle on se porte à quelque chose.
[…], l’acheteur, le plus souvent, est séduit par le poil lustré, onctueux
et cette ardeur factice qui fait cabrioler, se cabrer, ou croupionner
les chevaux, comme s’ils étaient doués d’une vigueur hors ligne […]. —
(Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes,
Jules Pailhès, 1877)
-Chez les peuples protestants, il y a d'autant plus d’ardeur morale que l’Église
établie est plus fortement battue en brèche par des sectes dissidentes. —
(Georges Sorel, Réflexions sur la violence,
Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.301)
Mikkelsen, au contraire, impatient […], me pressait ; je cherchai
amicalement à calmer son ardeur ; […]. —
(Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-Nous préparions la Fête-Dieu avec une ardeur et une fébrilité
d'autant plus vive que chaque quartier entendait exhiber
le plus beau reposoir. Quelle mobilisation ! —
(Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière,
Jean-Claude Lattès, 1996)
-L’ardeur que mettait John Wesley à convertir des femmes jeunes et jolies
tenait à la fois du zèle religieux le plus sincère et d'un désir physique,
peut-être inconnu de lui même. —
(André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.600)
(Figuré) (Littéraire) Passion amoureuse.
-Sa nuit de noce n'avait pas été pour elle une nuit d'amour.
Elle avait subi son époux sans ardeur et sans répugnance. —
(Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
Traductions[modifier]
[Enrouler ▲]±
Allemand : Glut (de), Feuer (de), Inbrunst (de), Flamme (de), Leidenschaft (de),
Geilheit (de), Brunst (de), Brunft (de)
Anglais : glow (en), heat (en), passion (en), ardour (en), ardor (en)
Breton : gred (br) masculin
Danois : ild (da)
Espagnol : ardor (es)
Espéranto : ardo (eo)
Féroïen : gløðandi hiti (fo)
Hongrois : ízzás (hu)
Ido : ardoro (io)
Interlingua : ardor (ia)
Italien : ardore (it), vampa (it)
Néerlandais : gloed (nl), vuur (nl)
Portugais : ardor (pt)
Roumain : fierbințeală (ro) féminin (1), căldură (ro) féminin (1), ardoare (ro) féminin (3)
Russe : жар (ru)
Suédois : hetta (sv) (1;3), iver (sv) (3), häftighet (sv) (3)
Ada ou l'Ardeur
LE SOIN DE LA PULSION PAR
Y'BECCA
Les Fleurs du Mal publié en 1857 (section Spleen et Idéal).
Baudelaire évoque les souvenirs de ses soirées heureuses
en compagnie d'une femme (Jeanne Duval).
Celle-ci tient le rôle principal et une place centrale
dans ce poème.
XXXVI - Le Balcon
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses,
Ô toi, tous mes plaisirs ! ô toi, tous mes devoirs !
Tu te rappelleras la beauté des caresses,
La douceur du foyer et le charme des soirs,
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses !
Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
Que ton sein m'était doux ! que ton cœur m'était bon !
Nous avons dit souvent d'impérissables choses
Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
Que l'espace est profond ! que le cœur est puissant !
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Je croyais respirer le parfum de ton sang.
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées !
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Et je buvais ton souffle, ô douceur ! ô poison !
Et tes pieds s'endormaient dans mes mains fraternelles.
La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison.
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses,
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
Ailleurs qu'en ton cher corps et qu'en ton cœur si doux ?
Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses !
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes,
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
Après s'être lavés au fond des mers profondes ?
- Ô serments ! ô parfums ! ô baisers infinis !
Charles Baudelaire - Les Fleurs du mal - Spleen et idéal
AINSI
« L’étincelle s’allume dans l’action. »
(extrait du titre d’un article de Michael Löwy
sur la pensée de Rosa Luxemburg)
Étymologie[modifier]
Du latin ardor, de ardere (« brûler »).
Nom commun[modifier]
Singulier Pluriel
ardeur ardeurs
\aʁ.dœʁ\
ardeur \aʁ.dœʁ\ féminin
Chaleur vive, extrême.
L’ardeur du feu.
L’ardeur du soleil.
-Pendant les ardeurs de la canicule.
Chaleur âcre et piquante qu’on éprouve dans de certaines maladies.
L’ardeur de la fièvre.
-Ardeur d’entrailles.
(Figuré) Chaleur, vivacité avec laquelle on se porte à quelque chose.
[…], l’acheteur, le plus souvent, est séduit par le poil lustré, onctueux
et cette ardeur factice qui fait cabrioler, se cabrer, ou croupionner
les chevaux, comme s’ils étaient doués d’une vigueur hors ligne […]. —
(Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes,
Jules Pailhès, 1877)
-Chez les peuples protestants, il y a d'autant plus d’ardeur morale que l’Église
établie est plus fortement battue en brèche par des sectes dissidentes. —
(Georges Sorel, Réflexions sur la violence,
Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.301)
Mikkelsen, au contraire, impatient […], me pressait ; je cherchai
amicalement à calmer son ardeur ; […]. —
(Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
-Nous préparions la Fête-Dieu avec une ardeur et une fébrilité
d'autant plus vive que chaque quartier entendait exhiber
le plus beau reposoir. Quelle mobilisation ! —
(Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière,
Jean-Claude Lattès, 1996)
-L’ardeur que mettait John Wesley à convertir des femmes jeunes et jolies
tenait à la fois du zèle religieux le plus sincère et d'un désir physique,
peut-être inconnu de lui même. —
(André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.600)
(Figuré) (Littéraire) Passion amoureuse.
-Sa nuit de noce n'avait pas été pour elle une nuit d'amour.
Elle avait subi son époux sans ardeur et sans répugnance. —
(Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
Traductions[modifier]
[Enrouler ▲]±
Allemand : Glut (de), Feuer (de), Inbrunst (de), Flamme (de), Leidenschaft (de),
Geilheit (de), Brunst (de), Brunft (de)
Anglais : glow (en), heat (en), passion (en), ardour (en), ardor (en)
Breton : gred (br) masculin
Danois : ild (da)
Espagnol : ardor (es)
Espéranto : ardo (eo)
Féroïen : gløðandi hiti (fo)
Hongrois : ízzás (hu)
Ido : ardoro (io)
Interlingua : ardor (ia)
Italien : ardore (it), vampa (it)
Néerlandais : gloed (nl), vuur (nl)
Portugais : ardor (pt)
Roumain : fierbințeală (ro) féminin (1), căldură (ro) féminin (1), ardoare (ro) féminin (3)
Russe : жар (ru)
Suédois : hetta (sv) (1;3), iver (sv) (3), häftighet (sv) (3)
Ada ou l'Ardeur
LE SOIN DE LA PULSION PAR
Y'BECCA