L'abaque est un instrument de calcul à l'aide de cailloux ou de jetons1.
L'abaque est un graphique permettant de simplifier des calculs :
Abaque de Smith
Abaque de Greninger
L'abaque est la partie supérieure d'une colonne en architecture.
L'abaque de Régnier est un outil visuel d'aide à la décision.
Les Unités de Mesure
Les travaux de nombreux chercheurs ont permis d'aboutir à l'analyse de l'extrême raffinement du jeu des proportions du Parthénon. L'idée principale est que l'ensemble des mesures de l'édifice inscrit celui-ci dans une sorte de réseau numérique : la commodulatio, ou application d'un module qui se retrouve dans toutes les mesures essentielles, et l'ordinatio contribuent à la réussite, appelée ευρυθμία, désignant l'équilibre esthétiquement parfait.
En réalité, ces applications montrent que toutes les dimensions - longueur, largeur, hauteur, proportions du naos, diamètre et hauteur des colonnes, hauteur des chapiteaux, etc - relèvent d'un système unitaire. Ce système était, pour les architectes grecs, une manière de doter leur création d'un sens, d'une signification profonde mettant le microcosme du temple en relation non seulement avec le macrocosme de l'univers, mais aussi avec celui des idées éternelles qui président les rythmes du monde.
Mais le plus impressionnant est que l'on peut retrouver dans le Parthénon les proportions du corps, alors utilisées comme unités de mesures, dans des correspondances parfaites. Par exemple, la hauteur du Parthénon correspond à 45 pieds doriques, soit à 48 pieds (la taille d'une empreinte), ou encore à 50 pieds ioniques, équivalence assez surprenante.
Mais cet exploit est explicable à l'aide d'une sorte de pierre de Rosette pour les unités de mesure : la pierre de Salamine. Cette pierre sculptée permettait aux différents artisans grecs d'étalonner leurs instruments de mesure, de manière à pouvoir travailler ensemble.
Cette pierre montre à quel point les Grecs se sont inspirés des proportions du corps humain pour créer l'harmonie parfaite. De plus, elle représente un application pratique et un modèle de la théorie architecturale de l'époque.
"Le corps humain devient un modèle dont les Grecs s'inspirent pour construire les temples"
Wilson Jones, Chercheur à Bath
Près de 4 siècles plus tard, Vitruve, un architecte romain, établit la relation entre le corps humain idéal et les temples grecs dont le Parthénon. Dans ses recherches, il constate que les rapports entre certaines parties du corps (les proportions de Vitruve), et les rapports entre certaines parties du temple sont les mêmes : environ egaux à 1,6. Ce même rapport avait été découvert par Pythagore, philosophe et mathématicien grec (-VI siècle avant J.-C.), et avait alors été nommé "nombre d'or".
Bien plus tard encore, le célèbre artiste Léonard de Vinci, après avoir suivi à la lettre les écrits de Virtuve, dessina l'homme dans ses proportions les plus parfaites : l'Homme de Vitruve.
En superposant la pierre de Salamine sur l'Homme de Vitruve, on y trouve une correspondance frappante : les Grecs avait donc un idée bien précise sur les proportions parfaites du corps humain.
"L'Homme est à la mesure de toute chose"
Protagoras
Simone Weil dira d'ailleurs à propos des proportions du temple :
"Je pense que la notion de proportion était, depuis une antiquité assez reculée, l'objet d'une méditation qui constituait un des procédés de purification de l'âme, peut-être le procédé principal. Il est hors de doute que cette notion était au centre de l'ésthétique, de la géométrie, de la philosophie des Grecs"
Jamais peut-être le souci du détail n'a été poussé aussi loin dans la recherche de l'harmonie visuelle et dans les corrections optiques.
Dans le Parthénon, tout n'est qu'harmonie et perfection. Il représente une allégorie de la beauté et de la philosophie grecque.
"Les sages, ο καλλικλές, disent que l'amitié, l'ordre, la raison et la justice tiennent ensemble le ciel et la terre, les dieux et les hommes, voilà pourquoi ils appellent cet ensemble le Cosmos, c'est-à-dire le bon ordre."
Platon (Γοργίας)
RAPPORT DE
L'Homme de Vitruve