Le Rien, la Nudité, Y'becca, La Laïcité
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Le rien n'est pas arrivé là par hasard, il a forcément été créé. Vous connaissez-tous le proverbe: On n'a rien sans rien. Supposons que Dieu était là depuis toujours

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Corydon Gide, O et La Condition de la femme dans l'Antiquité

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yanis la chouette



Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

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Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t41-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier

Profils des Juges du Secourisme et
la république de l'Olivier.

Chére Minouska, Féline de Pierre et Yvette et toutes les bonnes volonté(e)s

Je regarde le temps différemment après la mort de Athéna la chatte Bleue.
De longues années à voyager; à travailler et à écrire... Tel un Spartiate, je me suis emprunt à une apogée sur la compréhension du monde qui m'entourai de ses richesses; J' y ai rencontré des lueurs, des affronts et des forces.

Je regarde celle qui a su réveiller la force de réveiller ces écrits que j'ai voulu sauvegarder par le fait que après
tout, aide toi et le ciel te répondra: Et je dois dire que ma volonté fut exaucer... Alors je regarde Minouska, une chatte qui a recueilli mon cœur en lambeau lors de la guerre ou intifada, si vous préférez:

Le Juge Suprême de la république de l'Olivier est un personnage
qui doit s'informer et accueillir la Parole de l'un et de l'Autre. Il se doit d'écrire des vers, des proverbes, des espoirs, des fables car notre peuple aime cela: Ni fouet, ni chaines ! être sérieux devant les nuages gris !
Car l'arbre peur garantir notre fraternité et la justice de l'eau propager la diversités des écritures des forets donc vers la connaissance et Yahvé... La République est le pilier de l’Âme dans le sens où il s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première du Juge Suprême de la République de l'olivier.

Dans la vallée du Nil à la plaine des cèdres; le juge suprême doit présenter ses hontes et ses espoirs... je vous fait part de mon expérience... Nuls réponses dans un premiers temps ne se fit entendre alors j'envoyai des mouettes, des chouettes et des canaris sous forme de lettre tel un oiseau qui apprends son premier envol.

Alors sous forme de mirage pour certains et pour d'autres, cela s'appelle un message. Je me fis ce constat et que la volonté en soit ainsi si il ne veulent pas entendre;

"Propage la Connaissance des serments car ce sont les hommes qui s'entretuent par leur entreprise, leur volonté et leur désir! Car certains vomissent sur la fraternité voilà un maillon de haine du trois en un délivré par le vieux coq... Rétablit l'apprentissage de l'Espérance sur l'apprentissage de marcher ! La canne de l'age n'est pas un spectre; elle est une source d'eau ! Tu apprendra à entendre ta douleur devant la faim ! Nous sommes des étapes et en cela cherche le fait d'exister ! La République est le pilier de l’Âme dans le sens où elle s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première !

Ecrit de
TAY
La chouette Effraie.

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Y'becca est soumis à toujours suivre un dossier médical, on ne peut se reposer sur des radios anciennes et toutes opérations auquel Lise Verdier ne peut être bâclé... Certains medecins oublient d'osculter la gorge quand un patien à une fiévre... Il est des gestes de précautions auquel la médecine n'a pas la droit de s'occulter... Y'becca doit répondre à ces faits là et son secouriste ne doit jamais dire jamais sur le fait que l'expérience ne donne jamais d'acquis et il est une chose auquel je voue une grande discipline et rigueur: Celle d'entendre la Prudence lorsque le temps le permet... quel que soit l'opération, on agit avec prudence du temps, de l'aspect et des allergies possibles auquel le patient ou la patiente peut être soumis en fonction de son age et de sa corpulence...

"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865). L'association pour Lise et pour vous, s'inspire de cette citation de Jean-Napoléon Vernier qui est si réelle sur l'aspect du courage d'être dans des situation auquel l'aspect humain se doit de se reconsidérer dans l'aspect de l'adversité dans l'être. Cette citation cherche à nous monter des aspects qui nous semblent enfoie par l'adversité et la douleur mais qui ne demande qu'à renaitre afin de permettre à la rose de devenir Rosier...


Aide pour le retour à domicile d’une personne lourdement handicapée.

L’Association Pour Lise et pour Vous, a but non lucratif, met à la disposition des personnes en situation de grand handicap et leurs familles, son expertise dans la prise en charge du retour au domicile.

Plus largement, l’association veut favoriser et permettre le développement des soins de qualité et le maintien à son domicile de tout enfant, adolescent ou jeune adulte, atteint d’une maladie grave ou d’un handicap lourd.

Nous sommes à votre écoute pour parler et construire ensemble de votre projet de vie, nous sommes à vos côtés pour le concrétiser.


Pour Lise Et Pour Vous
le Bourg Chevreau, 53600 SAINTE GEMMES LE ROBERT
Association humanitaire, d'entraide, sociale



"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865)

"La beauté sans grâce est un printemps sans verdure."
Citation de Mirabeau ; Lettres à Sophie Ruffei (1777-1780)

"La beauté sans grâce est un hameçon sans appâts."
Citation de Ninon de Lenclos ; Confessions (1700)

"On admire d'un coup d'œil la beauté, elle ne laisse plus rien à deviner ; la grâce se fait aimer peu à peu par des détails variés, imprévus, qui vous plaisent d'autant plus qu'ils vous surprennent, et ses petits défauts d'ensemble sont quelquefois des charmes qui nous attachent."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ennui (1816)

"La grâce, ce charme suprême de la beauté, ne se développe que dans le repos du naturel."
Citation de Madame de Staël ; L'influence des passions (1796)

"La beauté ne déplaît jamais, mais sans la grâce, elle est dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder."
Citation de Voltaire ; Dictionnaire philosophique (1764)

"Les grâces préférables à la beauté, ornent la femme de tous ce qu'elles ont de séduisant."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; Traité des passions (1764)

"Il y a un art caché dans la simplicité qui donne une grâce à l'esprit et à la beauté."
Citation de Alexander Pope ; Maximes et réflexions morales (1739)

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie."
Citation de Victor Hugo ; Post-scriptum de ma vie (1901)

"Brillante de beauté, de grâces, de jeunesse, pour vous plaire, on accourt, on s'empresse."
Citation de Charles-Guillaume Étienne ; L'Intrigante, I, 9, le 6 mars 1813.

"Sans le fard de l'amour, par qui tout s'apprécie, les grâces sont sans force, et la beauté sans vie."
Citation de Antoine Bret ; La double extravagance, VII, le 27 juillet 1750.

"La beauté est la clef des coeurs, la grâce le passe-partout."
Citation de Paul Masson ; Les pensées d'un Yoghi (1896)

"La beauté réside dans la forme ; la grâce dans les mouvements, le charme dans l'expression."
Citation de Lucien Arréat ; Réflexions et maximes (1911)

"La grâce, plus belle encore que la beauté."
Citation de Jean de La Fontaine ; Adonis (1658)

Compte rendu de
TAY
La chouette effraie

yanis la chouette



André Gide décide d'écrire Corydon pour plusieurs raisons ; la plus fondamentale est sans doute la lecture d'un passage d'un ouvrage juridique de son père Paul (La Condition de la femme dans l'Antiquité, chapitre III, 1867), où celui-ci était extrêmement violent contre l'homosexualité, parlant de "vice infâme", d' "amour sans nom" et autres qualifications du même genre. À la suite du procès Renard, qui voit un homme accusé de meurtre, moins en raison des charges qui pèsent contre lui que de ses « mœurs innommables »

Claude COUROUVE, « Les vicissitudes de Corydon ».

A l'occasion de la réimpression de Corydon dans la collection Gallimard/Folio, n° 2235, février 1991 (1)

© Claude COUROUVE
Ce texte est la propriété intellectuelle de son auteur. La reproduction à des fins personnelles est autorisée. Toute citation doit être effectuée dans le respect de l'auteur et conformément au code de la propriété intellectuelle (mention du nom, du titre, de la référence bibliographique, éventuellement de la page).



Texte inédit mis en ligne sur Gidiana le 20 janvier 2000.

En 1947, accordant à André Gide le Prix Nobel de Littérature, l'Académie royale de Suède disait récompenser aussi l'intrépide « amour de la vérité » qui engendra Corydon, « dialogues socratiques » qui étaient, aux yeux de Gide, « le plus important » de ses livres (Journal, 19 octobre 1942 et janvier 1946), qu'on ne comprendrait que « plus tard » (Journal, 8 juillet 1930 et 19 février 1942), et dont le simple projet lui donnait « le sentiment de l'indispensable » (Journal, 12 juillet 1910). Il travailla sur ce petit livre, de 1909 à 1922, « plus âprement et durant plus longtemps qu'aucun autre » (Journal, 18 décembre 1946).

« J'ai longtemps attendu. Je voulais être sûr que ce que j'avançais dans Corydon, qui me semblait aventuré peut-être, je n'allais pas devoir le renier bientôt. » (Journal, 13 août 1922).

Ma perspective ici n'est pas d'étudier Corydon en tant qu'oeuvre littéraire produite par un écrivain ; ce n'est guère dans mes cordes, et de plus cela a déjà été fait (2) ; j'examinerai la situation et l'intérêt de ce petit livre dans le cadre du débat, pendant depuis l'Antiquité, sur la question homosexuelle. Car Corydon n'était pas la première étude de la question, ni même la première étude d'origine française ; Montaigne, auquel Gide consacra un essai, l'avait abordée à de nombreuses reprises dans ses Essais (3). Des textes courts, mais incisifs figurent dans certains recueils manuscrits du XVIIème siècle ; le philosophe libertin La Mothe Le Vayer publia anonymement en 1630 ses curieuses et intelligentes réflexions sur le sujet (4). Une brève mais audacieuse histoire de l'amour masculin figure dans un Recueil de pièces choisies de 1735. Voltaire, notamment avec son article « Amour nommé socratique » dans les Questions sur l'Encyclopédie (l'article plus connu du Dictionnaire philosophique n'était qu'une ébauche), P.-H. Larcher, J.A. Naigeon, Sade (dans Français, encore un effort ...), J.-J. Virey, G. Hérelle et quelques autres réfléchirent assez sérieusement sur la question, plus sérieusement en tout cas que Boucher d'Argis, auteur du décevant article « Sodomie » dans L'Encyclopédie (4bis).

L'auteur de Corydon donne l'impression d'ignorer à peu près tout ce qui l'a précédé dans sa démarche, notamment en Angleterre ; s'il mentionne Ellis et cite Symonds, il masque les emprunts fait à Carpenter. Il s'avoue en revanche comme le porteur d'une multiplicité de significations subjectives : « gage d'une délivrance » survenue depuis longtemps (Journal, 29 décembre 1932), livre écrit « hors de saison », voulu utile à d'autres ; précaution contre toute « mascarade posthume » (note manuscrite, dossier Corydon, bibliothèque Jacques Doucet, Paris), telle que celle déplorée en juin 1907 après lecture d'une biographie édulcorée de Verlaine ; « désaveu de cette fausse sainteté dont mon dédain de la tentation ordinaire me revêtait » (Journal, « Feuillets », 1918-1919). L'entreprise de publication fut retardée sous l'influence de son beau-frère Marcel Drouin, puis par respect pour l'épouse d'un mariage abstrait. On sait que Madeleine, qui résidait à Cuverville, a détruit toutes les lettres reçues de son mari après qu'il ait fait une fugue pendant l'été 1918 en Angleterre, avec le futur réalisateur Marc Allégret (1900-1973). Gide, d'abord abattu, se sentit ensuite libéré : « A présent rien ne me retient plus de publier durant ma vie et Corydon et les Mémoires » (Journal, 24 novembre 1918).

Les Cahiers de la Petite Dame -- rédigés par Maria Van Rysselberghe, amie et voisine de Gide rue Vaneau (Paris, 7ème), et aussi grand-mère de Catherine Gide -- suivent au jour le jour les hésitations de l'auteur de Corydon, sa crainte de compromettre le jeune Marc. En novembre 1919, Gide écrivait à son amie Dorothy Bussy : « La partie que je m'apprête à jouer est si dangereuse que je ne la puis gagner sans doute qu'en me perdant moi-même » ; le 30 janvier 1920, il annonçait « deux livres [...] dont l'un est de nature à me faire ficher en prison » ; en avril 1921, il envisageait de demander à Sigmund Freud une préface pour la traduction allemande.

Une dernière offensive, celle du philosophe thomisme Jacques Maritain (1882-1973) en décembre 1923, rencontra un refus poli mais ferme de renoncer à la publication (Journal, 21 décembre 1923). La Petite Dame, du « côté de Vaneau », accepta facilement cette publication qui provoqua quelque gêne du « côté de Cuverville ».

Imprimé au début de janvier 1924, le « terrible livre » (lettre à l'ami Henri Ghéon, 5 juillet 1910) fut mis en vente en mai ; pour éviter de justifier une très probable accusation de prosélytisme, les exemplaires furent placés en librairie sans aucun service de presse ; quelques intimes avaient déjà eu connaissance de C. R. D. N., l'impression à 12 exemplaires d'une version incomplète -- d'où, très probablement, l'explication de ce titre lacunaire -- et de la version intermédiaire de 1920 (tirée à 21 ou 22 exemplaires). Aucune de ces deux productions, que les Anglais désignent par l'expression private printings, ne mérite donc la qualification d'édition ou de publication; en revanche, l'édition de 1924 n'était pas, comme cela a été dit, une « publication anonyme » (sans doute par confusion avec le Livre blanc, 1928, attribué à Jean Cocteau).

L'abord de ces dialogues est aujourd'hui ardu, en partie à cause de l'emploi des termes uranien, uraniste et uranisme, termes d'origine allemande qu'en 1927 François Porché trouvait déjà « un peu désuets » (5). Mais la forme et le contenu du livre étaient bien « inactuels » dès sa parution, ceci résultant du choix délibéré de matériaux anciens (l'article du Spectator, cité en anglais, est de... 1712). Gide a assemblé des éléments de l'histoire universelle et de la Weltliteratur, tout en faisant l'économie de certaines références majeures ; Goethe est « convoqué » ; mais David Hume, Voltaire, Diderot et Verlaine sont absents, non dépourvus pourtant de titres leur permettant d'être cités dans Corydon (6) ; Gide a magnifiquement démontré que sur le plan culturel, l'homosexualité, en tant qu'objet d'étude, de discussion ou de thème littéraire, n'est en aucune façon marginale (7). Se considérant en quelque sorte hors du temps dans ce débat à l'éternel retour (pacs, etc. ), il était également convaincu que the book could wait, pouvait attendre ses lecteurs qualifiés (préface à la première édition américaine, 1949).



Les échanges entre le Dr Corydon et son Interviewer sont racontés à la première personne par ce dernier. Dans le passé, la forme dialoguée fut souvent adoptée pour traiter ce thème ; elle est adaptée aux sujets délicats ou qui prêtent à polémiques, lorsque l'on a le souci de l'objectivité ; enfin, elle satisfaisait le goût de Gide pour les Interviews imaginaires. Qu'un médecin expose les thèses de Gide et ose se présenter comme un « pédéraste normal », voilà un pied de nez à la médecine sexologique de l'époque et à toute la médecine légale et psychiatrique du XIXème siècle. Mais Gide avait un moment envisagé une autre formule : « un Corydon tout différent [...] un dialogue avec mon père :



Je citerai la page de son livre par où il me condamne, et lui dirai : Condamnez-moi comme Saül fit Jonathan après que son fils eut mangé contre sa défense ; de vous mon père j'accepte la condamnation ; mais je ne l'accepterai point de ceux-là qui m'offriront, en place de mon péché, adultère, séduction ou débauche. » (note manuscrite, Bibliothèque J. Doucet).

Fiction ? Non, car cette page existe véritablement ! On aimerait bien savoir à quel âge André Gide découvrit, avec la stupeur que l'on imagine, l'accumulation de qualificatifs fortement péjoratifs (sans nom, infâme, odieux, honte, corruption, dégénérés, décadence, honteux) dans ces quelques lignes écrites par son père, Paul Gide (1832-1880):



Un amour sans nom, ou plutôt un vice infâme, était honoré dans toute la Grèce comme une vertu. On en peut voir la preuve dans tous les philosophes grecs, depuis Solon jusqu'à Plutarque: il me répugne de citer les textes et de m'arrêter sur un sujet si odieux. Il faut le dire à la honte de la Grèce: sa corruption était telle que les Romains, tout dégénérés qu'ils étaient eux-mêmes, en eurent horreur; jamais, même au plus bas degré de leur décadence ils n'arrivèrent à méconnaître à ce point les sentiments de la nature; s'ils s'abandonnèrent, eux-aussi, au plus honteux des vices, du moins ce ne fut pas avec l'assentiment et les louanges de leurs philosophes et de leurs législateurs.Faut-il s'étonner après cela si, aux plus beaux jours de la civilisation antique, chez le plus poli, le plus doux et le plus libéral de tous les peuples, la femme était descendue, comme en Orient, à un degré d'infériorité qui la rapprochait de l'enfant et de l'esclave? (Cool

Ceci explique, tout autant que le souci d'histoire universelle, l'ancienneté des sources et références ; Gide aurait évidemment souhaité pouvoir rectifier le jugement de son père.

Les éléments d'actualité ou de passé proche sont rares ; les poèmes engagés de Verlaine dans La Cravache parisienne en 1888-89 (repris dans Parallèlement), les romans à thème homosexuel de Rachilde, L. Daudet, G. Eekhoud ou A. Essebac, la revue de Jacques Fersen (Akadémos, 1909) et l'article fondamental qui y était paru en juillet, « Le préjugé contre les moeurs », sont passés sous silence.

Corydon est le nom (du grec Korudon; cf. Théocrite) du berger amoureux d'Alexis dans la deuxième des dix églogues de Virgile (mais la première à avoir été traduite en français, dès 1543). Gide avait lu cette bucolique dès le printemps 1891, à 22 ans donc, et il l'avait apprise par coeur (9).

Le sous-titre de Corydon, « Quatre dialogues socratiques », porte un double sens, érotique et pédagogique qui s'est perdu dans les dernières réimpressions... (notamment en Folio) ; l'ensemble titre plus sous-titre fixait un cadre de référence, celui du socle gréco-latin de la culture occidentale.

La préface, datée de novembre 1922, expliquait le retard à la publication par la crainte de peiner sa femme-cousine Madeleine, de « contrister une âme » (Journal, 7 octobre 1931, pour la référence à Barrès).

Le premier dialogue (I) introduit, à partir d'un fait-divers qui reste anonyme, l'exigence d'un jugement équitable par l'opinion publique (I,i). Vient ensuite l'histoire d'Alexis B. et de Corydon son aimé ; l'adolescent se suicida par désespoir d'amour (I,ii) ; ce drame a été inspiré par des faits réels, et par un petit récit non publié de l'ami Ghéon, L'Adolescent, que Gide avait lu dès 1907. Dans l'églogue de Virgile, c'était Corydon qui aimait le jeune Alexis, et non l'inverse.

Le Dr Corydon se présente comme un cas de révélation tardive du désir homosexuel, à l'instar de Michel dans L'Immoraliste (Journal, 26 novembre 1915) et de Gide lui-même : à l'âge de 24 ans, avec le jeune Tunisien Ali. Gide connut au moins six relations suivies, avec Ali, puis Athman, Maurice Schlumberger, Marc Allégret, Louis Valérien et Emile D.

L'affirmation théorique centrale (I,iiii) est que l'uranisme n'est pas, en soi, une maladie, qu'il existe des homosexuels normaux (10). Gide souligne ensuite l'existence d'intermédiaires entre les deux exclusivités hétéro- et homosexuelle, ce que la princesse Palatine (dans sa Correspondance), puis Raffalovich et la revue Akadémos (juillet 1909) avaient déjà signalé ; il prend ainsi position contre la théorie du troisième sexe, alors répandue en Allemagne à la suite des travaux d'Ulrichs suivis de ceux d'Hirschfeld, et à laquelle s'était rallié Proust. Corydon offre des échos de procès de moeurs, sur lesquels Gide et Ghéon conservaient des coupures de presse : procès d'Oscar Wilde en 1895, affaire des télégraphistes (11), suicide du général MacDonald et procès de Fersen en 1903, procès en diffamation contre le journaliste allemand Harden en 1907-1908, procès Renard en 1909.

Certains de ces thèmes font retour dans le quatrième dialogue ; la remarque des étudiants du Comité d'action pédérastique révolutionnaire en mai 1968, « le genre rase-les-murs de l'homosexuel type », y est anticipé avec le refus d'une « allure de contrebandier » (IV). Pour autant, Gide n'est pas l'annonciateur des débordements de la Gay Pride ...

Le deuxième dialogue a nécessité un gros travail de documentation ; le Dr Corydon, comme annoncé, y parle « en naturaliste » ; selon le biologiste américain Frank Beach, il ne s'en serait pas si mal sorti : « We find ourselves, then, agreeing with Gide in his contention that homosexual behavior should be classified as natural from the evolutionary and physiological point of view » (Comments on the second Dialogue, 1949). Le point faible, relevé par Beach, est évidemment d'avoir laissé de côté le lesbianisme ; Gide le savait, témoin cette note sur les épreuves de l'édition de 1924, et supprimée ensuite :



Je lui reproche (à Corydon) bien des choses. En particulier de laisser dans l'ombre certains côtés de la question : l'homosexualité chez la femme, par exemple.

Les points forts : 1) l'homosexualité n'est pas contre nature en raison de la surproduction de l'élément mâle (II,iii), et de l'existence d'une homosexualité animale, de « jeux homosexuels » se produisant même en présence de femelles (II,vi). Cette homosexualité animale était reconnue ou contestée déjà dans l'Antiquité (ce dont Gide n'avait peut-être pas connaissance) ; c'est d'après Sexual Inversion d'Havelock Ellis (12) que Gide mentionne les observations de Muccioli sur les pigeons (II,vi), celles de Lacassagne sur les poulains (II,vi), puis, revenant à l'espèce humaine, les propos de Sainte-Claire Deville sur l'internat. 2) L'hétérosexualité masculine exclusive n'est pas une loi naturelle immuable (II,vii).

L'argument de la plus grande beauté et intelligence du mâle (II,iv) est diversement apprécié, parfois considéré comme misogyne (13). On sait aujourd'hui que sur ce point de la beauté masculine, Nietzsche était d'accord avec Gide (14) ; le mâle des espèces supérieures est caractérisé comme un être de luxe et de dépense, d'intelligence et de jeu (II,iv). La mention du philosophe anglais Francis Bacon (II,vi), à propos de l'expérience cruciale, a pour fonction d'ancrer l'étude de la question homosexuelle dans une démarche scientifique, logique et philosophique ; elle vise à l'extraire du domaine d'influence des préjugés, mais aussi à l'écarter d'une approche purement littéraire (celle de Proust et de Cocteau par exemple), parfois dépourvue de rigueur argumentaire. Enfin, on peut se demander si le blanc relatif à un passage de Pantagruel est délibéré ou s'il s'agit d'une négligence, ou encore d'une trace délibérée de l'état d'inachèvement dans lequel étaient C. R. D. N. et le texte de 1920 -- comme pour demander la participation active du lecteur dans l'acte de se reporter à Rabelais.

Dans le troisième dialogue (III), après une remarque méthodologique sur la distinction entre les faits et l'explication qu'on en donne, le Dr Corydon fait remarquer à son Interviewer que, l'odorat ne jouant pratiquement aucun rôle chez l'homme, l'amour tourne au jeu et le désir se diversifie (III,i). Gide revient sur « la suprématie de la beauté masculine » (III,ii), avec diverses citations ; les travaux préparatoires montrent qu'il avait envisagé de citer un extrait du Voyage à Ceylan de l'anthropologue E. Häckel, un passage sur la beauté des Ceylaniens (emprunt fait à Carpenter). L'attrait hétérosexuel pour la femme doit être soutenu par l'entretien d'une beauté artificielle (III,ii), qu'il nomme « attrait postiche » ; ce qui, par différence, fait paraître l'homosexualité masculine plus spontanée, et, paradoxalement en apparence, plus proche de la nature (III,iv). L'appétit qui se réveille à l'adolescence est imprécis, et la vocation sensuelle facile à fausser (III,v).

Dans la dernière partie (IV), l'utilité sociale de la pédérastie est examinée en relation avec le mal de la prostitution. Il s'agit ici de pédérastie au sens grec du mot (relation amoureuse avec un adolescent déjà formé, pubère), et de son rapport direct avec les progrès des arts plastiques (15) et de la philosophie en Grèce antique. Quelques lignes de Nietzsche, relatives à l'esclavage et à la guerre, sont détournées vers l'amour grec :



La guerre est aussi nécessaire à l'Etat que l'esclave à la société. Et qui pourrait vraiment se dérober à de telles réflexions s'il s'interroge honnêtement sur les fondements de la perfection inégalée de l'art grec (16).

Gide aurait pu invoquer deux autres passages, qu'il nous a sans doute laissé le plaisir de découvrir :



Les rapports érotiques entre hommes et adolescents furent, à un degré qui échappent à notre compréhension, l'unique et nécessaire condition de toute cette éducation virile. (Humain, trop humain, V, § 259) Qu'est-ce que notre bavardage sur les Grecs ! Que comprenons-nous donc à leur art dont l'âme est la passion pour la beauté virile nue ! -- Ce n'est qu'à partir de là qu'ils ressentaient la beauté féminine. (Aurore, III, § 170).

Deux notes-citations, celle de J.A. Symonds et celle de Bion (IV, pp. 111-112 et 113), ont pour origine la lecture de l'ouvrage d'Edward Carpenter (1844-1929) Iolaüs. An Anthology of Friendship; elles évoquent les couples antiques célèbres, Achille et Patrocle, Thésée et Pirithous, Oreste et Pylade

De longues citations des Vies de Plutarque veulent sans doute répondre au père Paul Gide, et montrer que la tolérance de l'amour masculin n'a pas pour conséquence obligatoire la faiblesse militaire, souci alors présent dans les esprits ; ces dernières pages de Corydon furent en effet rédigées entre 1915 et 1918 ; précisément, Corydon fut repris « à la fin de la seconde année de la guerre » (Journal, 21 décembre 1923).

Autre réponse au père, le lien fait entre hétérosexualité et misogynie (IV, p. 119) dans la décadence d'Athènes qui délaisse les gymnases. Gide exprime à nouveau son hostilité au mensonge et à l'hypocrisie, point qui sera réitéré dans une lettre de 1934 à Georges Hérelle (17). Le Dr Corydon s'achemine vers sa conclusion en soutenant que « un ami, même au sens le plus grec du mot, est de meilleur conseil pour un adolescent, qu'une amante » (IV, p. 125). Ici encore, on pense à Nietzsche :



Ce qui a favorisé le GRAND NOMBRE de libres individus chez les Grecs (...) L'amour des garçons propre à divertir de la vénération des femmes et de leur influence amollissante. (18).

L'imagination dépravée de la femme : c'est cela qui gâte la race, plus que le rapport physique avec l'homme (19).

L'optimisme de Gide, manifesté par l'espoir d'une audience durable pour ces dialogues, peut aujourd'hui être mis en balance avec les conclusions pessimistes de son contemporain Hérelle quant à une éventuelle renaissance de la pédérastie. L'analyse d'Hérelle, comme celle de Gide, envisage historiquement la situation faite à la femme par la pédérastie, mais en tire une enseignement opposé, plus favorable à l'hétérosexualité, car « l'âme féminine a pris une énorme importance dans la vie sociale » (20).

En synthétisant une argumentation jusqu'alors éparse, Gide a mis toute son audience au service de la justification de l'amour masculin ; de nombreux lecteurs ont apprécié, le lui ont écrit, joignant parfois à leurs remerciements des confessions érotiques de valeur, qui ont été conservées et devront un jour être publiées. L'audace de l'écrivain était liée, de près ou de loin, à des démarches collectives plus ou moins éphémères. L'existence en 1909 de la revue Akademos (dont l'article « Le préjugé contre les moeurs », en juillet, anticipait sur Corydon) fut sans doute stimulante pour un auteur rempli de « l'appréhension qu'un autre me devance » (Journal, 12 juillet 1910). Depuis 1902, les articles d'Henri Albert dans le Mercure de France apportaient régulièrement des nouvelles du comité de Magnus Hirschfeld et de ses publications (21). Du côté des effets, ils furent quasi-immédiats avec l'apparition en novembre 1924 du mensuel Inversions; le numéro 5 et dernier date de mars 1925 ; le Cartel des gauches n'avait pas tardé à interdire cette publication. L'action collective reprit peu après la mort de Gide : en 1952, Jean-Jacques Thierry fonda les cahiers trimestriels Prétexte et Jean Thibault le mensuel Futur; parmi les collaborateurs de ces revues, et de leurs rejetons directs (Gioventù, 1956 ; Prétexte, nouvelle série, 1958), on relève les noms aujourd'hui connus d'André Du Dognon, Jacques Siclier, Roger Stéphane et Roger Peyrefitte.

Les écrivains Jean Paulhan et Paul Léautaud firent à Corydon un accueil favorable. Montherlant, intéressé mais déçu, déplora de n'y point voir un « monument », à la manière de Si le grain ne meurt.

Dans son article « André Gide et ses nouveaux adversaires », Walter Benjamin notait : « Que le Corydon de Gide, qui présente la pédérastie selon ses conditionnements et ses analogies biologiques, ait pu déchaîner une tempête, on le conçoit sans peine. » Sur cette tempête, on pourra se reporter au dossier de presse sur < www. u-paris10.fr/atag/Table_presse_Corydon >.

L'originalité de Corydon est de ne pas s'engager dans la « défense syndicale » de tous les homosexuels ; il laisse de côté les invertis (« dont la tare est trop évidente », écrivait-il même dans le texte de 1920) ; il s'engage seulement sur le principe de la validité entière de l'amour masculin, compte-tenu de son caractère naturel, de son rôle dans la fondation de la civilisation et de la valeur de sa reconnaissance contre les mensonges conventionnels de la civilisation ; si les dialogues I et surtout IV semblent traiter plutôt de la pédérastie (22), l'homosexualité, ou uranisme, est examinée dans les deux autres.

Oeuvre rationaliste et critique, Corydon est dénuée de toute préoccupation politique ou religieuse ; il n'y est fait aucune mention des interdits bibliques et pauliniens, ce qui justifie le rapprochement avec l'article de Voltaire ; ce petit livre reste, par sa contribution documentée et intelligente à la cause de la « liberté en amour », plus actuel que les productions néo-gauchistes des années 1970-1990. Corydon fut bel et bien, me semble-t-il, ce qu'en disait, ironiquement, Paul Valéry, « Un avenant à la Déclaration des Droits de l'Homme. » (23).

Notes

1. Cette édition, plus correcte que les précédentes, comporte encore un certain nombre d'erreurs ; voir na note sur les réimpressions 1987 et 1991 sur < www.u-paris10.fr/atag/DOSSIERS_CRITIQUES/ >.

Les références de pages sont faites à cette édition.

2. Par Daniel Moutote, Claude Martin, Susan Suleiman, Eva Ahlstedt, Patrick Pollard, Lucille Cairns et Christine Ligier, entre autres.

3. Notamment aux chapitres 23, 28 et 30 du livre I, 12 du livre II, 5 et 13 du livre III des Essais.

4. Rééditées dans mon Vocabulaire de l'homosexualité masculine, Paris : Payot, 1985, pp. 229-231.

4bis. Article consultable sur < www.multimania.com/meka.argis.pdf >

5. Cf. Vocabulaire ..., op. cit. pp. 221-225.

6. Gide déplore dans la société française la French gallantry, évoquée par Hume dans Inquiry into the Principles of Morals, « A Dialogue », en opposition à ... l'amour grec. Voir de Verlaine « Laeti et errabundi » (Gais et vagabonds) dans Parallèlement.

7. Sa démonstration a été reprise par Roger Peyrefitte dans Notre Amour.

8. Paul Gide, La Condition de la femme dans l'Antiquité (1867, réédité en 1885), chap. III, « Grèce », pp. 70-71 de l'éd. de 1885 ; une version légèrement corrompue de ce passage a été publiée par le BAAG. Paul Gide était professeur de droit romain à la Faculté de Paris (Panthéon) ; en référence il citait Plutarque (Vie de Solon, 1, De l'Éducation des enfants, 15 et De l'Amour, 4 et passim), Aristote (Politique, II), Népos (Hommes illustres, Préface) et Cicéron (République, IV,5).

9. Cf Le Subjectif (Cahiers André Gide), pp. 41, 61.

10. Thèse soutenue par le psychologue M. A. Raffalovich dès 1896, puis par plusieurs médecins lors du Congrès d'anthropologie criminelle de 1901, et par Freud en 1905.

11. Cf. « Le champagne des télégraphistes », sur < www.multimania.com/jgir/Kadémos >.

12. H. Ellis, Sexual Inversion (1897), 2ème éd. 1901, traduite en français en mai 1909 au Mercure de France ; ce qui fournit un élément (parmi d'autres) de terminus ad quem pour Corydon.

13. Ainsi Lucille Cairns tient-elle pour misogyne la dénigration esthétique des femmes ; faudra-t-il alors tenir pour homophobes les discours masculins sur la beauté des femmes, et pour sexiste le fait pour une enseignante de se consacrer exclusivement au women's writing? Cf. Lucille Cairns, « Gide's Corydon: the politics of sexuality and sexual politics », The Modern Language Review, n° 3 (91), July 1991, p. 590.

14. Cf. Le Gai Savoir, II, § 72 ; Le Crépuscule des Idoles, « Divagations d'un inactuel », § 47).

15. Cet heureux résultat avait déjà été noté par André Chénier, Stendhal et Nietzsche.

16. Nietzsche, L'Etat chez les Grecs, in Écrits posthumes 1870-1873, Gallimard 1975.

17. Lettre de Gide à Hérelle du 14 juillet 1934, d'après la transcription de G. Hérelle ( Bibliothèque municipale de Troyes, mss. 3188, f° 359) :



Quelles furent, en réalité, les moeurs du Moyen-Age ? La littérature nous instruit-elle suffisamment sur les moeurs de cette époque ? Cette littérature si tendre, si délicieuse, est très idéaliste et très artificielle ; mais nous dit-elle la vérité ? Qu'y a-t-il derrière ce charmant décor ? Les Laures et les Béatrices sont des créations poétiques. Où et comment se renseigner ? Par exemple, quel était le rôle des pages, jeunes compagnons des chevaliers ? Ceux-ci faisaient profession d'amour mystique : on ne parle que de cet amour-là, c'est le seul qu'on mette en avant. Mais comment supposer que tous ces gaillards restassent chastes ? Et vers qui se portaient alors leurs désirs sensuels ? A voir combien, aujourd'hui, la réalité diffère de l'apparence et combien le revêtement des moeurs est mensonger, il est permis de penser que ce mensonge n'est point particulier à notre époque, et qu'il était encore plus épais dans les tamps où l'opinion, plus sévère, contraignait à plus de dissimulation. Il faudrait étudier ce problème, sans tenir compte de la littérature, dans les chroniques secrètes, dans les procès criminels, dans les documents relatifs aux cloîtres, etc. etc.

18. Nietzsche, Fragments posthumes, M III 1, printemps-automne 1881, Gallimard, 1982.

19. Id., Fragments posthumes, W I 2, été-automne 1884, Gallimard, 1982.

20. Manuscrit n° 3188, f° 490, conservé par la Bibliothèque municipale de Troyes. -- Une étude sur l'amour grec a été publiée par l'allemand M. H. E. Meier en 1837. Une traduction française annotée, signée L.R. de Pogey-Castries, a vu le jour en 1930 (rééditions en 1952 et 1980), sous le titre Histoire de l'amour grec ; son auteur était Georges Hérelle (1848-1934), originaire de Pougy le Château (Aube), traducteur de Gabriele D'Annunzio et de Blasco Ibanez, et professeur de philosophie. Il a laissé de nombreux manuscrits, dont le projet de Nouvelles études sur l'amour grec, à la Bibliothèque Municipale de Troyes. Manuscrit conservé par la Bibliothèque municipale de Troyes.

21. Cf. Dr Patrick Pollard, André Gide, Homosexual Moralist, New Haven et London : Yale University Press, 1991. Recensement des sources sociologiques et littéraires utilisées par Gide pour Corydon, influences subies, méthodes de travail et mobiles probables de ses choix.

22. Pédérastie qui n'est pas pédophilie, contrairement à une confusion fréquemment faite. L'UNESCO définit actuellement la pédophilie comme une relation sexuelle avec un moins de 13 ans de la part de quelqu'un ayant au moins cinq ans de plus. Ce qui ne se trouve ni dans la vie de Gide, ni évoqué dans ses oeuvres de fiction.

23. Paul Valéry (1871-1945), Cahiers XIV, octobre 1930 : « Drôle d'idée chez Gide de faire de la liberté de la pédérastie un avenant à la déclaration des Droits de l'homme ! Par ailleurs, ce goût est anti-finaliste. C'est un tropisme !! ».

Dimanche 16 janvier 2000.

Docteur en philosophie (Université de Paris-X-Nanterre).

You Can Leave Your Hat On - Joe Cocker
https://www.youtube.com/watch?v=8Od1AjkNNyM

Claudine Herrmann, Le rôle judiciaire et politique des femmes sous la République romaine (Coll. « Latomus », vol. LXVII), 1964

Rapport de
LILITH ET OCTAVIE,
SECOURISTE DE
Y'BECCA

NI CONFESSION, NI PAMPHLET, NI REVUE DES DÉVIATIONS SEXUELLES:
LE MÉRITE D’ÊTRE FRANC SANS ÊTRE CYNIQUE...
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



L'anarchisme est un courant de philosophie politique développé depuis le XIXe siècle sur un ensemble de théories et de pratiques anti-autoritaires1 d'égalité sociale.

Le terme libertaire, souvent utilisé comme synonyme, est un néologisme créé en 1857 par Joseph Déjacque pour renforcer le caractère égalitaire.

Fondé sur la négation du principe d'autorité dans l'organisation sociale et le refus de toute contrainte découlant des institutions basées sur ce principe2, l'anarchisme a pour but de développer une société sans domination et sans exploitation, où les individus-producteurs coopèrent librement dans une dynamique d'autogestion3 et de fédéralisme.

Contre l'oppression, l'anarchisme propose une société basée sur la solidarité comme solution aux antagonismes, la complémentarité de la liberté de chacun et celle de la collectivité, l'égalité des conditions de vie et la propriété commune autogérée. Il s'agit donc d'un mode politique qui cherche non pas à résoudre les différences opposant les membres constituants de la société mais à associer des forces autonomes et contradictoires4.

L'anarchisme est un mouvement pluriel qui embrasse l'ensemble des secteurs de la vie et de la société. Concept philosophique, c’est également « une idée pratique et matérielle, un mode d’être de la vie et des relations entre les êtres qui naît tout autant de la pratique que de la philosophie ; ou pour être plus précis qui naît toujours de la pratique, la philosophie n’étant elle-même qu’une pratique, importante mais parmi d’autres »5.

En 1928, Sébastien Faure, dans La Synthèse anarchiste, définit quatre grands courants qui cohabitent tout au long de l'histoire du mouvement : l'individualisme libertaire qui insiste sur l'autonomie individuelle contre toute autorité ; le socialisme libertaire qui propose une gestion collective égalitaire de la société ; le communisme libertaire, qui de l'aphorisme « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » créé par Louis Blanc, veut économiquement partir du besoin des individus, pour ensuite produire le nécessaire pour y répondre ; l'anarcho-syndicalisme, qui propose une méthode, le syndicalisme, comme moyen de lutte et d'organisation de la société6.

Depuis, de nouvelles sensibilités se sont affirmées, telles l'anarcha-féminisme ou l'écologie sociale7.

En 2007, l'historien Gaetano Manfredonia propose une relecture de ces courants sur base de trois modèles. Le premier, « insurrectionnel », englobe autant les mouvements organisés que les individualistes qui veulent détruire le système autoritaire avant de construire, qu’ils soient bakouniniens, stirnerien ou partisans de la propagande par le fait. Le second, « syndicaliste », vise à faire du syndicat et de la classe ouvrière, les principaux artisans tant du renversement de la société actuelle, que les créateurs de la société future. Son expression la plus aboutie est sans doute la Confédération nationale du travail pendant la révolution sociale espagnole de 1936. Le troisième est « éducationniste réalisateur » dans le sens où les anarchistes privilégient la préparation de tout changement radical par une éducation libertaire, une culture formatrice, des essais de vie communautaires, la pratique de l'autogestion et de l'égalité des sexes, etc. Ce modèle est proche du gradualisme d'Errico Malatesta et renoue avec « l’évolutionnisme » d'Élisée Reclus.

Pour Vivien Garcia dans L'Anarchisme aujourd'hui (2007), l'anarchisme « ne peut être conçu comme un monument théorique achevé. La réflexion anarchiste n'a rien du système. […] L'anarchisme se constitue comme une nébuleuse de pensées qui peuvent se renvoyer de façon contingente les unes aux autres plutôt que comme une doctrine close »8

Selon l'historien américain Paul Avrich : « Les anarchistes ont exercé et continuent d'exercer une grande influence. Leur internationalisme rigoureux et leur antimilitarisme, leurs expériences d'autogestion ouvrière, leur lutte pour la libération de la femme et pour l'émancipation sexuelle, leurs écoles et universités libres, leur aspiration écologique à un équilibre entre la ville et la campagne, entre l'homme et la nature, tout cela est d'une actualité criante. »

Être gouverné

« Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu… Être gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous prétexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. »

Pierre-Joseph Proudhon, Idée générale de la Révolution au dix-neuvième siècle, 1851.

L'anarcha-féminisme ou féminisme libertaire, qui combine féminisme et anarchisme, considère la domination des hommes sur les femmes comme l'une des premières manifestations de la hiérarchie dans nos sociétés. Le combat contre le patriarcat est donc pour les anarcha-féministes partie intégrante de la lutte des classes et de la lutte contre l'État, comme l'a formulé Susan Brown : « Puisque l'anarchisme est une philosophie politique opposée à toute relation de pouvoir, il est intrinsèquement féministe. »49.

Un des aspects principaux de ce courant est son opposition aux conceptions traditionnelles de la famille, de l'éducation et du rôle des sexes, opposition traduite notamment dans une critique radicale de l'institution du mariage. Voltairine de Cleyre affirme que le mariage freine l'évolution individuelle, tandis que Emma Goldman écrit que « Le mariage est avant tout un arrangement économique […] la femme le paye de son nom, de sa vie privée, de son estime de soi et même de sa vie ». Le féminisme libertaire défend donc une famille et des structures éducatives non hiérarchiques, comme les écoles modernes inspirées de Francisco Ferrer.

L'anarcha-féminisme peut apparaître sous forme individuelle, comme aux États-Unis, alors qu'en Europe il est plus souvent pratiqué sous forme collective. Auteures : Virginia Bolten, Emma Goldman, Voltairine de Cleyre, Madeleine Pelletier, Lucía Sánchez Saornil, l'organisation féminine libertaire50 Mujeres Libres.
Courants écologistes
Murray Bookchin.
John Zerzan.
Articles détaillés : Écologie libertaire et Anarcho-primitivisme.

Pour l'écologie libertaire, les ressources ne sont plus déterminées par les besoins de chacun mais par leur limite naturelle. Ce courant se situe au croisement de l'anarchisme et de l'écologie. Selon Robert Redeker dans la revue Le Banquet, un des éléments constitutifs de cette rencontre est « le développement de la question nucléaire, qui a joué un grand rôle en amalgamant dans le même combat milieux libertaires post-soixante-huitards, scientifiques et défenseurs de la nature »51.

L'écologie libertaire s'appuie sur les travaux théoriques des géographes Élisée Reclus et Pierre Kropotkine. Elle critique l'autorité, la hiérarchie et la domination de l'homme sur la nature. Elle propose l'auto-organisation, l'autogestion des collectivités, le mutualisme52. Ce courant est proche de l'écologie sociale élaborée par l'américain Murray Bookchin.

Très critique envers la technologie, elle défend l'idée que le mouvement libertaire doit, s'il veut évoluer, rejeter l'anthropocentrisme : pour les écologistes libertaires, l'être humain doit renoncer à dominer la nature.

L'écologie sociale cherche à régler les problèmes écologiques par la mise en place d'un modèle de société adapté au développement humain et à la biosphère. C’est une théorie d’écologie politique radicale basée sur le municipalisme libertaire qui s’oppose au système capitaliste actuel de production et de consommation (auteurs : Murray Bookchin, Élisée Reclus).
L'anarcho-primitivisme, qui mélange les idées primitivistes et anarchistes (auteurs : Fredy Perlman, John Moore, John Zerzan).
Le courant anti-industriel, qui se distingue par une critique radicale de toutes les technologies issues des révolutions industrielles des XIXe et XXe siècles (auteurs : Theodore Kaczynski, Kirkpatrick Sale).
La décroissance anarchiste, qui intègre les contenus de la décroissance dans la réflexion et le projet anarchiste (auteurs : Jean-Pierre Tertrais53,54, John Rackham55).

Courants chrétiens
Léon Tolstoï.
Articles détaillés : Anarchisme chrétien et Anticléricalisme.

L'anarchisme chrétien entend concilier les fondamentaux de l'anarchisme (le rejet de toute autorité ecclésiale ou étatique) avec les enseignements de Jésus de Nazareth, pris dans leur dimension critique vis-à-vis de l'organisation sociale. D'un point de vue social, il se fonde sur la « révolution personnelle », soit la métamorphose de chaque individu au quotidien. Léon Tolstoï, Søren Kierkegaard, Jacques Ellul, Dorothy Day, Ferdinand Domela Nieuwenhuis et Ivan Illich en sont les figures les plus marquantes56.

Selon Ellul, « Tout cela, que l’on voit (le conformisme, le conservatisme social et politique des Églises ; le faste, la hiérarchie, le système juridique des Églises ; la « morale » chrétienne ; le christianisme autoritaire et officiel des dignitaires des Églises…), c’est le caractère « sociologique et institutionnel » de l’Église, […] ce n’est pas l’Église. Ce n’est pas la foi chrétienne. Et les anarchistes avaient raison de rejeter ce christianisme »57. Par ailleurs, l'anarchisme est pour Ellul « la forme la plus aboutie du socialisme57 ».

L'« anarcho-personnalisme » exprimé par Emmanuel Mounier et les « pédagogues de la libération » comme Paulo Freire au Brésil et Jef Ulburghs (nl) en Belgique partagent des racines avec ce courant. Simone Weil y fut sensible.

Aux États-Unis, le mouvement Jesus Radicals (en)58 s'inscrit dans cette mouvance.
Courants non violents
Articles détaillés : Anarchisme non violent et Antimilitarisme.
Le fusil brisé, symbole du pacifisme libertaire.

L'anarchisme non violent est un mouvement dont le but est la construction d'une société refusant la violence. Les moyens utilisés pour arriver à cette fin sont en adéquation avec celle-ci : écoute et respect de toutes les personnes présentes dans la société, choix de non-utilisation de la violence, respect de l'éthique (la fin ne justifie jamais les moyens), place importante faite à l'empathie et à la compassion, acceptation inconditionnelle de l'autre.

Apolitique, profondément humaniste, il vise à rassembler les hommes et les femmes pour construire une société où chacun puisse se réaliser (la société est au service de l'individu) et en même temps incite l'individu à collaborer, à contribuer au bien-être de tous les acteurs de la société (l'individu est au service de la société)59,60.

Personnalités marquantes : Léon Tolstoï, Louis Lecoin, Barthélemy de Ligt, May Picqueray, Jean Van Lierde.
Courant de droite
Article détaillé : Anarcho-capitalisme.

L'anarchisme de droite. Ce courant littéraire français regroupe des auteurs qui s'opposent aux formes gouvernementales traditionnelles comme la démocratie, le pouvoir des intellectuels et le conformisme. Il s'agit d'une attitude et d'une esthétique plutôt que d'une idéologie structurée, qui se cristallise autour de valeurs « de droite » telles que l'anti-égalitarisme aristocratique, l'individualisme et l'esprit « libertin » (auteurs : Louis-Ferdinand Céline, François Richard, Michel-Georges Micberth, Pierre Desproges).
L'anarcho-capitalisme, mouvement issu de la pensée libérale, libertarienne américaine. Il veut rendre à l'individu tous les droits usurpés par l'État, y compris les fonctions dites « régaliennes » (défense, police, justice et diplomatie). L'anarcho-capitalisme défend la liberté individuelle, le droit de propriété et la liberté de contracter (auteurs : Gustave de Molinari, Murray Rothbard, David Friedman, Hans-Hermann Hoppe, Walter Block).

Courants transverses

Le crypto-anarchisme qui s'intéresse à l'étude et au combat de toutes les formes de cyber-pouvoirs de domination engendrées par le statut quo technologique de l'internet militarisé actuel. Les crypto-anarchistes prônent la démilitarisation et la libération totale du cyber-espace et de l'ensemble de ses technologies, de telle sorte qu'ils ne produisent plus de cyber-pouvoirs de domination sur les peuples. Ainsi, le crypto-anarchisme est réellement un prolongement naturel et transverse de tous les courants de pensée anarchistes, qui furent tous inventés et conceptualisés dans un contexte historique où le cyber-espace et les réseaux de télécommunication n'existaient pas, c'est à dire dans un contexte où la notion de cyber-pouvoir n'existait pas.

L'association erronée du crypto-anarchisme à un courant de pensée libertarien ou proche de l'anarcho-capitalisme et de l'anarchisme individualiste est à l'origine du désintérêt envers le crypto-anarchisme par les courants anarchistes traditionnels.

Cette situation est entretenue par des intérêts qui désirent éloigner au maximum les courants anarchistes révolutionnaires traditionnels des travaux, savoirs, analyses et combats menés par les crypto-anarchistes pour la libération du cyber-espace. Elle est la conséquence d'une propagande contre-révolutionnaire menée activement par toutes les grandes cyber-puissances, visant à altérer la perception de la réalité du monde dans lequel nous vivons, à savoir un monde devenu totalement dépendant du cyber-espace actuel, totalement militarisé. L'objectif politique étant d'essayer de dissimuler aux courants anarchistes traditionnels l'importance et l'étendue presque sans limite des cyber-pouvoirs de domination des états et des multinationales de l'internet sur les peuples, de façon à conserver un cyber-pouvoir de contrôle, de surveillance, de manipulation et de domination sur la scène anarchiste dans son ensemble, mais aussi pour isoler au maximum les crypto-anarchistes du reste de la communauté anarchiste afin d'empêcher toute solidarité, meilleure stratégie des états et multinationales pour ralentir ou stopper études et combats pour la libération et la démilitarisation totale du cyber-espace et de l'ensemble de ses technologies. Cette situation, qui commence doucement à évoluer, est d'autant plus regrettable que les crypto-anarchistes démontrent que les cyber-pouvoirs sont aujourd'hui les pouvoirs de domination sur les peuples parmi les plus puissants, les plus sournois, les plus dangereux, invisibles, et fascistes qui soient, et que leur étude et leur combat sont en réalité l'affaire de tous les anarchistes. Les crypto-anarchistes considèrent dans leur ensemble qu'il y aura eu un avant et un après invention du concept de cyber-espace dans l'histoire, et que la mise en place d'un internet militarisé aura été à l'origine de la création massive et volontaire de cyber-pouvoirs de domination sur l'ensemble des peuples par les grandes cyber-puissances et les multinationales, interférant sur le fonctionnement et dénaturant même totalement toutes les formes d'organisation du pouvoir connues avant son apparition.
Autres courants
Logo du Red and Anarchist Skinheads.
Drapeau anarcho-queer.

Des courants plus récents, moins connus ou ayant leur autonomie propre, et ne rentrant pas dans le cadre des tendances précédentes existent.

Ces différents courants/tendances se rejoignent dans la volonté de mettre en place une société libertaire, où la liberté politique serait la règle. C'est surtout après la Seconde Guerre mondiale qu'apparaissent d'autres courants dans différents domaines : politiques, philosophiques et littéraires. Ils se démarquent parfois assez radicalement des doctrines anarchistes classiques.

L'anarchisme épistémologique est un mouvement qui s'oppose à l'autoritarisme intellectuel et politique s'appuyant sur la transmission coercitive du savoir, la hiérarchie intellectuelle et la censure, et qui prône au contraire la liberté de pensée et d'expression, la diversité de pensée et de culte, et la libre adhésion aux idées (auteur : Paul Feyerabend).
L'anarcho-punk est un courant musical, culturel et politique influencé par l'anarchisme et le mouvement punk.
Le mouvement Red and Anarchist Skinheads.
L'anarchisme queer qui cherche à radicaliser le mouvement gay et lesbien d'un côté, et de l'autre à « queeriser » les réseaux anarchistes à travers la mise en avant des questions d'homophobie et de transphobie.

Conflits entre courants
Réflexions sur l'anarchisme, Maurice Fayolle, Volonté Anarchiste, no 1, 1977.

Les tendances de l'anarchisme historique (socialiste, syndicaliste, proudhonien, communiste et individualiste stirnerien) sont également les plus actives politiquement et idéologiquement, et les mieux organisées. Elles peuvent en outre revendiquer un héritage historique très riche, qui s'est construit au fil des décennies autour d'un militantisme et d'un activisme très vivaces. Elles constituent encore de nos jours le noyau dur de l'anarchisme actif, et une majorité d'anarchistes considère que ce sont les seuls mouvements qui peuvent légitimement revendiquer l'appellation d'anarchisme. Ce sont ces mêmes courants qui s'associent parfois pour faire front commun au sein d'organisations synthésistes.

Au sein du mouvement libertaire, d'autres courants non traditionnels sont plus ou moins bien accueillis (selon les tendances), certains étant considérés comme un enrichissement de l'anarchisme, d'autres non. Néanmoins, les diverses tendances se rejettent parfois mutuellement, les individualistes pouvant rejeter la composante socialiste et réciproquement (notamment dans le cas d'une organisation politique de type plateformiste).

Pour les courants libertaires traditionnels, les courants tels que le national-anarchisme, l'anarcho-capitalisme et l'anarchisme de droite sont rejetés, considérant que les idées de ces mouvements sont extérieures à l'anarchisme politique et historique et qu'elles n'ont aucun point commun avec les leurs, voire qu'elles leur sont fondamentalement opposées. Les nationalistes anarchistes sont pointés du doigt pour leur promiscuité politique avec l'extrême-droite (pour la branche proche du néonazisme) ou l'incompatibilité de défendre le nationalisme et l'internationalisme. L'anarchisme de droite est critiqué pour son incohérence et son inexistence en tant que mouvement politique. Les critiques à l'encontre des anarcho-capitalistes contestent la possibilité de combiner l'anarchisme et le capitalisme, ce dernier étant considéré par eux comme une source d'exploitation. L'anarchisme chrétien est critiqué par ceux qui estiment que la religion est source d'oppression et d'aliénation.

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CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Corydon est un essai dialogué d'André Gide sur l'homosexualité et la pédérastie. Les quatre "dialogues socratiques" qui composent cet essai ont fait l'objet, pour les premiers deux et demi, d'un tirage privé en 1911 et, pour l'ensemble des quatre, d'un deuxième tirage privé en 1920, puis d'une publication en 1924. Le nom de l'auteur n'est apparu qu'en 1924.

l'intention de Gide est renforcée, de même qu'à la lecture d'une biographie falsifiée du poète Paul Verlaine. Les amis à qui Gide soumet l'ébauche de cet essai, comme Roger Martin du Gard, sont effrayés par le scandale probable et le rejaillissement qu'il pourrait avoir sur sa vie publique et privée, tant et si bien que Gide ne fait d'abord imprimer que les deux premiers chapitres et le début du troisième, anonymement et à douze (ou vingt-deux) exemplaires seulement, sous le titre lacunaire C. R. D. N., en 1911. Il achève les quatre dialogues en 1917-18, et les imprime, toujours anonymement, en 1920, à vingt et un exemplaires distribués à des amis.

Il décide ensuite d'assumer cette œuvre, très importante à ses yeux, et d'engager son nom et sa réputation dans la défense de sa conception de l'homosexualité et de la pédérastie. Corydon, sous-titré "Quatre dialogues socratiques", est alors publié en mai 1924. Le scandale, relatif, est au rendez-vous2, bien que quelques lecteurs avertis aient déjà repéré le thème de l'homosexualité dans des œuvres antérieures comme L'Immoraliste (1902)3. Son ami, l'auteur catholique Paul Claudel, le sommera de renoncer à publier, avant de rompre définitivement avec lui.

Gide défend une conception de l'homosexualité différente de celle qui était alors en vogue. Comme Sigmund Freud, il n'accepte pas la théorie du troisième sexe de Magnus Hirschfeld4, malgré la considération qu'il a pour Marcel Proust (lors d'une brève visite, il lui offre un exemplaire du Corydon de 1920, en lui demandant de le lire et de donner son avis)5, il ne partage pas la vision des "hommes-femmes", descendants des habitants de Sodome décrits dans le quatrième volume d’À la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe. Comme Sigmund Freud encore, il n'accepte pas davantage la théorie de la perversion.

L'idée de l'homosexualité que se fait André Gide est celle d'une forme de normalité (Freud avait dit "variante"), l'homosexualité, et spécialement la pédérastie, sont vues comme partie intégrante de la dynamique de l'espèce humaine, et pouvant même atteindre un modèle d'excellence, son point de référence étant le monde gréco-romain, en particulier la Grèce antique, les luttes entre Sparte et Athènes.

Corydon est initialement le nom d'un berger dans les Idylles 4 et 5 du poète grec Théocrite, puis dans les Bucoliques du latin Virgile, et la forme de l'œuvre éponyme est donc celle d'un dialogue socratique. Un Visiteur hétérosexuel engage la conversation avec le docteur Corydon. Ce dernier remet en cause, à l'occasion de récents faits-divers mais en recourant à des textes et arguments classiques, les préjugés de la morale publique en cours que lui oppose son interlocuteur.
Notes et références

↑ Christian Gury, L'Honneur piétiné d'un domestique homosexuel en 1909. Sur Gide et "Corydon", Paris, Kimé, 1999.
↑ Eva Ahlstedt, Angré Gide et le débat sur l'homosexualité, Göteborg, Acta universitatis Gothoburgensis, 1994.
↑ Leo Bersani, Homos, Paris, Odile Jacob, 1998.
↑ Claude Courouve, Vocabulaire de l'homosexualité masculine, Paris, Payot, 1985.
↑ A. Gide, Journal, 1889-1939, Gallimard, Paris, 1951, vol. I, p. 691-692.

Bibliographie

Eva Ahlstedt, André Gide et le débat sur l'homosexualité, Göteborg, Acta universitatis Gothoburgensis, 1994.
Didier Eribon, Réflexions sur la question gay, Paris, Fayard, 1999. Nouvelle édition Paris, Flammarion, 2012, coll. Champs essais ; voir la deuxième partie, "Spectres de Wilde".
Alain Goulet, Les Corydon d'André Gide, Paris, Orizons/L'Harmattan, 2014.
Christian Gury, L'Honneur piétiné d'un domestique homosexuel en 1909. Sur Gide et "Corydon", Paris, Kimé, 1999.
Monique Nemer, Corydon citoyen, essai sur André Gide et l'homosexualité, Paris, Gallimard, 2006.
Patrick Pollard, André Gide: Homosexual Moralist, New Haven, Yale University Press, 1991.

Rapport de
Y'becca

NI CONFESSION, NI PAMPHLET, NI REVUE DES DÉVIATIONS SEXUELLES:
LE MÉRITE D’ÊTRE FRANC SANS ÊTRE CYNIQUE...
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Histoire d'O est un roman français signé par Pauline Réage (pseudonyme de Dominique Aury, née Anne Desclos) publié en 1954 aux éditions Pauvert et ayant reçu le prix des Deux Magots l'année suivante.

Genèse de l'œuvre
Le mystère de l'identité de l'auteur

Le scandale lié à Histoire d'O s'est doublé du mystère entretenu sur l'identité de l'auteur, sur laquelle de multiples hypothèses ont été avancées, attribuant l'ouvrage à divers romanciers hommes ou femmes. Les spéculations sur l'identité réelle de l'auteur vont bon train : on propose Paulhan lui-même, Henry de Montherlant, André Malraux ou André Pieyre de Mandiargues. Jean Paulhan écrivait cependant dans la préface : « Que vous soyez femme, je n'en doute guère. […] C'est qu'O, le jour où René l'abandonne à de nouveaux supplices, garde assez de présence d'esprit pour observer que les pantoufles de son amant sont râpées, il faudra en acheter d'autres. Voilà ce qu'un homme n'aurait jamais trouvé, en tout cas n'aurait pas osé dire. »

Le bruit courait que Dominique Aury, secrétaire de la Nouvelle Revue française, intellectuelle de haut vol, ayant tutoyé Borges ou traduit et fait découvrir Fitzgerald, était l'auteur d'Histoire d'O.

En 1994, Dominique Aury, âgée de quatre-vingt-six ans, s'est entretenue à ce sujet avec le New Yorker et a expliqué la genèse du récit : amoureuse de Jean Paulhan, elle voulait lui écrire une lettre d'amour en forme de roman :

« Je n'étais pas jeune, je n'étais pas jolie. Il me fallait trouver d'autres armes. Le physique n'était pas tout. Les armes étaient aussi dans l'esprit. “Je suis sûr que tu ne peux pas faire ce genre de livres”, m'avait-il dit. Eh bien, je peux essayer, ai-je répondu. »

Pauline Réage expliquera aussi s'être avant tout inspirée de fantasmes (non sexuels) qu'elle avait eus enfant[réf. nécessaire].

Le prénom Pauline est un hommage à Pauline Roland et à Pauline Borghese. Le nom « O » était pour « Odile », et est finalement restée une initiale afin d'épargner une autre Odile, amie de l'auteur[réf. souhaitée]. Ce nom de « O » a pu être vu comme la désignation d'un « objet » ou le symbole d'un « orifice ». En fait, il semble que la lettre n'ait pas de signification symbolique particulière, selon l'auteur[réf. souhaitée].
D'une édition discrète au succès public

Un contrat avait été passé avec les Éditions des deux rives, mais à la suite des remous provoqués par l'édition du livre Le trafic des piastres de Jacques Despuech en 1953, cet éditeur s'est dessaisi des droits.

Histoire d'O fut donc publié à 600 exemplaires par Jean-Jacques Pauvert, alors âgé de 27 ans, en juin 1954, presque au même moment que le roman Bonjour tristesse de Françoise Sagan. L'attribution du prix des Deux-Magots a entraîné le succès public, mais aussi de multiples interdictions (de vendre aux mineurs, d'afficher, et de faire de la publicité) et poursuites pour outrage aux bonnes mœurs. Finalement, le procès n'eut jamais lieu. Aujourd'hui, ce livre s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde et a été traduit dans une vingtaine de langues1.

L'ouvrage avait été examiné par le comité de lecture des éditions Gallimard. Mais Gaston Gallimard aurait été incité à refuser sa publication par Jean Dutourd, qui aurait jugé inacceptable l'édition d'un récit considéré comme pornographique.
Réception

La sortie du livre entraine la réaction de nombreux écrivains : François Mauriac le trouve à vomir. Georges Bataille et Graham Greene se montrent au contraire admiratifs. Le livre reçoit le prix des Deux-Magots en 1955.
Analyse
Référence au sado-masochisme

Pris au premier degré et compris avec une grille de lecture des années 2000 (aujourd'hui[Quand ?] le sado-masochisme est un type de pratiques sexuelles institutionnalisé), il ne s'agit que d'un roman érotique, mais Histoire d'O est aussi un cri, celui d'une personne qui veut appartenir à une autre. Si la référence au sado-masochisme est donc bien présente, ce roman ne traite cependant pas que des pratiques sexuelles, mais aussi de celles qui servent la quête d'un absolu: le don de soi. Son écriture, froide et concise, en fait un objet d'autant plus fascinant[réf. nécessaire].
Une lettre d'amour
L’anneau de l'héroïne d'histoire d'O, inspiré du film, tel qu’il est vendu en Europe

Commentant le comportement de son héroïne dans Histoire d'O, Pauline Réage dira simplement : « C'est une destruction dans la joie. »

L'ouvrage paraît avec une préface élogieuse de Paulhan :

« Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu'aujourd'hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu'elles ne cessent pas d'obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu'à l'esprit. Qu'il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu'elles ont simplement besoin d'un bon maître, et qui se défie de sa bonté… »

C'est d'ailleurs Paulhan qui avait insisté pour que ce roman, écrit pour lui seul à l'origine, soit publié[réf. nécessaire].
Compléments

Il existe une suite, Retour à Roissy.

Une série d'interviews de Pauline Réage par Régine Deforges a été publiée en 1975 sous le titre O m'a dit chez l'éditeur Pauvert.
Adaptations

Le cinéaste Henri-Georges Clouzot eut le projet, pendant de nombreuses années, d'adapter le roman, mais n'y parvint pas[réf. nécessaire].
Just Jaeckin (réalisateur du film Emmanuelle) a réalisé en 1975 le film Histoire d'O avec Corinne Cléry (actrice française qui fut par la suite James Bond girl dans Moonraker mais dont le reste de la carrière s'est déroulé en Italie), dans le rôle d'O. Le réalisateur feint de ne pas avoir compris le livre[réf. nécessaire] et offre au spectateur un divertissement érotique qui se situe bien loin du roman dont il est censé être l'adaptation. La violence présente dans le livre, autant des sentiments que des actes, y est singulièrement édulcorée.
Histoire d'O Numéro 2, réalisé en 1984 par Eric Rochat, est la suite du film Histoire d'O.
Retour à Roissy a été adapté par Shūji Terayama pour le film Les Fruits de la passion.
Une mini-série érotique brésilienne de 10 épisodes fut écrite, produite et réalisé en 1992 par Eric Rochat, le producteur du film original de 1975. Elle a été diffusée en France sur la chaîne M6. [Quand ?] [réf. souhaitée]
Guido Crepax a adapté Histoire d'O en bande dessinée.
Léonor Fini a produit une série d'illustrations pour le livre en 1968.
Le livre a également été illustré au Japon par le peintre Kuniyoshi Kaneko dans l'édition traduite en japonais par Tatsuhiko Shibusawa, Kawade Shobo, Tokyo, 1966.
Doris Kloster, photographe, a réalisé un album illustrant Histoire d'O, aux éditions la Musardine.
Le film Manderlay est inspiré de la révolte d'esclaves contée dans la préface de Jean Paulhan à Histoire d'O2.

Bibliographie

Éditions de références

P. Réage, Histoire d'O suivi de Retour à Roissy, Éd. J.-J. Pauvert, Paris, 1975.
Réage P., Story of O translated from the French by Sabine d'Estrée (en), Ballantine Books, New York, 1965.
Réage P., Return to the Chateau preceded by, A girl in love translated from the French by Sabine d'Estrée (en), Ballantine Books, New York, 1995.

Réception et études critiques françaises

J. Paulhan, Le bonheur dans l'esclavage, in Pauline Réage, Histoire d'O, Éd. J.-J. Pauvert, Paris, 1954,
C. Elsen, L'amour fou, in Dimanche-Matin, 29 août 1954.
A. Pieyre de Mandiargues, Les fers, le feu, la nuit de l'âme, Critique, mai 1955.
G. Bataille, Le Paradoxe de l'érotisme, NRF, juin 1955.
J.-F. Jardin, Le Discours érotique, analyse structurale de la sexualité romanesque à partir de Histoire d’O de Pauline Réage, avec un examen de sa portée psycho-sociologique - Thèse de doctorat, Université de Strasbourg, Strasbourg, 1976.
M. Walker, Pour une étude narratologique d'Histoire d'O, Études Littéraires, Laval, 199?
J. Ouellette, L'imaginaire des orifices : pénétration et identité dans "Baise-moi" de Virginie Despentes et "Histoire d'O" de Pauline Réage, in dir. C. Fortin, Figura, vol. 5, p. 117-133, coll. Postures, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire, Montréal, 2003.
A. Destais, L’érotisme noir féminin [archive], in L’Émergence de la littérature érographique féminine en France : 1954-1975 - thèse de doctorat, Université de Normandie, Caen, décembre 2006.

Réception et études critiques anglaises

Dworkin A., Woman as Victim: Story of O, in The Pornography, Woman Hating II 3, p. 55, Plume, 1974.
Charney M., Erotic Sainthood and the search for self-annihilation : Story of O and The Image, in Sexual Fiction, p. 52–70, Methuen, Londres, 1981.
Griffin S., Sadomasochism and the erosion of self : A critical reading of story of O., in Against sadomasochism : a radical feminist analysis, Ed. R.R. Linden & al., Frog in the Well, East Palo Alto, 1982.
Silverman K. (en), Histoire d’O : the story of a disciplined and punished body, in Enclitic VII 2, p. 63–81, 1983.
Pallister J., The Anti-Castle in the works of Pauline Réage, in The Journal of the Midwest MLA (en) XVIII 2, p. 3–13, Université Loyola, Chicago, 1985.
Phillips J., O, Really! : Pauline Réage's Histoire d'O, in Forbidden fictions, pornography and censorship in twentieth century french literature, p. 86–103, Pluto Press, Londres, 1999.

Références

↑ Angie David, Dominique Aury : la vie secrète de l'auteur d'histoire d'O, Éditions Flammarion, 2006, p. 57
↑ « Anecdotes du film Manderlay » [archive], sur http://www.allocine.fr [archive] (consulté le 4 juin 2014)

Articles connexes

Histoire d'O (bande dessinée), par Guido Crepax
Histoire d'O (film), par Just Jaeckin

Résumé
Une version de l’anneau de Roissy avec un triskell décrit dans le livre.

Le roman s'ouvre au moment où une jeune femme appelée O, libre et indépendante (libre sexuellement, pour les années 1950), est emmenée en taxi par son amant René dans un château, situé à Roissy, où l'on « dresse » les femmes. Elle y devient esclave, de son plein gré. Elle y souffre (elle doit s'accoutumer au fouet) et n'y connaît au fond que peu de plaisirs si ce n'est celui d'appartenir à quelqu'un. C'est dans le donjon de Samois qu'elle est marquée au fer rouge aux initiales de son maître et son sexe percé de deux anneaux dont l'un supporte le poids d'un lourd disque de métal décoré d'un triskell niellé d'or et où est gravé le nom de son propriétaire. O promet, par amour, de se soumettre à tout ce que voudrait son amant, d'abord René, puis sir Stephen — auquel il finit par la donner — et elle s'exécute.

Le roman comporte une part de réalisme passé : à Roissy, on pratique un enfermement qui rappelle celui imposé aux pensionnaires des maisons closes, avant leur interdiction en 1946 à la suite des campagnes de Marthe Richard.

Le mystère de l'identité de l'auteur

Rapport de
TAY
La chouette effraie
ou
Citoyen Tignard Yanis

NI CONFESSION, NI PAMPHLET, NI REVUE DES DÉVIATIONS SEXUELLES:
LE MÉRITE D’ÊTRE FRANC SANS ÊTRE CYNIQUE...
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Emmanuelle est un film érotique français réalisé par Just Jaeckin sur un scénario de Jean-Louis Richard d'après le roman éponyme d'Emmanuelle Arsan, mettant en scène Sylvia Kristel dans le rôle-titre, Alain Cuny, Marika Green et Christine Boisson. Distribué par Parafrance Films, ce film est sorti le 26 juin 1974 en France. Il a donné lieu à une série de films et de téléfilms mettant en scène le même personnage.

Entouré à sa sortie d'un parfum de scandale, le film joint érotisme chic et décors exotiques dans un scénario qui explore plusieurs aspects d'une sexualité découverte ou fantasmée, mais sans scènes explicites, les rapports sexuels étant plus suggérés que réellement montrés.

Ce fut l'un des plus gros succès du cinéma français, attirant dans les salles françaises près de neuf millions de spectateurs et quarante cinq millions dans le monde1. Le succès fut tel qu'une salle le programma à Paris pendant plus de dix ans, proposant en été un sous-titrage en anglais pour les touristes2.

Le film lança la carrière cinématographique de Sylvia Kristel, définitivement identifiée au personnage d'Emmanuelle qu'elle incarna à nouveau plusieurs fois tout en essayant d'autres voies. Mais malgré le soutien de la critique, elle fut rapidement cantonnée à des rôles érotiques et sa carrière se termina pratiquement au cours des années 1980.

Synopsis

Emmanuelle s'envole de Paris pour Bangkok afin d'y rejoindre Jean, son mari qui occupe un poste de diplomate ; lorsqu'il lui demande si elle a eu des amants pendant qu'elle était seule à Paris, elle lui affirme que non.

Pendant l'après-midi, ils font l'amour, épiés secrètement par deux serviteurs : la jeune servante est poursuivie par le majordome, dans une fuite à travers le parc, elle y est rattrapée et tout se termine par une scène d'amour torride et passionnée.

À Bangkok, Emmanuelle commence à s'ennuyer et à être quelque peu dégoûtée des rapports qu'elle a avec ses amies françaises expatriées jusqu'à ce qu'elle remarque Bee, une Française dont elle apprend qu'elle fréquente peu le milieu des expatriés. Se baignant nue dans la piscine, elle est approchée par une jeune fille prénommée Marie-Ange qui lui demande si elle peut venir chez elle. Intriguée, Emmanuelle donne son accord.

Marie-Ange arrive chez Emmanuelle qu'elle trouve endormie. Elle en profite pour caresser le corps de la jeune femme. Emmanuelle se réveille et elles vont ensemble sur la terrasse. Marie-Ange demande à Emmanuelle si elle a des photos d'elle-même et de son mari en train de faire l'amour : interloquée, Emmanuelle lui répond que non. Marie-Ange saisit un magazine, y trouve une photo d'un bel homme et commence à se masturber devant Emmanuelle qui n'en croit pas ses yeux, mais regarde la scène, comme fascinée. Elle raconte alors à Marie-Ange qu'elle n'a pas menti à son mari en lui disant qu'elle n'avait couché avec personne à Paris, mais qu'elle a fait l'amour avec deux inconnus pendant la nuit du vol vers Bangkok, alors que la cabine était dans l'obscurité. Tout en racontant cette aventure, elle commence à se caresser devant Marie-Ange.

Cette nuit-là, Emmanuelle parle à son mari de Marie-Ange, et lui confie son étonnement de voir comment cette toute jeune fille semble démunie de toute inhibition ; Jean l'encourage à cultiver son amitié. Pendant une partie de squash le lendemain, son amie Ariane remarque qu'elle est en sueur et commence à la toucher de façon sensuelle3.

Lors d'une soirée peu de temps après, Marie-Ange présente Emmanuelle à l'un de ses amants d'un certain âge nommé Mario ; celui-ci dit à Emmanuelle qu'il enverra une voiture la chercher la nuit prochaine, mais elle n'y prête pas attention. Elle est intéressée par Bee et entame une conversation, espérant rencontrer Bee dans un endroit plus intime. Bee, qui est archéologue, dit à Emmanuelle qu'elle partira le lendemain pour un chantier de fouilles, mais lui dit de venir la retrouver dans les khlongs.

Lorsqu'elles se rencontrent dans les khlongs, Emmanuelle cherche à s'imposer à Bee. Au début, celle-ci feint l'indifférence et s'apprête à partir pour de bon. Emmanuelle, sans se vexer, décide de monter dans la Jeep de Bee alors qu'elle démarre.

De retour chez lui, Jean est mécontent de ce qu'Emmanuelle soit partie sans dire où. Supposant qu'Ariane est derrière cela, il va chez elle et lui demande des explications : Ariane, qui n'est pour rien dans la disparition d'Emmanuelle, s'offre à lui sans fausse pudeur pour le consoler. Et Jean, furieux, la prend sur-le-champ à même la table...

Emmanuelle et Bee arrivent au lieu des fouilles, mais Emmanuelle distrait Bee de son travail. Elles font l'amour ensemble, mais Bee demande à Emmanuelle de repartir : celle-ci retourne chez elle en pleurs, se sentant humiliée. Jean tente de la consoler et lui conseille d'essayer de se trouver un amant.

Le lendemain, Emmanuelle et Ariane projettent une partie de squash mais se disputent. Ariane est jalouse de ce qu'Emmanuelle soit partie avec Bee car elle espérait elle-même pouvoir initier Emmanuelle au lesbianisme ; par ailleurs, Emmanuelle en veut à Ariane d'avoir fait l'amour avec Jean.

Tout cela amène Emmanuelle à faire la connaissance de Mario qui est beaucoup plus âgé qu'elle et qui jouit d'une réputation d'expert en matière de sexe et d'amour physique, malgré son âge qui rend normalement les choses plus difficiles. Après avoir pris conseil auprès de Jean, Emmanuelle se résout à accepter d'aller dîner avec Mario.

Mario explique à Emmanuelle que la monogamie n'est plus de mode et que c'est la jouissance, plutôt que le sentiment de culpabilité ou la raison qui doit la guider en matière de sexualité, et qu'ainsi elle atteindra un plaisir bien plus grand. Afin de lui démontrer son discours, il l'emmène dans un bar qui fait aussi fumerie d'opium où elle se fait violer par un des habitués, pendant que lui-même regarde la scène.

Puis il l'emmène dans une salle de boxe où il propose à deux jeunes hommes de se battre pour obtenir le droit de lui faire l'amour. Mario invite Emmanuelle à choisir l'un de ces deux hommes comme favori. Après le combat, c'est son champion qui gagne ; elle est si excitée par la pugnacité qu'il a montrée pour pouvoir la posséder qu'elle lèche le sang d'une plaie à son front, puis elle accepte de se présenter à lui en levrette afin qu'il la pénètre, sous le regard de Mario et de toute l'assemblée.

Dans la scène suivante, Emmanuelle est réveillée par Mario qui lui demande de changer de tenue et d'en adopter une autre, munie d'une fermeture-éclair à l'arrière, pour que lui puisse la déshabiller instantanément pour sa prochaine aventure sexuelle. Emmanuelle proteste, elle est fatiguée et demande à Mario s'il compte la posséder lui-même. Il répond qu'il attend la future Emmanuelle...

Le film se termine alors qu'Emmanuelle, assise dans le fameux fauteuil en rotin qui ornera les affiches du film, se regarde dans une glace pour se maquiller, espérant qu'en suivant les conseils de Mario, elle atteindra enfin les sommets de plaisir qu'il lui a promis.
Fiche technique

Titre original : Emmanuelle
Réalisation : Just Jaeckin
Scénario : Jean-Louis Richard, d'après le roman éponyme d'Emmanuelle Arsan
Direction artistique : Léo Kouper
Costumes : Georges Bril, Sylvia Panigel
Photographie : Sylvia Panigel
Montage : Claudine Bouché
Musique : Pierre Bachelet
Production : Yves Rousset-Rouard
Sociétés de production : Trinacra Films, Orphée Productions
Société de distribution : Parafrance Films
Format : couleur (Eastmancolor) - 1.66 : 1 • 35 mm - Mono
Budget de production : 500 000 $
Pays d'origine : Drapeau de la France France
Langue : Français
Genre : Drame, érotique
Durée : 105 minutes
Dates de sortie en salles : 26 juin 1974
Classification :
France : interdit aux moins de 16 ans

Distribution

Alain Cuny : Mario
Sylvia Kristel : Emmanuelle
Marika Green : Bee
Daniel Sarky : Jean
Jeanne Colletin : Ariane
Christine Boisson : Marie-Ange
Romain Micmande : Luc

Rôles additionnels

Samantha
Gaby Brian
Gregory

Production
Développement

Les années 1960-1970 étaient une époque dite de « libération des mœurs »4 mais le film érotique cherchait encore sa place entre une production de plus en plus hard et un cinéma traditionnel qui jouait avec la séduction.

Le producteur Yves Rousset-Rouard acquit les droits d'un roman à succès d'Emmanuelle Arsan, Emmanuelle, et en proposa l'adaptation à un jeune photographe de charme, Just Jaeckin. Celui-ci n'avait qu'une expérience de la photographie et de la publicité. Le casting réunit Sylvia Kristel, une jeune actrice inconnue (et pour cause, puisqu'il s'agit d'un modèle néerlandais dont c'est le deuxième film) et Alain Cuny, un acteur de renom qui avait connu son heure de gloire avec Les Visiteurs du soir de Marcel Carné.
Distribution

Alain Cuny, l'acteur principal ayant quarante-quatre ans de plus5 que Sylvia Kristel6, accepta d'endosser le rôle de Mario à condition que son nom ne soit pas au générique. Le succès du film venu, il se révolta de ce que son nom n'était pas assez visible sur l'affiche7.
Tournage
Lieu de tournage aux Seychelles

Les scènes du film ont été tournées entre le 10 décembre 1973 et le 6 février 1974 à Bangkok en Thaïlande8, également aux Seychelles9.
Musique

La bande originale est due au chanteur Pierre Bachelet. Une des mélodies utilisées dans le film s'avéra cependant un plagiat de Larks' Tongues in Aspic du groupe britannique King Crimson. Le guitariste du groupe, Robert Fripp, poursuivit les producteurs d'Emmanuelle en justice l'année suivant sa sortie et obtint gain de cause.
Histoire du film
La censure

Emmanuelle, entouré d'un parfum de scandale, provoqua un vaste débat en France sur la censure des œuvres érotiques. Le film aurait dû, selon la première commission de censure en avril 1974, subir de nombreuses coupes. Cependant, la mort la même année du président de la République française, Georges Pompidou, changea la donne. Un nouveau secrétaire d'État à la Culture, Michel Guy, fut nommé en remplacement de Maurice Druon. Alors que ce dernier était pour la répression, allant jusqu'à l'interdiction et la censure, le nouveau ministre est plus modéré et affirme :

« Tous les films doivent pouvoir sortir sans distinction. Je ne me reconnais pas le droit d'interdire à des spectateurs adultes la possibilité de voir les films qu'ils désirent. En 1975, les gens choisissent ce qu'ils veulent voir et je dois les laisser libres ».

Suivant la promesse du candidat Valéry Giscard d'Estaing d'abolir la censure, il décide alors de ne plus systématiquement suivre la commission, permettant ainsi au film de sortir en salles au prix de quelques coupes, mineures selon le producteur. Il est simplement interdit aux moins de 16 ans. La même aventure arrivera à sa suite Emmanuelle 2.
Le succès

Le film sort le 1er juin 1974 dans une combinaison importante (pour l'époque) de 18 salles, soit une capacité de 8 000 fauteuils sur la première semaine (à peu près l'équivalent de L'Arnaque ou du Retour du grand blond qui sortent la même année). Après une première journée à 15 100 spectateurs à Paris-périphérie, le film réalise la deuxième meilleure semaine de l'année avec 126 530 entrées. La baisse des semaines suivantes est minime (105 671, 110 199 et 104 501 entrées). Au bout de huit semaines, le score est de 745 000 spectateurs Paris-périphérie.

À partir de fin 1975, la loi instituant le classement X va relancer le succès de la production de films érotiques de luxe. En effet, privée de l'accès aux films X marqués d'infamie, une partie du public se retourne vers le film de charme. Emmanuelle devient le symbole du cinéma érotique acceptable.

Précurseur, le film de Just Jaeckin devient l'objet d'un culte à travers le monde. Aux États-Unis, Emmanuelle est classé X, puis ressort dans une version expurgée la même année. En 1978, c'est le plus gros succès d'un film francophone sur le sol américain. Le Japon est également conquis (16 000 000 dollars de recette).

En France, le succès se transforme en triomphe historique. Au bout de quatre ans, le score est de 2 500 000 entrées à Paris et de 7 350 000 sur la France. Emmanuelle est projeté pendant 553 semaines sur les Champs-Élysées (UGC Triomphe) ; les cars de Japonais s'y succèdent et les mineurs Français y accourent dès qu'ils atteignent leur majorité. Finalement, le film est retiré en 1985 en ayant attiré 8 894 000 spectateurs en France. Le score sur Paris intra-muros est éloquent : 3 269 187 spectateurs10 alors que la population parisienne tourne autour de 2 000 000.

En Espagne, Emmanuelle est le 2e long métrage français ayant fait le plus d'entrées depuis au moins 1961 (au 23 septembre 2012) avec 3 680 502 entrées11.

Des suites sont tournées avec toujours Sylvia Kristel en femme qui se libère (d'autres films essayèrent également de surfer sur la vague). Le succès est toujours là, du moins jusqu'au quatrième épisode (en 1984), qui marque la dernière apparition de l'actrice néerlandaise dans le rôle qui la rendit célèbre :

Emmanuelle 2 (2 249 707 spectateurs en France )12
Good-bye, Emmanuelle (990 953 spectateurs )12
Emmanuelle 4 (1 277 142 spectateurs )12
Emmanuelle 5 (426 506 spectateurs )12

Sylvia Kristel revint dans les années 1990 en guest-star dans une série TV qui évoquait à nouveau les aventures érotiques de l'héroïne d'Emmanuelle Arsan. Quant à Just Jaeckin, il connut encore le succès dans la même ligne avec Histoire d'O ou Madame Claude. Il ne résista pas à la disparition du genre et abandonna le cinéma après l'échec de Gwendoline en 1984.
Box-office

Le film a été vu par cinquante millions de spectateurs dans le monde entier1,13.
Box-office du film Emmanuelle Rang Pays Titre Date de sortie Entrées
1 Drapeau de la France France Emmanuelle14 26 juin 197415 8 894 02416,14
2 Drapeau de l'Allemagne Allemagne Emanuela17 20 septembre 197415 4 000 00018
3 Drapeau de l'Espagne Espagne Emmanuelle19 1978/01/0419 3 680 50219
4 Drapeau du Brésil Brésil Emanuelle, a Verdadeira20 1980/0420 3 282 23420
5 Drapeau du Japon Japon エマニエル夫人21 1974/12/2115 2 000 00021,22,23
6 Drapeau de la Suède Suède Emmanuelle24 1975/01/2025,15 165 65626
7 Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 엠마뉴엘27 1994/08/2715,27 91 98427
8 Drapeau du Danemark Danemark Emmanuelle28 1975/02/1729 85 02028,29

Box-office non exhaustif, voir la liste des pays où le film est sorti ici [archive].

Version longue

Depuis, la carrière d'Emmanuelle appartient à la télévision, qui le diffuse régulièrement en deuxième partie de soirée. La version française à succès n'était cependant pas complète. La longue scène d'amour entre Emmanuelle et Bee avait été coupée. Elle est aujourd'hui généralement rétablie à la télévision.
Autour du film

Just Jaeckin se vit confier l'année suivante l'adaptation d'un autre roman érotique célèbre, Histoire d'O, et se spécialisa sur le créneau des films érotiques « haut de gamme », retrouvant Sylvia Kristel en 1981 pour une adaptation de L'Amant de Lady Chatterley.
Les fauteuils asiatiques en rotin à dossier plus ou moins larges vus dans le film, ont donné lieu à une gamme de produits commercialisés sous le nom de « fauteuil Emmanuelle ». Si la première affiche du film représentait une pomme, les suivantes montrent Emmanuelle assise, seins nus, dans « le » célèbre fauteuil en rotin, en fait des fauteuils du même type mais différents. Ces fauteuils étaient baptisés « fauteuils Pomare »30, du nom d'un roi tahitien, avant la sortie du film. On les voit notamment dans les films Safe in Hell (1931), Le Jardin secret, La Femme au gardénia, La Garçonnière, Les Tribulations d'un Chinois en Chine, Oscar, Le Pacha, Les Choses de la vie et L'aventure c'est l'aventure sorti deux ans avant Emmanuelle. Le Fauteuil Pomare est également visible dans plusieurs épisodes de Columbo sortis avant Emmanuelle.
Les photographies artistiques les plus mythiques d'Emmanuelle qui firent entrer le personnage de Sylvia Kristel dans les musées furent réalisées peu après le film par la photographe française Irina Ionesco.

Notes et références

↑ a et b obession.nouvelobs.com « Sylvia Kristel et ses 50 millions d'amants » [archive], page consultée le 19 octobre 2012.
↑ François Jouffa et Tony Crawley, L'âge d'or du cinéma érotique et pornographique : 1973-1976, Paris, Ramsay, 2003 (ISBN 978-2-841-14677-2), p. 26.
↑ Emmanuelle [archive] sur ELMS
↑ Martine Fournier, « Mai 1968 et la libération des mœurs » [archive], sur scienceshumaines.com,‎ 10 avril 2008 (consulté le 26 septembre 2012)
↑ « Biographie d'Alain Cuny » [archive], sur AlloCiné.
↑ « Biographie de Sylvia Kristel » [archive], sur AlloCiné
↑ « Secrets de tournage » [archive], sur AlloCiné (consulté le 23 novembre 2010).
↑ « Dates de tournage » [archive], sur Cinéma Encyclopédie (consulté le 19 octobre 2012).
↑ (en) Emmanuelle [archive] sur l’Internet Movie Database
↑ Voir sur jpbox-office.com. [archive]
↑ Voir sur mcu.es. [archive]
↑ a, b, c et d Box-Office France - Franchise Emmanuelle sur J-P Box-Office [archive], page consultée le 19 octobre 2012.
↑ « Mort de l’héroïne du film Emmanuelle » [archive], sur Europe 1, page consultée le 19 octobre 2012.
↑ a et b http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=666.html [archive]
↑ a, b, c, d et e http://www.imdb.com/title/tt0071464/releaseinfo [archive]
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http://www.insidekino.de/DJahr/D1974.htm [archive]
↑ a, b et c http://www.mcu.es/cine/docs/MC/BIC/2010/Comercializacion/35.Largos_Esp_Ext_Calificacion.pdf [archive]
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↑ a et b http://blog.livedoor.jp/hiyo8796x/archives/52209775.html [archive]
http://plaza.rakuten.co.jp/reuentahl/17006/ [archive]
http://www.eiren.org/statistics_e/index.html [archive]
↑ « Emmanuelle (1974) » [archive], dans la Swedish Film Database
http://www.sfi.se/en-GB/Swedish-film-database/Item/?itemid=13041&type=MOVIE&iv=Shows [archive]
http://www.imdb.com/title/tt0071464/business [archive]
↑ a, b et c http://www.kobis.or.kr/kobis/business/mast/mvie/searchMovieList.do [archive]
↑ a et b http://www.dst.dk/da/Statistik/emner/biblioteker-film-og-medier/Biografer.aspx [archive]
↑ a et b http://www.dfi.dk/FaktaOmFilm/~/media/Sektioner/Fakta-om-film/Tal-og-statistik/Biograftal/2010/akkumulerede%20biotal_1976-2011.ashx [archive]
↑ Le fauteuil Pomare à Tahiti [archive].

Voir aussi
Article connexe

Emmanuelle (série de films)

Liens externes

(en) Emmanuelle [archive] sur l’Internet Movie Database
Emmanuelle [archive] sur Allociné
La censure cinématographique en France [archive]

Corydon est initialement le nom d'un berger dans les Idylles 4 et 5 du poète grec Théocrite, puis dans les Bucoliques du latin Virgile

Les Bucoliques (ou Églogues) sont un recueil du poète latin Virgile, paru en -371,2. Elles sont composées de dix pièces rédigées en hexamètres dactyliques. Virgile est le premier auteur latin à adopter cette forme poétique : il s’inspire d’un auteur grec du IIIe siècle av. J.-C., Théocrite. Virgile les composa entre -42 et -39. Ces églogues sont de courts dialogues entre bergers, sur le modèle de la poésie pastorale grecque, quoiqu'à ces imitations soient mêlées quelques allusions aux événements politiques contemporains : ainsi, dans la quatrième églogue, le poète annonce un nouvel Âge d'or, glorifiant Auguste, le futur empereur, dont il attend l'instauration d'une ère de paix.

Cette œuvre est subdivisée en dix églogues.

Composition de l'œuvre

Les Bucoliques sont composées de dix églogues soit 830 vers en hexamètres dactyliques. Il existe un ordre d'équilibre dans les Bucoliques qui permet de donner à chacune des églogues une place particulière dans l'œuvre. Les églogues 1 et 9 traitent toutes les deux de l'expropriation liée au contexte de guerre des années -40 dans la Rome antique à la suite de la bataille de Philippes Les églogues 2 et 8 mettent en scènes des amants malheureux. Les églogues 3 et 7 sont fondées sur le dialogue poétique et le chant amébée. Les églogues 4 et 6 évoquent de grandes théories et prophéties: la bucolique 4 s'intéresse à l'Âge d'or tandis que la sixième explique la création du monde selon Épicure. L'ajout plus tardif de la dixième églogue confère à la cinquième bucolique une place centrale dans l'œuvre. Cette hypothèse de Paul Maury semble vérifiée par l'équilibre entre le nombre de vers de chaque bucolique:

Les églogues 1, 2, 3 et 4 totalisent 330 vers.
Les églogues 6, 7, 8, et 9 en ont 333.

D'autres mesures du nombre de vers confirment l'architecture étonnante des Bucoliques:

Les églogues 1, 9, 2, 8 comptabilisent 333 vers; tandis que les bucoliques 3,7,4,6 en ont 330
Les églogues 1, 9 et les églogues 4, 6 ont respectivement 150 et 149 vers; Les églogues 2, 8 et les églogues 3, 7 totalisent respectivement 183 et 181 vers.

On peut également voir une composition pythagoricienne de l'œuvre de Virgile, car celui-ci aurait suivi l'enseignement de Publius Nigidius Figulus, un néopythagoricien3. Sous cet angle les Bucoliques peuvent être vu comme un parcours spirituel élevant l'homme de l'injustice (églogues 1 et 9) à la passion amoureuse (2 et Cool pour atteindre par la musique poétique (3 et 7) puis la musique surnaturelle des prophéties (4 et 6) la plénitude ou ataraxie (5). Le chiffre 10, isolé, rappellerait la Tétractys pythagoricienne, symbole de la structure du monde4. Vision pyramidale des églogues de Virgile
Situation de l'œuvre

Virgile écrivit les neuf premières églogues de -42 à -39 av. J.-C. puis en -37 il ajouta la dixième bucolique. Les Bucoliques évoquent la vie de bergers dans les campagnes romaines près de Mantoue (ville d'origine de Virgile). L'auteur a en fait transposé l'Arcadie dans sa région natale, et les bergers romains sont devenus de véritables poètes arcadiens ce qui donnent une connotation surnaturelle aux Bucoliques. Les sujets abordés n'en sont pas moins authentiques et actuels5. Et de nombreuses références à des événements historiques parsèment les poèmes:

En 44 av. J.-C., l'assassinat de Jules César puis la commémoration de sa mort inspira peut- être la cinquième églogue6.
En 41 av. J.-C., à la suite de la guerre, Octave et Antoine procèdent à des expropriations pour les vétérans, Virgile perd alors ses terres qui lui seront vite rendues; ceci est raconté dans la première et neuvième églogues.
En 40 av. J.-C., la paix de Brindes permet de croire à un nouvel âge d'or comme en témoigne la quatrième églogue; cette églogue est également adressée à Asinius Pollion ami puissant de Virgile à qui la quatrième bucolique est dédiée7.
Virgile connut égalemenent sexistrt le successeur de Pollion: Caius Asinius Gallus à qui il adresse sa dernière églogue.

Résumé de l'œuvre
Première églogue

Les deux personnages en présence sont Tityre et Mélibée, la scène prend place dans un décor champêtre, aux alentours de -40. Les deux protagonistes sont des bergers: Tityre, un affranchi âgé, Mélibée, un propriétaire dépossédé.

Cette première églogue est, en fait, un éloge adressé à Octave, futur empereur Auguste, sans que son nom soit explicitement mentionné. Il est dans cette bucolique vu comme un héros:

« Hic illum vidi, juvenem, Meliboee, quotannis


/bis senos cui nostra dies altaria fumant »

— Bucoliques Première églogue, v. 42-43

« Alors j'ai vu, Mélibée, le jeune héros en l'honneur de qui, douze jours par an nos autels fument »

— Traduction d'Eugène de Saint-Denis

Le thème abordé dans cette églogue est l'expropriation des terres dont est victime Mélibée en opposition à Tityre à qui on a donné un domaine. Mélibée se lamente, contraint à l'exil.
Deuxième églogue

Cette deuxième églogue est un chant amoureux mettant en scène Corydon, un berger qui déclame son amour pour Alexis ainsi que sa souffrance. Mais dans la seconde partie de l'églogue, il revient à la réalité et condamne la folie de sa passion. Cette églogue est inspirée de l'Idylle 11 des Idylles de Théocrite appelé chant du Cyclope.
Troisième églogue

Cette églogue écrite en stichomythie théâtrale narre les méfaits des deux bergers Ménalque et Damète se disputant pour savoir qui est le meilleur poète. Pour se départager ils font appel à Palémon qui sera l'arbitre de leurs joutes poétiques appelées chant amébée. Virgile s'est une nouvelle fois inspiré de Théocrite dans l'idylle 5 et 8 des Idylles intitulées respectivement Chevrier et berger et Les chanteurs bucoliques.
Quatrième églogue

La quatrième églogue est très différente des autres puisque dès les premiers vers Virgile annonce qu'il va élever le sujet des bucoliques :

« Sicilides Musae, paulo majora canamus »

— Bucoliques, quatrième églogue v.1

« Muses de Sicile, élevons un peu le sujet de nos chants »

— Traduction d'Eugène de Saint-Denis

Le chant annonce l'arrivée d'un nouvel Âge d'or à la suite de la naissance d'un enfant. De nombreuses spéculations ont été faites sur l'identité de cet enfant : certains ont même vu en cette églogue une profession christique. D'autres, de par le contexte historique, pensent qu'il s'agirait d'Octave. Le secret donne au récit un caractère intemporel.
Cinquième églogue

La cinquième églogue est marquée par la mort de Daphnis, un berger et poète. Un chant amébée puis une apothéose sont alors donnés par Mopsus et Ménalque (deux poètes) pour célébrer sa mémoire. L'identité de Daphnis reste floue, il peut évoquer le héros bucolique du même nom (Daphnis) mais certaines interprétations font de ce personnage le double de Jules César6, au vu du contexte historique (César est mort en -44) et des allusions implicites dans le texte. Par exemple, lors de la commémoration de la mort de César une comète a été observée8, allusion que l'on retrouve, sous-entendue, dans le texte:

« Daphnimque tuum tollemus ad astra;/Daphnim ad astra feremus »

— Bucoliques de Virgile, cinquième églogue, v.51-52

« et nous élèverons ton cher Daphnis jusqu'aux astres; Daphnis! Jusqu'aux astres nous le porterons »

— Traduction d'Eugène de Saint-Denis

L'épitaphe de Mopsus, qui précède ce passage, évoque également les étoiles ce qui confirmerait l'hypothèse que Daphnis et César ne font qu'un. Cette églogue s'inspire des première et septième idylles de Théocrite.
Sixième églogue

La sixième églogue raconte la rencontre entre deux bergers, une naïade Eglé, et le satyre Silène. Silène est endormi lorsqu'il est surpris par les deux bergers et la naïade. Ceux-ci l'enchaînent alors puis l'obligent à chanter. Silène raconte alors la formation du monde selon Épicure et divers mythes, comme celui de Pyrrha ou fait référence à Pasiphaé.
Septième églogue

Dans cette églogue Mélibée, après hésitation, assiste au chant amébée de Corydon et Thyrsis, bergers d'Arcadie. Les deux poètes chantent alors leurs amours.
Huitième églogue

La huitième églogue, une nouvelle fois, débute par deux chants composés par deux bergers, Alphésibée et Damon. Ce dernier, désespéré, se lamente car Nysa ne l'aime pas. L'églogue se termine par les incantations d'une femme souhaitant que Daphnis revienne pour l'aimer. Ce chant est emprunté à l'idylle 2 appelée Les Magiciennes de Théocrite in Idylles.
Neuvième églogue

L'églogue neuf qui fait écho à la première églogue des Bucoliques est marquée par le dialogue entre deux bergers; Lycidas et Moeris. Ce dernier raconte à Lycidas les malheurs de Ménalque, dépossédé de ses biens.
Dixième églogue

Dans la dixième et dernière églogue, Virgile s'adresse directement à la nymphe Aréthuse pour qu'elle l'aide à chanter les mésaventures amoureuses de Gallus. Celui-ci, torturé par le souvenir de Lycoris, exprime un amour désespéré, qu'il ne pourra jamais oublier.
Citations

« Omnia vincit Amor: et nos cedamus Amori »

— Bucoliques, Virgile, églogue X, vers 69

« l'Amour triomphe de tout ; nous aussi, plions devant l'Amour »

— Traduction d'Eugène de Saint-Denis

Phrase prononcée par Gallus, torturé par le souvenir de Lycoris, celle qu'il aime.
Les emprunts dans les Bucoliques

La grande partie des emprunts effectués par Virgile concerne les Idylles de Théocrite. Virgile s'en est inspiré en enlevant les allusions grossières présentes, parfois, dans l'œuvre de Théocrite9. Le tableau ci-dessous indique tous les emprunts effectués par Virgile dans les Bucoliques10.
Églogues de Virgile Emprunts effectués
Églogue 1 (éloge à Auguste et expropriations) Emprunts parcellaires aux Idylles de Théocrite
Églogue 2 (Chant amoureux de Corydon à Alexis) Idylles 3 et 11 (également des chants amoureux)
Églogue 3 (Dispute et chant amébée entre deux bergers) Idylles 5, 8 et 4 (également une dispute suivie d'un chant amébée pour l'idylle 5)
Églogue 4 (Naissance d'un enfant puis Âge d'or) Légers emprunts à Hésiode : Mythe des cinq races et Catulle : poème 64
Églogue 5 (mort et apothéose de Daphnis) Idylles 1 (Les Circonstances de la mort de Daphnis)
Églogue 6 (Silène enchaîné raconte les mythes et la création du monde) Légers emprunts au de Rerum Natura de Lucrèce Livre 5 (passim)
Églogue 7 (chant amébée de deux bergers) Idylles 8 et 9 (également des chants amébées)
Églogue 8 (Désespoir amoureux puis incantations magiques) Idylle 2 (rituels magiques grecs)
Églogue 9 (Expropriations) Idylle 7 (Rencontre courtoise entre deux bergers)
Églogue 10 (amours malheureuses de Gallus) Idylle 1 (Amour désespéré et douleur de la Nature)

Malgré ces emprunts nombreux l'œuvre de Virgile reste tout à fait inédite et est l'un des exemples les plus marquants de la poésie pastorale dans l'Antiquité5. De plus les églogues 4, 6 et l'apothéose de Daphnis, qui sont au centre de l'œuvre, n'ont quasiment pas été empruntées.
Postérité de l'œuvre
Annonce d'un nouvel âge d'or

Une légende médiévale bâtie sur une lecture chrétienne du IVe églogue des Bucoliques annonçant la naissance d'un enfant initiateur d'un nouvel âge d'or. Le Mirabilia Urbis Romae (en), guide de Rome du milieu du XIIe siècle, affirme que la basilique Santa Maria in Aracoeli est construite sur l'emplacement d'un autel portant l'inscription Ara primogeniti Dei (« premier-né de Dieu ») qu'Auguste aurait élevé à l'endroit où la sibylle de Tibur lui prophétisait la venue du Christ.
Influence des Bucoliques

Outre le fait que les Bucoliques eurent un certain succès et qu'elles mirent Virgile à un rang très élevé parmi les poètes latins11. Les Bucoliques réussirent surtout à traverser les siècles et influencèrent un grand nombre d'auteurs. Ainsi au Ier siècle apr. J.-C. Némésien et Calpurnius Siculus s'inspirèrent de Virgile et reprirent des personnages des Bucoliques. Au Moyen Âge Virgile fut largement exploité et on fit de cet auteur un prophète annonçant la venue du Christ dans la quatrième églogue. Au XVIe siècle, la poésie pastorale se développa à nouveau, et les Bucoliques inspirèrent les auteurs comme Jacopo Sannazaro ou Dante Alighieri dans des épitres adressés à Jehan de Virgile. En France, André Chénier publia ses propres Bucoliques s'inspirant du modèle de Virgile. Les églogues de Virgile ont également un certain aspect historique et Carcopino s'y intéressa, notamment en analysant la quatrième églogue. En 2012 et 2013, les Bucoliques sont au programme de latin au baccalauréat français12 ce qui témoigne de la capacité de l'œuvre à dépasser les siècles.
Traduction de l'œuvre

Ceci est une liste non exhaustive des traductions française de 1510 à 195813 :

Traduction en vers de la Ire Bucolique par Clément Marot (1512)
Traduction en vers de Jean-Baptiste Gresset (1743)
Traduction en vers de Jacques Delille (1806), rééditée en 1951 par Philippe Gonin, Paris, illustration de bois gravés par Lucile Passavant.
Traduction en vers de Firmin Didot (1806)
Traduction en vers de Victor Hugo (1816)
Traduction en vers de Pierre-François Tissot (1822)
Traduction en vers de Charles-Hubert Millevoye (1822)
Traduction en prose de Désiré Nisard (1850)
Traduction en vers des églogues I et IV de Henri Laignoux (1939)
Traduction en vers de Paul Valéry (1956)
Traduction en vers de Marcel Pagnol (1958)
Traduction en prose de Maurice Rat (1967)

Notes et références

↑ a et b Encyclopædia Universalis : Corpus 18, 1988, 1280 p., p925
↑ a et b Les neuf premières bucoliques sont apparues en -39 et la dixième en -37
↑ Thèse avancée par Jérôme Carcopino en 1926, critiquée par Danuta Musial, « « Sodalicium Nigidiani » Les pythagoriciens à Rome à la fin de la République », Revue de l'histoire des religions, t. 218, no 3, 2001, p. 350, note 29 lire en ligne [archive]
↑ (la) (fr) Virgile, Les Bucoliques, Les Belles Lettres, 2011, 128 p. (ISBN 978-2-218-95336-1), p14
↑ a et b (la) (fr) Virgile, Les Bucoliques, Les Belles Lettres, 2011, 128 p. (ISBN 9782218953361), quatrième de couverture
↑ a et b http://coursdelettres.e-monsite.com/pages/civilisation-latine/la-poesie-latine-cours-de-mr-heuze-3eme-annee-de-licence.html [archive]
http://data.bnf.fr/13545585/virgile_bucoliques__4__pollion/ [archive]
http://www.cosmovisions.com/cometesChrono01.htm [archive]
↑ (la) (fr) Virgile, Les Bucoliques, Les Belles Lettres, 2011, 128 p. (ISBN 9782218953361), p. 46
http://www.mediterranees.net/litterature/virgile/bucoliques/emprunts.html [archive]
http://agora.qc.ca/Documents/Virgile--Histoire_de_la_litterature_romaine__Virgile_par_Alexis_Pierron [archive]
http://www.education.gouv.fr/cid55803/mene1108039n.html [archive]
http://www.mediterranees.net/litterature/virgile/bucoliques/index.html [archive]

Bibliographie

Consulter la liste des éditions de cette œuvre
Virgile et le mystère de la IVe Églogue de Jérôme Carcopino.
Idylles, trad. in Bucoliques grecs, Les Belles Lettres, t. I, 1925.
Paul Maury, "Le secret de Virgile et l'architecture des Bucoliques", Lettres d'humanité, tome III, 1944, p. 71-147

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LE MÉRITE D’ÊTRE FRANC SANS ÊTRE CYNIQUE...
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Marika Green, née le 21 juin 1943 à Stockholm, est une actrice franco-suédoise. Elle est la tante d'Eva Green.

Sommaire

1 Biographie
2 Filmographie
3 Exposition
4 Liens externes
5 Notes et références
5.1 Références

Biographie

Marika Green est née le 21 juin 1943 à Södermalm, Stockholm dans le comté de Stockholm d'un père photographe suédois, Lenart Green (1911-2007) et d'une mère française, Jeanne Green-le Flem (1912-2007). Elle est donc la petite-fille du compositeur de musique breton Paul Le Flem1 et la tante de l'actrice Eva Green.

Elle déménage en France en 1953 alors qu'elle n'a que 10 ans. À l'âge de 16 ans, elle obtiendra le rôle titre du film Pickpocket de Robert Bresson. Elle se fera également remarquer dans un second rôle dans Emmanuelle de Just Jaeckin en 1974. Elle tourne Hanna en mer en 1991 du réalisateur Christian Berger, qui deviendra son mari.
Filmographie

Cinéma

1959 : Pickpocket, de Robert Bresson : Jeanne.
1962 : La Croix des vivants, d'Ivan Govar : Gretel.
1964 : Le Récit de Rebecca, de Paul Vecchiali
1967 : Cinq gars pour Singapour, de Bernard Toublanc-Michel : Monika Latzko.
1968 : Bruno, l'enfant du dimanche, de Louis Grospierre : Denise.
1968 : Le Bal des voyous, de Jean-Claude Dague
1968 : La Fille d'en face, de Jean-Daniel Simon : La fille d'en face.
1969 : Le Passager de la pluie, de René Clément : Hôtesse de Tania
1973 : L'Affaire Crazy Capo de Patrick Jamain
1974 : Emmanuelle, de Just Jaeckin : Bee.
1976 : À l'ombre d'un été, de Jean-Louis van Belle : Catherine.
1984 : French Lover (Until September), de Richard Marquand : Banquier.
1991 : Hanna en mer, de Christian Berger

Télévision

1965 : Le Mystère de la chambre jaune de Jean Kerchbron
1967 : Le Golem (du roman de Gustav Meyrink), téléfilm de Jean Kerchbron : Myriam.
1968 : Koenigsmark (du roman de Pierre Benoit), téléfilm de Jean Kerchbron : la princesse Aurore.
1969 : Les Enquêtes du commissaire Maigret de François Villiers, épisode : La nuit du carrefour
1970 : Le Tribunal de l'impossible : Un mystère contemporain de Alain Boudet
1973 : L'alphoméga
1974 : Les Flocons rouges de Bernard Maigrot : la jeune femme
1974 : Le Juge et son bourreau de Daniel Le Comte : Anna Kepler

Exposition

En 2010, elle fait une proposition à la Galerie Catherine Houard2 pour présenter un siècle de photographie dans sa famille.
Liens externes

(en) Marika Green [archive] sur l’Internet Movie Database
Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • WorldCat

Notes et références
Références

↑ « Jeanne Green-Le Flem inhumée au Vieux-Marché », Ouest France,‎ 24 janvier 2007 (lire en ligne [archive]) :

« Quinze jours après celle de son mari, Lennart Green, les obsèques de Jeanne Green-Le Flem, décédée vendredi à l'âge de 95 ans, ont été célébrées, mardi après-midi, en l'église du Vieux-Marché, près de Lannion. La cérémonie a eu lieu dans l'intimité familiale en présence, notamment, de sa fille, la comédienne Marika Green, de ses petiotes filles Joy et Eva Green (qui joue dans "Casino royal" le dernier James Bond) et de sa belle fille Marlène Jobert. Madame Green-Le Flem, fille du compositeur Paul Le Flem, a ètè inhumée dans le caveau familial du cimetière du Vieux-Marché »

↑ Galerie Catherine Houard [archive]


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Artémise Ire (grec ancien : Ἀρτεμισία ; perse : آرتمیس) est une reine de la cité d'Halicarnasse en Carie (zone actuelle : Bodrum en Turquie) au Ve siècle av. J.-C. Elle gouverna sous la suzeraineté de l'empire des Achéménides.


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Biographie

Elle est principalement connue au travers des écrits d'Hérodote. Son père est Lygdamis, satrape d'Halicarnasse et sa mère est originaire de Crète. Elle s'empare du trône à la mort de son mari, car son fils, Pisindelis, est encore un enfant. Elle participe avec cinq navires à la campagne de Xerxès Ier en -480 contre les Grecs et se distingue à la bataille de Salamine.
La bataille de Salamine
Article détaillé : Bataille de Salamine.

Elle conseille au Grand Roi d'éviter le combat avant la bataille de Salamine, puis, ses conseils ayant été écartés, participe au combat et se signale par sa bravoure et sa combativité. Elle repêche en particulier le corps d'Ariabignès, l'un des frères et amiraux de Xerxès, et le porte au souverain, non sans avoir réglé ses comptes et coulé dans la confusion le navire du roi lycien de Calinda, Damasithymos, pourtant lui aussi allié des Perses. À cette occasion Xerxès se serait écrié :"Mes hommes sont devenus des femmes, et mes femmes des hommes !" Selon une anecdote rapportée par Polyen, Xerxès lui offrit ainsi une armure grecque complète tandis qu'il envoyait une quenouille et un fuseau à l'amiral de la flotte1.
Après la bataille de Salamine

Selon Hérodote, après la défaite, Xerxès interrogea ses officiers sur la conduite à tenir :

mener ses troupes vers le Péloponnèse lui-même ;
se retirer de Grèce et laisser son général Mardonios en charge.

Artémise lui suggéra de se retirer en Asie Mineure et soutint le plan de Mardonios, qui avait demandé 300 000 soldats avec lesquels il comptait achever les Grecs en l’absence de Xerxès.

Toujours selon le texte d’Hérodote2, elle déclara : « Seigneur, il est difficile de vous donner le meilleur conseil ; mais, dans les conjonctures présentes, je suis d'avis que vous retourniez en Perse, et que vous laissiez ici Mardonios avec les troupes qu'il vous demande, puisqu'il le désire, et qu'il s'engage à subjuguer la Grèce, S'il en fait la conquête, et qu'il réussisse dans ses desseins, vous en aurez tout l'honneur, puisque cette conquête sera l'ouvrage de vos esclaves. Si, au contraire, son entreprise n'a pas le succès dont il se flatte, ce ne sera pas un grand malheur, pourvu que vous viviez et que votre maison demeure florissante. En effet, seigneur, tant que vous vivrez et que votre maison subsistera, les Grecs auront de fréquents combats à livrer pour défendre leur liberté. Si Mardonios éprouve quelque revers, ce revers ne sera d'aucune conséquence ; et en faisant périr un de vos esclaves, les Grecs n'auront remporté qu'un faible avantage. Quant à vous, seigneur, vous vous en retournerez après avoir brûlé la ville d'Athènes, comme vous vous l'étiez proposé lorsque vous entreprîtes cette expédition. ».

Xerxès, enchanté par son conseil, le suivit. Il envoya Artémise à Éphèse pour qu’elle s’occupe de ses fils illégitimes. En échange de ses services, les terres d’Artémise prospérèrent de son alliance avec les Perses.
Opinions de contemporains

Hérodote a une opinion favorable d’Artémise malgré son rôle et son soutien à la Perse lors de la Seconde Guerre Médique ; il vante sa combativité et son intelligence, mettant aussi l'accent sur son influence sur Xerxès. Polyen rapporte l'admiration éprouvée par Xerxès pour son comportement à Salamine, et vante aussi son intelligence et sa ruse, rapportant la prise de la ville de Latmos. Elle plaça des soldats en embuscade près de la cité puis, accompagnée de femmes, d'eunuques et de musiciens, célébra un sacrifice sur l'autel de la Mère des Dieux, se trouvant à sept stades de la ville. Lorsque les habitants de Latmus vinrent admirer la magnifique procession, les soldats entrèrent dans la ville et en prirent possession3.

Un discours apocryphe attribué à Thessalos, un fils d'Hippocrate, décrit les ravages qu'elle aurait commis dans l’île de Kos qui aurait refusé de se soumettre au roi Xerxès en -493. À cette occasion, elle aurait subi la colère divine, sa flotte subissant une tempête et son armée étant touchée par la foudre, tandis qu'elle-même était frappée d'hallucinations4.

Une légende, rapportée par Photios quelque treize siècles plus tard, narre le fait qu'elle tomba amoureuse d'un certain Dardanos d'Abydos, mais cet amour n'était pas partagé. Aussi, furieuse, elle lui fit crever les yeux dans son sommeil et se jeta dans la mer du haut d'un cap rocheux, au sud de l'île de Leucade. C'est le « saut de Leucade ».
Postérité et dans la culture populaire
Littérature

Artémise figure dans le roman Creation de Gore Vidal, paru en 1981, qui dépeint les guerres grecques ;

Cinématographie

Le rôle d'Artémise est interprété par Anne Wakefield dans le film La Bataille des Thermopyles (1962) ;
Le rôle d'Artémise est interprété par Eva Green dans le film 300 : La Naissance d'un Empire, qui fait suite au film 300 (2014).

Art contemporain

Artémise Ire figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Boadicée5,6.

Patrimoine naval

Un contre-torpilleur iranien (persan : ناوشکن) construit sous la Dynastie Pahlavi fut nommé en son honneur.
Le ferry grec Panagia Skiadeni était précédemment baptisé Artemisia (ainsi que Star A, Orient Star et Ferry Tachibana).

Divers

Une association culturelle fondée en 1979 dans la ville de Néa Alikarnassós en Crète est nommée « Artemisia » en son honneur.

Notes

↑ Polyen, Stratagèmes, VIII, 53.
↑ Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne [archive]] : Uranie (8, CII)
↑ Stratagèmes, VIII, 53. Une variante de la même ruse est cependant attribuée dans le même ouvrage à son successeur Mausole (VII, 23)
↑ Discours, décrets et harangues ch 27 en ligne [archive]
↑ Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Artémise Ire [archive]
↑ Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel 2007. (ISBN 1-85894-370-1).

Afrique
Afrique du Sud

Maselekwane Modjadji, reine des Balobedu entre 1800 et 1854.
Masalanabo Modjadji, reine des Balobedu entre 1854 et 1894.
Khetoane Modjadji, reine des Balobedu entre 1895 et 1959.
Makoma Modjadji, reine des Balobedu entre 1959 et 1980.
Mokope Modjadji, reine des Balobedu entre 1981 et 2001.
Makobo Modjadji, reine des Balobedu entre 2003 et 2005.
Mantatisi, reine des Batlokwa dans les années 1820.

Tunisie

Didon (Elyssa)
Reine de Carthage -814 et -760

Algérie
Kahena, reine des Berbères.

Sophonisbe, princesse carthaginoise et reine numide au IIIe siècle av. J.-C.
Tin Hinan, reine des Touaregs au IVe siècle
Kahena, reine des Berbères au VIIe siècle
Aisha, reine de Touggourt vers 1833.

Angola

Mussasa, reine de Jaga au XVIIe siècle.
Tembandumba, reine de Jaga
Mwongo Matamba, reine de Matamba jusqu'en 1631
Ana Ire (v. 1583-1663), reine de Matamba entre 1631 et 1663 et de Ndongo entre 1624 et 1626 et entre 1657 et 1663.
Barbara, reine de Matamba entre 1663 et 1666.
Verónica Ire, reine de Matamba entre 1681 et 1721.
Ana II, reine de Matamba entre 1741 et 1756.
Verónica II, reine de Matamba entre 1756 et 1758.
Ana III, reine de Matamba à partir de 1758.
Mukambu Mbandi, reine de Matamba entre 1763 et 1771.

Royaume du Congo

Ana Afonso de Leão, reine (vers 1669-1710)
Suzana de Nóbrega, reine (vers 1670-1700)

Égypte
Hatchepsout, pharaon d'Égypte.

Shesh Ire (dynastie zéro)
Herneith (1re dynastie, régente)
Merneith, reine de -2914 à -2900.
Nimaethap
Iâhhotep (17e dynastie)
Ahmès-Nefertari (régente, 18e dynastie)
Khentkaues (5e dynastie)
Nitocris, pharaon de -2152 à -2150.
Néférousobek, pharaon de -1790 à -1780.
Hatchepsout, pharaon de -1479 / -1478 à -1458 / -1457.
Ânkh-Khéperourê, pharaon de -1338 à -1336 / -1335.
Taousert, pharaon de -1188 à -1186.
Bérénice Ire
Arsinoé Ire
Arsinoé II
Bérénice II
Arsinoé III
Cléopâtre Ire
Cléopâtre II
Cléopâtre III
Cléopâtre IV
Bérénice III
Cléopâtre V
Cléopâtre VI
Bérénice IV
Cléopâtre VII (v. -69- -30), reine de -51 à -30.
Arsinoé IV

Éthiopie
Zewditou Ire, impératrice d'Éthiopie.

Reine de Saba
Zewditou Ire (1876-1861), impératrice du 27 septembre 1916 au 2 avril 1930

Madagascar
Ranavalona III, reine de Madagascar.

Ranavalona Ire (1788-1861), reine du 1er août 1828 au 16 août 1861.
Rasoherina (1814-1868), reine du 12 mai 1863 au 1er août 1868.
Ranavalona II (1829-1883), reine du 2 avril 1868 au 13 juillet 1883.
Ranavalona III (1861-1917), reine du 30 juillet 1883 au 28 février 1897.

Nigéria

Amina de Zaria (1533-vers 1610) : reine de Zazzau entre 1536 et 1573 (selon certaines sources).

Nubie

Kadimalo
Candace de Meroë
Reine (v.) entre -345 à -332.
Alakhebasken
Reine vers -295.
Shanakdakhete
Reine (v.) entre -177 à -155.
Amanikhabale
Reine (v.) entre -50 à -40.
Amanirenas
Reine (v.) entre -40 à -10.
Amanishakheto
Reine (v.) entre -10 à 1.
Nawidemak
Amanitore
Reine entre 1 à 20.
Amantitere
Reine entre 22 à 41.
Amanikhatashan
Reine entre 62 à 85.
Maleqorobar
Reine entre 266 à 283.
Lakhideamani
Reine entre 306 à 314.

Dahomey

Hangbè
Reine entre 1708 et 1711.

Asie
Asie et Europe
Zénobie, reine de Palmyre.

Ayyoubides
Chajar ad-Durr
Sultane vers 1250.

Empire de Palmyre
Septimia Bathzabbai Zénobie
Impératrice entre 267 et 273.

Empire ottoman
Kösem
Régente entre 1623 et 1632.

Moyen-Orient

Élymaïde
Anzaze
Reine entre -82 et -50.

Perse
Tomyris
Reine des Massagètes vers -530.
Olympias (-375- -316)
Reine entre -317 et -316.
Musa
Reine entre -2 et 4.
Bûrândûkht
Reine entre 630 et 631.
Azarmedûkht
Reine en 631.

Salomé Alexandra, reine de Judée.
Kubaba, reine de Summer.

Judée
Athalie
Reine entre -843 et -835.
Salomé Alexandra
Reine entre -76 et -67.

Lydie
Omphale

Nabatène
Chuldu
Reine entre -9 et 40.
Shaqilath
Reine entre 40 et 70/71.
Gamilath
Reine entre 70/71 et 106.

Royaume de Qédar
Zabibe
Reine (v.) entre -750 et -735.
Samsie
Reine (v.) entre -735 et -710.
Yatie
Reine (v.) entre -710 et -695.
Te'elkhunu
Reine entre -695 et -690.
Tabua

Séleucides
Cléopâtre Théa
Reine entre -125 et -121.

Sulayhides
Arwa al-Sulayhi
Reine entre 1067 et 1138.

Summer
Kubaba
Reine au XXVe siècle av. J.-C.

Tanukhides
Mavia
Reine entre 375 et 425.

Asie du Sud

Inde
Ahilyabai Holkar
Reine des Holkar entre 1767 et 1795.
Rudrama Devi
Reine des Kâkâtiya entre 1261/1262 et 1295/1296.
Satyavati
Reine des Kuru.
Mangammal
Reine des Madurai Nayak entre 1684 et 1703.
Meenakshi
Reine des Madurai Nayak entre 1731 et 1736.
Sultan Razia
Sultane de Delhi entre 1236 et 1240.
Gowri Lakshmi Bayi
Maharani de Travancore entre 1811 et 1814.
Qudsia Begum
Régente de Bhopal entre 1819 et 1837.
Shahjahan Begum (1838-1901)
Begum de Bhopal entre 1844 et 1860 et entre 1868 et 1901.
Nawab Sikandar
Begum de Bhopal entre 1860 et 1868.
Kaikhusrau Jahan (1858-1930)
Begum de Bhopal entre 1901 et 1926.
Sajida Sultan (1915-1995)
Begum de Bhopal entre 1961 et 1995.
Shahjahan Begum
Begum de Bhopal entre 1844 et 1860 et entre 1868 et 1901.
Maya
Reine des Shakyas au VIIe siècle et au VIe siècle av. J.-C.
Sugandha (-? - -914)
Reine du Cachemire au Xe siècle.
Didda
Reine du Cachemire entre 980 et 1003.

Maldives
Khadijah
Sultane entre 1347 et 1363, 1364 et 1374 et 1376 et 1380.
Raadhafathi
Sultane entre 1379 et 1380.
Dhaain
Sultane entre 1385 et 1388.

Sri Lanka
Anula
Reine entre -42 et -40.
Sivali
Reine en -35.
Lilavati
Reine entre 1197 et 1200, entre 1209 et 1210 et entre 1211 et 1212.
Kalyanavati
Reine entre 1202 et 1208.

Asie du Sud-Est
Ang Mey, reine du Cambodge.
Tribhuwana Wijayatunggadewi, reine de Majapahit.

Aceh
Niharsyah
Sultane entre 1400 et 1427.
Ta'jul Alam Shah
Sultane entre 1641 et 1675.
Keumalat Shah
Sultane entre 1675 et 1678.
Inayat Shah
Sultane entre 1678 et 1688.
Kamalat Syah
Sultane entre 1688 et 1699.

Cambodge
Somâ
Reine entre 180 et 190.
Kambuja-raja-lakshmi
Reine entre 575 et 580.
Jayadevî
Reine entre 680 et 713.
Indrani
Reine en 750.
Jayendrabha
Reine entre 750 et 803.
Jyestha de Sambhupura
Reine entre 803 et 834.
Li
Reine en 1688.
Brhat Maha Kshatriyi
Reine en 1715.
Ang Mey
Reine entre 1835 et 1841 et entre 1844 et 1845.
Kossomak Nearieath
Reine (couronnée avec son époux) entre 1960 et 1970.

Hanthawaddy
Shin Sawbu (1394-1472)
Reine entre 1453 et 1472.

Kalingga
Shima
Reine entre 674 et 695.

Kelantan
Siti Wan Kembang
Reine entre 1548 et 1580.
Puteri Saadong
Reine entre 1663 et 1667.

Majapahit
Tribhuwana Wijayatunggadewi
Reine entre 1328 et 1350.
Suhita
Reine entre 1429 et 1447.

Patani
Raja Hijau
Reine entre 1584 et 1616.
Raja Biru
Reine entre 1616 et 1624.
Raja Ungu
Reine entre 1624 et 1635.
Raja Kuning
Reine entre 1635 et 1649/1688.
Raja Emas Kelantan
Reine entre 1670 et 1698 ou entre 1690 et 1704.
Raja Kuning
Reine entre 1698 et 1702 ou entre 1704 et 1707 et entre 1716 et 1718.

Philippines
Dayang Kalangitan
Reine des royaumes de Namayan et de Tondo entre 1450 et 1515.

Thaïlande
Jamadevi
Reine vers 750.
Chiraprabha
Reine de Lanna entre 1545 et 1546.
Visutthidevi (1218-1278)
Reine de Lanna entre 1564 et 1578.

Vietnam
Sœurs Trung
Gouvernent entre 40 et 43.
Dương Vân Nga
Impératrice douairière entre 979 et 981.
Lý Chiêu Hoàng (1218-1278)
Impératrice entre 1224 et 1225.

Asie orientale
Wu Zetian, impératrice de Chine.
Go-Sakuramachi, impératrice du Japon.

Chine
Wu Zetian (625-705)
Impératrice de 690 à 705.
Lü Zhi
Dou
Deng Sui
Chu Suanzi
Feng
Hu
Dugu Qieluo
Xiao (Taizu)
Xiao
Liu
Gao
Xiaozhuang
Ci'an
Cixi

Corée
Seondeok (606-647)
Reine de Silla entre 632 et 647.
Jindeok
Reine de Silla entre 647 et 654.
Jinseong
Reine de Silla entre 887 et 897.

Mongolie
Töregene Khatun
Régente de l'empire entre 1242 et 1246.
Oghul Qaïmich
Régente de l'empire entre 1248 et 1251.
Mandukhai Khatun (1449 - 1510)
Impératrice entre 1479 et 1510.

Empire moghol
Nûr Jahân (1577-1645)
Régente de l'empire entre 1622 et 1626.

Japon
Himiko
Reine de Yamatai entre 188 et 248.
Toyo
Reine de Yamatai.
Jingū (169-269)
Impératrice-régente de 209 à 269.
Iitoyo
Suiko (554-628)
Impératrice de 593 à 628.
Kōgyoku (594-661)
Impératrice de 642 à 645.
Saimei (594-661)
Impératrice de 655 à 661.
Jitō (645-703)
Impératrice de 686 à 897.
Gemmei (661-721)
Impératrice de 707 à 715.
Genshō (680-748)
Impératrice de 715 à 724.
Kōken (718-770)
Impératrice de 749 à 758.
Shōtoku (718-770)
Impératrice de 764 à 770.
Meishō (1624-1696)
Impératrice du 22 décembre 1629 au 14 novembre 1643.
Go-Sakuramachi (1740-1830)
Impératrice du 15 septembre 1762 au 9 janvier 1771.

Europe
De l'Antiquité jusqu'aux territoires croisés
Érato, reine d'Arménie.
Théodora et Zoé, co-impératrices de Byzance.
Tamar, reine de Géorgie.

Arménie
Érato
Reine entre -12 et 1.
Zarmandoukht
Reine entre 378 et 384.

Royaume du Bosphore
Dynamis (-67- -14)
Reine en -47 et entre -44 et -17.
Camasarye Philotecnos

Carie
Artémise Ire
Reine vers -480.
Artémise II
Reine entre -353 et -351.
Ada (-67- -14)
Satrape entre -353 et -340 puis en -334.

Royaume de Chypre
Charlotte (1444-1487)
Reine entre 1458 et 1464.
Catherine Cornaro (1454-1510)
Reine entre 1474 et 1489.

Royaume arménien de Cilicie
Isabelle (1216/1217-1252)
Reine entre 1219 et 1252.

Dardanie
Tania

Empire byzantin
Pulchérie (398-453)
Impératrice de 398 à 453.
Irène l'Athénienne (752-803)
Impératrice de 797 à 802.
Zoé de Byzance (978-1050)
Impératrice de 1028 à 1050
Théodora Porphyrogénète (980-1056)
Impératrice de 1055 à 1056.

Empire latin de Constantinople
Yolande de Hainaut (1175-1219)
Régente de 1217 à 1219.
Catherine Ire (1274-1307)
Impératrice titulaire de 1283 à 1307.
Catherine II (1303-1346)
Impératrice titulaire de 1307 à 1346.
Marguerite
Impératrice titulaire de 1374 à 1380.

Empire de Nicée :
Marie de Courtenay (1204 - après 1222)
Régente en 1222.

Empire de Trébizonde :
Théodora (v. 1253-1285)
Impératrice de 1340 à 1341.
Irène (v. 1315-1341)
Impératrice de 1340 à 1341.
Anne (?-1342)
Impératrice de 1341 à 1342.

Empire romain :
Ulpia Severina
Régente en 275.

Despotat d’Épire
Maria Angelina Doukaina Palaiologina
Reine entre 1384 et 1385.

Royaume de Jérusalem :
Mélisende (1101-1161)
Reine de 1131 à 1153.
Sibylle (1159-1190)
Reine de 1186 à 1190.
Isabelle Ire (1172-1205)
Reine de 1190/1192 à 1205.
Marie (1192/1193-1212)
Reine de 1205 à 1212.
Isabelle II (1111-1128)
Reine de 1112 à 1128.

Géorgie
Tamar (v. 1160-1213)
Reine entre 1184 et 1213.
Rousoudan Ire (v. 1195–1245)
Reine entre 1223 et 1245.

Khazars
Parsbit
Reine vers 730.

Royaume du Pont
Pythodoris de Trallès
Reine entre -8 et 38.

Du Moyen Âge à nos jours
Élisabeth Ire, reine d'Angleterre.
Victoria, reine du Royaume-Uni et impératrice des Indes.

Angleterre puis Grande-Bretagne puis Royaume-Uni :
Guendoloena
Reine des Bretons
Cordeilla
Reine des Bretons
Marcia
Reine des Bretons
Cartimandua
Reine des Brigantes entre 43 et 69.
Boadicée (30-61)
Reine des Icenis.
Seaxburh
Reine du Wessex entre 672 et 675.
Æthelflæd
Souveraine de Mercie de 911 à 918.
Mathilde l'Emperesse (1102-1167)
Dame des Anglais et des Normands de février 1141 à novembre 1141.
Jeanne Grey (1537-1554)
Reine d'Angleterre et d'Irlande du 10 juillet 1553 au 19 juillet 1553.
Marie Ire (1516-1558)
Reine d'Angleterre et d'Irlande du 19 juillet 1553 au 17 juillet 1558.
Élisabeth Ire (1533-1603)
Reine d'Angleterre et d'Irlande du 17 novembre 1558 au 24 mars 1603.
Marie II (1662-1694)
Reine d'Angleterre et d'Irlande du 13 février 1689 au 28 décembre 1694.
Anne (1665-1714)
Reine d'Angleterre et d'Irlande du 1er mai 1707 au 1er août 1714.
Victoria (1819-1901)
Reine du Royaume-Uni du 29 juin 1837 au 22 janvier 1901 et impératrice des Indes du 1ermai 1876 au 22 janvier 1901.
Élisabeth II (1926)
Reine du Royaume-Uni et des royaumes du Commonwealth depuis le 6 février 1952.

Marie-Thérèse, reine de Bohême et de Hongrie, archiduchesse d'Autriche.

Autriche :
Marie-Thérèse (1717-1780)
Archiduchesse d'Autriche du 20 octobre 1740 au 29 novembre 1780.

Bohême :
Libuše
Dirige au VIIIe siècle.
Marie-Thérèse (1717-1780)
Reine de Bohême du 20 octobre 1740 au 29 novembre 1780.

Bosnie :
Jelena Gruba
Reine entre 1395 et 1398.

Bretagne :
Duchesse-régente : Havoise de Normandie de 1008 à 1012 pour son fils Alain III
Prétendante : Jeanne de Penthièvre : 1341 - 1364
Duchesses régnantes :
Berthe a régné de 1148 à 1156
Constance a régné de 1166 à 1201
Alix a régné de 1203 à 1221
Anne a régné de 1488 à 1514, reine consort de France de 1491 à 1498 puis de 1499 à 1514
Claude a régné de 1514 à 1524, reine consort de France de 1515 à 1524

Catalogne :
Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel
A été régente des territoires espagnols qui s'étaient ralliés à la cause de son mari Charles VI

Commercy :
Élisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse douairière de Lorraine et de Bar (1676-1744)
princesse souveraine de 1737 à 1744

Croatie :
Hélène Ire
Reine entre 949 et 969.
Hélène II
Reine entre 1076 et 1089 et entre 1090 et 1091.
Marie Ire (1371-1395)
Reine entre 1382 et 1385 et entre 1386 et 1395.
Marie II-Thérèse (1717-1780)
Archiduchesse d'Autriche du 20 octobre 1740 au 29 novembre 1780.

Isabelle Ire, reine de Castille.

Danemark :
Marguerite Ire (1353-1412)
Reine de 1375 à 1412.
Marguerite II (1940-)
Reine depuis le 14 janvier 1972.

Écosse :
Marguerite (1283-1390)
Reine du 25 novembre 1286 à septembre/octobre 1290.
Jeanne Beaufort
Régente d'Écosse de 1437 à 1439.
Marie Ire (1542-1587)
Reine du 14 décembre 1542 au 24 juillet 1567.
Marie II (1662-1694)
Reine du 11 mai 1689 au 28 décembre 1694.
Anne (1665-1714)
Reine du 19 mars 1702 au 1er mai 1707.

Espagne :
Urraque Ire (1081-1126)
Reine de León et de Castille de 1109 à 1126.
Pétronille (1135-1173)
Reine d'Aragon de 1137 à 1164.
Bérangère (1180-1246)
Reine de Castille en 1217.
Jeanne (1462-1530)
Reine de Castille de jure de 1474 à 1479.
Isabelle Ire (1451-1504)
Reine de Castille de 1474 à 1504.
Jeanne (1479-1555)
Reine de Castille de 1504 à 1555.
Isabelle II (1830-1904)
Reine d'Espagne du 29 septembre 1833 au 19 septembre 1868 (régence de sa mère Marie-Christine de Bourbon-Siciles (1806-1878) de 1833 et 1840).
Marie-Christine d'Autriche, régente de 1885 à 1902.

France :
Anne de Kiev (1024-1079)
Régente entre 1060 et 1063 (pour Philippe Ier).
Isabeau de Bavière (1371-1435)
Régente à partir de 1393 (pour Charles VII).
Blanche de Castille (1188-1252)
Régente entre 1226 et 1241 (pour Louis IX).
Anne de Beaujeu (1461-1522)
Régente entre 1483 et 1491 (pour Charles VIII).
Catherine de Médicis (1519-1589)
Régente entre 1560 et 1564 (pour Charles IX).
Marie de Médicis (1575-1642)
Régente entre 1610 et 1617 (pour Louis XIII).
Anne d'Autriche (1601-1666)
Régente entre 1643 et 1651 (pour Louis XIV).
Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine (1791-1847)
Régente en 1813 et en 1814 pendant les absences de son époux Napoléon Ier
Eugénie de Montijo (1826-1920)
Régente en 1859, 1865 et 1870 (pour Napoléon III)

Géorgie
Thamar II de Karthli

Grèce
Olga Constantinovna de Russie (1951-1926)
Régente entre le 18 novembre et le 11 décembre 1920.

Hongrie :
Marie Ire (1371-1395)
Reine entre 1382 et 1385 et entre 1386 et 1395.
Marie II-Thérèse (1717-1780)
Archiduchesse d'Autriche du 20 octobre 1740 au 29 novembre 1780.

Louise-Hippolyte, princesse de Monaco.
Juliana, reine des Pays-Bas.
Marguerite Ire, reine de Danemark, de Norvège et de Suède.

Italie :
Éléonore d'Arborée (1347-1404)
Reine d'Arborée entre 1383 et 1404.
Adelasia de Torres (1207-1259)
Reine de Logudoro entre 1236 et 1259.
Jeanne Ire (1326-1382)
Reine de Naples entre 1386 et 1395.
Jeanne II (1373-1435)
Reine de Naples entre 1414 et 1435.
Jeanne III (1479-1555)
Reine de Naples entre 1516 et 1555.
Constance (1154-1198)
Reine de Sicile entre 1194 et 1198.
Marie Ire (1154-1198)
Reine de Sicile entre 1377 et 1401.
Jeanne (1479-1555)
Reine de Sicile entre 1516 et 1555.

Lituanie :
Anna Jagellon (1523-1596)
Grande-duchesse de 1575 à 1586.

Lorraine :
Isabelle Ire de Lorraine (1400-1453)
Duchesse de 1431 à 1453
Christine de Danemark (1521-1597)
Régente des duchés 1545 à 1552
Nicole de Lorraine (1608-1657)
Duchesse de Lorraine et de Bar de 1624 à 1625
Élisabeth-Charlotte d'Orléans (1676-1744)
Régente des duchés 1729 à 1730 et de 1730 à 1737

Luxembourg :
Marie-Adélaïde (1894-1924)
Grande-duchesse du 25 février 1912 au 15 janvier 1919.
Charlotte (1896-1985)
Grande-duchesse du 15 janvier 1919 au 12 novembre 1964.

Monaco :
Louise-Hippolyte de Monaco (1697-1731)
Princesse du 20 janvier 1731 au 29 décembre 1731.

Navarre :
Jeanne Ire (1271-1305)
Reine entre 1274 et 1305.
Jeanne II (1312-1349)
Reine entre 1328 et 1349.
Blanche Ire (1387-1441)
Reine entre 1425 et 1441.
Blanche II (1424-1464)
Reine entre 1461 et 1464.
Éléonore (1425-1479)
Reine en 1479.
Catherine (1468-1517)
Reine entre 1483 et 1517.
Jeanne III (1528-1572)
Reine entre 1555 et 1572.

Norvège :
Åsa Haraldsdottir
Reine d'Agder entre 815 et 834/838
Marguerite Ire (1353-1412)
Reine de 1388 à 1412.

Parme, Plaisance et Guastalla
Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine (1791-1847)
Duchesse régnante de 1816 à 1847.

Pays-Bas :
Marie-Anne d'Autriche
Gouvernante des Pays-Bas autrichiens.
Emma de Waldeck-Pyrmont (1858-1934)
Régente des Pays-Bas de 1890 à 1898.
Wilhelmine (1880-1962)
Reine du 23 novembre 1890 au 4 septembre 1948.
Juliana (1909-2004)
Reine du 6 septembre 1948 au 30 avril 1980.
Beatrix (1938-)
Reine du 30 avril 1980 au 30 avril 2013.

Pologne :
Wanda
Hedwige Ire (1372-1399)
Reine de 1384 à 1399.
Anna Jagellon (1523-1596)
Reine de 1575 à 1586.

Qasim :
Fatima Soltan
Khan entre 1679 et 1681.

Portugal :
María de Molina (1265-1321)
Régente de 1295 à 1302 et de 1312 à 1314.
Constance (1290-1313)
Co-régente de 1312 à 1313.
Éléonore Teles de Menezes (1350-1386)
Régente en 1383.
Jeanne (1452-1490)
Régente en 1471.
Marie Ire (1734-1816)
Reine de 1777 à 1816.
Marie II (1819-1853)
Reine de 1826 à 1828 puis de 1834 à 1853.

Anne, impératrice de Russie.
Catherine II, impératrice de Russie.

Russie :
Irina Godounova (1557-1603)
Tsarine du 16 janvier au 21 février 1598.
Catherine Ire (1684-1727)
Impératrice du 8 février 1725 au 17 mai 1727.
Anne Ire (1693-1740)
Impératrice du 29 janvier 1730 au 28 octobre 1740.
Anna Leopoldovna (1718-1746)
Régente de Russie de 1740 à 1741.
Élisabeth (1709-1762)
Impératrice du 6 décembre 1741 au 5 janvier 1762.
Catherine II (1729-1796)
Impératrice du 28 juin 1762 au 6 novembre 1796.


Saint Empire :
Nombreuses Abbesses-Princesses de territoires sous le régime des Chapitres de Dames-Nobles
en particulier Abbesses de Quedlinburg (Saxe) électrices directes à la Diète


Sardaigne :
Eléonore (1340-1404)
Juge du Judicat d'Arborée entre 1382 et 1400.

Serbie :
Marie (1447-1498)
Reine entre 1458 et 1459.

Suède :
Ingeborg Hakonsdatter (1301-1361)
Régente de 1319 à 1327.
Marguerite Ire (1353-1412)
Reine de 1389 à 1412.
Christine de Holstein-Gottorp (1573-1625)
Régente de 1605.
Régente de 1611.
Christine (1626-1689)
Reine de 1632 à 1654.
Hedwige Éléonore de Holstein-Gottorp (1636-1715)
Régente de 1660 à 1672.
Régente de 1697.
Ulrique-Éléonore (1688-1741)
Reine de 1718 à 1720.
Régente de 1731.
Régente de 1738.

Toscane :
Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)
Grande-duchesse de Toscane de 1740 à 1748.
Marie-Louise de Bourbon (1782-1824)
Reine-régente d'Étrurie (Toscane) (1803-1807) puis duchesse de Lucques (1815-1824).
Élisa Bonaparte (1777-1820)
Princesse de Lucques et de Piombino en 1805, duchesse de Carrare en 1806, et grande-duchesse de Toscane de 1809 à 1814.

Tyrol :
Marguerite de Carinthie (1318-1368)
Comtesse de 1335 à 1363.

Amérique
Sak K'uk', reine de Palenque.

Aztèques de Tepetlaoztoc
Azcasuch

Mayas de Naranjo
Wak Chanil Ajaw
Reine de 682 à 741.

Mayas de Palenque
Yohl Ik'nal
Reine du 23 décembre 583 au 7 novembre 604.
Sak K'uk'
Reine du 22 octobre 612 au 29 juillet 615.

Mayas de Tikal
Une' B'alam
Reine vers 317.
Dame de Tikal
Reine vers 511-527.

Mayas de Yaxchilan
Ik' Skull

Brésil
Marie Ire (1777-1816)
Reine de 1815 à 1816.
Marie-Léopoldine d'Autriche (1797-1826)
Régente en 1822.
Isabelle (1846-1921)
Régente de 1871 à 1872, de 1876 à 1877 puis de 1887 à 1888.

Océanie
Liliuokalani, reine d'Hawaï.
Pomare IV, reine de Tahiti.

Hawaï :
Kūkaniloko
Mo'iwahine de Oahu au XVIe siècle.
Kalaimanuia
Mo'iwahine de Oahu entre 1600 et 1665.
Kamakahelei
Mo'iwahine de Oahu entre 1770 et 1794.
Kaikilani
Mo'iwahine de Hawaï entre 1575 et 1605.
Keakamahana
Mo'iwahine de Hawaï entre 1635 et 1665.
Keakealaniwahine
Mo'iwahine de Hawaï entre 1665 et 1695.
Kalanikauleleiaiwi
Co-reine de Hawaï entre 1695 et 1625.
Ululani
Cheffe de Hilo.
Kapau-A-Nuakea
Cheffe de Molokai.
Kamauliwahine
Cheffe de Molokai.
Hualani
Cheffe de Molokai.
Kane'alai
Cheffe de Molokai.
Liliuokalani (1891-1893)
Reine de Hawaï entre 1891 et 1893.

Huahine
Teha'apapa I
Reine entre 1760 et 1790.
Teri'itaria II
Reine entre 1815 et 1852.
Teha'apapa II
Reine entre 1868 et 1893.
Teuhe II
Reine entre 1888 et 1893.
Teha'apapa III
Reine entre 1893 et 1895.

Nouvelle-Zélande
Te Atairangikaahu
Reine des Maoris entre 1966 et 2006.

Tahiti
Pomare IV
Reine entre 1827 et 1877.

Tonga
Salote Tupou III
Reine entre 1918 et 1965.

Uvea (île de Wallis)
Falakika Seilala
Reine entre 1858 et 1869.
Amelia Tokagahahau Aliki
Reine entre 1869 et 1895.
Aloisia Brial
Reine entre 1953 et 1958.

Femmes monarques de fiction

Dans la mythologie grecque, Omphale est reine de Lydie et Didon, reine de Carthage.
1812 : la méchante reine dans le conte Blanche-Neige des Frères Grimm (jouée par Charlize Theron dans l'adaptation de 2012).
1865 : la Reine de cœur (et la Reine blanche dans plusieurs adaptations cinématographiques) dans le livre Les Aventures d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll (jouée par Helena Bonham Carter dans l'adaptation de 2010).
1921 : la reine Antinéa dans le film L'Atlantide (jouée par Stacia Napierkowska).
1932 : la reine Antinéa dans le film L'Atlantide (jouée par Brigitte Helm).
1999 : la reine Padmé Amidala dans le film Star Wars, épisode I : La Menace fantôme (jouée par Natalie Portman).
2002 : la reine Jamillia dans le film Star Wars, épisode II : L'Attaque des clones (jouée par Ayesha Dharker).
2008 : la grande prêtresse Noelite dans le film Babylon A.D. (jouée par Charlotte Rampling).
Depuis 2011 : la reine Daenerys Targaryen (jouée par Emilia Clarke) et la reine régente puis reine Cersei Lannister (jouée par Lena Headey) dans la série télévisée Game of Thrones.
2014 : la reine Artémise Ire dans le film 300 : La Naissance d'un empire (jouée par Eva Green).
2015 : la reine Isabelle de Caledonia dans l'épisode 1 de la saison 5 de Scandal (jouée par Dearbhla Molloy).

NI CONFESSION, NI PAMPHLET, NI REVUE DES DÉVIATIONS SEXUELLES:
LE MÉRITE D’ÊTRE FRANC SANS ÊTRE CYNIQUE...
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Le Mirabilia Urbis Romae (en), guide de Rome du milieu du XIIe siècle, affirme que la basilique Santa Maria in Aracoeli est construite sur l'emplacement d'un autel portant l'inscription Ara primogeniti Dei (« premier-né de Dieu ») qu'Auguste aurait élevé à l'endroit où la sibylle de Tibur lui prophétisait la venue du Christ.

Chant amébée

Un chant amébée ou amoébée est un chant, souvent écrit en vers, fondé sur un dialogue de répliques de longueurs égales. La réplique qui est donnée est soit en analogie, en contraste, ou en dépassement avec la précédente. Les chants peuvent être alternés ou successifs. Ce chant d'origine antique était souvent présent pour charmer les Muses et permet de rendre la poésie plus vivante.
Le chant amébée dans la littérature

On retrouve le chant amébée dès l'Antiquité avec notamment le grec Théocrite dans les Idylles où dans l'Idylle 5 le chant amébée prend la forme d'une dispute entre les bergers Comatas et Lacon. Virgile dans ses Bucoliques s'inspirera de Théocrite et écrira de nombreux chants amébées présents dans les églogues trois, cinq et sept ; le chant amébée y revêt alors, respectivement, différentes fonctions : la dispute, l'éloge ou le duel poétique.

« Damoetas. —Pollio amat nostram, quamvis est rusrica, Musam; Pierides, vitulam lectori pascite vestro.
Menalcas. —Pollio et ipse facit nova carmina; pascite taurum, jam cornu petat et pedibus qui spargat harenam. »

— Bucoliques de Virgile

« Damète. —Pollion aime notre muse, toute champêtre qu'elle est: Piérides, nourrissez une génisse pour Celui qui vous lit.
Menalque. —Pollion lui aussi, fait des vers modernes ; nourrissez un taureau qui déjà donne de la corne et, de ses sabots, fasse voler le sable. »

— Traduction d'Eugène de Saint-Denis.

Ce chant amébée est un exemple de réponse en analogie, Ménalque répond à Damète en utilisant la même structure de phrase. Le chant amébée se retrouve plus tard dans littérature française, et prend alors plutôt la forme d'un dialogue amébée. Aujourd'hui ce chant peut s'apparenter au slam où un échange s'installe entre plusieurs chanteurs qui se répondent tour à tour.
Bibliographie

Idylles, trad. in Bucoliques grecs, Les Belles Lettres, t. I, 1925.
Bucoliques, Les Belles Lettres.

NI CONFESSION, NI PAMPHLET, NI REVUE DES DÉVIATIONS SEXUELLES:
LE MÉRITE D’ÊTRE FRANC SANS ÊTRE CYNIQUE...
CITOYEN TIGNARD YANIS

yanis la chouette



Processus de Paix des secouristes de la république de l'Olivier.

Je crois qu'à l'avenir, plus personne ne pourra recréer des bulles d'exclusions...
Pour cela, je ne peux me permettre de mettre à l'écart tout individu(e) et "État".

Je ne suis qu'une femme ou un homme humble qui en vous adressant ces ces vers,
espère qu'il puisse vous conduire vers l'expérience, le travail et la communauté...
La solitude augmente ou diminue le nervosité... Cela s'appelle le malheur...

Alors par décision, on recherche à se tranquilliser et remettre la balance sur le zéro;
alors par construction, on décèle la notion d'une fragile tolérance:
Celle d'insulter !

Par Yahvé, cela est une horreur et une erreur...

La République de l'Olivier dit :
"Oui à la gréve, Non à l'Esclavage..."
la constitution rajoute :
"Oui à la Bibliothèque et Non à la Faim."
et le peuple doit rajouter :
"Oui à l'écoute et Non aux viols physiques et moraux."

Alors le Novice du Secourisme prends en charge sa nouvelle fonction autre qu'un service
militaire mais basé aussi sur la protection du Bien et du Corps.

"Je suis Y'becca"

Ecrit de
TAY
La chouette effraie.

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Y'becca ou murmure de l'Arbre-Olivier.
http://leclandesmouettes.bbflash.net/t41-y-becca-ou-murmure-de-l-arbre-olivier

Profils des Juges du Secourisme et
la république de l'Olivier.

Chére Minouska, Féline de Pierre et Yvette et toutes les bonnes volonté(e)s

Je regarde le temps différemment après la mort de Athéna la chatte Bleue.
De longues années à voyager; à travailler et à écrire... Tel un Spartiate, je me suis emprunt à une apogée sur la compréhension du monde qui m'entourai de ses richesses; J' y ai rencontré des lueurs, des affronts et des forces.

Je regarde celle qui a su réveiller la force de réveiller ces écrits que j'ai voulu sauvegarder par le fait que après
tout, aide toi et le ciel te répondra: Et je dois dire que ma volonté fut exaucer... Alors je regarde Minouska, une chatte qui a recueilli mon cœur en lambeau lors de la guerre ou intifada, si vous préférez:

Le Juge Suprême de la république de l'Olivier est un personnage
qui doit s'informer et accueillir la Parole de l'un et de l'Autre. Il se doit d'écrire des vers, des proverbes, des espoirs, des fables car notre peuple aime cela: Ni fouet, ni chaines ! être sérieux devant les nuages gris !
Car l'arbre peur garantir notre fraternité et la justice de l'eau propager la diversités des écritures des forets donc vers la connaissance et Yahvé... La République est le pilier de l’Âme dans le sens où il s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première du Juge Suprême de la République de l'olivier.

Dans la vallée du Nil à la plaine des cèdres; le juge suprême doit présenter ses hontes et ses espoirs... je vous fait part de mon expérience... Nuls réponses dans un premiers temps ne se fit entendre alors j'envoyai des mouettes, des chouettes et des canaris sous forme de lettre tel un oiseau qui apprends son premier envol.

Alors sous forme de mirage pour certains et pour d'autres, cela s'appelle un message. Je me fis ce constat et que la volonté en soit ainsi si il ne veulent pas entendre;

"Propage la Connaissance des serments car ce sont les hommes qui s'entretuent par leur entreprise, leur volonté et leur désir! Car certains vomissent sur la fraternité voilà un maillon de haine du trois en un délivré par le vieux coq... Rétablit l'apprentissage de l'Espérance sur l'apprentissage de marcher ! La canne de l'age n'est pas un spectre; elle est une source d'eau ! Tu apprendra à entendre ta douleur devant la faim ! Nous sommes des étapes et en cela cherche le fait d'exister ! La République est le pilier de l’Âme dans le sens où elle s’inclut dans le peuple et ne cherche pas à devenir idole, idolâtre ou idolâtré. Être humble doit être la qualité première !

Ecrit de
TAY
La chouette Effraie.

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Y'becca est soumis à toujours suivre un dossier médical, on ne peut se reposer sur des radios anciennes et toutes opérations auquel Lise Verdier ne peut être bâclé... Certains medecins oublient d'osculter la gorge quand un patien à une fiévre... Il est des gestes de précautions auquel la médecine n'a pas la droit de s'occulter... Y'becca doit répondre à ces faits là et son secouriste ne doit jamais dire jamais sur le fait que l'expérience ne donne jamais d'acquis et il est une chose auquel je voue une grande discipline et rigueur: Celle d'entendre la Prudence lorsque le temps le permet... quel que soit l'opération, on agit avec prudence du temps, de l'aspect et des allergies possibles auquel le patient ou la patiente peut être soumis en fonction de son age et de sa corpulence...

"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865). L'association pour Lise et pour vous, s'inspire de cette citation de Jean-Napoléon Vernier qui est si réelle sur l'aspect du courage d'être dans des situation auquel l'aspect humain se doit de se reconsidérer dans l'aspect de l'adversité dans l'être. Cette citation cherche à nous monter des aspects qui nous semblent enfoie par l'adversité et la douleur mais qui ne demande qu'à renaitre afin de permettre à la rose de devenir Rosier...


Aide pour le retour à domicile d’une personne lourdement handicapée.

L’Association Pour Lise et pour Vous, a but non lucratif, met à la disposition des personnes en situation de grand handicap et leurs familles, son expertise dans la prise en charge du retour au domicile.

Plus largement, l’association veut favoriser et permettre le développement des soins de qualité et le maintien à son domicile de tout enfant, adolescent ou jeune adulte, atteint d’une maladie grave ou d’un handicap lourd.

Nous sommes à votre écoute pour parler et construire ensemble de votre projet de vie, nous sommes à vos côtés pour le concrétiser.


Pour Lise Et Pour Vous
le Bourg Chevreau, 53600 SAINTE GEMMES LE ROBERT
Association humanitaire, d'entraide, sociale



"La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie."
Citation de Jean-Napoléon Vernier ; Fables, pensées et poésies (1865)

"La beauté sans grâce est un printemps sans verdure."
Citation de Mirabeau ; Lettres à Sophie Ruffei (1777-1780)

"La beauté sans grâce est un hameçon sans appâts."
Citation de Ninon de Lenclos ; Confessions (1700)

"On admire d'un coup d'œil la beauté, elle ne laisse plus rien à deviner ; la grâce se fait aimer peu à peu par des détails variés, imprévus, qui vous plaisent d'autant plus qu'ils vous surprennent, et ses petits défauts d'ensemble sont quelquefois des charmes qui nous attachent."
Citation de Louis-Philippe de Ségur ; L'ennui (1816)

"La grâce, ce charme suprême de la beauté, ne se développe que dans le repos du naturel."
Citation de Madame de Staël ; L'influence des passions (1796)

"La beauté ne déplaît jamais, mais sans la grâce, elle est dépourvue de ce charme secret qui invite à la regarder."
Citation de Voltaire ; Dictionnaire philosophique (1764)

"Les grâces préférables à la beauté, ornent la femme de tous ce qu'elles ont de séduisant."
Citation de Marie-Geneviève-Charlotte Darlus ; Traité des passions (1764)

"Il y a un art caché dans la simplicité qui donne une grâce à l'esprit et à la beauté."
Citation de Alexander Pope ; Maximes et réflexions morales (1739)

"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie."
Citation de Victor Hugo ; Post-scriptum de ma vie (1901)

"Brillante de beauté, de grâces, de jeunesse, pour vous plaire, on accourt, on s'empresse."
Citation de Charles-Guillaume Étienne ; L'Intrigante, I, 9, le 6 mars 1813.

"Sans le fard de l'amour, par qui tout s'apprécie, les grâces sont sans force, et la beauté sans vie."
Citation de Antoine Bret ; La double extravagance, VII, le 27 juillet 1750.

"La beauté est la clef des coeurs, la grâce le passe-partout."
Citation de Paul Masson ; Les pensées d'un Yoghi (1896)

"La beauté réside dans la forme ; la grâce dans les mouvements, le charme dans l'expression."
Citation de Lucien Arréat ; Réflexions et maximes (1911)

"La grâce, plus belle encore que la beauté."
Citation de Jean de La Fontaine ; Adonis (1658)

Compte rendu de
TAY
La chouette effraie

yanis la chouette



LA MARRAINE DES DEUX PORTLAND: DE L'ANTIQUE à LA SORCELLERIE, ELLE DÉMONTRA LA CONVICTION
DU TÉMOIGNAGE à LA HAUTEUR DES STATUES DE LA LIBERTÉ QUI ÉCLAIRE NEW YORK, PARIS ET AILLEURS...

DE L'ANTIQUE à LA SORCELLERIE, Lee Grant DÉMONTRA LA CONVICTION DU TÉMOIGNAGE à LA HAUTEUR DES STATUES DE LA LIBERTÉ QUI ÉCLAIRE LE MONDE.

Lee Grant (31 octobre 1925 à New York - ) est une actrice, réalisatrice et scénariste américaine.

Lee Grant est née Lyova Haskepp Rosenthal à New York, fille d'immigrés juifs d'Europe orientale. Sa mère, Witia Haskell, est enseignante, et son père Abraham W. Rosenthal est courtier en immeubles et éducateur. Son nom de scène, Lee Grant, est une compilation des deux principaux généraux américains de la guerre civile. À quatre ans, elle débute comme ballerine au Metropolitan Opera de New York et durant son enfance, elle étudie la danse et la comédie.

Lee Grant s'est établie en tant qu'actrice dramatique dans les théâtres de Broadway. Elle a fait ses débuts au cinéma dans la version cinématographique de Detective Story, a reçu son premier Oscar du meilleur second rôle féminin et gagné le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes. Dans les années 1950, elle fut l'une des victimes du maccarthysme et inscrite sur la liste noire du cinéma. Appelée devant le House Un-American Activities Committee à témoigner contre son mari, le dramaturge Arnold Manoff, père de sa fille, l'actrice Dinah Manoff, elle refusa de témoigner et fut finalement mise à l'index du cinéma américain. Elle continua à travailler au théâtre et reprit sa carrière cinématographique dans les années 1960, apparaissant dans la série télévisée Peyton Place. Elle a remporté un Emmy Award pour ses performances remarquables dans la catégorie "actrice dans un second rôle".

Lee Grant a reçu d'autres nominations à l'Oscar du cinéma pour Le Propriétaire (The Landlord) (1970), et Le Voyage des damnés (Voyage of the Damned) (1976) et a remporté un Oscar pour Shampoo (1975). Comme réalisatrice, on lui doit plusieurs films documentaires, dont Down and Out in America (1986) qui a remporté l'Oscar du long métrage documentaire. Ces dernières années, elle a dirigé une série d'épisodes de Intimate Portrait (pour Lifetime Television).

Elle apparaît dans le rôle d'une avocate meurtrière dans l'épisode pilote de Columbo : "Rançon pour un homme mort" (Ransom for a Dead Man) , pour lequel elle a été nommée pour un Emmy comme actrice principale de suspens dans une série télévisée. Elle a reçu également un Emmy pour sa performance dans The Neon Ceiling. Elle avait créé sa propre sitcom, une série intitulée Fay (1975), qui, malgré sa popularité, fut annulée après seulement huit épisodes par la NBC.

Elle a aussi été l'invitée vedette de Empty Nest, une série télévisée dans laquelle sa fille Dinah Manof était une habituée.

Filmographie[modifier | modifier le code]
comme actrice[modifier | modifier le code]
1951 : Histoire de détective (Detective Story) de William Wyler : Shoplifter
1951 : C'est déjà demain (Search for Tomorrow) (série télévisée) : Rose Peterson #1 (1953-1954)
1955 : Storm Fear (en) de Cornel Wilde : Edna
1958 : Where Is Thy Brother? (TV) : Hannah
1959 : Au milieu de la nuit (Middle of the Night) de Delbert Mann : Marilyn
1959 : L'Ange bleu (The Blue Angel) d'Edward Dmytryk : non créditée
1959 : The World of Sholom Aleichem (TV) : Avenging Angel
1963 : The Balcony de Joseph Strick : Carmen
1963 : An Affair of the Skin (en) de Ben Maddow : Katherine McCleod
1964 : Pie in the Sky (en) de Allen Baron: Suzy
1964 : Le Fugitif (The Fugitive) (série télévisée) , saison 1, épisode 25 ("Taps for a Dead War") : Millie Hallop
1964 : Peyton Place (série télévisée) : Stella Chernak (1965-1966)
1967 : Divorce à l'américaine (Divorce American Style) de Bud Yorkin : Dede Murphy
1967 : Dans la chaleur de la nuit (In the Heat of the Night) de Norman Jewison : Mrs. Leslie Colbert
1967 : La Vallée des poupées (Valley of the Dolls) de Mark Robson : Miriam Polar
1967 : La Grande Vallée (The Big Valley) (série télévisée) : Rosie Williams
1968 : Buona sera Madame Campbell (Buona Sera, Mrs. Campbell) de Melvin Frank : Fritzie Braddock
1968 : Judd, for the Defense (en) : Kay Gould
1969 : Une si belle garce (The Big Bounce) de Alex March: Joanne
1969 : Les Naufragés de l'espace (Marooned) de John Sturges : Celia Pruett
1970 : Le Propriétaire (The Landlord) de Hal Ashby : Joyce Enders
1970 : Night Slaves (TV) : Marjorie Howard
1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man...) de Joseph L. Mankiewicz : Mrs. Bullard
1971 : The Last Generation
1971 : The Neon Ceiling (TV) : Carrie Miller
1971 : Columbo : Rançon pour un homme mort (Ransom for a Dead Man) (Pilote no 2) : Leslie Williams
1971 : Plaza Suite de Arthur Hiller : Norma Hubley
1972 : Portnoy et son complexe (Portnoy's Complaint) de Ernest Lehman : Sophie Portnoy
1972 : Lieutenant Schuster's Wife (TV) : Ellie Schuster
1973 : Partners in Crime (TV) : Juge Meredith Leland
1973 : What Are Best Friends For? (TV) : Adele Ross
1974 : Crime à distance (The Internecine Project) de Ken Hughes: Jean Robertson
1975 : The Seagull (TV) : Irina Arkadina
1975 : Shampoo de Hal Ashby : Felicia Karpf
1975 : Fay (en) (série télévisée) : Fay Stuart
1976 : Perilous Voyage (TV) : Virginia Monroe
1976 : Le Voyage des damnés (Voyage of the Damned) de Stuart Rosenberg : Lillian Rosen
1977 : The Spell (TV) : Marilyn Matchett
1977 : Les Naufragés du 747 (Airport '77) de Jerry Jameson: Karen Wallace
1978 : Damien, la malédiction II (Damien: Omen II) de Don Taylor : Ann Thorn
1978 : L'Inévitable Catastrophe (The Swarm) de Irwin Allen : Anne MacGregor
1978 : The Good Doctor (TV) : rôles divers
1978 : The Mafu Cage de Karen Arthur : Ellen
1979 : Backstairs at the White House (feuilleton TV) : Grace Coolidge
1979 : When You Comin' Back, Red Ryder? (en) : Clarisse Ethridge
1979 : You Can't Go Home Again (TV) : Esther Jack
1980 : La Puce et le Grincheux (Little Miss Marker) de Walter Bernstein : la juge
1981 : Charlie Chan and the Curse of the Dragon Queen de" Clive Donner : Sylvia Lupowitz
1981 : The Million Dollar Face (TV) : Evalyna
1981 : For Ladies Only (TV) : Anne Holt
1982 : Thou Shalt Not Kill (TV) : Maxine Lochman
1982 : Terreur à l'hôpital central (Visiting Hours) de Jean-Claude Lord: Deborah Ballin
1982 : Bare Essence (TV) : Ava Marshall
1983 : Will There Really Be a Morning? (TV) : Lillian Farmer
1984 : Billions for Boris : Sascha Harris
1984 : Constance : Mrs Barr
1984 : Ras les profs ! (Teachers), de Arthur Hiller : Dr Donna Burke
1985 : Mussolini: The Untold Story (feuilleton TV) : Rachele Mussolini
1987 : La Gagne (The Big Town) de Harold Becker et Ben Bolt : Ferguson Edwards
1989 : The Hijacking of the Achille Lauro (TV) : Marilyn Klinghoffer
1990 : Elle a dit non (She Said No) (TV) : D.A. Doris Cantore
1991 : Rendez-vous au paradis (Defending Your Life) d'Albert Brooks : Lena Foster
1992 : Something to Live for: The Alison Gertz Story (en) (TV) de Tom McLoughlin : Carol Gertz
1992 : In My Daughter's Name (TV) : Maureen Leeds
1992 : Citizen Cohn, le persécuteur (Citizen Cohn) (TV) de Frank Pierson : Dora Cohn
1993 : White Fang (série télévisée) : Blair Dillon
1996 : Le Dernier Anniversaire (It's My Party) de Randal Kleiser : Amalia Stark
1996 : Revers de fortune (en) (The Substance of Fire) de Daniel J. Sullivan : Cora Cahn
1996 : Under Heat : Jane
1998 : Poor Liza
2000 : Docteur T et les femmes (Dr T and the Women) de Robert Altman : Dr Harper
2000 : The Amati Girls (en) de Anne De Salvo : Tante Spendora
2001 : Mulholland Drive de David Lynch : Louise Bonner
2005 : Going Shopping de Henry Jaglom : Winnie
comme réalisatrice[modifier | modifier le code]
1975 : For the Use of the Hall (TV)
1976 : The Stronger
1980 : The Willmar 8
1980 : Tell Me a Riddle
1984 : A Matter of Sex (TV)
1985 : What Sex Am I?
1985 : Cindy Eller: A Modern Fairy Tale (TV)
1986 : Down and Out in America
1986 : Nobody's Child (TV)
1989 : Staying Together
1989 : Sans foyer sans abri (No Place Like Home) (TV)
1994 : Les Raisons du cœur (Seasons of the Heart) (TV)
1994 : Libre comme l'oiseau (Following Her Heart) (TV)
1994 : Le Baiser du papillon (Reunion) (TV)
1997 : Say It, Fight It, Cure It (TV)
1998 : Intimate Portrait: Bella Abzug (TV)
1998 : Intimate Portrait: Vanessa Redgrave (TV)
1998 : Intimate Portrait: Christine Lahti (TV)
1998 : Intimate Portrait: Gloria Steinem (TV)
1999 : Intimate Portrait: Liz Tilberis (TV)
1999 : Intimate Portrait: Jessica Tandy (TV)
1999 : Intimate Portrait: Laura Dern (TV)
1999 : Intimate Portrait: Margot Kidder (TV)
1999 : Intimate Portrait: Cyndi Lauper (TV)
1999 : Intimate Portrait: Jane Alexander (TV)
1999 : Intimate Portrait: Mia Farrow (TV)
1999 : Intimate Portrait: Betty Friedan (TV)
1999 : Confronting the Crisis: Childcare in America (TV)
2000 : Intimate Portrait: Tipper Gore (TV)
2000 : Intimate Portrait: Teri Garr (TV)
2000 : Intimate Portrait: Swoosie Kurtz (TV)
2000 : Intimate Portrait: Star Jones (TV)
2000 : Intimate Portrait: Kim Cattrall (TV)
2000 : Intimate Portrait: Park Overall (TV)
2000 : Intimate Portrait: Marlo Thomas (TV)
2000 : Intimate Portrait: Diane von Fürstenberg (TV)
2000 : Intimate Portrait: Madeline Kahn (TV)
2000 : Intimate Portrait: Florence Griffith Joyner (TV)
2000 : Intimate Portrait: Holly Robinson Peete (TV)
2000 : The Loretta Claiborne Story (TV)
2000 : Intimate Portrait: Linda Dano (TV)
2001 : Intimate Portrait: Lee Grant (TV)
2001 : Intimate Portrait: Jasmine Guy (TV)
2001 : Intimate Portrait: Sharon Gless (TV)
2001 : Intimate Portrait: Lela Rochon (TV)
2001 : The Gun Deadlock (TV)
2001 : Intimate Portrait: Sela Ward (TV)
2001 : Intimate Portrait: Kim Fields (TV)
2001 : Intimate Portrait: Kelly Ripa (TV)
2001 : Intimate Portrait: Genie Francis (TV)
2002 : Intimate Portrait: Kathy Ireland (TV)
2002 : Intimate Portrait: Kristi Yamaguchi (TV)
2002 : Intimate Portrait: Suzanne Pleshette (TV)
2003 : Intimate Portrait: Vicki Lawrence (TV)
2003 : Intimate Portrait: Mo'Nique (TV)
2003 : Intimate Portrait: Isabel Sanford (TV)
2003 : Intimate Portrait: Bo Derek (TV)
2004 : Intimate Portrait: Stockard Channing (TV)
2004 : Intimate Portrait: Dionne Warwick (TV)
comme Scénariste[modifier | modifier le code]
1976 : The Stronger
1998 : Intimate Portrait: Gloria Steinem (TV)

Témoigner

Étymologie[modifier]
Dénominal de témoin, désinence -er.
Verbe[modifier]
témoigner \te.mwa.ɲe\ intransitif 1er groupe (conjugaison)

Porter témoignage, servir de témoin.
Témoigner contre quelqu’un.
Il ne peut pas témoigner en justice.
Je témoignerai de son innocence, de sa probité, de sa bonne foi.
(Figuré) Servir de preuve.
Après l’incubation […], il sort de chaque œuf un mince ver filiforme qui témoigne d’un vif appétit. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
Ce fait témoigne de l’importance que j’attache à cette affaire.
Ces magnifiques édifices témoignent de la richesse passée du pays.

témoigner transitif

Manifester, faire connaître ce qu’on sait, ce qu’on sent, ce qu’on a dans la pensée.
L'intendant reçut les deux visiteurs avec la même amitié que chacun témoignait à la femme, et la même déférence que tous paraissaient accorder au jeune homme. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
Les Groenlandais danois sont devenus de bons chrétiens ; ils persistent toutefois, à témoigner leur confiance à l’« Angakok ». Ce personnage important peut être comparé au rebouteux ou sorcier de nos campagnes. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Je vous ai assez témoigné quelle était ma pensée là-dessus.
Dérivés[modifier]
témoignable
intémoignable
témoignage
témoignaire
Apparentés étymologiques[modifier]
testimonial
testimonialité
Traductions[modifier]
[Enrouler ▲]±être témoin, servir de témoin (1)
Allemand : bezeugen (de)
Anglais : witness (en), bear witness (en)
Catalan : testimoniar (ca)
Danois : vidne (da)
Espagnol : testiguar (es), atestiguar (es), testificar (es)
Espéranto : atesti (eo)
Ido : atestar (io)
Indonésien : bersaksi (id)
Italien : testimoniare (it)
Latin : testor (la), protestor (la)
Néerlandais : getuigen (nl)
Portugais : atestar (pt), certificar (pt), provar (pt), testemunhar (pt)
Shingazidja : ushuhuɗia (*) (ushuhudia)
Tchèque : svědčit (cs), osvědčit (cs)
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[Enrouler ▲]±Traductions à trier suivant le sens
Allemand : beglaubigen (de), bescheinigen (de), bezeugen (de), bestätigen (de), belegen (de), beteuern (de), beweisen (de), Zeugnis ablegen (de), zeugen (de), erweisen (de)
Féroïen : vátta (fo)
Finnois : todistaa (fi)
Lingala : -tatola (ln), -sakola (ln)
Néerlandais : certificeren (nl), getuigen (nl)
Papiamento : testiguá (*)
Same du Nord : duođaštit (*)
Suédois : attestera (sv), betyga (sv)

Rapport
de
Y'becca

yanis la chouette



Portland est une ville du nord-est des États-Unis, la plus grande de l'État du Maine. En 2010, sa population s'élevait à 66 194 habitants, 230 000 pour l'agglomération. C'est le siège du comté de Cumberland.

C'est une ville historique, qui possède un vieux port et attire plus de 3 millions de touristes par an, ainsi que la capitale économique et culturelle du Maine. La ville de Portland, dans l'Oregon, tient son nom d'elle. 5 % de la population de la ville parle en seconde langue maternelle le français.

L'emplacement de Portland a été occupé par les Anglais en 1632. Ce centre de pêche et de commerce portait alors le nom de Casco, changé en 1658 pour Falmouth. La ville a été entièrement détruite en 1675 par les Indiens Wampanoag, reconstruite puis à nouveau anéantie par les canons de la Royal Navy, la flotte britannique lors de la guerre d'indépendance.

Après quoi, Falmouth devint un port commercial important et changea son nom pour Portland en 1786, qui devint la capitale de l'État du Maine, avant que cette charge ne soit transférée à Augusta en 1832.

L'économie de Portland fut fortement affectée par l'Embargo Act de 1807 et la guerre de 1812.

En 1866, un incendie se déclara à l'occasion de la commémoration du 4 juillet (Fête nationale des USA). Les dégâts furent considérables et 10 000 personnes se retrouvèrent privées de logis. La ville fut reconstruite en briques, avec de larges demeures de style victorien. La rue la plus réputée pour son architecture s'appelle Western Promenade.

Personnalités célèbres
L'écrivain de romans fantastiques Stephen King.
La romancière Elizabeth Strout.
Le poète Henry Wadsworth Longfellow.
Le réalisateur John Ford.
L'actrice Andrea Martin.
L'actrice Victoria Rowell.
L'acteur Judd Nelson.
L'actrice Anna Kendrick.
Évêché]
Diocèse de Portland
Liste des évêques de Portland
Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Portland

ET

Portland est la plus grande ville de l'Oregon, État du nord-ouest des États-Unis. Située près du confluent du fleuve Columbia (qui marque la frontière de l'État de Washington) et de la rivière Willamette dans le nord-ouest du pays, elle est la troisième ville la plus peuplée du nord-ouest Pacifique, après Seattle et Vancouver. Elle comptait 583 776 habitants lors du recensement de 2010, 29e ville la plus peuplée du pays. Son agglomération comptait 2 226 009 habitants, la 23e aire urbaine du pays.

Portland est réputée comme l'une des villes les plus écologiques (ou « vertes ») du pays. Elle traite 67 % de ses déchets, ce qui est le deuxième meilleur score national après Seattle. La ville et la région sont connues pour leur politique volontariste d'aménagement du territoire et pour leur investissement dans leur métro léger. La ville est également connue pour son équipe de basket-ball, les Trail Blazers de Portland.

Portland a été fondée en 1851 et est le siège du comté de Multnomah. La ville est surnommée « La Cité des Roses » à cause des nombreux jardins de roses dont l'International Rose Test Garden, le plus grand au monde, favorisé par le climat océanique de la région.

Portland était autrefois un bourg nommé The Clearing, établi sur les rives de la Willamette à mi-distance entre Oregon City et Fort Vancouver.

En 1843 William Overton (en) comprend que la région a un grand potentiel commercial mais manque de fonds pour acquérir la terre. Il conclut un marché avec son partenaire Asa Lovejoy. Pour 25 ¢, Overton partage sa concession de 2,6 km2.

Ennuyé à l'idée d'avoir à couper les arbres et construire des routes, Overton vend la moitié de son terrain à Francis W. Pettygrove. Lorsqu'arrive le moment de nommer la nouvelle ville, Pettygrove et Lovejoy désirent tous deux l'appeler d'après le nom de leur ville d'origine. Ils mettent fin à la dispute grâce à un pile ou face : Pettygrove gagne et nomme la ville d'après Portland dans le Maine (elle serait devenue une autre Boston dans l'autre cas).

Portland existe à l'ombre d'Oregon City, la capitale de l'État, située à 19 km en amont des chutes de la Willamette. Mais étant située à un endroit de la rivière permettant la navigation, elle a pris une importance portuaire pour rapidement devenir la principale ville de l'État, triomphant aussi de ses rivales Milwaukie et Sellwood.

En 1850 Portland compte 800 habitants1, une scierie à vapeur, un hôtel et un journal, le Weekly Oregonian. Portland est le port principal de la région durant une grande partie du xixe siècle jusqu'aux années 1890, époque à laquelle la voie de chemin de fer entre le port en eaux profondes de Seattle et la Stampede Pass est construite. Les marchandises peuvent dès lors être transportées sans l'aide des navires. La ville conservera néanmoins sa position de métropole de l'Oregon.

Géographie
Topographie

Vue aérienne des quartiers centraux
Portland se trouve à la frontière nord de la région la plus peuplée de l'Oregon, la vallée de la Willamette. Cependant, parce que l'aire métropolitaine de Portland est culturellement et politiquement distincte du reste de la vallée, les habitants de la vallée excluent souvent Portland et son aire métropolitaine de la vallée même. Presque toute la ville de Portland se trouve dans le comté de Multnomah, mais de petites parties de la ville se trouvent aussi dans les comtés de Washington et Clackamas. La rivière Willamette, très poissonneuse, coule vers le nord à travers le centre-ville, en séparant les sections est et ouest de la ville, puis continue vers le nord jusqu'au confluent avec le fleuve Columbia, qui sépare l'État de Washington de l'Oregon.

Selon le Bureau du recensement des États-Unis la ville a une superficie totale de 347,9 km2, dont 28,6 km2 de plans d'eau, soit 7,6 % du total.

Portland se trouve sur un terrain volcanique éteint du Plio-Pleistocène, qui s'appelle le Boring Lava Field. Le Boring Lava Field inclut au moins 32 cônes de scories comme Mount Tabor, et son centre se trouve dans Portland sud-est. Le volcan dormant mais potentiellement actif, Mount Hood, à l'est de Portland, est facilement visible de presque toute la ville par temps clair. Le volcan actif Mount Saint Helens au nord dans l'État de Washington est visible au loin des hauteurs de la ville, et est si proche qu'il a saupoudré la ville de cendres volcaniques après l’éruption du 18 mai 1980. Mount Adams, un autre volcan proéminent au nord-est de Portland, est visible aussi de quelques parties de la ville.

Portland est souvent citée comme l'exemple d'une ville contrôlant de près son urbanisme2 à l'inverse, par exemple, de Houston. Pour les architectes spécialisés dans le développement durable, Portland est devenue « the place to be ». La ville compte déjà 150 édifices dûment homologués « verts » dont bientôt le Edith Green Wendell Wyatt, un bâtiment fédéral en rénovation. C'est le chiffre le plus élevé (en proportion du nombre d'habitants) aux États-Unis. Et prévoyait de démarrer prochainement une construction emblématique : l'Oregon Sustainability Center, premier immeuble sur le sol américain ne dégageant aucun dioxyde de carbone, ne produisant aucun déchet et étant totalement autosuffisant en énergie et en eau... La ville a cependant renoncé à ce projet en octobre 20123.

Dans Maléfices, Maxime Chattam décrit Portland dans l'obscurité4 : « Encerclé de forêts à l'est, d'un immense parc sur une colline à l'ouest et contenue au nord par la rivière Columbia, Portland brillait dans la nuit, semblable à une plate-forme pétrolière perdue en pleine mer d'ombres ».

Écologie

L'immeuble écologique Indigo twelve west
Le climat estival sec est propice à l'empoussièrement de l'air, aux smogs photochimiques et aux pollutions des eaux de ruissellement lors des pluies d'orage, qui pourraient alors contribuer en aval au phénomène des zones marines mortes, récurrentes et marquées sur cette partie du littoral des États-Unis depuis la fin du xxe siècle5. Depuis 1990, Portland est devenue pionnière en matière de gestion alternative des eaux pluviales urbaines avec divers projets-vitrines incluant l'aménagement de parkings et de noues collectant et épurant les eaux de ruissellement, ainsi que des rues écologiques dites Green Streets. Le premier projet, de « mini linear wetland » (mini-zone humide linéaire) ayant servi autour du Oregon Museum of Science and Industry (OMSI) de vitrine a associé dix étangs paysagés collectant, filtrant, lagunant, puis infiltrant vers la nappe phréatique, les pluies tombant sur un parking de 700 places6.

Dès la fin des années 1960, sous l'impulsion du gouverneur de l'État de l'Oregon, Tom McCall, quatre textes majeurs en matière de développement durable ont été votés7:

le Beach Bill permettant d'empêcher tout projet immobilier sur le littoral ;
le Bottle Bill rendant obligatoire la consigne des bouteilles vides par les commerçants ;
le démantèlement de l'autoroute Harbour Drive pour réhabiliter les rives de la Willamette, sur lesquelles se situe l'actuel Tom McCall Waterfront Park ;
la Urban Growth Boundary qui vise à limiter l'expansion urbaine.
Des milliers de Portlandais ont lâché le volant pour aller travailler à pied ou à vélo. Portland compte 20 % d'automobilistes de moins que les cités américaines de même taille. Portland a été en 2001 la première ville américaine à réintroduire le tramway. Elle abrite la plus grande surface d'espaces verts par habitant et offre 510 kilomètres de pistes cyclables. Créé en 1994, le Community Cycling Center a pour vocation de développer l'usage du vélo.

L'équipe municipale poursuit, depuis dix ans, l'objectif écologique suivant : faire revenir la nature en ville. Dans le centre-ville, la moitié des terrains a été convertie en espaces piétonniers ou en jardins publics. Les autres parcelles ont été soit laissées à l'état sauvage quand elles abritaient des oiseaux ou se situaient en bordure de rivière, soit aménagées en pistes cyclables ou en installations sportives.

Inauguré en 2009, Indigo Twelve West est un immeuble de bureaux et de logements de vingt-trois étages. Son toit est équipé de quatre éoliennes qui génèrent l'énergie nécessaire aux ascenseurs.

Le végétarisme est également très présent dans la ville, et on y trouve le plus grand choix au monde de restaurants végétariens par habitant en avril 2014, à savoir un restaurant végétarien par tranche de 12700.

Climat
Le climat de Portland est classé dans la catégorie des climats de type océanique, mais avec des étés chauds, secs et bien ensoleillées la rapprochant d'un climat méditerranéen. La classification de Köppen le classe comme un climat méditerranéen avec été tempéré (Csb)8, car en effet la température du mois le plus chaud est de seulement 20 °C, correspondant aux mois de juillet et août. Elle est trop à l'intérieur des terres pour bénéficier de la brise marine et souffre de vagues de chaleur dépassant 38 °C. Les hivers sont néanmoins frais et très humides.

La température la plus basse, -19 °C, a été enregistrée le 2 février 1950 et la plus chaude, 42 °C, le 30 juillet 1965.

LORS QUE SOLEIL SE LÈVERA AU MÊME INSTANT SUR LES PORTLANDs, LA FEMME ET L'HOMME POUR LEUR SURVIE, AURONT DU QUITTER LEUR BIEN-AIMÉE TERRE.

ÉNOCH ET NOÉ

RAPPORT
DE
Y'becca

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